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Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Star Fox Command

Le

par

Vous prenez Fox McCloud, un héros admiré par de nombreux fans. Pour sa première adaptation sur Nintendo DS vous lui faites une tronche horrible, vous le confiez à un obscur développeur du nom de Q-Games (même si on sait qu’il est dirigé par un ancien de chez Argonaut qui a programmé le tout premier StarFox), et vous annoncez que le système de combat sera très différent de Lylat Wars, avec un grand côté stratégie. Qu’est-ce que vous faites ? Vous faites flipper les fans !

Starfox

Tout fanatique de Nintendo que vous êtes, vous devez très certainement connaître la saga StarFox ! Les plus jeunes d’entre vous ont peut-être été déçus par un StarFox Assault qui personnellement m’a assez déplu. Les curieux ont sûrement savouré la magnificence de StarFox Adventures, la plus grosse bouse produite par Rare jusqu’à son départ chez Microsoft qui force le développeur anglais à se focaliser sur les jeux ratés et les promesses non tenues. Ceux qui n’ont pas cherché à savoir ce qu’est réellement StarFox n’ont tout de même pas pu passer à côté de Fox et de Falco sans Super Smash Bros. Melee sur GameCube.

Mais pour les plus anciens joueurs, qui ont connu l’époque tristement révolue de la Nintendo 64, outre le fait qu’un certain Super Smash Bros ait pu attiser votre curiosité en présentant un personnage du nom de Fox, vous avez peut-être eu la chance de survoler Lylat Wars qui demeure aujourd’hui encore l’un des plus gros chef d’œuvres de EAD, et ce n’est pas peu dire quand on le place à côté de Super Mario 64 ou Zelda Ocarina of Time.

Il existe peut-être même certains parmi vous qui jouent aux jeux vidéo depuis plus de 15 ans. Ceux-là ont très certainement entendu parler de StarFox ou Star Wing en Europe, sur Super Nintendo. Bien qu’étant une démonstration technique des capacités de la puce SFX intégrée dans la cartouche et permettant d’afficher des graphismes en 3D polygonale (une révolution pour l’époque), Star Wing se paie le luxe de nous placer dans une univers complètement loufoque : vous incarnez un renard qui sauve un système solaire nommé Lylat à bord d’un vaisseau de combat capable de flotter dans les airs comme dans l’espace. Vos amis, un faucon, un crapaud et un lapin, sont là pour vous donner des conseils en émettant des "Bwo bwo bwo bwo bwo" dans le bas de l’écran… Fallait oser, mais ça a marché. Un deuxième épisode était en préparation, mais les relations entre Nintendo et le développeur anglais Argonaut Software s’étant achevées sur un désaccord, le jeu a été abandonné. Nous sommes en 1994 et Nintendo qui s’apprête à essuyer son plus gros échec, le Virtual Boy, se lance dans le projet Reality, la fameuse Nintendo 64.



Pour présenter la Nintendo 64, Super Mario 64 était largement suffisant, mais EAD a pensé à ajouter un petit Wave Race bien joli et bien sympathique pour accompagner ça et épater la galerie. Le phénomène va en s’amplifiant avec des jeux tels que Pilot Wings 64 ou le mythique Mario Kart 64. Mais les joueurs ne sont pas au bout de leurs surprises. Alors que Rare se réveille et prépare la sortie de GoldenEye007, Nintendo continue sur sa lancée des jeux géniaux faits à la va-vite et StarFox 64 ou Lylat Wars en Europe voit le jour. Ici, finie la 3D lente et vide, on se place dans un univers vivant avec des personnages attachants modélisés en 3D, des effets impressionnants, une histoire retravaillée et une jouabilité… parfaite.

