Nous mettons nos archives à disposition mais la mise en page n’est pas encore corrigée

Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Resident Evil : Revelations

Le

par

L’annonce de Resident Evil : Revelations (RER pour les intimes) à l’E3 2010, durant la présentation de la Nintendo 3DS, a permis de confirmer la nouvelle stratégie adoptée par Nintendo pour sa dernière machine, à savoir vouloir renouer avec son public gamer coupant enfin avec le coté casual de la Wii et de la DS. Les premières images du jeu nous rappellent rapidement le gameplay de Resident Evil 5 sorti sur PS360 et PC, ce dernier ayant déjà été accusé de s’être éloigné complètement du genre d’origine à savoir le survival horror. On nous présente donc une Jill dans sa tenue moulante de RE5 dans des environnements glauques sur un vieux navire semblable au manoir du premier Resident Evil. Un retour aux sources ? Ce sont déjà les premières questions que je me suis posé lors de sa première présentation. RER s’annonce donc comme celui revenant aux racines du jeu d’origine et d’être un des pionniers des jeux gamers de la nouvelle portable de Nintendo.

Une belle histoire de croisière… On m’aurait menti ?

Avant de commencer le test du jeu il serait peut-être utile de rappeler l’origine de l’histoire de Resident Evil. Tout d’abord l’idée du jeu vient d’un game designer de chez Capcom du nom de Shinji Mikami, qui sera à l’origine des principaux et meilleurs épisodes de la saga. Il a depuis quitté Capcom pour créer sa propre boîte. La série débuta en 1996 sur PlayStion (et son remake sur GameCube en 2002), pour arriver ce début d’année 2012 au creux de nos mains et en 3D sans lunettes. Il est pas beau le progrès ?!

La trame principale commence donc dans une ville fictive des États-Unis nommée Raccoon City. C’est dans cette ville que se trouve la société Umbrella, un groupement pharmaceutique créant toutes sortes de saloperies que vous retrouverez en pharmacie, sauf qu’ici, histoire de faire face à la crise économique, elle a décidé de voir plus gros et de rentrer dans le marché des armes biologiques. C’est dans l’un de ses laboratoires abrité dans un manoir à la périphérie de Raccoon City que la société réalisa un virus nommé « Virus T », transformant les organismes morts en zombies. Pas de chance, le virus s’échappa infestant ainsi toute la peuplade du manoir jusqu’à toucher les premiers abords de Raccoon City.

Une équipe de super flics (les S.T.A.R.S) est donc dépêchée sur place pour faire leur petite enquête. Dans celle-ci, on retrouve Chris Redfield et Jill Valentine qui font leurs débuts de carrières, les bleus de la team en quelque sorte.

La belle ville de Raccoon City.
Photo de famille !

Suite à cet épisode, l’équipe des S.T.A.R.S découvre qu’Umbrella est derrière cet incident, sauf qu’il est déjà trop tard, la ville de Raccoon City commence petit à petit à être infestée par des hordes de zombies. Le gouvernement des États-Unis ordonne une quarantaine et finit par décider de raser la ville avec un missile nucléaire. Jill et Chris et quelques autres membres des S.T.A.R.S survivent à cet incident et décident de rechercher les responsables de cette cata. Au final, Umbrella fait faillite et laisse à la rue une peuplade de scientifiques sans emploi. Suite à ces événements, Chris et Jill fondent ainsi une organisation anti armes biologiques, le B.S.A.A, pour contrer les éventuelles et futures catastrophes à la Raccoon City. Bref encore du pain sur la planche pour nos deux tourtereaux.

On retrouve cette fois Jill, sept ans après les évènements de Raccoon City, à bord d’un navire « fantôme » nommé le Queen Zenobia. Elle est accompagnée par un partenaire italien au physique de bourrin, semblable à celui de Chris, nommé Parker Luciani. Comme à l’accoutumée et ceci depuis le début de la série, on a toujours à faire à une équipe composée des deux sexes. L’exception sera Resident Evil 4 sur GameCube (et aussi sur Wii). A l’inverse de Resident Evil Zero, voire de RE5 qui nous proposait un coéquipier dont le joueur devait prendre en charge la gestion des munitions et de la santé, dans RER, on simplifie à mort et on nous afflige cette fois-ci un partenaire immortel avec un pistolet à deux balles, (en valeur, pas en quantité de munitions ^^) des munitions illimitées et le QI d’une huître. En même temps, ce choix est voulu pour que le joueur reste concentré sur son personnage et surtout que le mode campagne n’est pas pensé pour du multijoueur comme RE5 ou de la coopération entre deux personnages comme RE0. L’idée de mettre un second personnage contrôlé par l’ordinateur commence à être une habitude chez Capcom.

