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Spectrobes

Le

par

Faire un clone de Pokémon est une chose facile. ça a même été une mode, pendant un temps. En faire un bon, qui s’émancipe de son modèle, en est une autre, beaucoup plus dure. En 2007, avec ce jeu, Disney tente le coup. Échec que personne ne regrettera ? Réussite prometteuse ?
Voyons ça.

Scénario


Tout commence donc dans la petite ville de bourg pal… Ah non pardon, le jeu s’ouvre sur cette cinématique , qui, je pense, est censé vouloir provoquer cet enchaînement de réaction en la voyant :

OH PUTAIN DES GALAXIES DES PLANETES C’EST L’ESPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAACE WAH UNE VILLE DANS LES NUAGES C’EST LE FUTUUUUUUUUUUUUUR DES PLONGÉES DES REMONTÉES ENTRE LES TOURS DE 500 MÈTRES CA VA TROP VITE OMG OMG OMG DES PROJECTIONS HOLOGRAPHIQUES C’EST TROP COOL WAH PUTAIN DES ASCENSEURS UN TYPE DANS DES FRINGUES TROP SWAGG Y A UNE ARMURE QUI APPARAÎT SUR SES JAMBES C’EST TROP COOL OH PUTAIN UNE MEUF Y A UN GANT DU FUTUR QUI APPARAIT SUR SA MAIN C’EST TROP FUTURIIIIIIIIIIIIIIIIIIISTE

Parce qu’en dehors d’essayer d’en mettre plein la vue avec les capacités de la DS (hahahahaha), je vois pas quelle utilité lui trouver.

Du reste, le scénario est bateau au possible. Deux officiers de la patrouille cosmique de Nanairo (c’est le nom du système stellaire ou se déroule l’action mais ça me fait surtout penser à un nanard, mais bon) , Rallen et Jeena, découvrent un type en stase, Aldous, qui leur expliquent qu’il vient d’un système stellaire qui a été détruit y a 16 ans de ça par des extraterrestres bouffeurs de planètes, les Krawls, qul est venu jusqu’ici pour trouver le système d’origine des spectrobes, les prédateurs naturels des Krawls, qui se trouvent dans ce système sous forme de fossiles qu’on peut réveiller en s’y prenant bien. Manque de bol, les Krawls viennent de donner des signes de présence dans ce système. Donc, on a la situation initiale, les trois protagonistes principaux, l’élément perturbateur, envoyez les péripéties !



Et, surprise originale, le reste est du même niveau. Les trois personnages principaux sont sans problème assimilable aux cliché qu’il représentent (le héros héroïque, le sidekick Mlle je sais tout et le vieux sage mentor).

Rallen est le héros (ouais, étrangement ils ont décidé de ne laisser incarner qu’un personnage masculin. C’est assez bête, Jeena aurait pu participer à l’action aussi. Le jeu sortirait en 2015 il aurait déjà toute la communauté féministe au cul mais heureusement il a 8 ans d’avance.). C’est un personnage extraverti, du genre à foncer d’abord et réfléchir ensuite, qui a comme tic sortir des « Iku ze ! » de temps à autre (je vais rien dire sur le fait qu’il balance une expression probablement japonaise alors qu’on est dans un système stellaire fictif et que le japon n’y existe sûrement pas, faut que j’économise des munitions pour tirer sur l’ambulance.) et aussi très con. Non je veux dire, je veux bien qu’ils aient volontairement fait un personnage un peu concon qui réfléchit pas tous les jours pour donner aux autres personnages une bonne raison de tout lui expliquer et donc l’expliquer au joueur, mais y a des limites. Autant je trouve parfaitement logique qu’il y connaisse rien en Spectrobes et qu’Aldous soit de fait un puits de science dans ce domaine, autant il y a une scène, où, alors qu’il s’apprête à aller chercher un truc au sommet d’une montagne, Jeena lui explique que le sommet de la montagne est exposée à des radiations nocives pour la santé et qu’il lui faut une combinaison spéciale pour s’en protéger. Je veux dire, le mec c’est un touriste dans son propre système stellaire, normal.

Bon après, tous les persos sont un peu cons, je crois. Sans vous spoiler, vers la fin du jeu, un ressort scénaristique va faire intervenir une planète fabriquée par l’homme pour camoufler un mécanisme géant. Quelle est la seule question que se pose les persos ? « Quelle genre de mécanismes pourrait cacher un truc pareil ? ». Sachant que dans le contexte, la réponse saute aux yeux et que la question « comment ils se sont démerdés pour créer une planète artificielle ? » ne les effleurent même pas.