Si Fox fait son apparition en 1999 dans Super Smash Bros et en 2001 dans Super Smash Bros Melee accompagné de Falco aux côtés de vedettes telles que Mario, Link ou Pikachu, il faut attendre 2002 pour voir arriver un nouvel épisode de la saga : StarFox Adventures. Mijoté par EAD, adapté par Rare sur les bases d’un jeu qu’ils avaient prévu pour la fin de vie de la Nintendo 64 (Dinosaure Planet), ce jeu se sera fait attendre. A son arrivée, on constate un univers richissime, des graphismes fabuleux, une histoire qui commence bien… mais on remarque rapidement que les combats aériens n’existent plus (ou presque), que l’histoire n’est pas si bien que promis et que le jeu se termine sur une impression de bâclage général… StarFox Adventures… SFA… Les sanibroyeurs ^^

C’est donc vers Namco que se tournent les regards. La saga est confiée aux bon soins de l’équipe de développement de la saga Ace Combat. Nintendo est confiant, Namco enthousiaste à l’idée de toucher à une telle licence avec un jeu qui porterait le nom de StarFox Armada. La Manufacture de Nakamura nous sert finalement StarFox Assault en 2005 un jeu très peu savoureux, assez joli mais loin de ce qu’on pourrait espérer, assez facile et plutôt court par rapport à ce qu’on attendait. La palme de la médiocrité étant réservée aux cinématiques mettant en scène les personnages dans des positions à faire rougir de honte n’importe quel Nintendomaniaque.

Finalement, on nous promet pour 2006 un nouvel épisode, sur DS cette fois, qui offrirait un léger changement d’orientation dans la série. Dirigé par Dylan Cuthbert, ancien de chez Argonaut, supervisé par Miyamoto et produit par Takaya Imamura (un vétéran de la saga directeur artistique des premiers StarFox et F-Zero et producteur attitré des deux sagas), on pouvait s’attendre à quelque chose de vraiment "dans l’esprit"…

Voyons maintenant à travers ce test le sort réservé à StarFox sur DS.



Histoire

La fabuleuse histoire de StarFox Command se déroule deux ou trois ans après les évènements de StarFox Assault et la destruction des Aparoïdes. Nous voilà donc en l’an 2000 de l’histoire du Cosmos (merde je me trompe de saga là) et le système solaire de Lylat est au plus mal. Des créatures maléfiques du nom d’Anglars sont apparues sur la planète Venom qui, depuis la défaite d’Andross était protégée par l’armée et censée être déserte. Le QG des Anglars est situé au fond des océans toxiques de Venom, ce qui les rend intouchables et leur permet de consolider leur armée à leur guise. L’Empereur Anglar a déjà envoyé ses troupes conquérir la plupart des planètes du système… la situation est donc plutôt critique !

Mais que faire dans ce genre de situation ? Appeler à la rescousse la StarFox Team, bien sûr ! Oui, mais nan. Les membres des l’équipe StarFox (dont nous parlerons plus bas) se sont séparés et se baladent aux quatre coins de Lylat et seul le leader, Fox McCloud, et son fidèle ROB64 travaillent encore au nom de l’équipe de mercenaires. Fox aura donc pour mission de réunir un maximum de ses anciens équipiers, et peut-être même s’allier à ses ennemis, afin d’avoir une chance de combattre l’armée des Anglars.

Voilà comment est introduite l’histoire. L’intrigue fait beaucoup penser à celle de Assault, une armée de méchants qui sort pour ainsi dire de nulle part et qui décide d’envahir le système Lylat pour le fun. Vu comme ça, c’est pas très original. Mais il faut savoir qu’une fois la première aventure finie, qui est carrément décevante côté histoire, on a la possibilité de recommencer le jeu 8 fois, avec des scénarios différents et des fins complètement différentes. Cela dépendra des choix du joueur entre les missions, un peu comme dans un « livre dont vous êtes le héros ». Bien que la trame principale restera toujours la même, cela offre des scénarios plutôt variés qui mettront en scène des personnages très différents selon vos choix.

