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Splatoon

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par

Une nouvelle licence, ça ne se lance pas comme ça. Certes et contrairement à ce qui se dit partout, Nintendo en a initié plus d’une ces dernières années, mais cette fois-ci, ça s’adresse aux vrais, aux poilus, ceux qui ne jurent que par Captain Falcon, Fox et Funky et qui ne veulent généralement rien entendre d’autre. Ce Splatoon, qui devait à la base être un jeu Mario, a fait le pari de se détacher totalement des figures emblématiques de Nintendo, au point que rien d’autre n’apparaisse dans le jeu, en plus de proposer un genre très peu familier de la maison : le jeu de tir. Si notre respect pour lui est déjà grand, qu’en est-il manette en main ?

Chromapolis, une ville encrée dans le Japon

Bienvenue dans Jet Set Radioooooo ! Heu, je voulais dire, bienvenue à Chromapolis, la ville où vivent les Inklings de Splatoon, ou même devrais-je dire, le HUB de Splatoon. Ne cherchez pas de menus moches et chiants, tout ce passe ici. Cette ville est typiquement ce que nous occidentaux s’imaginons d’une ville japonaise : moderne, colorée, blindée de monde, sous un beau soleil, le tout avec un fond sonore très hip-hop urbain, mais qui passe bien. C’est certainement pour cela que Chromapolis me fait penser à Jet Set Radio, qui avait marqué l’époque de la Dreamcast d’une bombe de peinture (tiens, encore un point commun avec Splatoon).

Qui dit HUB de jeu, dit forcément tout un tas de trucs à faire. Et même s’il est possible d’utiliser directement les raccourcis placés sur l’écran du GamePad, moi, j’aime me balader dans ce petit HUB. Un petit tour ?

Commençons par ce qu’on voit dès le début : des Inklings partout ! Mais pas n’importe lesquels. Il s’agit en fait des joueurs que l’on a croisé en ligne, ou tout simplement les avatars des personnes postant des messages dans Miiverse. Ce qui est cool, c’est que l’on peut interagir avec eux et voir leur niveau et leur équipement. Forcément, lorsque l’on débute dans Splatoon, notre équipement est assez pauvre. Et en voyant tous ces Inklings swag à mort, on a envie de faire notre star de la mode nous aussi ! Alors, après quelques parties et de l’argent gagné, direction les boutiques des Galeries LaCrevette.



C’est bien beau d’être à la mode, mais ce n’est pas un t-shirt qui vous fera gagner un match. Non, ce qui fait gagner un match, c’est votre arme. C’est là qu’un petit bonhomme, cosplay raté de Bob l’Éponge intervient, puisqu’il est l’armurier de Chromapolis, et ce dernier propose un arsenal assez complet, en fonction de votre rang dans les matchs Online. Chaque arme est différente, proposant aussi des armes secondaires et spéciales toutes aussi différentes, mais ces dernières seront imposées en fonction de l’arme principale. Il faudra faire le bon choix. Ou tout acheter, comme moi. Mais avant de dépenser une certaine somme dans un flingue, Marée Armée propose toujours de l’essayer avant. On se retrouve donc dans une sorte de niveau d’entrainement dans lequel on pourra tirer sur des cibles avec, comme indication, les dégâts causés et la distance des tirs. Mine de rien, même si le but du jeu n’est pas de buter tous nos adversaires, ça peut être pratique de savoir qu’il faudra trois coups au lieu de quatre pour effacer un Inklings.
Encore une fois, l’équilibre est le maitre mot car quasiment aucune arme ne ressemble à une autre sans qu’une se révèle plus puissante. Vous le remarquerez lors de vos joutes online, aucune n’est sur-représentée comme dans la plupart des jeux de guerre classiques. A l’instar de Mario Kart, l’équilibre du jeu est si maitrisé que votre choix se fera davantage par goût esthétique et de feeling qu’autre chose.

La suite de notre personnalisation se passe chez Octo’ Mode. Pour G.Latineux, une méduse bleue, aucun pull, t-shirt ou veste n’a de secret. Si au début, il tentera de vous vendre des t-shirts moisis, plus votre rang augmentera et plus les stocks seront renouvelés avec des produits bien plus sympas.