Du coup, bien évidemment, Jeena sera la fille posée et calme, qui file des tuyaux à Rallen sur ce qu’il a à faire/rattrape ses conneries et qui s’occupe du croiseur. Aldous, de son coté, bricolera tout un tas de machines dans le sous-sol du croiseur et fera partager sa science des spectrobes.

Les quelques personnages secondaires qu’on rencontre sont eux très peu développés, d’autant qu bien souvent, sitôt la zone finie, sitôt oublié, et les boss ne sont que des krawls plus gros que les autres, sans la moindre once de personnalité à l’horizon.

Le découpage du scénario est lui très standard : nouvelle planète à explorer, on explore la zone, si nécessaire, on tatane un boss, on va éventuellement parler à un pnj, et on recommence.

Bref, c’est très, très, très basique. Je suis d’ailleurs un peu surpris venant de disney, c’est pas comme s’ils étaient mal placé pour savoir que si, des histoires intéressantes pour gosses, ça existe, mais bon. Au moins, ça fonctionne. Mais faut avouer qu’ils ont réussi à faire pire que Pokémon là. Mais c’est quand même moins à vomir que le scénario d’un Kingdom Hearts (et une attaque gratuite, une !)

Paléontologie






Parce que ouais, ici, on attrape pas des bestioles, on les déterre !

Il faut savoir que chaque Spectrobe a trois stades : jeune, adulte et évolué. Seules les formes adultes et évoluées peuvent combattre, les formes jeunes servant à nous accompagner pour déterrer les fossiles.

Le Spectrobe jeune que vous avez choisi pour vous accompagner (vous ne pouvez en avoir qu’un sur vous, les autres sont au labo) peut, en appuyant sur R ou en le touchant sur l’écran tactile, balayer les environs de la zone dans laquelle il est. Si des objets sont enterrés dans la zone, ils apparaissent alors sous la forme de points lumineux, suivant le code couleur suivant : jaune pour les fossiles, bleu pour les minérocs (de la bouffe à donner aux Spectrobes pour remplir leur jauge d’exp) et arcs en ciel pour les cubes, des objets à faire lire à Aldous pour apprendre des informations sur les Spectrobes, allant du conseil de captain obvious à de nouvelles fonctionnalités pour entraîner nos bestioles. En touchant un de ces points lumineux, on enclenche l’excavation. On doit alors déterrer l’objet avec le stylet et ce, sans trop l’endommager sinon c’est foutu. On aura pour cela à disposition plusieurs outils : diverses tailles de foreuses, un solvant, une souffleuse, des bombes et un Excavauto qui peut déterrer automatiquement l’objet. Attention, il ne marche pas sur tout et il faut déjà avoir déterré l’objet au moins une fois pour que ça marche, sinon c’est echec de l’excavation direct ! En plus, quand bien même ça réussirait, vous pouvez dire adieu à l’expérience que vous procure le déterrage à la main. Or, en augmentant le niveau d’excavation, il est plus simple de ne pas endommager les objets à déterrer.

Le système est, je trouve, bien foutu et sympathique, même si certains objets sont purement déséquilibrés. Par exemple, le solvant, qui est tout simplement l’objet le plus pratique pour l’excavation qui rend tout le reste inutile, ou la bombe complètement inutile car mal dosée. Les derniers niveaux d’excavation sont aussi ridiculement durs à atteindre, vu la somme d’exp demandée. En dehors de ça, je trouve que c’est une idée bien utilisée et intéressante, donc un très bon point pour moi.

Un point qui est par contre sous-utilisé, c’est les spécificités des Spectrobes : en théorie, chacun a une zone de recherche plus ou moins grande et peut trouver différents types de trucs : certains peuvent trouver uniquement des minerocs, d’autres uniquement des fossiles d’un certain type, etc. Sauf qu’en pratique, le seul truc à retenir de ce système c’est que plus la zone de recherche de la bestiole est grande, mieux c’est, vu qu’ils peuvent quasiment tous trouver toutes les sortes de trucs. Et un concept pas exploité qui passe à la trappe, un ! M’enfin d’un autre coté, c’est tant mieux, ça permet de choisir la bestiole qui nous accompagne sur des critères purement esthétiques et pas juste de prendre tous la bestiole qui est la plus efficace.