C’est en japonais pour éviter le spoil ^^

Personnages

StarFox Command est le tout premier opus de la saga où il est possible, et même obligatoire d’utiliser plusieurs personnages au cours de l’aventure. Cela permet de mieux découvrir les différents protagoniste du monde de StarFox et surtout, d’un point de vue plus technique, d’offrir un peu de variété dans le gameplay !

Fox McCloud

Le courageux chef de l’escadron StarFox ! Son père, ancien leader de l’escadron, a été tué par le savant fou Andross mais Fox l’a terrassé définitivement, sauvant ainsi le système Lylat. Après une excursion sur Sauria où il a rencontré Krytal et un deuxième sauvetage du monde face aux Aparoïdes, Fox est resté le dernier membre actif de StarFox. Il erre dans l’espace, regrettant ses amis et sa chère Krystal…. Mais l’apparition des Anglars va bien l’obliger à reformer son équipe. L’arwing de Fox a des capacités moyennes : laser et verrouillage simples, deux bombes et un bon turbo. C’est le seul vaisseau qui peut être amélioré.

ROB 64

Le robot qui contrôle entièrement le vaisseau mère de StarFox, le Great Fox. ROB est omniprésent dans cette aventure, c’est lui qui vous conseille sur la marche à suivre et vous indique les commandes. Il a beaucoup évolué depuis LylatWars, maintenant, il possède même un sens de l’humour ! Il n’a pas d’arwing mais peut lancer des missiles depuis le Great Fox pour détruire des ennemis sur la carte stratégique.



Slippy Toad

Ex-membre de StarFox et meilleur ami de Fox, c’est un excellent mécanicien mais un pilote pas très doué et plutôt peureux. Un peu après les événements d’Assault, Slippy a rencontré une grenouillette nommée Amanda. Ils se sont fiancés, et depuis Slippy a quitté l’équipe pour s’installer sur Aquas. Son arwing, le Bullfrog, ne peut pas verrouiller les ennemis et a un turbo très court. Cependant, ses boucliers très résistants, son laser à plasma et ses trois bombes en font adversaire redoutable.

Falco Lombardi

Ex-membre de StarFox, cet oiseau frimeur et têtu est un pilote hors pair. Falco s’ennuyait depuis la destruction des Aparoïdes et a donc décidé de partir pour faire carrière solo, mais il regrette un peu son ancienne équipe. Grande nouvelle, il n’a plus le costume moulant de payday qu’il avait dans Assault ! Son arwing, le Sky Claw, peut verrouiller plusieurs ennemis en même temps, mais son bouclier n’est pas très résistant.



Krystal

La jolie renarde que Fox a sauvé sur Sauria. Depuis, une véritable histoire d’amour est née entre eux, mais elle a vite tourné en série américaine à l’eau de rose… Krystal voulait rester dans l’équipe StarFox afin d’être près de son renard chéri, mais celui-ci lui somma de partir, pensant que faire partie de l’équipe était trop dangereux pour elle. Blessée dans son amour-propre, Krystal va tout faire pour se venger et rendre Fox jaloux… Son arwing, le Cloud Runner, possède un laser double et des capacités moyennes.

StarWolf

Equipe rivale de StarFox depuis toujours. Anciennement sous les ordres d’Andross, StarWolf est composée de mercenaires hors-la-loi qui parcourent la galaxie. Cependant, ils commencent à en avoir assez d’être vus comme des êtres cruels et aspirent à plus de gloire et de reconnaissance… Le chef se nomme Wolf O’Donnel, et son Wolfen est très puissant : laser double, verrouillage multiple, bouclier très résistant et long turbo. Ses équipiers sont Léon, le lézard sadique, qui ne possède que des tirs chargés mais peut verrouiller tous les ennemis de son champ de vision en même temps, et Panther le séducteur dont les tirs sont surpuissants mais ne peuvent pas êtres chargés ni verrouillés.

Ce ne sont pas les seuls persos, il y a en tout 15 personnages jouables durant l’aventure, débloquables suivant les choix que vous ferez !


