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Sonic the Hedgehog

Le

par

Aaaaaaaah ! Ce bon vieux Sonic ! Sorti tout droit de l’imagination de Yuji Naka à une époque où Sega en avait grand besoin, le petit hérisson bleu est rapidement devenu un véritable phénomène, peut-être pas aussi populaire que notre plombier national, mais au moins tout aussi prisé et vanté par les fans de Sega de l’époque. La MegaDrive avait son nouveau jeu, Sega sa nouvelle mascotte, Mario son nouveau rival… Maintenant, NintenDomaine a son test ^^

Sonic le hérisson

Nous sommes en 1991, alors que la MegaDrive (Genesis en Amérique) tient depuis plus d’un an sur le marché avec son lot de petits jeux d’une beauté renversante qui bouleversait l’ordre établi par la sacro sainte NES, Sega, le seul véritable concurrent en lice de Nintendo, veut nous faire péter la rétine avec un jeu qui montre que sa console en a dans le bide. Yuji Naka, jusqu’alors quasiment inconnu, débarque avec un petit hérisson qui, au lieu de se balader à deux mètres par heure dans un champs de maïs, fonce à toute vitesse à travers des décors naturels et limite paradisiaques pour aller délivrer ses amis. Mario et son frère n’ont qu’à bien se tenir !


Sega avec ses boites en plastique que les Nintendomaniaques jalousaient
(les Segamaniaues jalousaient nos notices en couleur, gnark ark ark !)

Il faut savoir que si l’idée de Sonic provient de l’imagination de Yuji Naka, l’idée d’un nouveau jeu emblématique émane de la direction : Alex Kidd, l’ancienne mascotte de Sega et Wonderboy à ses talons n’étaient pas vraiment populaires, il était donc urgent de les remplacer. Un concours interne a ainsi été organisé, et c’est le hérisson de Yuji Naka, qui venait de mettre au point une nouvelle technique de scrolling (horizontal, vertical et diagonal à toute vitesse), qui a gagné le gros lot contre un loup, un bulldog et un gros bonhomme moustachu qui est devenu l’infâme Robotnik.

Véritable réponse de la MegaDrive face à la Super Nintendo sortie fin 1990, Sonic a permis, et c’est une grande première, à un console de Sega de se positionner en toute dignité sur le marché Nord-Américain. Il faut savoir que jusqu’à présent, Sega n’avait trouvé son public qu’en Europe (car il avait été le seul à croire en notre bon vieux continent), arrivant trop tard au Japon et déboulant en parfait inconnu aux États Unis où Nintendo et Atari se partageaient déjà le marché. Au Japon, Sonic a vu le jour dans une version légèrement modifiée, mais n’a reçu aucun accueil du public, tristement boudé. Les joueurs japonais on dû attendre les années 2000 pour pouvoir goûter à nouveau ce petit joyau de jouabilité. Ironie du sort, me direz-vous, mais il faut bien dire que le marché était bien différent à l’époque : Sega avait choisi de prendre de l’avance sur Nintendo en occident, c’était réussi, mais encore fallait-il tenir la cadence face à des monstres sortis du bloc blanc de Kyoto.

Sonic a vu des suites lui rendre hommage jusqu’à l’avènement de la 3D où le malheureux hérisson a perdu une grande partie de son charme, forçant Sega à rééditer les premiers épisodes 2D sur les consoles de ses anciens concurrents (GameCube puis PlayStation2 et XBox). Dorénavant, avec la Console Virtuelle de la Nintendo Wii à laquelle Sega a obtenu le droit de se greffer, les jeux originaux reviennent à nouveau à nous, non retouchés, tels qu’ils étaient à l’époque : émulés. L’occasion pour bon nombre d’entre nous de découvrir ou redécouvrir ce qu’était le VRAI jeu vidéo de l’époque.

L’écran titre qui en dit long sur l’aspect du jeu ^^

Histoire ?

Une histoire dans Sonic ? Hahaha ! C’est sûr qu’on pourrait en rire quand on sait qu’à l’époque, le histoire de la plupart des jeux se limitait à « tapez tout le monde », ces histoires issues de la génération arcade où fallait se défouler sans chercher à savoir pourquoi parce qu’on n’avait pas le temps. Si on voulait raconter l’histoire de Sonic, ça serait ça :

Le méchant docteur Robotnik s’amuse à capturer de gentils petits animaux inoffensifs pour les enfermer dans des machines obéissant à ses ordres, les badniks, et pour lesquelles ces petits animaux servent de source d’énergie. Sonic, un gentil hérisson bleu fonçant à la vitesse de l’éclair, décide d’aller libérer ses amis et vaincre le terrible docteur Robotnik.