Anne et Mone (son poisson-clown) s’occupent de la boutique Kamatête, qui propose des accessoires type casquettes, bonnets, casques, chapeaux, lunettes, etc. Comme chez Octo’ Mode, il y en a pour tous les styles, mais aussi pour tous les niveaux.

Enfin, parce qu’un Inkling ne passe pas ses journées en calamar, la boutique Crustapied propose des chaussures. Et c’est Omar le homard qui nous donnera les conseils nécessaires pour faire les bons achats.

A noter que chaque boutique propose 6 équipements différents par jour, sauf chez Marée Armée. Aussi, il faut savoir que chaque équipement (toujours hors armes) proposent jusqu’à 4 bonus ! Le premier est toujours visible, mais certains possèdent un à trois bonus supplémentaires cachés, qui se débloquent en fonction de l’expérience gagnée via les parties en ligne. Plus on joue avec un équipement, plus les bonus se débloquent, de manière totalement aléatoire. Cependant, seul le principal est le plus important dans les effets. En gros, chaque objet est unique, puisque Splatoon propose pas moins de 24 bonus différents, l’idée étant de faire une sélection assez éclectique car de toute façon, les bonus ne peuvent pas se cumuler. Ça évite le bonhomme imbattable car blindé de bonus de défense de la tête au pied et maintient ainsi une sorte d’équilibre.

Maintenant qu’on a le style complet, que l’on est prêt à partir recouvrir le monde d’encre de toutes les couleurs. Mais avant cela, regardons encore un peu autour de nous, cette grand-place de Chromapolis regorge encore de quelques détails.





A commencer par cet énorme chat ! Le Charbitre, qui n’aime pas qu’on lui enlève ses deux R, est le juge des matchs en ligne. Hors ligne, il ne fait rien à part ce que font de mieux les chats : dormir. Il est là, devant le Hall des matchs en ligne, à se dorer la pilule au soleil, mais si on lui parle, il balance quelques conseils et surtout, un peu d’argent suivant son appréciation de nos matchs en ligne. Juste à sa gauche se trouve la boîte aux lettres Miiverse. Si je vous dis qu’elle sert à poster des messages, ça vous va ?

Si on cherche bien, on peut aussi trouver une petite ruelle sordide, dans laquelle se trouve un certain Kipik. Ce mec a quelques pouvoirs, comme celui de remettre à zéro tous les bonus secondaires d’un équipement, ou mieux encore, d’ajouter un emplacement bonus, pour atteindre les quatre bonus tant convoités. Mais il ne fait pas ça gratuitement, et demander un Super Coquillage, qui ne sont dispo qu’au niveau 20. Autant le dire : vous avez le temps. En attendant, Kipik peut s’arranger pour vous récupérer les équipements des Inklings de la grand-place. Suffit de lui demander, et de payer.

Pour le reste, mieux vaut en parler plus en détails dans les prochaines parties de ce test, mais sachez que c’est aussi via Chromapolis qu’on accède au mode deux joueurs, le Dojo. On peut aussi rapidement aller vers le Mode Héros pour jouer seul lors d’une campagne d’une trentaine de niveaux, ou directement batailler Online dans le Hall de la Tour de Chromapolis. Et si on a l’âme du collectionneur, une borne pour les amiibos est aussi présente au fond de la map.

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Une idée simple et intelligente

Vous l’avez sûrement compris en regardant les diverses images du jeu, les personnages ne ressemblent pas à des calamars pour rien, c’est d’ailleurs l’originalité principale du jeu ! Les avatars de Splatoon sont des calamars humanoïdes pouvant reprendre leur forme animale afin de progresser dans l’encre. Ainsi, en utilisant votre arme pour badigeonner l’arène, vous pouvez ensuite plonger dedans afin d’y nager, cela ne fonctionne en revanche que dans le liquide de votre couleur, celle de votre adversaire rendant la prouesse de transformation impossible.

