Nous mettons nos archives à disposition mais la mise en page n’est pas encore corrigée

Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Animal Crossing : New Leaf

Le

par

C’est avec ce nom sorti d’un chapeau que Nintendo nous ressert à nouveau l’une de ses séries les plus populaires. En tout cas sur portables, puisque dans le salon, la recette reste accrochée au fond de la casserole. L’épisode Wii n’était qu’une reprise de la version DS qui n’avait alors pas vraiment encore fini de se vendre. Le format portable étant parfait pour Animal Crossing et la 3DS étant la console du moment (et encore pour longtemps), c’est en ce doux mois de juin que la version 3D débarque… L’insectosafari peut commencer…

Rounard rusé plante sa tente…

Au lancement du jeu, on se retrouve directement sept ans en arrière : la méthode n’a pas changé.
Ce n’est pourtant plus Amiral et son taxi qui nous accueille, mais Charlie et ses drôles d’oreilles qui vient taper la causette dans un train. Déjà, quand je voyage, je n’aime pas qu’on vienne me parler… Mais là, il faut y passer sinon on ferme la console et c’est terminé.
Ses questions détermineront évidemment l’aspect du personnage qu’on incarnera dans le jeu. Les questions sont toujours aussi idiotes. Il n’y a pas de sens à chercher. Sachez juste que vous pouvez répondre n’importe quoi, le seul risque hasardeux que vous courez, c’est que votre personnage ne vous ressemble pas… En même temps, difficile de faire mieux.

Première nouveauté : Charlie nous donne maintenant la possibilité de choisir la carte du village. Avouez que vous étiez dégoûtés de devoir traverser tout votre village pour aller de la mairie au musée, et ça avec une rivière qui venait vous couper la route en vous forçant à faire le grand tour…
Eh bien maintenant, vous pourrez presque choisir ce que vous voulez. Ce n’est pas un éditeur de carte, mais les cartes proposées par Charlie sont chaque fois différentes. Quand vous en aurez marre de lui répondre « Non, ce n’est pas ici que je vais. », alors vous aurez choisi votre carte.

Une fois votre nom et votre sexe choisi à travers un questionnaire très subtil, il sera temps de descendre du wagon. Il aurait été intéressant de pouvoir également choisir l’emplacement de sa maison… Mais attendez donc la suite de ce test !

null
Ce personnage, c’est tout moi ! Et la caméra, c’est un secret.
null
On ne choisit pas ses voisins, pas plus que sa famille.
null
Notez le regard qui en dit long… soit c’est Marie, soit ça se passe sur l’écran…

Tortimer, le retraité disparu et pervers

À peine descendu du train, une certaine Marie vous attrape et vous dit que vous êtes le nouveau maire du village. Sans élection ni rien du tout. Animal Crossing est donc démocratiquement parfait. Voilà la deuxième nouveauté.
Tortimer, avec son mal de dos, est-il mort ? Comment ferons-nous alors pour avoir la hache en or ? Quel temps fait-il dehors ? Bin ça alors !

Soyons direct, le fait d’être maire de votre village ne vous donne pas droit à un bureau au sommet d’une tour de cinquante étages.
On récupère le bureau de Tortimer avec son écran LCD, on gagne le droit de s’installer dans son fauteuil massant et de faire certains travaux comme construire des ponts, une fontaine, un puits, des bancs et plein d’autres choses qui viendront influencer votre cote de popularité qui, une fois arrivée à 100%, ne bougera plus. Ou alors je n’ai pas joué encore assez longtemps, mais ce serait dommage qu’elle ne change plus.

null

Depuis le bureau, votre esprit pervers aura compris qu’il aurait pu apercevoir les fesses plumeuses d’Opélie et de Elisabec.
Eh bien non, à ce stade de l’aventure, ces deux sœurs pélican ont subi la dure loi du licenciement. C’est désormais Marie, la petite chienne (qui aboie), qui vous servira de secrétaire. Et quand vous prendrez place dans le fauteuil, celle-ci se déplacera automatiquement vers vous pour vous parler. Seulement. Petite désillusion pour les plus tordus d’entre vous.