Le truc archi méga supra hyper naïf à la mord moi le nœud en quelques sortes. Mais Sonic, ce n’est pas seulement une histoire, c’est toute une atmosphère et toute une vision du monde qui prend vie. Le monde dans lequel vivent Sonic et ses amis est un véritable paradis. Des collines vertes pleines de fleurs, des zones de marbre, une sorte de casino, une station dans les étoiles, un labyrinthe subaquatique… Tant de sites gouvernés par des animaux mignons qu’on se plairait à visiter et qui ont été souillés par la folie d’un scientifique peu scrupuleux. Dans Sonic 1, les ambitions de Robotnik ne sont pas aussi claires que dans les épisodes suivants, et c’est, justement, ce qui le rend plus intéressant : ce n’est pas un super méchant pas beau qui veut dominer le monde, c’est juste un scientifique qui se sert des animaux pour créer des machines monstrueuses. Réfléchissez un petit peu et vous verrez que dans le fond, il n’est pas si loin d’un bon nombre de scientifiques qui peuplent malheureusement nos laboratoires et qui pensent que la suprématie de l’espèce humaine prévaut sur toute forme de sauvegarde animalière.

Je crois que c’est ça l’idée que veut renvoyer le premier épisode de Sonic. Les dangers de la science et de la technologie face à un écosystème hurlant de beauté, mais faible et fragile. Depuis, le Docteur Robotnik a pris le nom de Eggman et est devenu un pseudo tyran complètement farfelu qui veut dominer le monde et dont Sonic se fait un devoir de se charger. Dommage d’avoir réduit cet univers si magique à une simple vision du bien et du mal comme on en voit partout, mais nous ne sommes pas là pour critiquer les derniers épisodes de Sonic mais plutôt pour causer du premier. D’ailleurs j’en ai terminé avec l’histoire, passons à la suite.



Green Hill Zone : le début de l’aventure !

A fond la caisse

Tout d’abord, les commandes. Pour rappel, la manette MegaDrive, c’est ça : une croix directionnelle, un bouton START, un bouton SELECT et trois boutons de commande alignés : A, B et C. C’est tout. Hé ben pour Sonic, c’est trop ! Car quelles sont les aptitudes de Sonic ? Courir et sauter.

Bref, avec Droite et Gauche, vous dirigez Sonic vers la droite et vers la gauche, tout simplement. Plus vous avancerez, plus votre hérisson prendra de la vitesse jusqu’à, à certains moments du jeu, sortir de l’écran tellement il va vite ! Mais attention car la vitesse, c’est quelque chose qui s’acquiert : au démarrage, Sonic ne va vraiment, mais alors vraiment pas vite. Il vaut donc mieux commencer sur du plat ou dans une descente et éviter de s’arrêter dans une montée, un peu comme à vélo en somme. En pleine vitesse, Sonic grimpe partout, mais au démarrage, même une petite corniche vous paraîtra miséricordieuse ! Cependant, et ça il faut le savoir, même à fond les manettes, Sonic n’est pas invincible, loin de là ! Il sera donc préférable, par moments, d’appuyer vers le Bas pour que le hérisson se mette en boule et dégomme tout sur son passage. Mais même ainsi, il demeure vulnérable à toutes les attaques par pics, tels que les projectiles ou les clous. Prudence, donc ! En boule et à pleine vitesse, Sonic peut dégommer certains éléments bien précis du décors et accéder à quelques nouvelles parties où de petites surprises vous féliciteront de votre trouvaille.

A l’arrêt, vous pouvez regarder vers le haut ou vers le bas. Appuyez dans la direction choisie et une seconde plus tard, l’écran se déplacera dans la direction voulue. Très utile par exemple pour savoir s’il y a un passage souterrain ou savoir s’il y a des ennemis un peu plus haut.

