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Mario Golf Toadstool Tour

Le

par

Le golf, il y a quelques années encore était un sport réservé aux riches et aux blancs (j’aime les clichés). Aujourd’hui grâce à Tiger Woods, il n’est plus réservé aux blancs, par contre il faut toujours être riche pour l’exercer. Pour les pauvres, il reste toujours le mini golf. C’est bien aussi, le mini golf.
Sinon, il y a le golf en jeux vidéo. Un type de jeux dont sont friand les japonais. Nintendo le sait et sort en 1999 un énième recyclage de Mario dans un genre qui n’est pas le sien. C’est un succès immédiat. Avec ses graphismes fins et son gameplay efficace Mario-Golf plait à tout le monde, même aux plus réfractaire. Pour Mario Golf : Toadstool tour, c’est encore Camelot co.ltd qui est aux commandes du soft. Ces petits gars n’en sont pas à leur coup d’essais en matière de golf car hormis le premier MarioGolf, ils sont aussi à l’origine de la série des Hot Shots Golf, très populaire au Japon. Ce jeu de « pétanque pour riches » sur Gamecube saura-t-il faire honneur à la licence Mario ? Camelot a t’il encore créé un hit ?? Le golf est il vraiment aussi ennuyant que ça ???
Un an après la sortie japonaise, l’Europe reçoit enfin son exemplaire et je suis à présent en mesure de répondre à questions.

Le golf : les règles de base

Afin de briller dans les dîners mondains, lorsque la conversation tourne au golf, il est de bon ton de connaître quelques bases. C’est la mission qu’incombe à Mario et ses potes : vous enseigner les règles élémentaires du golf avec quelques variantes made in Nintendo.

Le but premier, c’est de rentrer la balle dans le trou. Avec votre club (la canne qui sert à frapper la balle), vous exécutez un swing afin de rapprocher la balle le plus près possible du green (surface d’herbe tondu à ras où se trouve le trou). Lorsque vous vous trouvez sur le green, ce n’est plus un swing que vous faite, mais un putt. Dans ce cas, vous prenez un club adapté et vous frappez légèrement la balle afin de la faire tomber dans le trou. Les points sont ensuite décomptés de la manière suivante : Vous faîte un PAR (nombre nécessaire de coup pour aller au trou) et vous ne gagnez aucun point. Vous faîte un Bogey (un coup au dessus du PAR) et vous prenez un point, un point de plus avec le double bogey, etc. Le Birdie (un coup en dessous du PAR) et vous perdez un point. Le gagnant étant celui qui obtient le moins de point.

Les bases étant acquises, il est plus que temps de parler du jeu.

Gameplay

Autant le dire tout de suite : j’ai cru que j’allais revendre le jeu à la première partie que j’ai faite. Mais à la troisième, j’ai hésité. Enfin à la 5e, j’étais sûr de le garder. Le gameplay est assez déroutant dans la mesure où tous les boutons de la manettes sont utilisé et la moindre pression sur l’un deux dérègle tout ce que vous avez préparé pour faire votre swing. Pas de bouton de saut, de coup de poing ou d’attaque rodéo, on est dans un vrai jeu de golf ! La licence du plombier en plus. Au départ, c’est presque triste de ne pas avoir plus de folie dans le gameplay. Mais finalement on s’y fait.

Il faut préparer minutieusement ces réglages si vous souhaitez mettre le plus de chance de vos cotés. Le stick jaune permet de zoomer et diriger la caméra du ciel jusqu’au fond du terrain en passant par le golfeur et le trou. Les boutons X et Y sont des boutons de caméra rapide. Les boutons L et R servent à prévoir le lieu d’atterrissage de la balle. Le stick multidirectionnel a 2 fonctions. La première est de changer son club afin d’éloigner ou rapprocher la balle du green. La deuxième c’est de modifier la direction de la balle avant le tir. La croix directionnelle permet d’ajuster le point d’impact du club sur la balle afin de dévier les trajectoires.

Enfin, lorsque les réglages sont terminés, il faut faire son swing. Pour ça il faut utiliser les boutons A et B. D’abord le bouton A pour lancer la jauge de puissance. Lorsque la jauge est au niveau nécessaire, il faut appuyer sur B pour valider la puissance de tir. Ensuite, la jauge redescend et dans un bon timing, il faut appuyer sur A et B dans les combinaisons disponibles pour faire des coups spéciaux (topspin, backspin…). Et enfin, la balle décolle et atterrit avec joie à l’endroit que vous vouliez.

Vous ne trouvez pas ça simple ? Ajoutez donc à cette complexité de gameplay la prise en compte de la force et la direction du vent ainsi que les dénivellations du terrain. La première partie est donc assez frustrante puisque les caméras sont difficiles à manœuvrer et jauger la puissance de tir relève juste de l’entraînement et de l’habitude. Votre première balle sera à coup sûr perdue.
Mais dès que le système de tir est acquis, on prend un vrai plaisir à modifier patiemment ces réglages pour essayer d’effectuer le meilleur drive.