Marie vous proposera quand même plusieurs choses :

– Mettre en place des décrets afin d’imposer votre loi, augmentant les prix des objets que vous revendrez, avançant l’heure d’ouverture des magasins, la retardant ou alors, encore mieux que ça (et là tous les fans seront heureux), permettant de ne plus avoir à arroser les plantes ni à arracher les mauvaises herbes. Un morceau de l’intérêt du jeu en prendra alors un sacré coup…
– Lancer des grands chantiers comme des ponts, des fontaines, des puits, des bancs… et tout un tas de trucs pleins d’esprit.

Ça, c’est pour les actions visibles. Vous pourrez aussi vous renseigner sur les infos de la ville concernant l’environnement, changer l’hymne de la ville, le drapeau et tout ce qui était déjà possible dans les précédents épisodes.

null
Inauguration d’un pont en pleine nuit : tout le monde est content.
null
Le musée est plus vaste et mieux décoré, mais certains persos sont ignobles.

Sachez qu’à chaque chantier réalisé, Marie organisera une petite fête avec les autres habitants pour inaugurer tout ça.
La vie de maire rêvée en fait… Sauf que ces chantiers doivent être financés et que les habitants, même si ils mettent la main au porte-clochettes, vous laisseront lâcher la plus grande partie de la somme. Heureusement, sinon ça prendrait 50 ans.

La famille Nook au complet

Au niveau des nouveaux persos, on se retrouve avec deux espèces de caniches croisés avec des lamas qui ont remplacé Tom Nook dans son affaire de vente et qui proposent de mettre en vente nos objets d’occasion ou de les racheter. Il n’est pas vraiment remplacé, disons juste que comme désormais Tom Nook a posé son affaire dans la rue commerçante, il fallait bien quelqu’un pour faire le boulot dans le village.
On trouve aussi la famille d’Amiral : sa femme, sa mère et sa petite fille.
Et pour l’instant, ce sont les seuls nouveaux que j’ai rencontré sans compter la centaine de personnages « habitants » qui viennent s’ajouter à ceux déjà connus et aux personnages spéciaux déjà habitués des visites aléatoires.

null
Personne pour le faire taire ?

Concernant la rue commerçante, Nintendo a eu la bonne idée de dégager cette horrible « ville » qui était venue hanter la version Wii. Je cauchemarde encore rien qu’à l’idée d’entendre les bruits de talons des personnages qui y étaient…
On se retrouve alors avec une rue beaucoup plus « intégrée » à l’esprit d’Animal Crossing que ne l’était la ville.
Dans cette rue (hors du village où on habite, au Nord), au début du jeu, on trouve Tom Nook qui ne fait que vendre des maisons et des équipements pour celles-ci (toits, portails, boîtes aux lettres et façades pour la maison). Rassurez-vous, il est toujours aussi malin et ne vous agrandira votre maison qu’après vous avoir fait un crédit avantageux. Il fait désormais équipe avec Lionel, qui n’est plus assureur mais responsable de l’AJD (Association des Joyeux Décorateurs).
Méli et Mélo sont, eux, devenus vendeurs à part entière. À côté d’eux, on retrouve les trois sœurs hérisson : Cousette, Layette et Tiquette. Plus loin, on trouve Thibou et son musée.
À ce propos, avant, quand on apportait une donation à Thibou, il y allait d’une petite histoire ou d’un petit descriptif de l’insecte, par exemple. Eh bien, tout ça, c’est fini.
Désormais, il répète à chaque fois la même chose et c’est vraiment gonflant.

null

On trouve également le frère de Marie la secrétaire. Il fait visiter les maisons témoin que vous aurez collecté au cours de vos ballades en StreetPass (seul intérêt du StreetPass, avec les motifs venant aussi des gens croisés dans la rue…). Opélie et Elisabec sont, elles, reléguées au rang de postières. On pourrait croire que c’est pratique d’avoir tout aligné dans une rue… et oui, ça l’est.