Pour sauter, vous avez l’embarras du choix, puisque A, B et C servent cette unique fonction. Les sauts sont encore quelque chose à bien maîtriser : une peu comme dans les jeux de plate-forme depuis Super Mario Bros, plus vous laissez appuyé sur le bouton, plus votre personnage saute haut ou loin. Et toujours dans la tradition Miyamotesque, si vous courez, votre personnage aura plus de chances de sauter loin. Maintenant imaginez ça à la vitesse de Sonic ! Courant à pleine vitesse, il ne sautera même plus, il volera presque ! Et ajoutez à cela la configuration du décors avec des ennemis placés à des endroits stratégiques, il vous sera très facile de parcourir Green Hill Zone 2 sans mettre le pied à terre, en moins de 20 secondes, et avec les 50 « rings » (anneaux) nécessaires pour accéder au niveau bonus !



Les mouvements de base sont très vite acquis

Ah oui, les anneaux, je n’en ai pas parlé. On ignore totalement à quoi ils peuvent servir d’un point de vue scénaristique puisqu’ils se contentent, tout comme dans Mario, d’accorder une vie supplémentaire quand on en attrape 100. Mais dans ce premier Sonic, si vous en avez 50, vous pourrez accéder au niveau bonus : en fin de niveau, au moment de faire tourner le panneau, si vous sautez vous traverserez un anneau gigantesque et serez alors transposé au niveau bonus. Mais ce n’est pas, finalement, la seule fonction de ces « rings » : quand vous vous faites toucher, vous les perdez tous ! Pour une question de performances, seule la moitié d’entre eux apparaîtra à l’écran, veillez tout de même à les rattraper tous : c’est votre assurance vie. Sonic dépourvu d’anneaux devient vulnérable à toutes les attaques et meurt au premier coup (fragilité de l’écosystème comme je vous disais ^^). Vous pourrez donc acquérir de nouveaux anneaux en les ramassant au fil du niveau ou en les faisant sortir de téléviseurs que vous vous serez fait une joie d’exploser, gnark (société de consommation de merde) !

Ces téléviseurs ne proposent pas seulement des « rings », il peuvent proposer également un bouclier protecteur (qui vous offrira une sécurité supplémentaire), une invincibilité temporaire (avec des étoiles comme dans Mario), une botte de pégase (qui accélère la vitesse de Sonic ainsi que celle de la musique ^^) ou une vie supplémentaire. Que du bonheur en somme.

Le but du jeu ? Parcourir les niveaux. Ramassez des « rings » si vous voulez, butez tous les ennemis si ça vous chante, le but, c’est uniquement d’arriver à la fin et de faire tournoyer le panneau qui représente la tête de Robotnik (il faut arriver en pleine vitesse si vous voulez être efficace). Chaque monde se divise en trois zones, à la fin de la troisième, en fait de panneau, vous affrontez Robotnik lui-même, à bord de son vaisseau tout pourri auquel il prend soin à chaque fois d’ajouter une nouvelle option inédite. En cours de niveau, les « bumpers » vous permettront d’accéder à des zones inconnues, les loopings vous aideront à prendre encore plus de vitesse, et les espèce de lampadaires (c’est comme ça qu’on les appelait avec mon frère maintenant je sais pas trop ce que c’est ^^) vous permettront de reprendre la partie ici en cas de chute (car tomber dans un trou est aussi fatal que de rouler sur un clou). Dans les niveaux aquatiques (il y en a ^^), votre vitesse sera bridée et comme Sonic n’est pas un Super Mario, il ne peut ni nager ni respirer sous l’eau : il faudra donc veiller à chopper les bulles d’air avant que le compte à rebours de la mort qui tue ne se mette en route.



Marble Zone : mon niveau préféré !

Si vous vous sentez hardcore, vous pouvez tenter d’attraper les six « Chaos Emeralds », dispensées dans six niveaux bonus bien originaux et limite artistiques qui en tout cas risquent de vous foutre un mal de crâne que même le Virtual Boy n’a pas réussi à égaler : Sonic est en boule et se déplace dans un niveau qui tourne sur lui-même, peuplé de bumpers et autres cristaux poreux. Le but est d’arriver jusqu’à l’émeraude sans se faire toucher par les pics ou les balles électriques qui jonchent votre parcours. si vous touchez un bloc R, la rotation s’inversera et si vous touchez un bloc GOAL, vous sortirez du bonus. Mais le top moumoute, ce sont les fonds d’écran qui changent et qui bougent, même… Ca vous déconcentre et c’est ça qui vous refourgue un mal de chien. Les premiers sont faciles et vous finirez bien par les connaître par cœur, mais les derniers se révèlent être des défis assez coriaces. Ce que ça vous apporte ? A la fin du jeu vous verrez Robotnik s’énerver contre le « The End » alors que si vous ne les avez pas toutes attrapées, il jonglera avec en rigolant comme un âne.