Le labo



Une fois qu’on a détérré un fossile, il faut le réveiller pour pouvoir s’en servir. Pour ça, faut retourner au vaisseau, qui fait office de point de sauvegarde et de soin. Là-bas, le labo nous permet de réveiller les spectrobes en se servant du son de la voix : il faut donc souffler dans le micro pour réveiller les bestioles. Vous trouvez le concept chiant ? Ouais, vous inquiétez pas, moi aussi. Le bon point c’est que ça répond bien et que tout peut se régler en soufflant dans le micro à la bonne intensité. Pas la peine de réellement faire aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa devant son écran comme un con devant tout le monde.

Le labo propose d’autres fonctions, parmi lesquels un onglet formation, pour organiser votre équipe (deux spectrobes avec vous durant les combats, quatre qui restent en soutien et qui booste un peu vos stats en combat et un jeune pour chercher les fossiles), un onglet données pour consulter votre collection de Spectrobes et un onglet incubateur. L’onglet données contient d’autres sous onglets qui correspondent respectivement au PC, au Pokédex et au spécialiste des noms de Pokémon. Le dernier liste les différents accessoires que vous avez récupérés.
Il faut savoir que chaque Spectrobes existe en trois couleurs différentes et dispose de quatre accessoires : deux pour la forme adulte et deux pour l’évoluée. ça ne change rien aux stats, c’est juste histoire de jackyliser votre bestiole.

Histoire de causer chiffres, il y a en tout 66 spectrobes, 22 de chaque stade, tous obtensibles dans le jeu de base (et sachant que le fait qu’il faille 50 cartouches pour tous les chopper est un des trucs qui m’a dégoûté de la série de base des Pokémons, j’appelle ça un immense bon point) plus trois Spectrobes spéciaux qu’on peut obtenir par le mode carte.

Le mode carte, c’est la trouvaille de Disney pour faire comme les événement Nintendo.

En gros, à l’achat du jeu, la boite contenait 4 cartes sur un lot de 45 et une fois qu’on avait débloqué la fonctionalité, on pouvait les utiliser en les posant sur l’écran tactile et en touchant les trous dans l’ordre indiqué. ça débloquait différents trucs, nottamment les spectrobes 23 et 25, impossibles à chopper autrement (le 24 fallait se connecter à la CWF nintendo mais c’est mort, aujourd’hui)



L’astuce trvouée par Internet. Une grille avec des points et hop ! un cheat code mis en place.

L’avantage, c’est que contrairement aux events nintendo, c’est une manip qu’on peut faire encore aujourd’hui, pas comme avec les pokémons où on est limité dans le temps pour chopper certains pokémons très rares (genre darkrai/sahymin/arceus dans Platine) ou qui sont devenus inaccessibles car la CWF nintendo est désormais hors service.

L’inconvénient (pour eux), c’est qu’internet a très vite trouvé un moyen très simple de se passer des cartes et de simplement donner une suite de chiffres et de lettres pour qu’on sache quoi entrer sur notre écran tactile sans avoir besoin de la carte. Dommage pour Disney, qui était allé jusqu’à faire des sets de cartes achetables dans le commerce (2 paquets de 20 cartes, avec deux posters sympas (oui je les ai achetés, j’étais gosse, y a prescription))

Bref. 66, c’est pas mal comme chiffre, surtout pour ceux qui en ont marre des la branlette sur les chiffres de Pokémon, mais c’est quand même assez peu. ça se voit notamment dans leur répartition dans le jeu : certains fossiles se trouvent absolument partout tandis que certains sont plus spécifiques et propre à une zone. Preuve qu’ils auraient gagnés à en foutre un peu plus avec genre 3-4 espèces propre à chaque planète.

Pour finir, Il y a l’incubateur. En gros, c’est 4 salles qui peuvent chacune contenir deux spectrobes. C’est en plaçant un spectrobe là dedans qu’on pourra nottamment le nourir avec les minerocs qu’on aura ramassés pour augmenter sa jauge d’expérience et lui faire prendre des niveaux (indispensable quand on parle d’une forme jeune, un bon moyen pour entrainer les adultes et les évolués quand on veut pas se taper 10000 combats à la chaîne).

D’ailleurs, détail marrant, le niveau max des spectrobes est 128 et tous les spectrobes ont trois jauges d’expériences : attaque, défense et santé. En donnant le minéroc approprié, on remplit une jauge, et quand celle-ci est peline, il prend un niveau. C’est également en mettant un spectrobe là-dedans qu’on peut le faire évoluer (non, pas de niveau requis à atteindre et pouf, il évolue comme ça, faut le ramener à l’incubateur une fois qu’il a le bon niveau pour ça) Si deux spectrobes restent longtemps ensemble dans l’incubateur ils peuvent devenir amis. Je reviendrai sur ça plus tard.