Mais il y a un côté négatif à cette rue commerçante : on se retrouve alors avec un village composé seulement de deux bâtiments fixes, la mairie et le magasin des deux lamas en barbapapa.

Il y avait largement de quoi placer les magasins sans en faire une galerie marchande. Ça aurait été plus campagnard et chaleureux qu’une rue commerçante… mais c’est déjà mieux qu’une ville moisie…

null
Un futur fleuriste s’installe : on peut entendre les ouvriers travailler à 2h du mat…

Gulliver est retombé sur terre

Ce qui choque le plus lorsqu’on commence à jouer, ce sont les écrans. L’un est tactile et l’autre est en 3D.
Mais à part ces deux possibilités fantastiques, c’est l’affichage qui est inversé par rapport à la version DS : Plus question de déplacer notre personnage avec le stylet sur l’écran tactile. Déjà, c’était merdique, mais en plus, c’était merdique…
Désormais, tout se passe sur l’écran du haut, et en bas on a accès, comme sur DS quand même, à l’inventaire des objets.
Du coup, l’écran du haut n’est plus uniquement consacré au ciel et à Gulliver avec son vaisseau, ni à Pascal et son courrier, mais bien complètement à l’action du jeu.

Les ballons aussi ne passent plus dans le ciel mais pratiquement à portée de main… Petite astuce pour ceux qui ont du mal à trouver le lance-pierre : attendez que le ballon arrive au bord d’une falaise et descendez-le avec le filet à papillon…

null
Un nouveau Mario Sunshine est en cours…

Porcella, recéleuse de navets

Longtemps réclamés, de nouveaux fruits font leur apparition et on est servis : citrons, mangues, durians, bananes, litchis et kakis viennent s’ajouter aux fruits que l’on connaissait déjà… Même choses pour les fleurs : des violettes et des lys de plusieurs couleurs. Les hybrides sont toujours possibles.
Les fruits, quant à eux, peuvent se transformer en super fruits. Ceux-ci se vendent alors plus cher. Evidemment, il est encore possible d’avoir des arbres à clochettes…

Les fruits ne sont pourtant pas le meilleur moyen de se faire de l’argent en clochettes…
Les insectes, toujours aussi nombreux, vous permettront de faire rapidement une petite fortune. Plus facile que la pêche, même si elle aussi est devenue plus simple que sur DS. Les gros poissons sont plus simples à attraper.
Pourtant, ce n’était déjà pas bien difficile avant… Manquerait plus qu’un super guide et ce serait le top…

null

Amiral, le capitaine abandonné

L’idée de l’île qui était déjà présente sur la version GameCube a été reprise.
Tortimer, en retraite sur l’île, vous dira comment faire pour venir passer de bons moments dans son nouveau lieu de résidence.
Amiral se chargera de vous transporter depuis le ponton jusqu’à l’île en chantant des chansons principalement portées sur sa femme. À la manière de Kéké Lagliss (devenu DJ), il poussera la chansonnette durant tout le voyage.
null
Notre personnage mesure donc 120 cm.

Arrivé sur l’île, on se rend vite compte qu’on va y trouver de quoi faire fortune : des insectes à la pelle (pas en or), des fruits de toutes sortes, des poissons faciles… Ça casse un peu la « difficulté » de trouver et collectionner tout ça mais ça permettra d’avancer un peu plus vite dans le jeu. Plus besoin de ramasser trois misérables fruits tous les trois jours afin de rembourser un emprunt maison sur six mois… Tortimer vous fera également participer à des mini-jeux, jouables à plusieurs, dans lesquelles vous pourrez gagner des médailles, seule monnaie valable sur l’île.
Une bonne idée, cette île, largement mieux qu’une ville ou une rue commerçante. Les musiques accompagnant le tout collent bien à l’ambiance « paradisiaque » du lieu.
C’est aussi sur cette île qu’on a pour la première fois l’occasion de se jeter à l’eau après avoir enfilé un maillot de bain, possibilité jamais vue auparavant. On récupère ainsi des coquillages au fond de l’eau qui viennent s’ajouter à un nouvel inventaire remplaçant celui des gyroïdes.
Sachez qu’avant de pouvoir vous rendre sur cette île, il vous faudra attendre quelques jours.
En accueillant des amis, on peut aussi participer aux mêmes mini-jeux qu’en solo : les coups de marteau sur une tondeuse folle, la chasse aux insectes, aux fruits et aux poissons, la collecte de fossiles, etc.
Sympa, pas génial mais amusant. Ça renforce l’intérêt du mode multi online.

null
Tortue vs. crocodile : normal.
null
Les roses couleur moisi sont aussi sur l’île. Moins blanc que blanc.