Voilà, il me semble avoir tout dit. Ca fait quand même beaucoup de choses pour ce jeu qui a l’air d’une simplicité extrême, vous ne trouvez pas ? Mais c’est aussi ça, Sonic : très facile d’accès, mais demandant une maîtrise totale de la jouabilité et de la configuration des niveaux. Pas de sauvegarde, ce qui vous forcera à vous farcir chaque niveau l’un après l’autre à chaque partie, l’occasion de les connaître tous, à moins bien sûr de connaître le célèbre code Haut, Bas, Gauche, Droite, Gauche, Droite et A à réaliser sur l’écran titre, mais chut…


Spring Yard, la tête à l’envers ou hors écran…

Plein les yeux

Les graphismes de Sonic, c’est vraiment quelque chose ! En parfaite harmonie avec la petite histoire toute mignonne, ils sont… mignons ! Hé ouais, ça peut apparaître bizarre dit comme ça, mais voilà. M’enfin rentrons dans les détails. Déjà, il faut savoir que chaque monde comporte trois zones, comme je disais auparavant, et toutes se ressemblent énormément, mêmes sprites, même fond d’écran… En revanche, chaque monde est totalement différent ! Et quand je dis totalement, c’est pas en vain ! Entre Green Hill tout verdoyant, fleuri rempli de pâquerettes et autres pissenlits, et Scarp Brain, le dernier niveau, l’usine de Robotnik, plein de métal et de fumées d’échappement, y’a du contraste ! Entre les deux, Marble Zone tout en marbre, Spring Yard très Las Vegas dans l’âme, Star Light dans les étoiles et Labyrinth Zone qui fait à moitié penser à des ruines antiques, vous allez en voir, du pays. Aucun monde ne ressemble à un autre que ce soit dans l’aspect visuel ou dans l’architecture. Il y a donc beaucoup de création derrière et ça fait vraiment plaisir à voir.

Il y a un petit effet dont j’aimerais parler… J’aimerais en parler parce que c’est l’une des premières choses qui m’ont marquées lorsque j’ai vu Sonic The Hedgehog tourner pour la première fois de ma vie. Les effets de relief, la relativité entre le premier et le dernier plan. Ca peut paraître anodin aujourd’hui mais… ils bougent indépendamment… Alors oui, vous devez imaginer l’effet que ça procurait sur ces jeux de la génération 16 bits, vous vous figurez les Mario Advance et revoyez le décors bouger en décalé… mais dans Sonic il y a un plus qui rend l’atmosphère encore plus irréel. J’aurais aimé mais je ne trouve pas les mots pour décrire ce défilement du background, mais si vous voulez comprendre, trouvez le moyen de vous rendre dans la Marble Zone et placez Sonic sur ces plate-formes qui montent et qui descendent, vous comprendrez ce que je veux dire… Chaque fois que je joue à ce jeu là, je ressens cette même impression, je ne sais pas d’où ça vient… sûrement une rémanence… Vous me direz, ça me fait pareil lorsque je joue à Cool Spot et que j’entends la musique Rave Dansetune : je retrouve le goût d’un médicament que je prenais quand j’étais petit et que je suçais en écoutant cette musique. C’est rigolo, hein ? Mais vous vous en foutez hein ? Bande de salauds !


Labyrinth Zone : le niveau que j’aime le moins !

La place des sprites sur l’écran est également notable : Sonic prend pas mal de place et quand il bouge, l’écran est obligé de le suivre (là où Mario et ses plagiats se contentent d’être tout petits pour ne pas trop faire bouger l’écran). Avec la vitesse, vous vous surprendrez même parfois… peut-être pas à avoir la nausée, mais au moins à ressentir cette impression que vous avez quand vous roulez à toute allure sur une route nationale bien propre et descendez subitement une côte : vous avez l’impression que vos boyaux sont restés quelques centimètres plus haut, huhuhu. C’est jouissif, on ne peut pas le nier. La vitesse de défilement est ahurissante, mais ça n’exclue pas, malheureusement, quelques ralentis qui surgissent notamment lorsque vous perdez vos « rings » et qu’un certain nombre de badniks se trouvent à l’écran.