Le fameux manoir, c’est là que tout à commencé.
Le Queen Zenobia sera la principale zone du jeu.

Pour revenir au sujet, la nouvelle équipe ainsi formée aura pour mission de retrouver Chris qui aurait soudainement disparu à bord de ce bateau de croisière. Chris avait pour mission de faire un peu de lumière sur un groupe terroriste nommé Veltro qui prétend posséder un virus aussi dangereux que celui qui a détruit Raccoon City quelques années auparavant. Son enquête l’aurait mené sur ce bateau au milieu de l’océan.

Donc qui dit Resident Evil, dit obligatoirement qu’on va avoir affaire à une peuplade de macchabées ambulants durant toute la durée du jeu. Il se présente comme un préambule à Résident Evil 5, niveau scénario, mais ne complète nullement la trame principale dictée par la série. Pour les nouveaux joueurs, pas de souci, le fait de ne pas avoir joué aux anciens épisodes ne complique en rien la compréhension de l’histoire car celle-ci tourne principalement autour des nouveaux personnages. Avoir en tête le passé de Jill ou Chris est un plus mais n’apporte rien à la compréhension de ce nouvel opus. Le scénario présente un groupe terroriste nommé Veltro menaçant de lâcher un énième virus à la Virus T nommé T-Abyss sur le premier patelin en vue. Ce virus aura la particularité cette fois-ci de transformer non plus en zombie à moitié mâchouillé et sanguinolent, mais en une espèce d’humanoïde zombifié avec un aspect de poisson pas très frais nommé Ooze pour l’occasion.

Jill Valentine, la principale protagoniste du jeu, reprend du service après RE3 sorti sur PlayStation en 1999.
Les nouveaux infectés du jeu, une certaine classe…

Pour les joueurs du 5, ça va changer du Majini qui avait un coté plus réactif. Ici, on retrouve le bon vieux zombie de base des premiers épisodes. Le scénario de RER permet de découvrir plus en détail la nouvelle organisation de Chris et Jill, à savoir le B.S.A.A, déjà mentionné dans RE5. On en apprend un peu plus sur son histoire et sa création par la mise en scène de personnages secondaires et le biais de cinématiques plus nombreuses qu’a l’accoutumée. Jill ne sera pas le seul personnage jouable. Le complément Révélations n’est pas choisi par hasard, avec les nombreux flashbacks et une foule d’événements se passant en même temps que la trame principale. On se retrouve à contrôler d’autres personnages dans des lieux complètement différents soit un total de quatre équipes de deux personnages à contrôler dans des environnements propres (blague du correcteur : enfin, de moins en moins, mouahaha). À voir si les prochains Resident Evil suivront ce même principe, on en sait rien. On verra avec Resident Evil 6, qui apparement cherche à approfondir la chose.

Si vous quittez votre partie pour la recommencer plus tard, le jeu vous proposera à la manière des séries TV un petit rappel des événements passés. C’est sympa si votre emploi du temps vous empêche de jouer comme un pur nolife et que vous ne vous souvenez plus de ce que vous aviez fait auparavant.

Au fur et à mesure de l’aventure, l’histoire se développe autour des différents protagonistes du jeu sans réelles surprises. En gros on comprend qui tire les ficelles très rapidement sans que le jeu ne vous l’explique clairement à moins d’avoir zappé l’ensemble des scènes. Je vous laisse par contre le soin de découvrir par vous-même la vérité sur les évènements qui ont conduit Chris à se retrouver attaché à une chaise sur un vieux rafiot et de comprendre les véritables intentions de Veltro ainsi que sa véritable identité sous son masque à gaz.

Beaucoup de cinématiques viennent régulièrement faire de la lumière sur certains points du scénario, principalement sur les nouveaux personnages.

Circle Pad Pro ou pas ?