A l’aventure, compagnon

L’incubateur.

Ouais parce que c’est pas le tout d’avoir un vaisseau, faut aussi une map à explorer histoire de déterrer des trucs et de se bastonner contre des méchants. On a ainsi 7 planètes accessibles, parfois pourvues de plusieurs zones distinctes histoire d’être un minimum varié. Les contrôles sont tout ce qu’il y a de plus classiques, à une exception près : Rallen court de base et maintenir B le fait marcher ! Bon, à part le fait que c’est assez marrant de voir qu’ils ont décidé de prendre le contrepied de Pokémon, j’aime bien, ça évite de devoir enfoncer B pendant des heures.

Vu que vous êtes pas dans votre labo, vous avez pas les mêmes possibilitées. Vous pouvez changer l’ordre de votre formation, l’équipement de Rallen, et utiliser des objets.

Quand vous êtes en dehors du vaisseau, y a deux choses à faire : Déterrer des trucs, et affronter des Krawls. Je voux ai déjà parlés du deterrage, donc je vais parler des krawls. Contrairmement à pokémon, c’est pas genre vous marchez dans des hautes herbes et pouf un combat random. Les krawls se déplacent via des votex noirs qui sont visibles à l’écran et c’est en entrant en contact avec eux que vous engagez le combat.

Et on touche à un point qui me gène à chaque fois que je rejoue à ce jeu, c’est que le comportement des vortex est absolument random. Ils n’ont aucun patern prédéfinis. Soit ils restent immobiles, parfois en plein milieu d’un couloir étroit histoire de vous forcer à les affronter, soit ils bougent aléatoirement et dès qu’ils vous repèrent, ils vous coursent pendant 20 plombes. Insupportable, tu crois avoir semé le vortex, tu te balade pour déterrer des trucs et BIM, le con arrive par derrière et pouf, combat.

Un bon point à noter avant d’entrer dans les combats, sinon, l’obtention très tôt d’un jetpack qui permet de retourner instantanément au vaisseau. Pratique pour pas tout se retaper en sens inverse dès qu’on a fini la zone.

Bagarre, Bagarre, Bagarre



Bon, maintenant que j’ai parlé de tout le reste, je vais bien être obligé de parler de ça.

Les combats se déroulent à l’intérieur des vortex. On y contrôle Rallen, avec ses deux spectrobes d’un coté chacun.
On fait attaquer celui à notre gauche avec L, celui à notre droite avec R, Rallen attaque avec X. Ce dernier peut équiper trois armes : un gant (ça envoie valser les ennemis sans dommage), un sabre (pour taper au corps à corps) et un canon (pour taper à distance), auxquel il faut ajouter un objet de osin qu’on peut équiper depuis le menu prizmod. On change d’arme avec B, on charge l’énergie CH avec A. Cette énergie permet de réaliser des attaques spéciales de nos spectrobes en appuyant sur Y pour passer en mode CH. On peut alors réaliser ou bien l’attaque propre à chaque spectrobe ou une attaque combinée qui dépend du type de spectobes qu’on a. Vers la fin du jeu, on pourra également utiliser des Géos, des objets surpuissants qui permettent, une fois par combat, d’apeller la forme ultime des spectrobes, histoire de balancer une attaque qui va faire le ménage, en passant en mode CH et en appuyant sur X.

Toutes les actions consomment une barre en bas à gauche qui se remplit automatiquement après utilisation. En fait c’est un peu une barre ATB, façon anciens RPGs.

Bon, le cours théorique est fini, passons aux choses sérieuses.

Rallen ne sert à RIEN. Alors c’est justifié par le scénario, comme quoi les armes conventionelles ne peuvent rien contre les Krawls, toussa, mais même, il sert à rien. Et il est fragile, en plus de ça. Et contrairement a avoir un spectrobe mis KO, si c’est Rallen qui tombe, c’est game over direct, retour au croiseur.