Graphismes

Hahaha ! Comment parler des graphismes de StarFox Command sans commencer par le design des personnages ? Impossible, me direz-vous, c’est donc par là que je vais commencer. Après les dessins de StarWing, les personnages cubiques des Lylat Wars, le Fur-Shading de StarFox Adventures et la qualité images de synthèse de StarFox Assault, il fallait bien trouver une parade à ces évolutions logiques puisque sur Nintendo DS, on aurait bien du mal à rendre aussi bien que sur GameCube. La conception des personnages a été confiée à un petit nouveau qui a opté pour un style cartoon… somme toute assez décevant, surtout quand on regarde Fox avec sa tête en forme de cloche, son regard sérieux et sa bouche de constipé. Bah ça fait assez mal de voir ce massacre. Les autres personnages sont moins laids, mais demeurent assez peu sympathiques et donc moins attachants. Je crois que c’est Slippy et sa face de crapaud qui s’en sort le mieux. Falco, s’il a toujours une certaine classe, n’échappe pas au style tête de cloche, tout comme ce pauvre Wolf qui ressemble désormais à un Vegeta poilu. Peppy, pour ce qu’on le voit, n’a plus rien du joli lapinou mignon qu’on connaissait et Krystal a perdu tout son charisme en apparaissant, elle aussi, avec une tête de cloche. La palme du massacre est décernée à Panther, qui ressemble à un chaton somnelant…

Mais comment ont-il osé ?

Et pour continuer dans l’horrible déception, le Great Fox… ressemble à un dirigeable rouge et blanc, c’est horrible… Ca fait peur !

Du côté des graphismes affichés à l’écran, il y a deux catégories. La première, c’est la cartographie. On a une carte avec l’emplacement du Great Fox, les personnages qui en sortent, les ennemis et leurs bases. Le Great Fox est donc affreusement moche comme dit plus haut, les personnages sont symbolisés par leur vaisseau et leur sale frimousse, les ennemis par des points rouges plus ou moins nombreux ou des missiles, et les bases par un petit dessin très simpliste. Le reste, c’est de la 2D dans la plus pure tradition de la flattitude ("flat attitude" si vous préférez ^^). On se croirait dans le tout premier Fire Emblem sur Famicom : le bleu c’est l’eau, le vert c’est la terre. Youpi. Les trucs rouges tout moches et tout carrés, ce sont des obstacles qu’on sait pas trop ce que c’est mais qu’on peut pas traverser.

Sur l’écran supérieur, vous avez un aperçu des sales tronches de vos personnages avec leurs armes et la vie qu’il leur reste, ainsi que le temps et les tours restants. Je vous expliquerai ça plus tard, bien sûr.

On ne joue pas qu’avec Fox…

Maintenant, en mode combat, sur l’écran supérieur s’affiche une 3D assez réussie avec d’assez jolis décors, tout ce qu’on est en droit d’attendre d’une DS : c’est fin et bien réalisé, en somme. Malheureusement, là où Lylat Wars comblait les lacunes de sa console hôte avec le légendaire brouillard de la Nintendo 64, StarFox Command s’offre le luxe de nous fournir un beau clipping. Vous poursuivez un ennemi et hop : il disparaît. Trop bien. Du côté de la modélisation, elle est très bonne. Les ennemis sont tous bien différents, leurs designs sont assez sympathiques, ce qui permet d’apporter de nouvelles idées pour les battre. Les bâtiments, en revanche, on la mauvaise particularité d’être toujours les mêmes, soit, des pyramides bleues et blanches… Ceci couplé à des décors jolis mais pas très variés vous offre un jeu assez répétitif et c’est bien dommage quand on voit le nombre de planètes à visiter… et encore plus quand on se souvient du travail effectué dans Lylat Wars.