Autrement c’est du tout bon ! Alors certes, quand on compare à Sonic 3 ou aux autres derniers jeux sortis sur MegaDrive ou même aux piliers de la Super Nintendo tels que Yoshi’s Island ou même Super Mario World (qui est sorti quelques mois avant Sonic), ça fait très carré, très peu rempli… très NES dans l’âme, mais qu’est ce que c’est joli ! De belles couleurs, une bonne animation et un rendu très mignon… que demander de plus ? Moi j’ai un truc à demander, c’est une question : pourquoi on a basculé de cet univers merveilleux à un style wesh wesh iN dA WiNd aujourd’hui ? Rah làlà !


Star Light Zone : que d’émotions (attention aux trous !)

Vos rêves deviennent réalité

Sega a été précurseur sur de nombreuses choses, au niveau des musiques également : n’ayant pas de figure emblématique de la composition musicale telles que Koji Kondo ou Nobuo Uematsu, Sega a fait appel à un groupe américain nommé Dreams Come True pour la composition des musiques de son jeu. Bon, certes, c’est pas non plus une révolution, Konami l’avait bien fait pour Castlevania, mais bon… C’est pour dire que ça date pas d’hier, cette mode de faire appel à des groupes comme ça.

Hé bien Dreams Come True est probablement le nom qui se porte le mieux pour les compositeurs de cette bande originale. Très rythmées tout en restant simples, accrocheuses et harmonieuses, les musiques de Sonic vont réellement vous transporter vers ce petit monde merveilleux. Ouais, c’est du merveilleux. Faudra attendre Sonic 3 pour voir une espèce de techno wesh wesh venir pourrir ce tableau, grrrrr !

J’aurais un coup de cœur spécial à passer pour la musique des niveaux bonus. Très entêtante, elle est pourtant vraiment dans l’ambiance ! Moi j’adore en tout cas ^^ Et le thème principal de l’écran titre est vraiment sympa. Et mon grand amour, c’est la petite fanfare que l’on entend lorsque l’on choppe une vie supplémentaire. Je vous laisse imaginer : vous entendez une petite mélodie bien accentuée et ponctuée à la fin par des petits BOUM BOUM à en faire trembler votre télé. Et une fois ceci passé, la musique du niveau reprend crescendo ses droits… Ca c’est vraiment des petits détails, mais c’est unique, toute une époque.

Autrement, même si pour certains ça ne voudra rien dire, les nostalgiques comme moi risquent de verser une petite larmounette en repensant à la musique de Star Light… Et comment ne pourrait-on pas commenter l’anti conformisme de la musique des combats contre Robotnik, toute posée, toute jolie qui vous ferait fondre en larme… Oh et j’ai failli oublier la fanfare quand on termine un niveau, avec le décompte des points qui se termine par un bruit de caisse enregistreuse ^^

Pour les aficionados comme moi des musiques de jeu vidéo, le petit code que je vous ai donné permet d’accéder au Sound Test huhuhu ^^

Et au niveau des sons, là encore on nage en plein rêve ! Certains sont font réalistes, comme quand Sonic freine ou perd ses anneaux (ce bruit n’a par ailleurs quasiment pas changé depuis), mais ce sont bien sûr les bruits mémorables des bumpers qui vous empêcheront d’oublier Sonic, il y en a tellement ^^ Les sons sont plutôt pas mal, faut bien le reconnaître. On n’était pas encore à l’ère du digitalisé, donc pour du synthétique, c’était vraiment pô mal !


Scrap Brain Zone : l’horreur absoluuuuuuue !

Et après quelques courses…

Par contre c’est au niveau de la durée de vie que ça pêche un peu… Seulement six mondes divisés en trois zones chacun, ça fait un peu léger dit comme ça, quand on sait par exemple que le premier Super Mario Bros proposait huit mondes de quatre niveaux chacun et surtout quand on voit l’immensité et la diversité de Super Mario World dont on ne compte même plus les heures d’acharnement malgré la sauvegarde… Ici dans Sonic, pas de sauvegarde. Le Game Over sera donc d’office lors de votre première partie à peine arrivé à Spring Yard, le troisième niveau, si tant est quand vous avez réussi la Marble Zone entre temps ^^ Mais au fur et à mesure, la technique s’acquiert, la maîtrise arrive et vous arriverez rapidement vers Labyrinth Zone et Star Light qui sont les plus difficiles (surtout Labyrinth Zone en fait ^^).