Le jeu est sorti avec un drôle d’accessoire nommé le Circle Pad Pro. Pour la petite histoire, le Circle Pad Pro a été créé pour Capcom, et plus présicément pour qu’ils développent les prochains Monster Hunter sur Nintendo 3DS. Et on connait tous le succès de cette série au Japon. Concernant le marché européen, pour la sortie de RER, on a eu droit à la version simple et celle contenant ce fameux Circle Pad Pro en tirage plus ou moins limité, l’accessoire étant disponible seul. Cependant à l’heure où le test a été écrit, le Circle Pad Pro n’est bien entendu pas compatible avec la Nintendo 3DS XL pour des raison évidentes.

Le Circle Pad Pro permet de retrouver le gamplay intuitif des jeux du même genre sur consoles de salon. Il permet d’apporter deux gâchettes (ZL et ZR) supplémentaires ainsi qu’un second stick aidant au confort de jeu. Donc oui cet accessoire permet de profiter correctement du jeu dans son ensemble. Le second stick permet de contrôler la caméra et la faire tourner où bon vous semble en plus de diriger vos tirs lorsque vous passez en vue subjective tout en contrôlant vos déplacements. C’est très simple d’utilisation et il suffit juste de loger la console dans l’espace prévu et hop ! Le tour et joué, vous voilà avec The 3DS.

Le boîtier collector ouah !!!

Eh oui Capcom a enfin compris la leçon après les nombreuses critiques de RE5. Le jeu était accusé de rester avec un gameplay trop rigide datant du tout premier Resident Evil, c’est à dire de ne plus pouvoir bouger lorsque l’on tire et idem pour recharger. La concurrence sur ce même genre de jeu en était déjà à des années lumières, comme Dead Space pour ne citer que lui. Cette fois-ci, on peut bouger en rechargeant ou en tirant lorsque l’on passe en vue subjective (la vue est directement sélectionnée lorsque vous souhaiter viser avec votre arme) ce qui ne sera pas possible sans cet accessoire.

Sans le Circle Pad Pro, le jeu reste tout de même jouable mais après avoir touché à celui-ci il est difficile de revenir en arrière et d’y jouer sans. Les inconvénients majeurs resteront la lourdeur des contrôles lorsque l’on vise. En effet, l’obligation de rester appuyer sur le bouton L pour pouvoir se déplacer n’arrange pas les choses. Ça se complique surtout vu que le jeu regorge d’endroits fermés où la vitesse est de mise pour pouvoir analyser rapidement le contenu d’une pièce avant de se faire surprendre bêtement, surtout dans des modes de difficulté élevée.

La 3DS avec le Circle Pad Pro de connecté.

Dans l’ensemble, je n’ai pas rencontré de problème lorsque j’ai joué avec le Circle Pad Pro, n’importe quelle personne habituée aux jeux d’action maîtrisera le jeu très rapidement. Sur ce côté, les développeurs de Capcom ont fait du très bon boulot, il n’y a pas grand chose à redire à ce niveau. Il est clair que sans ce second stick, le jeu aurait certainement été moins convainquant, enfin pour les joueurs lambdas. On peut juste signaler la réalisation des esquives qui demande un peu de pratique avant de les réaliser correctement. J’ai mis un certain temps pour comprendre le principe lors du tutoriel en début de jeu.

Les contrôles restent simples et intuitifs durant les premières parties. Les déplacements se font en fonction de la pression sur le stick gauche. Plus besoin de garder sur une touche enfoncée pour pouvoir courir.

Là ça va chier !

Pour l’attirail, on retrouve les armes de Resident Evil 4 et 5 comme le classique pistolet, le fusil à pompe, le fusil de sniper, le magnum, la mitraillette et le jouissif lance-roquettes pour les principaux. Tous ces types d’armes se déclinent en plusieurs versions en proposant soit la possibilité d’accepter plus de munitions soit celle de faire plus de dégâts. La petite nouveauté de cet épisode est que l’on peut personnaliser ces armes en leur ajoutant des bonus comme la capacité à recharger votre arme sans animation ou une augmentation des taux de critiques ou alors la capacité à rendre furieux un ennemi après avoir encaissé votre coup.