L’écran tactile affiche un plan, et des commandes. Chaque pilote a un tableau de bord différent, mais les commandes restent à la même place et la carte est toujours la même. Rien à signaler là dessus, c’est de la 2D bien plate et bien moche comme on aimerait en voir le moins souvent possible.

L’animation, elle, est très bonne, je ne me souviens avoir constaté aucun ralentissement majeur, et c’est pas plus mal.

Belle déception en ce qui concerne les mises en scène. Ca, c’est quelque chose que j’avais adoré dans Lylat Wars, voir par exemple les véhicules sortir du Great Fox ou ce même Great Fox tirer des rayions laser pour briser les astéroïdes qui se trouvent sur son chemin… ou mieux encore, assister à une belle explosion… et bien sûr faire un beau demi-tour avec l’arwing qui fonce droit sur l’écran… Ici, rien de tout ça. Aucune cinématique, les explosions sont juste de petits dessins en 2D et les déplacements de l’arwing se font vraiment en décalé. On assiste à la scène plus qu’on ne la vit. C’est dommage pour le côté immersif.

De belles explosions toutes moches !

Musiques et sons

Hou… encore une fois, je suis obligé de faire une belle comparaison avec ce qui s’est fait avant. Star Wing, n’en parlons pas, c’est une autre époque, mais Lylat Wars… Koji Kondo et Hajime Wakai avaient fait un travail magistral en donnant à de malheureux midis l’impression d’être de véritables morceaux orchestraux. StarFox avait pris des allures de Space Opera à cette époque, notamment avec les mémorables scène d’introduction… Et puis les musiques… Corneria, Zoness, Aquas… Que de bonheur ! Dans StarFox Adventures, on changeait de registre grâce au talent incontestable de David Wise, mais l’idée demeurait avec cette fois-ci de réelles musiques orchestrales. Et la consécration, dans StarFox Assault, si on a pu reprocher le manque de nouveauté, on n’a pu qu’apprécier le rythme donné par des musiques jouées par le Tokyo Philharmonique dans une ambiance qui se détachait admirablement de Star Wars.

Hé ben là… retour aux midis. Bon, ça aurait pu être bien si ça avait été de la même qualité que sur Nintendo 64, mais même pas. Je ne critique aucunement les compositions de Hajime Wakai qui sont très bonnes, comme à son habitude, mais la qualité des instruments, la puissance de la musique… nooooon, c’est un massacre, là encore. On n’entend plus ces musiques, elles ne font plus partie du jeu, même avec des écouteurs elles se font trop discrètes. On n’a plus du tout cette ambiance de Space Opera qui rendait pourtant les épisodes précédents si grandioses. Les musiques traditionnelles de la saga sont achevées à coups de hache et n’expriment plus rien du tout si ce n’est un léger souffle de nostalgie qui ne fait même pas plaisir à entendre. Et les nouvelles, on ne les remarque même pas. D’ailleurs j’avoue, j’ai l’impression que c’est toujours la même musique qui surgit lors des combats mais je n’en suis même pas sûr -_-

Hé ouais, faut savoir piloter ici !

Du beau travail saccagé. Moi je suis écœuré parce que j’adore ce que fait Hajime Wakai habituellement (et comme en plus il y a des reprises de musiques composées par Koji Kondo qui sont loupées, bah…)

Du côté des sons, on reconnaîtra tous ceux qui sont bien classiques désormais. Rien de spécial à dire là dessus, ils sont légèrement différents de ceux qu’on a eu jusque là, mais collent bien avec le reste du jeu, donc c’est plutôt un bon point.

Les voix, maintenant, c’est un retour aux sources, oui ça c’est sûr ! Finis les dialogues en anglais, on en revient à la fameuse langue Lylat : les Bwo bwo bwo bwo qui faisaient fureur du temps de la Super Nintendo. Quelle avancée technologique, tout de même. Il y a même moyen de les remplacer par de petits sons tout simples quand les lettres s’affichent. Et vous avez aussi la possibilité d’enregistrer votre voix ! Comme ça vous pourrez vous entendre dire "bwobwobwo" tout au long du jeu avec quelques variantes pour les personnages féminins (ou masculins si vous êtes une fille !).


