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Golden Sun, Tome 2 : L’âge perdu

Le

par

Mieux vaut tard que jamais, voici enfin deuxième épisode de Golden Sun, le RPG phare de Camelot et Nintendo sur GameBoy Advance. Longtemps attendu en Europe par les fans du premier, Golden Sun 2 : L’age perdu a tous les arguments pour envoûter les amateurs de RPG. L’attente a été longue, le résultat est-il à la hauteur de nos espérances ?

Histoire

Golden Sun 2 : l’âge perdu commence juste avant la fin du premier épisode. Donc là vous vous dites "hu ?", mais pas de panique, l’explication arrive. D’ailleurs la voici : plutôt que de jouer avec Vlad et sa troupe, vous vous retrouvez à manier Lina dans un premier temps, et Pavel pour le reste de l’aventure. Ah bah oui, ça fait tout drôle, mais la vie est ainsi faite.

L’histoire commence dans le phare de Venus. Vous incarnez Lina qui se trouve avec ce vieux croûton de Thélos et la jolie Cylia. Vous ne savez pas ce qui se passe quelques étages plus haut (si vous avez joué au premier Golden Sun, vous savez que Vlad, Garet, Ivan et Sofia sont en train de maraver leur face à Salamendar et Phoenixia, mais chut) et c’est alors que Alex arrive et vous dit de vous enfuir, pour l’attendre sur une petite péninsule où se trouve un magnifique bateau. Vous partez alors jusqu’à cette péninsule et à peine avez-vous vu le bateau que le phare explose, créant un tremblement de terre atroce. Alex arrive à ce moment là et la péninsule se détache du continent et part à la dérive. Catapostrophe ! Vous voyez les côtes de l’Angara et du Gondowan s’éloigner de plus en plus. Mais où diable allez-vous finir votre dérive ?

Pendant la dérive, vous repêchez Pavel, qui avait dû plonger dans la mer et qui s’était lui aussi retrouvé embarqué vers l’Est. Finalement, votre péninsule va percuter les côtes de l’Indra, un continent oriental que vous ne connaissiez pas. Remis du choc, vous vous apercevez que Alex a disparu. Pavel prend alors le contrôle du groupe et mène tout ce petit monde à visiter les villes et les grottes des nouveaux continents sans pouvoir revenir à Angara, grrrrr ! Cette quête vous mènera même à découvrir la ville fantastique de Lémuria, source de l’alchimie ! Mais je n’en dis pas plus, hin hin hin !



L’histoire est donc sympathique, mais risque de sembler très compliquée à ceux qui ne connaissent pas le premier épisode ! Autrement, sans dire qu’elle coule de source, elle se trouve bien dans la lignée du premier. Et puis il faut bien dire que c’est aussi intéressant qu’écœurant, après avoir traversé l’Angara et le Nord du Gondowan pour empêcher le groupe adverse d’allumer les phares, de prendre contrôle, justement, de ce groupe et d’aller allumer les phares en évitant la petite troupe de Vlad qui cherche à vous barrer la route.

Ce que j’aime par dessus tout dans ce jeu, c’est le fait qu’il n’y ait pas de super gros méchant pas beau qui pue et qu’il faut tuer sinon le monde va sombrer dans le chaos des ténèbres mortelles qui font peur ! Ici, vous n’avez pas vraiment d’adversaire, mais plutôt des rivaux. Et l’histoire du jeu conduira à former un nouveau groupe rival, dirigé par Alex. Mais ils ne sont pas si rivaux que ça, puisque leur but est le même que celui de Pavel, le truc, c’est qu’ils croient de moins en moins à l’honnêteté de Pavel et veulent le surveiller. Vous vous retrouvez donc coincés entre Alex qui vous surveille et Vlad qui vous poursuit. Situation délicate ! D’autant plus délicat que ça vous ferait bien plaisir de retrouver vos anciens potes, mais la peur de terminer cette histoire en bagarre vous noue le ventre, brrrrr !






Graphismes

Je pense que je ne vais pas trop avoir à m’attarder là dessus sachant que les évolutions graphiques par rapport au premier épisode sont assez peu nombreuses. Certains objets ou mouvements sont plus détaillés que d’autres, mais dans l’ensemble, le jeu garde à peu près la même bouille. J’irais même jusqu’à dire que sur certains points, il est moins beau que le premier ! Ca m’a fait cet effet là quand j’ai repris le premier épisode en main après quelques heures sur l’âge perdu. Bizarre ! M’enfin on dira que, globalement, Golden Sun premier et deuxième du nom se portent de la même façon, et atteignent peut-être le sommet du genre que peut afficher la petite GameBoy Advance.