Cette technique de gameplay est la principale du jeu et doit être utilisée très régulièrement. Elle a à la fois son utilité purement pratique, il faut vous immerger dans l’encre afin de recharger votre réservoir pour tirer, mais aussi et surtout stratégique ! La transformation vous permet de vous déplacer bien plus vite et d’être relativement furtif (vous faites quand même quelques vagues), vous pouvez ainsi vous déplacer sur de grandes distances, pour atteindre une portion de terrain où l’adversaire commence à se croire un peu trop chez lui, mais aussi, tout bêtement pour fuir, la plupart du temps. Grâce à la transformation calamar et son système de jeu évoqué plus haut, Splatoon tire son originalité des jeux de tirs lambda en vous encourageant à être constamment mobile et au cœur de l’action. En plus de cette mobilité, un simple clic vers un allié via le Gamepad vous permet de le rejoindre à tout moment grâce à un super saut. Très pratique pour rejoindre le front en un rien de temps.
Pour les joueurs de TPS habitué à des gameplays lourdauds, Splatoon assure une action constante de par sa rapidité, mais également grâce à son but du jeu, qui est de recouvrir plus de peinture que son adversaire. Il ne suffit plus de courir comme un dératé jusqu’au front en espérant tuer quelques types, mais également de parcourir le terrain pour marquer votre territoire. Neuf fois sur dix, un adversaire viendra vous en empêcher au moment où vous n’avez quasiment plus d’encre : tensions garanties.

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Pour peinturlurer le terrain, Splatoon vous met une bonne tripotée d’armes à disposition, elles sont néanmoins rangées en trois catégories. Le fusil mitrailleur, arme de base déclinée en tout ce qui peut exister, de la mitraillette au gros débit, mais qui ne cause pas beaucoup de dégâts et l’inverse pour le fusil à pompe. Trois jauges vous permettent de juger une arme : celle de la cadence, des dégâts et enfin de la portée. Il y a également les fusil de type sniper, des armes qui fonctionnent à la charge et qui font généralement très mal lorsqu’elles font mouche, encore faut-il savoir viser correctement. Une arme à réserver à ceux qui aime fraguer.
Peinture et but du jeu oblige, Splatoon introduit une arme inédite sans représentation possible dans un univers militaire classique : le rouleau de peinture ! A l’inverse des snipers, les rouleaux permettent de parcourir rapidement de grandes distances tout en peignant dans votre passage. Très pratique pour faire votre job, vous êtes cependant sans défense si quelqu’un vous tire dessus de loin. La fuite est souvent le meilleur moyen de se tirer d’un mauvais pas, la réplique du rouleau n’étant qu’à bout portant. Il est en revanche très amusant de rouler sur un adversaire dans le dos et qui vous ne aurait pas vu venir.

Il y a en a donc pour tous les goûts et surtout pour tous les joueurs. Ceux qui aiment détruire leurs adversaires et ceux qui s’amusent à peinturlurer toute la carte en roulant sur les malheureux pris au passage. C’est aussi sympa pour ceux qui ne savent pas viser, comme moi, malgré la présence d’une visée mélangeant stick gauche/droit et gyroscope. Les amateurs de FPS console ne seront pas dépaysés, la visée gyroscope aidant à la précision, chose peu évidente sur console et qui est la plupart du temps relativement assistée. Contrairement à la Wii, inutile de viser votre écran avec la mablette, un simple petit geste intuitif suffira.

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Un solo qui fait tâche d’huile

Le mode solo, ou plutôt le mode Héros de Splatoon est assez léger. Autant le dire de suite. Par contre, il n’en reste pas moins excellent ! L’histoire n’est pas folle, mais elle a le mérite de présenter un peu mieux la chose, et je suis tenté de dire que, même si ce n’est pas nécessaire, il est toujours bon de faire cette aventure avant de se lancer corps et âme dans des parties online.

Tout se déroule dans l’Octavallée, une sorte de monde sous Chromapolis. On y fera vite la rencontre l’amiral Macalamar, qui a l’air d’un petit vieux qui fume de l’herbe, mais qui en connait un rayon sur le territoire des Octariens. Il nous explique que les Octariens ont un projet un peu fou : celui de capturer tous les poissons-charge, qui sont la source d’énergie principale de Chromapolis. Pourquoi ? A vous de le découvrir !