Gameplay

Si du point de vue artistique ce jeu est un gros ratage, espérons qu’au moins l’expérience de jeu sera meilleure !

Hé ben non.

Le jeu se veut stratégique. Qu’est ce que ça veut dire ? Ca veut dire que lors de l’histoire, vous commencez par une vue globale du terrain. D’un coup de stylet, vous tracez la trajectoire de vos personnages en fonction de celle des ennemis ou le l’emplacement de leurs bases. Les ennemis sont représentés par des points rouges, comme je disais, mais accompagnés de flèches qui indiquent leur vitesse de croisière. Il faut donc anticiper l’endroit où ils se trouveront et si et seulement si votre vaisseau se trouve sur cette trajectoire, l’ennemi viendra à votre rencontre. On entame alors un combat ciblé. Ca c’est pour les ennemis ambulants, il y a aussi des missiles qu’il faut flinguer à tout prix et les bases à aller nettoyer. Si vous perdez dans une base, c’est pas trop grave. Par contre, si vous vous faites battre par un ennemi, il continue son chemin en direction du Great Fox. Et pire, si vous ratez un missile, il fonce directement vers le Great Fox et le détruit. Le Great Fox a tout de même son système de défense et peut envoyer des missiles là où vous le lui ordonnerez. C’est dévastateur, mais mieux vaut éviter d’y avoir recours, plus on en a en réserve, mieux on se porte.

Cette stratégie se déroule en tours. Vous en avez quelques uns en début de partie, vous en gagnez deux nouveaux en détruisant une base (dans certains niveaux, il faut mieux espacer les attaques des bases de manière à gagner ces tours supplémentaires au moment opportun puisque vous ne pouvez pas en avoir plus de 5 en tout). Vous commencez par examiner la carte (vous pouvez gratter avec le stylet s’il y a des zones du nuages). Devinez où vont aller les ennemis et envoyez vos vaisseaux. Attention à ne pas envoyer ceux qui n’ont plus beaucoup de vie dans des zones à trop forte activité, ça serait dommage. Une fois que vous avez tracé le parcours de chacun de vos vaisseaux, appuyez sur un bouton (n’importe lequel ^^) et validez en appuyant avec le stylet. Tout se mettra en route, vos vaisseaux croiseront les ennemis (ou pas) et vous accéderez à un nouvel écran. Dessus, chaque personnage s’affiche avec les ennemis qu’il doit combattre. Certains peuvent en avoir plusieurs à battre, mais ne vous en faites pas, ça sera à faire un par un. Quand vous cliquez sur un combat, vous passez en mode ciblé.

Gribouillez pour effacer les nuages et tracez le chemin de Slippy

Dans le mode de combat ciblé, vous vous baladez sur la carte à bord de votre Arwing et détruisez les ennemis qui vous sont attribués. Les ennemis à détruire rapportent des médailles qu’il faut absolument récupérer. Les autres ne servent qu’à vous déconcentrer. Le temps est limité, votre jauge de vie descend très vite, mais quelques options vous permettent d’en regagner un peu. Chaque arwing possède ses caractéristiques, à vous de faire le meilleur choix (par exemple, dans le sillage d’un missile, c’est mieux d’avoir un personnage capable de cibler un adversaire comme Fox ou Falco plutôt que Slippy ou Krystal). Côté commandes, tout se fait sur l’écran tactile à part le tir : n’importe quel bouton permet de tirer, que ce soit la choix, les boutons de commandes ou L ou R. Choisissez celui qui vous convient le mieux (et vous pouvez en changer quand vous voulez). Pour faire un looping, il suffit d’appuyer sur l’icône looping à gauche, pour faire un demi tour c’est l’icône à droite et pour larguer une bombe (à condition d’en avoir en stock), il faut appuyer sur l’icône bombe à droite et la faire glisser là où vous le désirez sur la carte, au centre. La bombe ira frapper là. Il faut donc bien regarder la carte (ce qui implique de quitter l’écran de jeu des yeux) pour voir où sont concentrés les ennemis et où votre tir fera le plus de dégâts.