Pour les deux qui ne connaissent pas et qui lisent ce test uniquement par curiosité, bah on dira que c’est vivement coloré, bien détaillé, et plaisant à voir. Le seul bémol, c’est comme dans le premier épisode : la carte du monde qui n’est pas très bien réalisée. Il y a un semblant de mouvement 3D avec des zooms qui aurait dû rendre pas trop mal, mais qui au final clignote un peu et bouge difficilement. Dommage que ce léger problème n’ait pas pu être revu entre les deux épisodes !

Les combats se déroulent toujours de la même façon. Vos trois ou quatre personnages (selon votre avancée) sont disposés sur une ligne, les ennemis sont en face, et vous vous battez. Les animations sont toujours aussi bonnes, les invocations toujours aussi spectaculaires. Rien de bien nouveau, donc. Même les décors sont à peu près les mêmes que dans Golden Sun premier du nom. Ca aurait peut-être mérité d’être changé un peu, histoire de dire, mais après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Si ça se trouve, s’ils avaient changé quelque chose, ça aurait moins plu, alors relativisationnons !

Donc rien à signaler. C’est d’aussi bonne qualité que le premier épisode, mais ce n’est pas mieux. Enfin bon ça va, vous l’avez compris, maintenant.






« Jenna (Lina)’s Battle Theme
Motoi Sakuraba – Golden Sun OST (2001 – 2003)

Musiques et sons

Ah, chapitre cher à mon cœur !! Les musiques d’un jeu Nintendo, ça, c’est toujours quelque chose de grandiose ! Dans le premier épisode, Motoi Sakuraba nous avait pondu une bande sonore du tonnerre de dieu !! Aaah !! Combien de fois ai-je pu jouer à Golden Sun juste pour écouter les musiques !!! (m’enfin en même temps, moi, je suis un cas spécial !). Dans Golden Sun 2… malheureusement ce n’est pas pareil. Certes, la bande sonore est excellente, mais selon moi, elle n’égale pas celle du premier épisode (excusez-moi, mais bon, la référence est presque obligatoire).

Il y a certaines musiques qui sont reprises du premier épisode, mais ce ne sont pas les plus jolies, et ça c’est dommage ! D’ailleurs, les deux musiques que je préfère n’y sont pas ! Oh, comme je suis malheureux ! Mais bon, on compense avec les nouvelles musiques qui ne sont pas trop mal dans le fond. Je maintiens pourtant ma position : c’est moins bon que dans le premier, scrognongnon (et n’essayez pas de me faire changer d’avis).

Autrement, les sons sont aussi bon que dans le premier. Ah oui, c’est sûr, ça fait des paragraphes moins longs quand on dit ça, et du coup je suis obligé de blabliblablater pour donner l’air d’avoir travaillé ce test ! Rah làlà ! Donc pour aller plus loin que la simple comparaison, on dira que les sont participent à l’ambiance du jeu. C’est à dire que c’est un peu décalé, parfois caricatural, mais dans l’ensemble, c’est de bonne qualité.

Pour moi, les musiques et les sons sont un bon argument pour ce jeu. Je trouve juste dommage de ne pas retrouver deux musiques bien particulières que j’aimais plus que tout dans le premier Golden Sun ! Si vous êtes solidaires, pleurez avec moi, et envoyons une pétition à Camelot pour qu’ils les remettent dans Golden Sun 3.






Gameplay

J’ai décidé de faire original pour ce paragraphe : c’est comme dans le premier. Original, non ? Bon, oki, je blabliblablate un peu ! On retrouve donc le système de psynergie et les djins, avec une nouveauté de ce côté là : la possibilité d’allier deux djins d’éléments différents pour invoquer une créature titanesque. Mais ça ne se fait pas si facilement que ça : il faut avant tout découvrir des parchemins qui sont assez bien planqués, il faut bien le dire. Ou alors vous les voyez, mais vous ne pouvez pas les avoir @$£%#§& et après, vous oubliez de revenir les chercher et vous ne savez plus où qu’ils sont ! Comme c’est cruel !

D’ailleurs ça me permet d’aborder un point que je trouve archi négatif pour ce jeu : la carte du monde est beaucoup trop grande !! C’est immonde ! On visite des continents assez grands, mais il n’y a que 1 ou 2 trucs à faire dessus. Après, il y a 2 ou 3 villes à visiter, mais il n’y a presque rien d’intéressant à y faire. Juste des armes que vous retrouverez à moins cher dans la ville suivante. Moi je trouve ça vraiment dommage ! Et du coup, vu que les continents sont vastes et vides, on se retrouve bien vite à marcher pour rien dans une forêt et à se paumer ou à se retrouver devant une impasse, forcé de faire demi tour.

