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Wario Land : Super Mario Land 3

Le

par

Vous connaissez tous Wario, bien sûr ? Le vilain bonhomme cupide et grassouillet qui ne pense qu’à copier Mario, et qui a l’honneur d’être mon avatar attitré ! Et si nous remontions 10 ans dans le temps et que nous découvrions quel a été le premier jeu dont il a été le héros, et non plus l’anti-héros ? Vous ne voulez pas ? Rhooo allez… :’(

Les débuts d’une moustache tordue

Étrangement, le premier opus des Wario Land est aussi le dernier des Mario Land. Le premier Mario Land, sorti en même temps que la GameBoy, offrait une expérience de jeu plutôt moyenne, sans grand rapport avec le monde de Mario (Mario était quand même le héros, hein), et jouable uniquement si l’on a de très bonnes lunettes. Vint, en 1992, Mario Land 2, bien meilleur que son prédécesseur, plus fun, plus long, plus inspiré de Mario World… et surtout, c’était la première fois que Wario apparaissait, en tant que boss final du jeu ! Suivit une deuxième apparition sur Super NES dans Mario&Wario (sorti seulement au Japon) où il jouait là encore le rôle du méchant. Mais dans ce troisième opus, Gunpei Yokoi (oui, c’est bien lui !) qui a l’air d’aimer ce gros poireau farfelu, décide de lui offrir son propre jeu de plates-formes. Bien que le gameplay et l’univers soient sensiblement différents, on l’appelle quand même Mario Land, sans doute pour faire vendre… Super Mario Land 3 : Wario Land sort donc sur GameBoy en 1993, avec cette ivrogne de Wario en héros principal.


Scén(w)ario

Wario est rikiki sur la carte.

Toujours aussi jaloux, le gros Wario ne s’est pas remis de sa défaite contre Mario. Pourquoi ce crétin moustachu avait-il droit à un magnifique château, et pas lui, le grand, le beau Wario ? Décidément, le monde est mal fait !

Heureusement, un jour, par hasard, soudainement, tout d’un coup… Une rumeur vient à l’oreille pointue du gros encasquetté, disant que la gigantesque statue d’or de la Princesse Daisy a été volée par des pirates et emmenée sur leur repaire, Kitchen Island, ou l’Ile Cuisine pour ceux qui ne parlent pas la langue d’Athanor ! Il paraît même que Mario est déjà sur le coup. Wario décide alors de partir aussitôt sur Kitchen Island. Non pas pour ramener son gros bijou à la jolie princesse, et ainsi devenir un héros et avoir Daisy rien que pour lui (hum…), mais bien pour voler à son tour la statue, et tous les trésors des pirates, afin de pouvoir se payer un château plus grand que celui de Mario ! Comme quoi, certains n’ont pas encore tout compris à la vie… :p


Mais ce que Wario ne sait pas, c’est que la troupe de pirates (composée de canards, de taupes et d’ours, …) est dirigée par la terrible Captain Syrup, une jeune guerrière qui possède une arme redoutable…

Voilà pour le petit scénario ! C’est bien débile et rigolo. Comme Wario en fait. Sachez qu’au fil du jeu, vous en apprendrez plus sur l’histoire de Wario et Mario, qui sont ces deux compères, pourquoi sont-ils ennemis… Il y aura plein de rebondissements, du rire, du drame, de magnifiques cinématiques pour vous raconter une histoire très complexe… Bon ok j’arrête 😉

Wario est en train de vivre un rêve…

Nan sérieusement, ce petit scénar n’est qu’un prétexte pour vous obliger à mener Wario à travers la périlleuse Kitchen Island. Vous aurez bien, à la fin du jeu, une toute petite surprise, et une animation qui dure 3 minutes, avec quelques gags… Et c’est tout. Vous me direz, c’est déjà pas mal pour un jeu GameBoy. Et vous aurez raison !