C’est tout ce que je peux dire pour ça. Le reste, vous le découvrirez en jouant, bien sûr.

Tous les combats se déroulent en mode ciblé. Il n’y a pas un seul moment dans le jeu durant lequel vous aurez un trajet à suivre avec des obstacles à éviter. Et c’est bien dommage parce que j’adorais ça, moi. Et pour continuer dans la critique, le fait d’avoir juste à appuyer sur une icône pour faire une manœuvre est vraiment dommage. Autant dans le passé on s’était habitué à frémir en tortillant la manette pour réaliser des loopings de fou, autant là, ça devient simple, trop simple. Ceci couplé à l’absence de mise en scène classique fait de l’immersion une idée d’un autre temps. Quant au côté stratégie, après quelques heures de jeu, on en vient à se demander s’il est réellement nécessaire.

J’allais oublier : toutes les missions se déroulent de la même façon : les ennemis vagabonds, les missiles à détruire (toujours de la même façon), les bases à vider (elles se ressemblent toutes et se terminent toutes de la même manière) et un boss éventuel. Grosse déception, là aussi, quoi.

Encore une énième base à buter…
toujours de la même façon…

Durée de vie

La durée de vie de StarFox Command est très spéciale : tout dépend si vous accrochez au jeu ou pas. La durée de la première aventure est tout simplement minable, encore plus courte que LylatWars en mode facile, elle dure environ une heure. Cependant, si comme moi vous accrochez au jeu, alors vous risquez bien d’y passer de longues heures. En effet, pour débloquer toutes les missions et les différentes fins, il faut recommencer le jeu huit fois, ce qui fait une bonne douzaine d’heures de jeu minimum ! Pas trop mal pour un jeu de shoot sur portable, non ?

Que dire d’autre ? Bah, il se peut que vous soyez lassé de recommencer tout le temps (surtout qu’on recommence le jeu toujours avec la même mission) alors disons que c’est quitte ou double. Soit on adore et on passe des heures à débloquer toute les missions, soit on accroche pas et on a 40€ bien profond.


Mode multijoueur

Oui oui, ya un mode multi dans cette petite cartouche. Et même un mode en ligne ! Il est en effet possible de faire des matchs jusqu’à 6 avec un seule cartouche si vous trouvez 5 amis fans de renards de l’espace et qui possèdent une DS, ou si vous êtes du genre à jouer avec des inconnus des quatre coins du monde, il y a le jeu en ligne : des Death Match à 4 qui permettent d’améliorer votre classement et des combats libres avec votre liste d’amis ou des joueurs au hasard.

Les combats se déroulent dans une arène. Vous êtes aux commandes de votre Arwing et chaque joueur doit essayer de gagner le plus d’étoiles possible : en effet, chaque fois qu’un vaisseau est détruit, une étoile apparaît, à vous d’être le premier à vous en emparer. Bien sûr, il est possible d’obtenir des bonus durant le combat : des bombes, des lasers plus puissants, mais aussi un objet qui vous rend invisible sur le radar de vos ennemis (très chiant !). Ce mode est assez sympa, mais il devient vite lassant et au bout de 3-4 parties et on préfère passer à un petit Jump Ultimate ou Mario Kart.