De même, le cycle élémentaire sur lequel repose le jeu, Aurora qui est faible contre Corona, qui est faible contre Flash, qui est faible contre Flash, est inutile en combat. Déjà, si les spectrobes ont sur l’écran supérieur une petite icône qui les montre colorés de la couleur de leur élément, les Krawls eux ne respectent absolument pas cette régle et n’en font qu’à leur tête, ce qui oblige à deviner leur élément de manière empirique. Et de plus, les modificateurs de dégâts sont très faibles : je suis à peu près sûr que l’avantage type ne fait que +/- 25% de dégâts, ce qui est négligeable. Surtout à coté de coups critiques complètement random qui eux font facilement dans le simple au triple, sinon du simple au décuple.





De même, les attaques combinées sont trop faibles par rapport aux géos ou aux simples attaques spéciales des spectrobes. L’attaque combinée fait entre 60 et 68 dégâts, quand le géo tape dans du 450 facile et les attaques spéciales dans du 100-250 sans forcer. Et c’est pas le système d’amitié qui changera ça parce qu’il est négligeable. Gamefaqs me certifie que c’est un bonus de + 50% mais moi je me souviens nettemment que ça fait 68 au lieu de 60 dégâts. Le seul avantage c’est que comme c’est une attaque cinématique on a la paix pendant qu’on la balance, et que contrairement aux géos, ce n’est pas utilisable qu’une fois par combat, ou bien sûr attaquer.
Et pour finir, certains Spectrobes ne sont pas du tout ergonomiques à jouer. En fait, à partir de la forme évoluée, quasiment tous les Spectrobes ont un menu avant de passer à l’attaque qui propose différentes options : dire au spectrobe de rester sur place, nous suivre ou recharger plus vite son énergie. Concrètement, dans 100% des cas, ça transforme une action instantanée, l’attaque, qui se faisait en appuyant sur L ou R, en un truc en deux temps, L/R puis X. Certains poussent même le vice en rajoutant derrière un menu qui te demande si tu veux cibler un ennemi en particulier alors que jusque là tu t’en est très bien passé pour taper ta cible sans ça. C’est juste un détail et vous allez pas perdre le combat pour ça, mais ça n’en reste pas moins une mauvaise idée doublé d’une gêne.
Bref, c’est un système de combat avec pas mal de défauts plus ou moins génants, et clairement pas mémorable. Est-ce que ça rend le jeu mauvais pour autant ?

Permettez-moi de poser la question en d’autres termes.

Est-ce que le fait d’avoir un système de combat chiant, répétitif au possible, mou du genou et figé dans des canons qui datent d’il y a 20 ans rendent tous les RPG mauvais ?

Non. Dragon quest IX n’est pas un mauvais jeu, final fantasy 4, 5, 6 advance non plus, chrono trigger encore moins. Et Pokémon non plus. Et j’en oublie des tas. Ben là, c’est pareil. C’est pas mémorable mais ça dérange pas, et le temps réel apporte un dynamisme qui fait que contrairement à Pokémon, où à la limite Fire Emblem, quand je joue à ce jeu tard le soir dans mon lit, je ne m’endors pas devant ma DS.

Alors même si objectivement, les combats de Pokémon sont mieux parce qu’ils font une part belle à une stratégie plus ou moins poussé selon votre niveau de masochi- pardon, compétiteur, les combats de Spectrobes ont le mérite de vous demander un peu plus que de de matraquer A quand vous affrontez une intelligence artificielle.

De plus, c’est également un jeu où le farming n’est pas chiant, car contrairement à des RPG plus classiques où le seul moyen d’entraîner les personnages est d’accumuler les combats, la possibilité d’entraîner les Spectrobes en leur faisant bouffer des minérocs permet, d’une, de diversifier et de casser la répétitivité, et de deux, limite d’accélérer le farm puisque le gain est substantiel.

Musiques/Graphismes



Graphiquement, j’ai beaucoup de mal à juger le jeu. Objectivement, il est à pleurer. n’importe quelle ligne droite pas horizontale/verticale a des pixels visibles à mort, les dégradés de couleurs sont moches et ça a un putain d’air de N64, le pire étant pendant les quelques cinématiques auxquelles on a droit (heureusement y en a très peu.). Mais en même temps, est-ce que c’est vraiment moche pour de la ds ? J’ai beaucoup de mal à juger parce que la DS a beau être la console sur laquelle j’ai joué au plus de jeux, je n’ai développé un esprit critique qu’après avoir arrêté d’y jouer, et refaire le jeu aujourd’hui, après avoir pris l’habitude de jeux PC et 3DS, me rend complètement incapable de juger correctement la chose. Et à voir les images d’un jeu comme Pokémon ranger, je me dis que le jeu est dans la moyenne graphique de l’époque, voire qu’il est beau. Les dialogues en artworks, à la Fire Emblem/Ace Attorney, sont par contre une bonne idée pour éviter de faire des cinématiques avec des persos modélisés avec du vomi. Ce qui fait que sans être graphiquement transcendant, le jeu se laisse encore regarder sans vous crever les yeux même aujourd’hui.