Gr(w)a(rio)phismes

C’est loin d’être laid ! J’ai rarement vu des sprites aussi détaillés sur GameBoy noir et blanc ! Wario et sa tronche de bourré sont très bien réalisés, les ennemis, bien que pas assez loufoques à mon goût, aussi. Les décors sont très simples et discrets… à vrai dire, on ne les regarde même pas.

Quant à l’animation, c’est un très bon point. Wario rigole, s’énerve, tire une tronche hilarante quand il meurt… Les ennemis qui ont l’air méchants et sûrs d’eux font une tête de timbrés quand ils prennent un coup de coude, bref, les personnages sont vivants !

Côté défauts, j’ai noté quelques clignotements et ralentissements de l’animation… Mais c’est assez rare, et ça ne m’a jamais vraiment posé problème.

La petite intro du jeu est simple, stupide et efficace.

Bref, c’est du tout bon, excellent même pour une GameBoy. On est loin de Mario Land 1 et ses persos de 3 pixels chacun…

Joua(rio)bilité

C’est du Nintendo, donc simple et efficace. Voici les commandes lorsque vous contrôlez Wario dans son état normal : gauche et droite servent à marcher. Gauche pour aller à gauche, droite pour aller à droite. Ça va, pas trop compliqué ? On continue. Vous pouvez aussi vous baisser, et marcher accroupi. A sert à sauter, bien sûr, et si vous appuyez en l’air en sautant, vous irez un peu plus haut. Sautez sur un ennemi et il sera étourdi. B sert à donner des coups de coude qui vous débarrasseront de la plupart des ennemis, et si vous appuyez sur B devant un ennemi étourdi, vous pourrez le porter, puis le balancer dans la face d’un de ses potes. Notez bien qu’appuyer en haut et sur B vous fera brandir une pièce qui ouvrira le portes closes. Je le dis, parce que je suis resté bloqué une semaine avant de piger ce mouvement ^^’ La technique traditionnelle pour se débarrasser d’un ennemi est de lui sauter sur la tête ou lui donner un coup de coude dans le dos, puis lorsqu’il est assommé, un autre coup de coude ou une projection.

C’est pas compliqué du tout et ça s’apprend en 5 minutes (sauf pour ce foutu haut + B). Par contre, les sauts sont assez lents et bizarres. Quand on est habitué à Mario Land 2 par exemple, il faut un petit temps d’adaptation. Mais après, ça va tout seul.

Les casques

Vous pouvez aussi les appeler casquettes, chapeaux, couvre-chefs, comme vous voulez ! Ces casques se trouvent dans des blocs et donnent de nouvelles aptitudes à Wario :


Taureau :
Le casque de taureau permet principalement de faire une attaque rodéo (sur le sol, elle étourdira tous les ennemis, et sur un d’eux, elle le tuera d’un coup), et de s’accrocher au plafond. Wario peut aussi détruire les blocs d’un coup (contre 2 pour Wario normal).

Dragon :
Le casque de dragon crachera des flammes qui détruiront les blocs et les ennemis. Classique, efficace.

Avion :
Mon casque préféré ! Grâce à lui, Wario saute plus haut, ses coups de coude portent plus loin, et il peut même planer pendant un saut. Ses coups de coudes sont aussi plus puissants.

Rien :
Quand Wario touche un ennemi, il n’a plus rien sur la tête, il devient tout petit et se paye une tronche de constipé ! Il ne peut plus que faire des petits sauts et projeter ennemis et objets. Si ça arrive, y’a intérêt à retrouver un casque illico pronto… euh porto.. nan pesto.. hum.

Musiques et sons

Quand il n’a pas plus de casquette, Wario à une tronche à se rouler par terre XD

Attention : c’est du GameBoy ! Les sons sont donc proches des tuts et des bips et font pas forcément du bien aux oreilles… Mais c’est pas non plus horrible.