A plusieurs, le plaisir est décuplé (comme toujours :D). On joue chacun son tour sur le terrain et on se moque allègrement de ses camarades quand ils ratent un tir. A noter que quand ce n’est pas notre tour, on peut se servir des deux sticks de la manette pour envoyer des messages à l’écran du style : « T’es nul !, tu vas rater ! Allez, joue ! », pendant qu’un autre joue. Je vous raconte pas l’horreur quand vous essayez de paramétrer votre tir et qu’apparaissent les messages des 3 autres joueurs à l’écran avec les voix criardes de Mario Waluigi ou Bowser !

Graphismes

Première surprise en voyant la scène d’intro : c’est beau. C’est nul et les vannes à 2 balles ne font pas rire, mais c’est beau. Ensuite on arrive au menu et là, explosage de yeux !!! Les couleurs sont super vives et la tailles des lettres tellement énormes qu’on croirait un sous menu pour malvoyants ! Au pire, on croirait un jeu pour apprendre au bébé à se servir d’une console. C’est mignon quoi. Enfin de toutes façons, on ne reste pas 3 heures dans les menus qui sont tellement simples d’accès qu’on peut jouer aussitôt après avoir allumé la console.

Pendant le jeu. C’est différent. C’est franchement beau, agréable et reposant à regarder comme décors (seulement au bout d’une heure, ça pète quand même un peu les yeux). Les décors sont très jolis. Il y a assez peu d’éléments puisque un terrain de golf doit rester le plus sobre et clair possible. Mais les différents types d’herbes sont très beaux, on dirait un vrai gazon. Les arbres et les différents éléments du décor sont très bien modélisés. Et les arrières plans sont du même acabit pour peu qu’on ne s’approche pas trop des montagnes de fond pour voir les pixels.

C’est tellement beau et réaliste que c’en est presque décevant. Où sont passées les montagnes arrondies, les tuyaux, les blocs, les plates formes ??? Hum, d’accord c’est un jeu de golf mais un brin de folie ne fait pas de mal. Heureusement qu’il est possible de gagner des parcours un peu moins sérieux.

Les personnages sont modélisés à la perfection. Comme d’hab, ils ont tous un aspect « plastique », un peu comme s’ils étaient des figurines. Mais je trouve Mario mieux modélisé que dans Super Mario Sunshine. Pas d’angle carré, tout tourne rond !

Leur animation est aussi impeccable. Le swing les fait tourner sur eux même comme des grand golfeurs et leurs animations de victoire ou de défaites sont hilarantes. Pour le reste, Mario Golf n’a pas besoin d’énormément d’animation. La balle se contente d’aller de l’aire de départ au trou avec de temps à autre des effets de flammes ou de vitesse très réussis pour rappeler qu’on est dans un jeu Mario. On peut aussi remarquer les arbres bouger selon la force du vent. Rien d’extraordinaire, en somme, ce n’est qu’un jeu de golf.

Musiques et sons

Dès la séquence d’intro, j’ai compris que la première chose à faire, c’était d’aller dans les options pour couper la musique. Ce sont les musiques du même style que dans le premier Mario Golf ou Mario Tennis sur N64. Sans améliorations. Des mélodies fades, sans rythme avec un son aigu qui vous tape sur le système. Déjà dans le menu, les musiques contribuent a vous donner mal de tête avec les couleurs flashys et les écritures gigantesques. Les petits bruits qu’on entend à chaque fois que vous choisissez une option dans le menu sont tout aussi stressants. Durant les phases de jeu, on ne discerne pas la différence entre les musiques du menu et celle du jeu. Elles se ressemblent toutes ! Parfois elles sont discrètes (genre musique d’ascenseur) mais d’autres fois, elles sont carrément saoulantes ! Le mieux, c’est d’enlever la musique dans les options de son.

Sans la musique, ça commence à devenir intéressant. On entend le vent qui se prend dans le feuillage des arbres, la balle qui rebondit sur le sol, le club qui percute la balle… Et tout ceci de manière très réaliste. Encore une fois, ce réalisme est troublant quand on se rend compte que c’est Mario qui tient le club. Alors on joue dans une sorte de quiétude et de sérénité : il fait beau, le vent souffle légèrement dans les arbres, on entend les oiseaux gazouiller, les clapotis de l’eau, de temps en temps on distingue le chant d’un coucou, le club émet un petit son métallique en percutant la balle et enfin le bruit de la balle elle-même qui tombe délicatement dans le trou vient clore cette symphonie de sonorités douces et discrètes. HEUREUSEMENT, les interjections des personnages viennent casser cette atmosphère sonore un peu soporifique pour remettre de l’ambiance !!!