Autre nouveauté en termes de gameplay, le jeu nous propose des phases sous-marines vers la fin du jeu principalement. Une petite première dans les RE ou l’on avait pas de variété à ce niveau. On s’aperçoit au départ que son personnage n’a aucune jauge d’oxygène, on croit comprendre qu’il peut même respirer sous l’eau, eh bah non, après quelques temps sous l’eau on s’aperçoit que l’écran se noircit de plus en plus jusqu’à ce que l’on voit son personnage se noyer ! Ah mince, j’avais pas compris.

Autre petite chose, au début du jeu Jill se voit offrir une espèce de scanner, le Genesis, pouvant récolter des informations sur ses ennemis ou sur son environnement. Un peu comme celui de Metroid Prime au final. Le fait de scanner vos ennemis vous permet d’augmenter un pourcentage, qui une fois arrivé à cent vous offre gentiment une herbe (pas de la drogue, attention!, mais un véritable objet de soin).

Monsieur le bourrin fait moins le malin maintenant.
Rachel, la première victime du T-Abyss, quelle idée aussi d’aller se balader avec un décolleté pareil.

Tant de beauté dans l’horreur

Les premières images du jeu durant l’E3 m’avaient complètement bluffé, on pouvait déjà se faire une idée des capacités de la nouvelle portable de Nintendo rien qu’avec ce jeu. Donc, oui le jeu fait péter la rétine tellement il nous en met plein la vue. Les environnements des cales du bateau sont vraiment bien fichues. Le jeu utilise le moteur MT Framework que Capcom utilise pour les consoles portable, afin d’voir un rendu comparable à ce que l’on trouve sur consoles de salon. RER fut d’ailleurs le premier a utiliser cette version dite mobile et exclusive pour le moment à la 3DS. Super Street Fighter IV 3D Edition et The Resident Evil : The Mercenaries 3D tournent également sur ce moteur.

Le combat contre Rachel ou le Nemesis au féminin.

Les efforts des développeurs sont principalement vus au niveau des cales du Queen Zenobia où l’atmosphère est vraiment bien rendue. C’est même sur ce niveau que le jeu fait le plus flipper, par ses effets de lumière et le côté très sombre de certains endroits. Toute cette première mise en bouche nous prépare à affronter le premier véritable boss du jeu, Rachel, la première victime du T-Abyss. Et c’est là que le coté survival-horror a vraiment bien été retranscrit. Ce premier combat nous permet de retrouver l’ambiance de RE3 avec le Nemesis qui nous coursait à chaque coin de rue pour réapparaître au prochain tournant. Avec Rachel, le même principe est retenu mais en beaucoup plus light, même si l’idée est là. L’ambiance des cales sombres accentue le côté « angoissant » durant tout le combat. C’est dommage qu’on ne retrouve pas plus de situations similaires dans le jeu car ce combat restera le seul du genre. Le déroulement des autres combats de boss est identique à ce qu’on pouvait retrouver dans le 4 et le 5, à savoir trop souvent le canardage d’une grosse masse de chair.

Les premières ébauches des cales du Queen Zenobia.
Ambiance flippante à souhait.

Les autres environnements, qui sont les montagnes enneigées et les bureaux d’un building, se démarquent complètement de l’ambiance oppressante des cales du Queen Zenobia. Ils ont quand même le mérite d’apporter une certaine variété d’environnements au jeu, ce qui n’est pas un mal, surtout que ces phases de jeu ne concernent pas plus de la moitié du jeu.

La montagne enneigée, un simple lieu de promenade pour Chris.

Bande son des abysses

La première chose à signaler est le doublage français des personnages du jeu, une première quand même dans RE où chaque épisode était doublé en anglais à l’origine. Pour ma part je le trouve plutôt réussi mais je préfère de loin le doublage anglais qui colle mieux aux personnages. En effet vous avez le choix de plusieurs doublages possibles comme le français, anglais et allemand en passant par le japonais.

Côté OST, on reste sur de la bonne qualité en général, les musiques d’ambiance sont choisies en fonction du lieu et de l’action en cours. Comme dans tout RE, les musiques sont pratiquement inexistantes au début pour pouvoir laisser monter le stress dans des lieux vides jusqu’à la rencontre du premier zombie et au final se retrouver avec un climax avec une musique plus rythmée pour fuir le lieu en question.

Veltro, un nouveau fauteur de trouble ?

Combien de temps peut on supporter l’horreur ?