Ce qui est assez frappant, c’est l’agencement de ce qui constitue ce mode solo. En fait, cela ressemble beaucoup à ce qui s’est fait dans Super Mario Galaxy. On y trouve un hub, avec la possibilité d’aller dans plusieurs sections distinctes, comportant plusieurs niveaux et un boss à la fin afin de pouvoir débloquer une autre section. Du classique, mais de l’efficace.

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On se retrouve donc avec un jeu mélangeant TPS et plateforme, puisqu’il n’est pas question ici de match comme cela se fait dans le monde online, mais plutôt d’avancer dans ces derniers en résolvant quelques énigmes simples de plateforme ou tout simplement en bourrinant comme un connard tous les ennemis que l’on croise. Chaque niveau est découpé en petites sections accessibles via des dispositifs de super saut, et à la fin, un petit poisson-charge nous attend.

Ah oui, j’allais oublier de préciser que ce mode héros impose un équipement appelé panoplie du héros. L’arme principale est proche d’un liquidateur (une petite mitraillette), accompagnée d’une sorte de grenade pour l’arme secondaire. Tout cela est évidemment customisable et on pourra améliorer le niveau de notre équipement en récupérant des œufs de poisson disséminés tout au long des niveaux. Et il y a de quoi améliorer les choses, puisque l’on pourra ajouter deux armes secondaires supplémentaires et améliorer nos 5 équipements sur quatre niveaux.

Très franchement, je n’ai pas eu de grosses difficultés et tout se fait assez rapidement. Je suis tenté de dire qu’une grosse partie du mode héros fait office de grand tuto, nous apprenant un peu les bases de tir et de déplacement de Splatoon. En fait, ce qui m’a pris le plus de temps, c’est la recherche des documents et le boss de fin. En effet, chaque niveau (27) contient un petit document caché. Il peut être dans une caisse, planqué derrière un mur, ou à d’autres endroits plus fourbes. Il suffit de regarder un peu autour de nous pour tous les trouver. Ce qui est cool, c’est que ces documents sont ensuite accessibles dans une sorte de galerie, et s’attardent un peu plus en profondeur sur l’histoire et le background de Splatoon. Plutôt intéressant et souvent drôle, il faut aussi savoir que les documents dans les niveaux des boss débloquent des armes dans la boutique. Quant au boss de fin, hé bien je dirais que cela faisait longtemps que je n’avais pas eu autant de plaisir à en découdre avec un boss !

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Un jeu essentiellement online

Tout le monde se souvient d’une soirée passée à plusieurs devant un jeu Nintendo. Smash, Mario Kart, Goldeneye et bien d’autres. Pourtant, Splatoon marque une rupture avec cet héritage et cette vision du jeu dit « en local » avec tout le monde devant la télé. Splatoon est un titre qui se joue essentiellement en ligne, sur Internet. Parce que oui, les jeux de tirs, c’est tout seul devant son écran et que, ironiquement, plus personne ne veux aujourd’hui couper sa télé en quatre alors que les écrans sont bien plus grands que dans notre jeunesse.
Les cousins et autres potes devront se contenter d’un mode deux joueurs bien moribond, où vous êtes lâchés à deux dans une arène pour crever des ballons. La folie.

Le online sera donc le principal intérêt du jeu qui ne s’en cache d’ailleurs pas du tout, tant celui-ci est important sur la place principale du jeu (le « hub » comme on dit) alors que je ne sais même pas où est le mode deux joueurs local, probablement parce que je m’en fiche.

Le concept de Splatoon n’est d’ailleurs retranscrit que dans les deux modes en ligne. Le premier, accessible dès le début vous propose une guerre de territoire où vous devez peinturlurer le plus de terrain possible en trois minutes de temps. Ça peut paraitre court, mais au contraire, cela maintient la tension de la partie d’être toujours aux aguets et de ne jamais perdre son temps en repassant toujours derrière son adversaire. Un retournement de situation peut se faire en moins de 20 secondes, alors pas le temps de poireauter ou de camper ! Ces trois courtes minutes ont plusieurs avantages, il est ainsi très facile pour celui qui n’a pas beaucoup de temps de lancer quelques parties et s’amuser, ainsi que pour l’autre, le nolife, qui va relancer son intérêt toutes les trois minutes et assurer un grand nombre de parties variées. L’équipe qui perd n’aura ainsi pas à subir trop longtemps l’agresseur et inversement, écraser des insectes, c’est rigolo deux minutes.

