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Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Lost Kingdoms II

Le

par

« 226 créatures invocables et combattantes à collectionner, contre 100 pour le premier épisode ! »
Pokémon, le retour ?…
… Rien à voir.
Bienvenue dans le test de Rune 2 ou Lost Kingdoms 2 ou, pour les petits francophones que nous sommes, les Royaumes Perdus 2.

Tout d’abord, et pour les endormis qui ne l’auraient pas encore compris, ce jeu fait suite au premier du nom, également sorti sur NGC il y a quelques temps déjà. Le premier opus avait certes apporté un RPG à la console, mais il comportait de nombreux défauts qui ne rendaient pas ce titre indispensable. Généralement, les suites, qu’il s’agisse de films ou de jeux vidéos, ont souvent tendance à n’être qu’une pâle copie du premier épisode .
Mais n’y a t’il jamais d’exceptions confirmant la règle ?… Vérification pour RP2.

Scénario

Volontairement réduit, il est beaucoup plus complexe qu’on ne pourrait le songer… Voici ici ce qu’on pourrait nommer le « macro-scenar », ou le truc classique du pays a sauver… Cependant, comme nous le verrons plus loin, RP2 a la particularité de présenter un scénario à multiples tiroirs…

Vous incarnez Tara Grimface, une blondinette assez solitaire qui officie pourtant au sein d’un groupe de voleurs, la Bande du Scorpion dans le Royaume d’Argwyll. Ce royaume attise la convoitise du Kendari, proche pays, gouverné par le roi Leod VII (gros méchant du jeu.) Les Kendaris auraient trouvé le moyen de fabriquer des pierres runiques et de lever une armée de robots destructeurs, menacant ainsi d’envahir Argwyll prochainement… Une seule chose retient encore les Kendaris : la peur de la Pierre Runique Royale, détenue par la reine du royaume, Rashiannu, et les Dieux qu’elle pourrait invoquer contre eux…

Pierres runiques ?

Les Pierres Runiques sont à RP2 ce que la Triforce serait à Zelda, ou les champignons à Super Mario… Vous en avez un exemple sur le livre du personnage ci-dessous.

Il s’agit donc de pierres à l’apparence banales mais qui possèdent un grand pouvoir et sont très rares, même en Argwyll. Certaines personnes seraient prêtes à tout pour en avoir une, et pour cause : Elles permettent d’invoquer diverses créatures, selon leur puissance. Tara (vous) en possède une, qu’elle trimbale dans son dos comme un feu follet… C’est le seul souvenir qui lui reste de son ancienne vie, avant qu’elle ne soit abandonnée…

Tara et vos premiers pas

Ce qui distingue au tout début RP2 des autres jeux du genre, c’est que Tara Grimface n’est pas désignée d’emblée pour sauver le royaume. Non, c’est une orpheline voleuse recueillie par Victor, le chef des Scorpions. A présent, elle et sa pierre runique contribuent à l’enrichissement de la bande, même si elle ne s’est jamais vraiment sentie à sa place avec eux. Ainsi, il ne vous sera pas demandé de sauver le monde mais d’aider vos « potes » à sortir d’une demeure, puis de jouer les éclaireuses … éclairée : Lâchés dès le début avec un panaché de cartes, sans conseils d’utilisation aucun, vous risquez d’être un peu surpris, mais l’apprentissage se fera par la suite…


Jouer !

Card RPG oblige, il va falloir penser stra-té-gie avant tout. De toute façon ici, vous n’aurez pas le choix : hormis marcher, parler aux gens ou ouvrir un coffre, Tara ne sait RIEN faire sans ses cartes ! C’est parfois agaçant lorsque vous avez besoin de vous transformer pour pouvoir sauter une marche atteignant à peine les chevilles de l’héroïne… Mais c’est ainsi et, fort heureusement, les cartes sont assez variées pour pallier à cela !

Comment cela fonctionne-t-il donc ? Assez simplement : vous avez un choix de 4 cartes, correspondantes aux boutons X, Y, B ou A. Vous pouvez les utiliser, les booster ou les remettre dans la pioche pour en obtenir une autre qui soit plus appropriée pour l’instant. On s’habitue à ce zigzag permanent assez vite. Cependant, le plus agacant sera de gérer votre cota : vous n’avez droit qu’a 30 cartes par mission, et une fois utilisées, il vous sera très difficile de finir le tableau sans… Alors il faut ruser : ranger les cartes à moitié entamées, sacrifier deux cartes pour sauver celle dont on aura obligatoirement besoin après… Que ce soit pour voler quelque part, détruire tel obstacle ou battre tel boss ! Bien entendu, les problèmes stratégiques n’en restent pas là…

Pokémon-card ?