En gros, n’espérez pas terminer Sonic dès les premiers jours, puisque de la maîtrise vous sera demandée, là ! Et puis dans un certain sens… le but du jeu est-il réellement de terminer tous les niveaux ? Personnellement, je me souviens avoir passé des après-midi entières avec mon frangin pour battre nos propres records à Green Hill Zone 2. Premier coup, 21 secondes, ouais ! Alors hop, Reset, on entre le code magique, on reprend directement là, hop ! Deuxième essai, 20 secondes ! Trop bien, on continue, PAF ! mon frère fait 17 secondes ! Comme je suis écœuré, je reprends la manette et je fais 45 secondes… je pars alors prendre une corde en espérant mettre fin à mes jours miséreux mais là, mon frère vient de perdre une vie, trop sûr de lui. Finalement la vie vaut le coup d’être vécue.

Sonic y’a donc le défi de terminer tous les niveaux sans Game Over, mais aussi celui de battre ses propres records de temps dans les niveaux qui s’y prêtent le plus. Et puis quel bonheur de retourner à Spring Yard juste pour voir Sonic sortir de l’écran tellement il va vite ! Quelle féérie d’aller faire un tour à Star Light juste pour écouter la musique… Et puis quelle jouissance que de botter le cul à cette saleté de Robotnik ! Hahaha !

Sonic, c’est inépuisable !


Et pour terminer, une petite émeraude !

En bref…

Allez, il est temps de conclure ce premier test MegaDrive de NintenDomaine. Ouais, dans 40 ans on se demandera sûrement ce qu’elle fout sur un site Nintendo, et comme je serai mort du cancer du poumon, je ne pourrai pas répondre… Elle est là parce que Sonic sera disponible sur console virtuelle, sur Wii, et parce que dans le fond, avant qu’il ne s’appelle NintenDomaine en août 2001, ce site était un site sur Nintendo et Sega. Alors soyons fous !

Histoire :
L’histoire en elle-même fait vraiment cul cul, mais c’est tout ce qui s’en dégage qui est intéressant, tout ce qui s’en dégage et qui a malheureusement été mis de côté depuis au profit du côté trop cool et trop classe.

Graphismes :
On a vu mieux, même sur MegaDrive (qui a dit Aladdin ?), mais c’est quand même impressionnant pour l’époque, tant de vitesse, tant d’effets de relief, tant de merveilleusité©…

Musiques et sons :
Parce que franchement, y’a quelque chose, là ! Un petit truc qui fait tilt et qui dit « mais c’est trop meugnon tout çaaaa ! »

Gameplay :
Bah mine de rien, on a eu Sonic 2 depuis et dans Sonic 2 ils ont rajouté quelques petits détails qui sont quand même beaucoup plus agréables. En attendant, ce Sonic là avait déjà tous les éléments qui font les épisodes d’aujourd’hui. Esquisse et chef d’œuvre en même temps ?

Durée de vie :
Peu de niveaux dans le fond, mais tellement de plaisir à les revoir infiniment et à essayer de battre ses propres records qu’on ne s’en lasse pas. Et j’en ai pas parlé mais il existe un autre code qui permet de faire apparaître n’importe quel sprite à n’importe quel endroit pour vous permettre de façonner vos propres niveaux débiles, mais ça… à vous de le trouver (moi j’ai oublié en fait ^^)


Verdict

J’ai déjà donné ses avantages et ses inconvénients, je ne m’étalerai donc pas plus sur la question. Sonic c’est pas un jeu, c’est une époque, une époque révolue aujourd’hui, certes, mais quelle époque ! L’époque des grands jeux, l’époque des innovations, l’époque du fun, l’époque du score attack, l’époque de… je sais plus quoi… enfin si l’ère des 16 bits demeure encore aujourd’hui dans l’esprit d’un grand nombre de joueurs comme l’âge d’or du jeu vidéo, Sonic y est forcément pour quelque chose. Mais même après quinze ans, ce jeu là n’a rien perdu de sa saveur et je suis prêt à parier que les fanatiques inconditionnels de Sonic Adventure 2, Sonic Heroes et autres Shadow the Hedgehog pourraient trouver plus de plaisir en jouant à ce mythe qu’en touchant aux productions actuelles.

Personnellement, je ne peux pas cacher mon malheur quand je vois ce qu’ils font à Sonic actuellement. Pour moi, Sonic, c’est ça, c’est ce jeu là. Y’a le 2 qui est extraordinaire également, mais après, c’est vraiment devenu de la grosse daube, pardonnez-moi mais je le pense vraiment.

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