RER est actuellement le plus gros jeu en termes de contenu pur et dur sur la cartouche, soit plus de 3 Go. C’est pas ça qui fait la durée de vie mais il est bon de signaler le contenu en termes de capacité dans nos petites cartouches 3DS. Question durée de vie, le jeu principal, mode histoire uniquement, se boucle en mode normal autour de la dizaine d’heures (la moyenne pour ce genre de jeux) et ceci sans trop chercher à réaliser toutes les quêtes annexes qui sont mentionnées petit à petit dans un listing. On retrouvera toutes les indications (à débloquer pour la plupart) sur des objectifs à atteindre pour débloquer du contenu. Mine de rien le jeu nous propose pas mal de challenge avec de jolies récompenses à la clé. On distingue les missions propres au mode campagne vous permettant ainsi de débloquer des armes et celles du mode commando (que je développerais plus bas). Ces indications se débloquent au fur à mesure de votre avancée dans le jeu ou même via le StreetPass et le mode en ligne.

Tous les challenges sont disponibles dans ce menu, histoire d’augmenter la durée de vie, comme de régler le compte plusieurs fois d’un monstre spécifique dans un endroit précis. Plus de 1000 missions seront à débloquer.

À côté du mode campagne se trouve le mode commando qui est à débloquer une fois l’histoire principale terminée. Ce mode retrace tous les niveaux du jeu principal en rajoutant un côté RPG avec un système de points d’expérience à accumuler pour avoir ainsi la possibilité d’équiper des armes de plus en plus puissantes. Il se présente en trois modes de difficulté : Fosse, Gouffre et Abysse. On commence par le mode Fosse qui correspond au mode facile et on débloque le niveau supérieur une fois les vingt niveaux de la difficulté choisie terminés. Le jeu prend tout son sens lorsque l’on commence à gagner en puissance avec le tas d’armes et de capacités à débloquer au fur à mesure du jeu. C’est là que ça devient une addiction de vouloir posséder toutes les armes les plus puissantes et de monter son niveau au maximum à savoir 50. Une fois les soixante niveaux terminés, on a le droit à un remix bien balèze de tout ça. Pour les deux premiers niveaux de difficulté, vous passez sans problème mais en Abysse, il vous faudra obligatoirement l’aide d’une seconde personne, idem pour la soixante-et-unième.


Le mode peut être joué en solitaire, en local ou directement en ligne, le principal intérêt étant d’y jouer à deux. En solo, l’utilité sera juste de débloquer rapidement les différents niveaux et de s’y familiariser. Pour le local j’ai pas eu l’occasion de le tester directement mais il se présente de la même façon que le mode en ligne à savoir une coopération entre deux joueurs à la manière de RE5. Le jeu étant tout de même encore assez récent, on trouve facilement et rapidement un compagnon de jeu sur le net. Pour le local va falloir vous faire des amis ou, si vous êtes de la région nantaise, venir aux prochains 3DS in Nantes.

Pour en revenir au mode en ligne, de petits défauts sont à soulever, enfin, ça pourrait en gêner certains : la grosse majorité des joueurs présents en ligne ont souvent leurs stats au max et vous pourrissent rapidement votre partie lorsque vous débutez en défonçant tout sur leur passage faute d’une sélection plus précise des paramètres de partie. Pour les fanas du levelling (dont je suis) c’est par contre une bonne occasion de rentrer dans des parties où il y a du boss à trucider et ainsi évoluer très rapidement avec l’aide d’un gros bourrin armé jusqu’au dents. En gros, vous le laisser faire et vous récolter un maximum de points sans trop de bobo. J’ai pu en quelques heures gagner une trentaine de niveaux pour devenir un bourrin à mon tour!

Plus on est de fous plus on rit.

Pour ceux qui aiment StreetPasser, le jeu prévoit aussi des petits bonus qui, complètement à l’identique de ce que l’on peut déjà obtenir par les joueurs rencontrés en ligne, débloquent de l’armement et de font apparaître de nouveaux monstres pour le mode commando. Le but étant de les chercher dans l’un des soixante-et-un niveaux, répartis en trois niveaux de difficultés, afin de les réduire en charpie. Pour pourvoir les remarquer facilement au milieu des autres ennemis du jeu, c’est simple, lesdits monstres auront le pseudo du joueur rencontré au dessus de leur barre de vie et de leur niveau. Dans l’ensemble, l’idée reste sympa mais pas assez développée à mon goût. De plus, le mode StreetPass vous permettra aléatoirement d’obtenir des kits de personnalisations d’armes inédites qui sont au nombre de quatre. Un beau cadeau pour les plus courageux.