Autre point que je qualifierai de noir mais qui n’engage que moi : la trop grande fréquence des combats ! Ce qui me fait détester les RPG classiques, c’est le fait de ne pas pouvoir faire trois pas sans se faire attaquer. Dans Golden Sun, le premier, ce n’était pas comme ça : vous pouviez quand même vous balader sans trop vous faire attaquer ! ci, dans The Lost Age, bah vous aurez des ennemis presque tout le temps ! D’un côté, ce qui est bien, c’est que votre niveau montera rapidement (j’ai halluciné quand j’ai vu que j’étais niveau 15 en même pas 2 heures de jeu alors qu’il m’en a fallu 8 facile dans le premier !). Mais encore une fois, c’est perso. J’adore me balader tranquillou. Dans Golden Sun 2, ce n’est plus possible et je trouve ça regrettable.

A part ça, la maniabilité globale du jeu est simple. Le personnage principal se manie bien, la navigation dans les menus est très bien étudiée et bien adaptée au petit nombre de boutons de la console. Et tout comme le premier, qu’on soit sur GBA, sur GBA SP ou sur GameCube GameBoy Player, il n’y a absolument rien à redire. Un vrai petit bonheur. Donc youpi youpla.







Durée de vie

Parfois, j’ai l’impression de me retrouver dans Zelda : the Wind Waker. Pourquoi ? Parce que l’univers est vaste et relativement vide, ce qui force à entreprendre des voyages (en plus certains se font en bateau) longs et chiants, pendant lesquels, on ne fait quasiment rien, si ce n’est qu’on a la possibilité de battre quelques ennemis pas bien méchants pour augmenter les points d’expérience. Un peu de rallonge, donc ! Mais on ne s’en plaindra pas, car le jeu est vraiment agréable à jouer 🙂

La quête principale est assez longue et intéressante. En plus, il y en a des secondaires. Vous pouvez amener des objets à des animaux (oui, oui !), ou demander à un forgeron de vous fabriquer un truc… C’est marrant. Mais le truc vraiment dément, c’est que le jeu est passionnant. Une fois qu’on y est entré, on a du mal à en sortir ! Le plus difficile, c’est de passer l’introduction qui sera redondante pour ceux qui connaissent bien le premier épisode et incompréhensible pour ceux qui ne le connaissent pas. Personnellement, j’ai été littéralement envoûté par l’idée de pouvoir atteindre Lémuria, ça m’a donné une envie folle de continuer l’aventure, même si j’étais bloqué et si j’ai, je l’avoue, à un moment voulu arrêter.

Et puis en plus, vous avez droit à un mode multijoueur. Bon, ce n’est qu’un mode de bataille, où vous pouvez affronter un, deux ou trois amis via le câble Link. De quoi prolonger l’aventure de quelques heures.

Donc au total, vous pouvez partir sur une base de 40 heures de jeu, mais après, tout dépend de plusieurs facteurs : votre vitesse de lecture (car il y a beaucoup de dialogues ^^), votre capacité d’adaptation (savoir maîtriser le jeu plus ou moins rapidement) et bien sûr, votre capacité à résoudre les énigmes, et dieu sait qu’elles sont nombreuses et parfois assez coriaces ! Bon courage, donc !






En bref…

Golden Sun 2 : L’âge perdu est un achat indispensable pour les fans du premier épisode. Aucun doute, vous retrouverez dans ce jeu la magie qui vous a fait adorer le premier. En revanche, si vous n’avez jamais essayé Golden Sun, premier du nom, n’achetez pas L’âge perdu ! Achetez le premier d’abord, sinon vous serez livrés directement dans une bataille dont vous ne savez rien, dans une histoire que vous comprendrez difficilement sans vraiment avoir le temps de vous habituer au jeu. Donc mieux vaut se procurer le premier qui est, par ailleurs, absolument excellent (peut-être même meilleur que le deuxième).

J’aime :

  • L’histoire toujours plus passionnante
  • Les graphismes si particuliers
  • Les musiques de Sakuraba !
  • La jouabilité au poil !

J’aime pas :

  • Si t’as pas joué au 1 tu comprendras rien
  • Quelques nouveautés visuelles auraient été les bienvenues
  • Les grands espaces inutiles
  • Les combats aléatoires trop nombreux

Verdict

Je trouve ce deuxième épisode un peu en dessous du premier volet en terme d’intérêt. Certes, il est plus riche et peut-être même plus passionnant, mais le manque d’originalité est un assez grave défaut qui fait un peu mal au cul quand on achète le jeu neuf pour se rendre compte qu’il n’y a presque rien eu de fait dessus. Si Golden Sun 3 un jour il y a, espérons qu’il sera un peu plus retravaillé que celui là, ça ferait plaisir !

M’enfin dans l’ensemble, on ne se plaindra pas de ce jeu. C’est un véritable bonheur d’y jouer. Et ça fait bizarre de se retrouver dans le camp adverse de celui dans lequel on était dans l’épisode précédent. On a l’impression d’avoir fait le premier pour rien 🙂 Golden Sun 2 : L’âge perdu est donc un jeu à posséder absolument si on a aimé ne serait-ce qu’un peu le premier épisode. En revanche, si vous n’avez jamais touché au premier, inutile de vous lancer dans celui-ci avant.