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Nintendo fait la promo de sa prochaine console !

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Maintenant que je vous ai attirés dans le piège avec ce titre putaclic au possible, vous êtes coincés. Vous pensiez que nous allions parler de la NX ? Raté : nous allons parler de la Famicom Mini !

Ouh ! Remboursez !

Je vous vois venir : vous vous dites « qu’est-ce qu’il a encore fumé, le Bidoman ? Il vient nous parler des nouvelles NES Classic Mini et Famicom Mini ? Mais il est con ou quoi ? Voilà déjà 3 mois qu’on est au courant !« 

Et vous avez raison. Non, ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est que la prochaine console de Nintendo (qui est, quoi qu’on en pense, la Famicom Mini, désolé de vous le dire) occupe une place vraiment particulière dans le cœur des joueurs, et surtout des japonais. Vu d’ici, on a du mal à comprendre ce qu’il y a d’extraordinaire à ressortir encore des jeux vieux de 30 ans dans une mini-console qui ressemble plus à un attrape-nigaud qu’autre chose.

Mais il faut savoir que la Famicom au Japon fait partie de l’histoire du pays et de la culture populaire au sens strict. Rarement un objet s’était approprié une telle place au sein de la vie des habitants, et le mythe reste intact même après trois décennies. Pour s’en convaincre, il suffit de voir le succès qu’avait eu en son temps la série de réédition Game Boy Advance nommée « Famicom Mini Series », lancée en février 2004 : en 6 mois, la gamme s’était écoulée à plus de 2,7 millions d’exemplaires, un comptage qui ne prenait pas en compte la dernière fournée de 10 jeux parus en août 2004, permettant sans doute de dépasser aisément les 3 millions.

Le choix du jeu est purement fortuit.

Du coup, plus de 10 ans après, Nintendo remet le couvert avec sa nouvelle Famicom Mini, toujours prévu pour le 10 novembre, dans moins d’un mois. C’est donc l’occasion de se replonger dans l’histoire de la firme sur le site officiel japonais, qui s’est lancé dans une rétrospective tournant autour de la console et de l’indispensable The Legend of Zelda. La semaine passée, le site plantait le décor autour du jeu mythique sorti en 1986. Aujourd’hui, les employés ont décidé de carrément ressortir la console originale de son carton pour jouer au jeu !

Et c’est là qu’on arrive (enfin !) au cœur de la nouvelle : Nintendo dévoile par ce biais de rares images de ses réserves internes. Peu nombreuses sont les images parvenant à filtrer depuis l’intérieur des locaux japonais de l’entreprise. Les images dévoilées sont donc rares et précieuses ! Et elles ne manqueront pas de faire transpirer les collectionneurs de tous bords…

On dirait qu’elles sortent de l’usine, mais ses boîtes ont pourtant plus de 30 ans ! Parfaitement conservées dans un entrepôt tenu évidemment secret, quelques Famicom intactes dormaient en attendant d’être réveillées… Une console étonnante pour l’époque, pensée comme une véritable station d’amusement polyvalente, avec ses deux manettes atypiques (dont une pourvue d’un micro !) et son look futuriste. En 1987, ce sont plus de 10 millions de Famicom qui ont été produites par Nintendo, laquelle annonce qu’elle s’est implantée dans plus de 25% des foyers japonais. Un véritable phénomène social.

Cette autre image donne à voir à droite un drôle de garçon avec une casquette et une queue de singe : il s’agit de Conkichi, la première mascotte de Nintendo. Largement inspiré de Sangoku de Dragon Ball, Conkichi cédera très vite sa place à Mario en tant que tête d’affiche et représentant de la société.

Cela dit, malgré le succès, en 1986, les ventes se tassent et Nintendo tente une nouvelle approche. Délaissant le format cartouche pour des disquettes réinscriptibles, la Famicom se voit doter de son plus célèbre accessoire : le Famicom Disk System ! Proposant des disquettes de plus grande capacité, pour un prix beaucoup plus faible qu’en cartouche, le FDS dispose en plus d’une avancée révolutionnaire : la sauvegarde ! C’est sur ce support que naîtront bien entendu The Legend of Zelda, mais aussi Metroid, Super Mario Bros. 2 ou Kid Icarus.

Le fameux écran titre qui se lance lorsqu’aucune disquette n’est insérée. Sa musique sera reprise de façon cachée dans le menu GameCube !

Drôle d’engin que le FDS. Cet énorme boitier rouge se plaçait sous la Famicom, et pouvait fonctionner sur secteur, mais aussi sur piles ! Vendu quasiment au prix de départ de la Famicom, son succès fut toutefois moindre, même si Nintendo peut se targuer d’en avoir écoulé plus de 2,5 millions en un an ! Colossal !

Avec le FDS, Nintendo visait une toute nouvelle façon d’envisager la distribution de jeux. Pour la première fois, il allait être possible de se procurer facilement de nouveaux jeux en magasin, en copiant simplement le contenu du jeu désiré sur une autre disquette ! C’était le rôle des Disk Writer, énormes bornes mesurant 1,70m, disposées dans les magasins partenaires ! Impensable aujourd’hui, il était pourtant possible d’effacer purement et simplement un jeu précédemment acheté pour en copier un autre par dessus ! Le tout pour 500 yens, soit moins de 5€ ! Un procédé excessivement généreux pour le consommateur, mais très peu rentable… Rares sont les éditeurs tiers à avoir fait confiance à Nintendo dans cette voie.

Le Disk Writer accueillait généralement une quinzaine de jeux à télécharger, renouvelés selon les sorties.

Il était même possible, pour les jeux les plus restreints en taille, de stocker 2 softs sur un seul disque ! La belle époque… Sauf que le système a été rapidement abandonné, de même que le FDS lorsque sont apparues des cartouches de plus grosse capacité et pourvues de piles de sauvegarde.

Une belle plongée dans le passé que nous offre donc Nintendo avec ce témoignage rare, directement issu de ses locaux. Aucun doute que cette petite introspection aura ravivé la flamme Famicom au Japon, et que la Famicom Mini, une fois de plus, se vendra comme des petits pains, portée par une nouvelle vague de nostalgie.

Bon, et maintenant qu’on a bien fait la poussière dans les coins des étagères, on pourrait peut-être parler de la NX, non ? Parce que bon, que Nintendo mette plus d’énergie pour communiquer sur une console vieille de 30 ans plutôt que sur sa prochaine réalisation, c’est plutôt onirique, comme disait le poète.