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A chaque match, vous remportez des points d’expérience qui vous font grimper en niveau, vous permettant ainsi d’obtenir plus d’armes à la boutique, mais aussi le mode Match Pro, disponible pour ceux ayant atteint le niveau 10. Le Match Pro modifie les règles pour se concentrer sur la défense de territoire. Une ou deux zones présentes sur la carte seront le(s) lieu(x) de la joute car il vous faudra la capturer et la maintenir de votre couleur le plus longtemps possible. Une fois le décompte de temps fini, le Charbitre détermine l’équipe qui a su maintenir sa zone à son nom le plus longtemps possible. En Match Pro, c’est quitte ou double, les gagnants gagnent beaucoup d’expérience ainsi que 20 points de rang, les perdants sont délestés 10 points de rang en plus de ne gagner que dalle d’expérience.

Dans les deux cas, l’esprit d’équipe sera primordial pour gagner. En tombant avec des nuls, vous aurez de grandes chances de vous faire latter car même en étant bon, vous ne pourrez pas être partout à la fois. C’est à mon sens l’aspect un peu frustrant du jeu : perdre alors que vous n’avez pas fait de faux pas, juste parce que le jeu vous a mis avec des quichons. La répartition est d’ailleurs parfois assez déséquilibrée, je me souviens de certaines parties où tous les balèzes avaient été mis ensemble, contre une équipe d’un niveau moyen inférieur à 6. Forcément, ça pique un peu…
Je ne vais pas parler de l’absence de chat vocal dans ce jeu, surtout que c’est visiblement un choix de l’équipe que je respecte. Un chat vocal n’a pour moi aucun intérêt dans la mesure où je ne parle ni japonais, ni allemand et qu’insulter les gens en anglais, ou dans ma propre langue ne fait pas vraiment avancer le jeu.

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Le long terme

Concernant votre intérêt pour le long terme, Nintendo a choisi une méthode assez peu conventionnelle. Le mode solo était sympathique mais un peu gadget, l’intérêt est évidemment au multijoueur qui… n’est pas des plus complets ! En vous procurant une copie « Day one » vous n’aurez accès qu’à un seul mode de jeu, cinq arènes et à peine trente armes sur les 80 annoncées. Erreur sur la marchandise, mensonges ? Non, il s’agit là d’une stratégie réfléchie visant à créer constamment de l’évènement pour le jeu. Ainsi, depuis la sortie du jeu, Nintendo a ajouté en deux semaines deux arènes, un nouveau mode, le « Match Pro » et quelques armes.
Certes, le procédé est un peu frustrant pour qui paye son jeu plein pot à la sortie, mais cela vous donne l’occasion de relancer le jeu pour essayer les nouveautés, donner le temps aux gens de se familiariser avec Splatoon au lieu qu’ils se jettent sur la nourriture comme des sales et terminent leur assiette, rassasiés, au bout d’une semaine. Nintendo a vu et très vite compris l’intérêt que doit avoir un DLC, soit créer de l’actualité sur un jeu déjà sorti et faire revenir les gens dessus. Dans le cas de Splatoon, il faut que le public reste en contact permanent avec cette nouvelle licence pour la rendre pérenne, au lieu de l’habituel vite consommé, vite oublié. C’est assez intelligent, quand on y réfléchit. Ici, qui plus est, les ajouts hebdomadaires sont gratuits, alors pourquoi s’en priver ?

L’ajout de contenu ne sera pas les seuls évènements du jeu, Nintendo compte organiser des festivals dans le jeu, en séparant les joueurs en deux groupes grâce à un simple question (exemple : préférez-vous les chats ou les chiens ?) et les faire s’affronter le temps d’un week-end sous un même drapeau. L’idée est intéressante encore une fois, nous verrons ce que cela donne et surtout rapporte lors du premier festival.