Kéké, plus kéké que jamais

Kéké, devenu DJ, fait encore partie de l’aventure lui aussi, mais plus question de clébard à poil derrière sa guitare country. Il est devenu un DJ mixant sur des platines comme un vrai kéké…
Et puisque je vous parle de musique, un élément qui me faisait un peu peur, c’était les nouvelles musiques du jeu. Une musique par heure, comme sur les versions précédentes. Celles dans les bâtiments sont restées les mêmes.
À mon sens, elles sont beaucoup moins entraînantes. Le thème principal ayant changé, Nintendo ne pouvait plus réutiliser les mêmes encore une fois, mais il était facile de faire mieux. À moins qu’il ne s’agisse d’un trop plein de nostalgie qui me rend difficile.

Ceci dit, la musique entre 19h et 20h est… Disons que si la fin du monde arrive un jour, ce sera sans doute ça qu’on entendra.
Je n’irai pas jusqu’à dire que le thème ressemble à celui de Majora’s Mask en pourri, quand la Lune va tout écraser, mais ça me donne la même impression. Je ne trouve pas ça très heureux pour un Animal Crossing, et surtout, complètement décalé.
Bref, c’est assez mal pensé. Pour les autres heures, comme je l’ai dit, pas aussi bon que sur DS, mais ça colle au jeu. Ouf !

null

Cathy a disparu avec ses amis les Mii

C’est à la Wii que l’on doit les Mii. C’était une bonne idée, les Mii. Tellement bonne qu’ils avaient eu le droit d’intégrer Animal Crossing : Let’s Go to the City !
Cette version 3DS les accueille encore. Ou plutôt, ils sont présents sous la forme d’un simple relookage chez la coiffeuse Ginette. Et c’est très largement suffisant.
Les gyroïdes sont également devenus plus rares (ce qui ne les rend pas plus intéressants), ou plutôt, ils servent principalement à faire le relais de quelques informations comme l’avancement des travaux d’aménagement ou bien comme figurants vous prêtant des accessoires sur l’île de Tortimer. Vraiment une bonne chose. Ces trucs étaient horribles, inutiles, chiants et invendables.
La présentation de Tom Nook aussi a disparu. Quand on le rencontre pour la première fois, pas question de se présenter longuement comme il le faisait sur DS et Wii. Ici, il embraye direct sur le fait qu’il peut nous vendre une maison. Son lien avec les sœurs Doigts de fée aura sans doute été zappé aussi… ce serait dommage, mais on y va tout droit. À suivre…

null
Oui, c’est moi, le meilleur et aussi le plus beau.
null
Qui veut des hybrides ? Vous préférez un conseil chiant et inutile toutes les trois secondes ?

Astrid, voyante en objets rares

Des objets ? Il y en a. Plus que de raison. Et pourtant, j’ai toujours raison.
On retrouve les séries de meubles comme la série ranch, teck, cœur, bleue, verte, rustique… Les objets Nintendo sont aussi présents (mais beaucoup moins rares qu’avant), comme le masque de Majora, de Samus, la moustache de Mario, la Triforce… et même le Virtual Boy. À ce propos, Nintendo nous fait une révélation, un aveu… Il était temps d’avouer cette infamie.

null

Les habits sont eux aussi plus nombreux. On peut désormais changer de chaussures (de façon plus poussée que le cirage de pompes sur Wii), les enlever, porter uniquement des chaussettes, un pantalon, un chapeau, un masque… mais on ne peut toujours pas se mettre à poil, même dans l’eau. Seuls vos voisins auront ce privilège.
L’éditeur de motifs est aussi plus poussé : on peut maintenant dessiner des motifs différents sur plusieurs faces d’un habit (les manches, le ventre, le dos, les c…).