Les musiques sont répétitives dans l’ensemble. Il y a un thème principal complètement débile qui est reprit de différentes façons dans les forteresses, grottes ou autres. Il y a aussi un ou deux autres petits thèmes ultra répétitifs, et c’est tout. Moi j’aime bien le thème principal que je trouve bien bête, mais le tout est très simple et casse pas 3 pattes et 2 becs à un serpent aveugle.

Les bruitages, c’est pareil. Il y a toujours le bon vieux « boing » du saut et le « ting » de la pièce attrapée. Mais il y a aussi le « tchitchitchi » de Wario qui charge, le « poing » d’un ennemi qui se prend un coup de coude, le « frrrrou » de Wario qui plane ou crache du feu… bref, simpliste, classique et efficace ^^

Durée de vie

Pour un jeu GameBoy, c’est pas mal du tout. Il est en tout cas plus long que Mario Land 2. Je n’ai pas vraiment compté le temps qu’il m’a fallu pour le finir, mais sachez que le jeu se compose de 40 stages assez longs, répartis dans sept mondes sur l’Ile Cuisine : la Plage du Riz, le Mont Théière, le Pays Sorbet, le Canyon Poêle, la Tasse de Thé, la Forêt Persil et le Château de Sirop. Notez que tout est traduit de l’anglais par moi 😛

Mais le but n’est pas uniquement d’arriver au dernier stage pour battre le boss final. Wario devra collecter un maximum de pièces (jusqu’à 99 999 !) afin d’avoir le plus beau château possible, et aussi trouver les 15 reliques secrètes des pirates, bien cachées et réparties dans quelques stages. De plus, à la manière de Super Mario World, mais en moins fréquent, certains niveaux possèdent deux sorties… Il faudra donc revenir sur certains stages pour trouver les 2 sorties, voire le trésor caché, et récolter un max de pièces. A propos des pièces, chaque fois que vous finissez un stage, vous pouvez jouer à un jeu de hasard qui peut soit doubler ou quadrupler votre mise, soit la réduire de moitié, ou plus. Très rageant parfois.

Le bloc est mort de trouille…. Il va se faire frapper, le pauvre !

En bref…

HISTOIRE : 15/20
Bah, le scénario qui reste un prétexte est quand même débile à souhait. De plus, les développeurs ont pris soin d’ajouter quelques animations rigolotes et des surprises sur la carte.

GRAPHISMES : 18/20
Pour la GameBoy, c’est du très bon ! Il est rare de voir des personnages aussi finement modélisés sur cette console. Les décors ne sont peut-être pas assez variés, mais bon…

MUSIQUES ET SONS : 14/20
C’est débile et répétitif, mais pas mauvais. Mention spéciale à la musique du train, très rythmée.

GAMEPLAY : 18/20
L’aspect action et exploration prime sur la plate-forme, mais celle-ci reste bien présente. La maniabilité ne pose pas trop de soucis.

DURÉE DE VIE : 16/20
Vous le finirez en une journée si vous êtes un acharné, ou en deux mois si, comme moi, vous y jouerez environ 15 minutes par jour. Le jeu n’est pas vraiment facile et certains trésors sont bien cachés.

La première couverture de magazine de Wario !

NOTE FINALE : 15/20
Vraiment très bien réalisé et long pour l’époque, il n’a pas trop mal vieilli aujourd’hui. Le système des casques apporte de la diversité dans le jeu, chose qu’il manque un peu dans les stages qui se ressemblent un peu trop. J’ai aussi oublié de parler des boss, véritable marque de fabrique des Wario Land, qui tantôt sont battu en 2 secondes et demi, et tantard (^^) demandent beaucoup de persévérance. En tout cas, c’est un bon petit jeu, l’humour Wario est bien présent et j’ai passé un agréable moment.

Au fait : si vous bloquez quelque part, appuyer sur Start puis 16 fois sur select, et ensuite sur A et B… mais chut 😉


Voir aussi :

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