Réponse rapide pour éviter tout malentendu : non. RP2 est beaucoup plus stratégique et, si certaines créatures ont parfois des gueules de rondoudous, la majorité demeure bien plus « réaliste ». Par ailleurs, la plupart des créatures de RP2 sont tirées de diverses mythologies : de la Walkyrie à la Chimère en passant par le Loup Garou, les Elfes, l’Hydre ou les Squelettes, le choix est vaste et renvoie toujours aux légendes humaines. On remarquera par exemple que les Sirènes sont des femmes-oiseaux, et non des femmes-poissons, conformément aux premières mythologies !

De plus, en plus de savoir gérer sa pioche, il faut également en gérer les besoins : chaque carte demande une certaine quantité de magie pour être utilisée, variant qui plus est selon l’utilisation simple, boostée, en combo ou bien si l’on a pas assez de compétences dans l’élément de la carte… Et comme une fois la barre de magie à sec c’est celle de vie qui morfle, attention au suicide !
Or, ramasser des cristaux de magie en plein combat n’est pas toujours chose aisée…

Pour compliquer encore le tout, il y a les attributs, et là, à la manière de Pokémon, c’est eau qui domine le feu, feu qui domine le bois, bois qui domine la terre et terre qui domine l’eau. Mais il y a en plus les cartes de type « neutre » et « mécanique », out dans ce circuit de domination…
Très puissantes en générales pour les neutres et très résistantes pour les mécas, elles ne se rencontrent pas au début du jeu mais représentent un énorme potentiel !

On peut bien entendu capturer de nouvelles cartes à l’aide d’une carte de capture, mais celle ci coûte les yeux de la tête et, contrairement à Pokémon, le meilleur moyen de gagner de nouvelles créatures sera d’ouvrir des coffres, d’en acheter et de réussir vos missions à la perfection !

Autre point important : attaquer un ennemi humain invoquant des cartes suggère entre autre de savoir gérer si l’on détruira les créatures qu’il invoque, avec quelles cartes, pendant que d’autres s’occuperont de la personne en elle-même… très prise de chou :-p Vous pourrez bien évidemment vous la jouer « bourrin »… Mais le mieux reste quand même la stratégie ;o).

Moralité : gérer votre pioche, votre vie, votre magie, votre mission… C’est beaucoup plus complexe qu’il ne peut paraître, et d’un niveau un peu plus élevé qu’un opus pokémonesque ! … Et ce n’est pas fini.

Et encore…

Le fin du fin… Ce n’est pas plantafin, ce sont les différents types de cartes, hormis les éléments ! En effet, une créature peut être soit :
– une « arme », elle apparaît une fraction de seconde le temps de frapper plus ou moins à proximité. Ces cartes comportent généralement plusieurs « doses », un peu comme un flingue quoi !
– une « invocation » : la créature et vous ne faites plus qu’un le temps de balancer une méchante attaque qui pète sa môman ! (au choix parmi deux en plus).
– une « indépendante » : la créature part en vadrouille toute seule comme une grande et attaque les méchants qu’elle rencontre, avec plus ou moins de bonheur -_-‘.
– une « renfort » : la créature vous aidera de diverses façons, en régénérant votre vie par exemple ou encore en s’enfouissant dans le sol à la manière d’un piège pour l’ennemi…
– une « transformation » : vous vous transformez en une charmante bébête et acquerrez donc de nouvelles capacités, comme voler ou encore destroyer de groooos rochers (yeepee !).

Bien entendu, chaque carte acquiert de l’expérience en combattant : vous pourrez donc les faire évoluer en fonction de leurs possibilités ou encore les copier… toujours en gérant qu’en copiant telle carte vous ne pourrez pas la faire évoluer par exemple !
A noter qu’il est possible de constituer 8 pioches différentes, selon les missions, vos goûts, vos besoins… Hyper prenant mine de rien, on apprécie de toujours tout remodeler en fonction de ses dernières acquisitions :).