Le problème, c’est que c’est assez répétitif : on cherche désespérément un vaisseau ennemi sur le radar, coup de bol, on le trouve, il fait un looping, on en fait un aussi, on arrive à placer 3 tirs de laser, et on recommence. Ou alors si vous êtes du genre joutes de chevaliers vous foncez sur votre ennemi qui fait de même en vous tirant mutuellement dessus et en espérant que c’est l’autre qui explose en premier ^^

Ah oui, un truc qui m’a vraiment déçu : on est obligé de jouer avec l’arwing de Fox, impossible de choisir un autre personnage. C’est vraiment dommage, car ça aurait apporté un plus sympa et plus de diversité. Autre point noir (beurk), en particulier dans le mode en ligne, ça laggue pas mal quand on ramasse un bonus, il faut attendre 3 longues secondes avant que celui-ci ne fasse effet…

Voilà, le mode multi de ce StarFox ne m’a pas vraiment plu, pour comparer, j’ai largement préféré celui d’Assault où on alternait les phases à pied et en véhicule et où on pouvait choisir notre personnage.

Rob est toujours là pour raconter ce qui se passe…
Et ça bouffe la moitié de l’écran ^^

En bref…

A des milliers d’années lumières d’un Lylat Wars et bigrement décevant à côté de StarFox Assault auquel on avait reproché bien des choses, StarFox Command ne rend pas hommage à ses ancêtres. On espérait un renouveau, on a eu un véritable forage en guise de tombe pour cette saga qui mérite pourtant qu’on lui fasse des jeux valables.

Histoire : 16/20
Les personnages ont chacun leur caractère, et il y a quelques surprises très sympas. J’ai trouvé que faire 9 histoires alternatives était une bonne idée, même si ça peut rebuter certains, la trame étant parfois un peu précipitée et mal menée à cause justement de ce ce parallélisme entre les histoires.

Graphismes : 15/20
Tout ce qui est en 3D est assez joli même si on peut reprocher le manque de variété et le clipping. Tout ce qui est en 2D est moche, tout simplement.

Musiques et sons : 10/20
J’ai pas souvenir d’avoir entendu de jolies musiques… De jolies compositions, oui, mais c’est super mal rendu, on oublie qu’il y a de la musique et c’est pas ce que j’attends d’un Space Opera. Les bruitages sont pas trop mauvais, les voix sont moches.

Gameplay : 12/20
De bien bonnes idées, mais d’une utilité discutable et d’une immersion inexistante.

Durée de vie : 15/20
Terminer une aventure se fait en une heure ou deux maximum. A vous de voir si vous êtres prêts à recommencer le jeu huit fois et à passer un peu de temps sur le mode multi vite ennuyeux, ce qui rallongerait considérablement la durée de vie.


Verdict

Pôpa91 : 16/20
J’ai passé de très bons moments sur ce jeu qui se détache de la série, un peu comme l’avait fait StarFox Adventures, notamment dans le gameplay. Le « jeu de stratégie du pauvre » comme le dit Troll, est plutôt bien pensé pour le stylet, même si on se demande un peu ce que ça fiche dans un StarFox. Quant aux phases de combats, elles peuvent paraître répétitives mais le nombre d’ennemis différents les rend assez agréables. Certains comme moi accrocheront, d’autres peut-être pas… une chose est sûre : mieux vaut ne pas le comparer à Lylat Wars, car à côté, StarFox Command, c’est de la gnongnotte ^^’

Akin : 14/20
Sympathique comme ça, cinq minutes, histoire de voir ce que ça donne, mais c’est vraiment tout. L’histoire est nulle, les musiques trop discrètes, la jouabilité complètement ratée et le système de fins multiples, bien que sympathique, n’augmente en rien le peu d’intérêt que je porte à cette mouture. Y’a vraiment pas grand chose pour me le faire apprécier ce jeu, mais pourtant j’y joue. Il y a quelque chose que j’aime bien et j’arrive pas à savoir ce que c’est. Le jour où j’aurai compris, je vous dirai ^^

Pôpa91 (Introduction, Histoire, Personnages, Durée de vie, Mode multijoueur)
Akin (StarFox, Graphismes, Musiques et sons, Gameplay)

Aller plus loin :

Voir aussi :

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