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Malheureusement, et à moins que cela ne change, les joueurs doivent supporter des restrictions assez étranges. A l’inverse d’un Mario Kart qui renouvelle l’intérêt d’une partie online grâce à ses nombreux circuits, Splatoon vous imposera seulement deux arènes par mode de jeu pour une durée de plusieurs heures. Pourquoi ne pas avoir proposé le système classique où la console sélectionne un terrain au hasard parmi toute la panoplie ? Il y a sûrement une explication, même si elle est purement technique (capacité des serveurs), mais il faut avouer que c’est à mon sens LE gros point faible du jeu qui du coup manque un peu de variété, surtout pour ceux comme moi qui ne jouent qu’une heure et demi le soir en semaine. Certes, aucune partie ne ressemble à une autre, car les équipes tournent et les stratégies aussi, mais faire quatre fois de suite le skatepark, c’est un peu chiant. En regardant sur le menu où les arènes sont illustrées, on peut voir qu’il y a de la place pour en ajouter une troisième, ça serait déjà ça de gagné et cela sera sûrement proposé dans une mise à jour.

Le dernier point de ce test est purement facultatif car consacré aux Amiibo ! Alors si vous n’avez pas le sens de l’étagère, vous pouvez directement passer à la suite !
Au nombre de trois, les Amiibo vous proposent de refaire certaines missions du mode solo avec certaines contraintes. En plus de récolter de l’argent à chaque défi terminé, battre un boss vous ramènera un équipement inédit aux figurines.

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Le calamar vert vous permet de faire les missions avec le kraken. Ce qui est relativement simple étant donné que celui-ci est invincible et dégomme tout sur son passage. Heureusement, ce sont des missions contre-la-montre, mais avec suffisamment de temps pour ne pas vous stresser. En revanche, certaines missions, sans le kraken, vous imposent un certain volume d’encre que vous ne pourrez recharger ! Il faut donc la jouer économe, ce qui est mine de rien assez difficile et donc plus intéressant que de faire tout un niveau en mode Mario étoile.
L’Amiibo fille est à mon sens le plus compliqué car les missions devront être faites avec l’arme sniper dite « concentrateur ». N’ayant absolument pas le feeling avec cette arme, qu’il faut charger, c’est loin d’être évident. Enfin, le garçon vous fait jouer au rouleau, domaine où je suis complètement à l’aise.
Bien que facultatif, ces défis où l’on vous impose l’arme permettent de voir le mode solo sous un autre jour en plus de ramener quelques équipements, bien qu’ils ne soient absolument pas à mon goût. A vous de décidez si cela vaut quelques uns de vos deniers et une place sur votre étagère.

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Bilan

On aime :

  • L’univers moderne, urbain et original.
  • L’idée de gameplay qui apporte beaucoup au jeu.
  • Le concept de guerre de territoire.
  • C’est beau, fluide, rapide et coloré.
  • Les parties online.
  • Le mode solo sympa…

On n’aime pas :

  • … mais qui aurait pu vraiment proposer mieux.
  • Les limitations de deux circuits pour plusieurs heures.
  • Le manque de contenu au début peut être frustrant.
  • Les annonces d’Ayo et Oli.
  • Ne pas avoir le droit de choisir de rester avec ses amis dans les parties Online.

Pour le lancement de cette nouvelle licence, Nintendo a vraiment réussi son coup ! Splatoon est une vraie bouffée d’air dans le monde guerrier et impersonnel des jeux de tirs classique. Grâce à une idée de gameplay, la transformation en calamar, Nintendo a su créer tout un univers et même de nouvelles règles du jeu, permettant ainsi aux non-initiés et ceux qui ne savent pas viser de s’amuser malgré tout. Le Mario Kart des jeux de tirs porte bien son nom et on comprend au bout de quelques parties pourquoi Nintendo a eu tant confiance sur le potentiel de son jeu. Reste à voir comment ils vont continuer à l’alimenter, jusqu’à quel point et à partir de quand il faudra repasser à la caisse. Une chose est sûre, Splatoon est le premier d’une longue lignée de calamars !

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Univers, mode solo : Fro
Gameplay, online, durée de vie : Rafou

Aller plus loin :

Voir aussi :

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