En bref…

Histoire : 10/20
L’histoire de Resident Evil : Revelations déçoit par rapport aux anciens épisodes de la série. On reste tout de même sur du très classique, qui n’apporte pas grand chose à l’histoire principale. Depuis RE4, la série s’essouffle complètement en termes de scénario, et c’est pas RER qui a l’air de changer grand chose. On peut tout de même remarquer une mise en scène beaucoup plus travaillée que d’habitude.

Gameplay : 17/20
Il est clair qu’il faudra opter pour la jouabilité au Circle Pad Pro en priorité pour un meilleur confort de jeu mais cela demande un investissement supplémentaire. Sans le Circle Pad Pro, ça devient un peu plus complexe. Le jeu reste tout de même jouable mais risque de frustrer les plus exigeants d’entre nous.

Graphismes : 18/20
L’ambiance graphique du jeu est très réussie surtout au niveau des cales du bateau. Les autres environnements ne donnent pas cette impression d’angoisse du début du jeu, ce qui est peu dommage pour ce soi-disant retour aux sources. Dans son ensemble, ça reste très propre et lisible. On peut tout de même noter des problèmes de ralentissements pouvant parfois altérer la qualité de jeu. Pour les plus visibles, ils se situent principalement au niveau des chargements des niveaux lorsque l’on passe par un ascenseur ou une double porte.

Musiques et sons : 16/20
La musique reste parfaite dans son ensemble. On retrouve la marque de fabrique de la série à savoir une musique quasi inexistante au début du jeu pour mieux surprendre et au fur et à mesure de la progression de l’histoire la musique prend du rythme pour nous tenir en haleine durant les phases d’action finales. On peut signaler que RER est le premier de la série à proposer des dialogues en français qui restent de bonne qualité même si on préférera pour les habitués les voix anglaises.


Durée de vie : 15/20
Une dizaine d’heures pour le mode histoire, ce qui reste dans la moyenne pour ce genre de jeux. Heureusement qu’il y a de quoi faire ensuite avec une peuplade de missions variées qui sont au nombre de mille. Elles viendront vous tenir en haleine pendant un certain moment si vous espérez toutes les réaliser. Il faudra donc compter une bonne trentaine d’heures supplémentaires au maximum pour espérer obtenir le 100%. Pour les parties multijoueur, elles peuvent vous occuper durant vos longues soirées d’hivers, mais après avoir fait le tour des niveaux la lassitude commence à se faire sentir.

Multijoueur et online : 12/20
Le mode en ligne et le local vous permettront de rejouer les niveaux du solo en coopération. Dommage qu’il n’y ait pas plus de possibilités de jeu tel un mode battle à la RE5 qui permettait d’évaluer la maîtrise de chacun. On accrochera peut-être au principe d’avoir le niveau maximum et la recherche d’armes surpuissantes spécialement prévues pour le multijoueurs. Pour le moment on trouve toujours quelques joueurs désireux de se lancer dans une petite chasse aux zombies.

Vu que je suis sympa je vous offre les 4 Mii spéciaux des personnages du jeu pour débloquer des succès sur la place Mii StreetPass.

Note Finale : 18/20
Pour l’un des premiers gros jeux de la Nintendo 3DS, Capcom met la barre très haut en prouvant que la petite dernière de Nintendo en a sous le capot. Malgré quelques ralentissements, le jeu reste très bien réalisé mais n’innove pas vraiment dans le genre. On reste sur du très classique à la RE4 ou RE5. Le jeu a tout de même le mérite de proposer la même qualité que sur consoles de salon. Pour un retour au sources, oui et non, au début du jeu, on sent l’effort d’avoir diminué le coté action des anciens épisodes principalement lors des passages dans les cales du Queen Zenobia, par la suite on sent le coté action qui revient en trombe. RER offre au final un mix entre les anciens épisodes et les nouveaux, ce qui marque sans doute des choix opérés pour le futur de la saga.

Voir aussi :

, ,