Ambiance !

Côté graphs, on a vu mieux, beaucoup mieux… Cependant, étant donné le nombre de bêbêtes qui s’animent parfois dans un même espace, on peut juger le tout assez réussi, sachant que 20 créatures indépendantes pourront s’asséner différentes attaques pendant que vous vous baladerez au milieu d’une explosion de fumée :o).

Côté son, là c’est assez inégal… D’une part certaines musiques sont excellentes (celle de l’église par exemple), d’autre part on jurerait que d’autres on été posées là par hasard, et sont parfois même totalement ridicules ou agaçantes… celle du bourg de Kadishu par exemple va rapidement vous saouler, pour parler poliment !

Point positif : les dialogues des cinématiques sont en français ! Mais là encore, le résultat fait hausser les sourcils : la plupart des personnages récitent purement et agacent par la rigidité de leur voix… Cependant, certains s’en tirent brillamment, du côté des méchants principalement. Mais dans l’ensemble, vous aurez plus envie de rigoler de la voix de Tara enfant que de l’écouter religieusement !

Tiroitons !

J’ai lu quelques tests de RP2 il y a quelques semaines sur le net. Beaucoup sont passés à côté de la véritable richesse de ce jeu : ses « tiroirs ». En effet, nombre testeurs déplorent une quête « linéaire » et trop courte. Certes, au début, les nouveaux endroits où vous devez vous rendre apparaissent sur la carte (et clignotent !), mais au bout d’un moment, il ne faut plus se contenter d’avancer toujours vers le nouvel endroit apparu : Ainsi, de nombreux « carrefours » sont masqués. Sortir d’une mission par un autre chemin ou parler à une personne peut ouvrir la porte de nouveaux lieux, regorgeant de nouvelles quêtes… et de nouvelles cartes !

Bien sûr, elles ne sont pas essentielles pour finir le jeu dans la « globalité », mais si vous désirez percer le secret de la Secte d’Isamat Urbur ou encore sauver un personnage assez important d’une mort certaine… Il va falloir ex-plo-rer ! De plus, les rebondissements dans le scénario sont assez nombreux, bien que prévisibles pour certains. De nombreux personnages non évoqués ici et de multiples surprises vous attendent…

En fait , RP2 parait à priori linéaire et sans scénario réellement élaboré, mais ce n’est qu’une illusion et l’on pourrait facilement tirer un film de ce jeu !


Carte-necdotes !

Il semblerait que certaines cartes du jeu aient été créées suite à un concours parmis des joueurs… Se veulent pour preuve ces exemples d’images trouvées sur le site jap de RP2 :

En bref…

N’attendez pas des Royaumes Perdus 2 la puissance d’un Zelda et autres grosses pointures ! Cependant, par son scénario remarquable, sa diversité et le potentiel de fun qu’il représente, il vous promet de longues heures de jeu en perspective… Mieux que Pokemon, Yu-gi-oh et les Cartes Magic réunis, les Royaumes Perdus 2, c’est du bon. Pas de l’excellent, mais du bon, qu’il faut essayer pour adopter ! … Ah et puis, il y a aussi un mode 2 joueurs, histoire de prolonger la baston ;o).

Graphismes : 14/20
La GC peut faire mieux, mais les animations sont assez fluides.

Son : 12/20
Musiques au pifomètre, voix françaises inégales.

Jouabilité : 15/20
Complexe mais facile à prendre en main.

Scénario : 19/20
Plein de surprises et de rebondissements.

Fun : 14/20
Bon en 1 joueur, potable en 2 joueurs.

Durée de vie : 17/20
Selon la volonté du joueur !

Note Finale : 16,5/20
Au niveau des points forts, on trouve dans le jeu Une volonté de s’améliorer depuis le premier épisode, des cartes refaites, un scénario soigné, des défauts palliés, grande diversité de cartes, des combinaisons multiples… Ca en fait un jeu profond ! En ce qui concerne les points faibles, eh bien le tout n’est pas assez détaillé, les personnages par exemple qui malgré leur profondeur auraient pu être plus attachants… le jeu est un peu froid ! Bref, un coup de cœur pour un jeu dont on n’attendait pas la lune. Si vous le trouvez en occaz, n’hésitez pas !

Voir aussi :

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