Pour la première fois, vous entendrez parler Bowser et Donkey Kong ! Non mais n’importe quoi !!! Qu’est ce qu’ils ont fait ??!!? Que Mario Parle pour dire un « manqué ! » ou que la princesse dise « flûte ! », d’accord, mais faire parler Bowser et DK, c’est trop ! Surtout qu’ils ont vraiment une voix humaine lamentable, on dirait un mauvais spectacle pour enfant ou le marionnettiste donne une voix de méchant à ces personnages. Ridicule ! Bon, évidemment, je ne m’attendais pas à ce qu’ils aient une voix classe comme Solid Snake mais je trouve ça vraiment décevant. J’espère seulement que la parole pour Bowser et DK restera une exclu Mario Golf ! Pour les autres persos, ça reste honnête, Charles Martinet s’occupe toujours de la voix de Mario et Luigi avec Brio, la princesse a toujours une voix quasi inaudible et Yoshi a eu le droit de reprendre ces premiers cris de Yoshi’Story sur N64. On n’est pas chamboulé de ce coté là.

Durée de vie

Il faut savoir qu’un parcours de 18 trous juste à 2 joueurs vous prendra déjà approximativement 45 minutes. Imaginez à 4 !!!
Seul, vous mettrez moins de temps si vous faites un tournoi car vous ne voyez pas les joueurs ordi jouer. Au départ, vous n’avez pas le choix du parcours en mode tournoi puis au fur et à mesure, vous gagnez différents parcours à la difficulté progressive. Les derniers tournois ne sont pas de tout repos et vous demandent toute votre concentration afin de faire au minimum un PAR. Hormis le tournoi, mode de jeux principal, de nombreux modes de jeux sont disponibles :
Le double : Il se joue en 2 équipes de 2. Chacun votre tour, vous jouez avec la même balle pour l’équipe.
Le duel : Il se joue seul contre un personnage contrôlé par l’ordinateur. Ce mode permet de relever des défis et gagner d’autres personnages.
Le défi anneaux : Jouable à 4, ce mode vous propose de passez la balle à travers les anneaux qui jonchent le terrain.
Le jackpot : Ce mode ci vous fait jouer avec des clubs choisis par l’ordinateur. Si vous tomber sur un club PW en début de partie par exemple, il y a peu de chance que gagniez.
Le défi pièce : Ici, vous devez faire votre PAR en attrapant les pièces qui sont parsemées un peu partout sur le sol.

Il existe encore de nombreux modes et des mini-jeux jouables seuls ou a 4. Si vous aimez Mario Golf, vous passerez peut-être autant d’heure dessus que sur un Mario Kart ! Autant dire une durée de vie infinie !

En bref…

Fun : 14/20
En l’absence de scénario, j’ai mis une note de fun. Elle est basse effectivement car avant d’être un jeu exploitant la licence Mario, c’est un vrai jeu de golf, avec le sérieux imposé par le genre même du jeu.

Gameplay : 17/20
Hormis des problèmes de caméras susceptibles, le gameplay est sans défaut et super intuitif. Après un temps d’adaptation plus que nécessaire, on ne fait plus qu’un avec la manette. La plus grosse difficulté de ce gameplay reste encore de doser la puissance des tirs.

Graphismes : 17/20
Rien à redire sur les graphismes du jeu. Les décors sont très agréables à regarder, très réalistes juste assez pour coller avec l’univers Nintendo. Voir Mario superbement modélisé sur le green super réaliste ne fait pas tâche, mais surprend tout de même un peu. Malheureusement, à cause du genre du jeu, les décors se doivent d’être assez pauvres en éléments. Mais le gazon est très bien tondu :p.

Musiques et sons : 13/20
Après avoir coupé les musiques horripilantes qui se ressemblent toutes, on peut écouter les bruits de la nature. Les oiseaux, le vent… C’est très joli, mais aussi très ennuyeux. Dommage. Heureusement, les voix folles des personnages viennent rajouter de la vie à l’ensemble.

Durée de vie : 18/20
Les nombreux modes de jeux vous feront passer du temps en solo, mais ce temps sera décuplé en multijoueur. Comptez au moins une dizaine d’heure pour terminer les missions du jeu en solo mais à plusieurs, la durée de vie est aussi longue qu’un Mario Kart.

Note Finale : 15/20
Mario Golf porte bien son nom, c’est un vrai jeu de golf. Je m’attendais surtout à voir un jeu un peu fou avec les personnages de Nintendo, de ce coté là, j’ai été un peu déçu. Mais du coté du golf, j’ai été agréablement surpris. Je n’avais jamais touché à un jeu de golf de ma vie et celui-ci m’a vraiment plu. La subtilité des réglages, le suspens de la balle qui arrive vers le trou, la nature… Tout ceci est servi par des graphismes chatoyants (presque trop) et un gameplay très adapté. Le sérieux qui se dégage de Mario Golf tranche un peu avec tous les Mario Party ou Mario Kart. Mais même s’il manque un brin de folie à ce jeu, il n’empêche pas d’être très intéressant et surtout jouable à 4 !!!
Pour répondre à la question « le golf est il vraiment ennuyeux ? », tout dépend des amis avec qui vous jouerez :-).

Voir aussi :

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