Coté bestioles, même si il y a quelques nazes, je trouve l’ensemble très réussi, et surtout, pas plagié sur Pokémon. Ce qui est quand même, sinon un tour de force, au moins une preuve de créativité de la part des devs.
Coté environnement par contre, mangez-vous les poncifs dans la gueule. Une forêt, un désert, un volcan, de la glace, une prairie,etc. Bon après, quelques environnements sont plus inspirés et originaux, mais parfois le mauvais goût n’est pas loin. La dernière zone ainsi que la montagne plate, notamment, sont assez réussies, mais faudra m’expliquer pourquoi il était nécessaire de foutre du violet partout.

Musicalement, j’ai beaucoup apprécié ce jeu. Ceux qui se souviennent de mon premier blindtest ont déjà eu droit au thème d’Aldous , mais ce n’est pas mon seul coup de coeur. Si les thèmes de personnages ou de menu sont très répétitifs, les musiques de zone envoient du paté : mes préférées étant celles-ci :

le thème de Kollin, de la ville de Nessa, de la planète Daichi, Le désert de la planète de sable, et celui de la planète Himuro.

Je suis un peu perplexe pour le thème des combats par contre. Autant il n’est pas mauvais en soi, autant il est loin d’évoquer un combat épique. De manière générale, le jeu possède une patte musicale très originale, et j’ai personellement beaucoup aimé.

Niveau voix, c’est très simple, y en a pas. Les bestioles ne crient pas, les persos non plus. Pas de cris digitalisés qui marqueront l’esprit comme ceux des pokémons, donc. Coté bruitages, ça fait son office, par contre.

Durée de vie

Au cas où vous auriez des doutes, ceci est un ennemi. Le chara design ambigu de ce… truc peut après tout prêter à confusion.

Pour avoir un réel avis là-dessus, j’ai relancé une partie depuis le début. Au final, en ne fuyant pas spécialement les combats et en déterrant pas mal de trucs, (21 spectrobes sur 22, même si j’ai pas pris le temps de les faire évoluer) il m’a fallu une quinzaine d’heures pour boucler l’aventure, sans difficultés (juste surveiller Rallen de temps en temps.). ça fait pas des masses, mais heureusement, ça ne concerne que la partie scénario. Tous les attra-euh pardon, les déterrer, demandera du temps, surtout que pour une raison qui m’échappe, les fossiles 21 et 22 sont ridiculement rares (un spot précis dans tout le jeu, avec 15% de chances d’apparition (et des heures et des heures de recherche pour moi à l’époque). Les entraîner, chopper toutes les couleurs et accessoires peut aussi demander pas mal de temps. Enfin, récupérer les sept Géos demandera de terminer les combats séquence, une sorte d’enchainement de vauges d’ennemis, demandera une sacrée équipe et sera donc un bon défi. Si la durée basique est courte, on ne peut pas dire que le jeu le soit, finalement.

En bref :

J’aime :

  • Pokémon sans la branlette sur le nombre de pokémon
  • Pokémon sans les combats soporifiques
  • Pokémon finissable à 100% seul sans besoin de 3000 cartouches/consoles
  • Paléontologie bordel !
  • Les musiques

J’aime pas :

  • le système de combat sous-exploité et perfectible
  • les outils de déterrage déséquilibrés
  • rallen ne sert à rien en combat
  • les vortex qui nous collent aux culs trente ans

Si l’idée de départ fait de prime abord ressembler le jeu à Pokémon, Spectrobes se démarque largement de celui-ci et nous offre un jeu certes perfectible et loin d’être exempt de défaut mais avec de nombreuses qualités et une tonne de bonnes idées. Le jeu étant le premier de la série, je trouve logique qu’il tâtonne un peu à trouver ses marques. Maintenant, si mon test vous a donné envie d’essayer le jeu mais que vous ne pensez pas supporter deux épisodes, sautez celui-ci et passez directement au deuxième, Beyond The Portals, il a réussi à corriger tous les problèmes du 1 ou presque et lui est supérieur sur quasiment tous les points.

Aller plus loin :

Voir aussi :

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