Les voisins sont devenus un peu plus intelligents. Ils savent maintenant trouver la porte d’entrée d’un magasin même quand on y est et acheter des objets. Ils savent également arroser les fleurs, pêcher, secouer les arbres, visiter le musée et non plus seulement glander comme des zombies. Et pour des habitants d’Animal Crossing, c’est déjà faire preuve d’une intelligence hors norme.

null

Morsicus, le poivrot des soirées entre amis

On pourra recevoir jusqu’à quatre amis (local et wifi) pour s’échanger des objets, des fruits, des habits et aussi pour se faire ruiner sa ville durement décorée.
L’île est également accessible à plusieurs. De même que par StreetPass, les visiteurs qui viendront dans votre ville laisseront dans le village témoin une trace de leurs maisons et de leurs motifs. On peut ainsi essayer de copier leur déco. Sympa, mais pour moi, très peu d’intérêt.

Cependant, là où le mode online prend plus d’intérêt et ajoute une vraie nouveauté par rapport aux autres versions, c’est de pouvoir partager l’île avec des joueurs du monde entier !
Pour cela, il faut adhérer au Club Tortimer (60 coquillages…) et à partir de ce moment, libre à vous de demander à Amiral soit de vous emporter vers une île classique, soit une île « mondiale » avec pour choix, rencontrer des gens du pays ou bien du monde entier… Vraiment une belle surprise qui permet à ceux qui n’ont pas d’amis de rencontrer quand même des gens venant de n’importe où.
Tout se passe évidemment sur l’île, mais ça offre déjà un grand espace de jeu et d’échange.
Un excellent point. L’avenir nous dira si un jour Nintendo ouvrira les portes de nos villages de la même façon…

null

Pour recevoir plein d’amis, un studio de douze mètres carrés suffit, mais on pourra encore une fois agrandir plusieurs fois la maison. Si l’aventure débute dans une tente, Tom Nook vous proposera bien vite d’agrandir plusieurs fois votre demeure.
La personnalisation extérieure de celle-ci ne se limite plus à la couleur du toit. On peut vraiment changer l’aspect : maison chinoise, château de Peach, hutte… Une bonne idée.
Mais l’idée de pouvoir avoir un jardin où mettre des objets en extérieur n’a pas encore effleuré l’esprit de Nintendo. Ça me fera toujours rigoler autant que grincer des dents de voir un toboggan, une fontaine, un barbecue, un feu de camp ou un vélo à l’intérieur d’une maison… Ça aurait ajouté tellement de possibilités et de fun au jeu. Imaginez un joli petit jardin à aménager aussi bien que la maison ? Eh bien non, Nintendo a zappé tout ça encore une fois… Dommage encore une fois, très dommage.
Ce manque est très partiellement comblé par la possibilité de choisir précisément l’emplacement de sa maison.

null

Robusto, un p’tit café pour faire passer le petit goût amer ?

Comme je disais juste au dessus, la possibilité de mettre des objets dehors manque cruellement. Il y a bien des « constructions » à placer, mais le catalogue d’objets est tellement vaste et varié que ça aurait donné encore plus de possibilités de personnalisation à notre propriété.

Je ne sais pas si c’est l’écran de la 3DS qui est moisi ou si c’est le jeu qui a été programmé par un vieillard, mais les fleurs blanches dans le jeu semblent marron fané.

Certains dialogues s’éternisent et le pauvre bouton A morfle. Pourquoi Thibou nous redemande à chaque fois ce qu’on est venu faire alors qu’on vient juste de lui donner un fossile à examiner ? C’était si difficile de permettre de lui refiler trois fossiles d’un coup ?
Surtout qu’à chaque fois, il nous ressort la même phrase avec sa mère, qu’il a peur des insectes, qu’il est content de recevoir des dons, qu’on pourra revenir voir notre don quand on veut. C’est vraiment usant pour le joueur et pour le bouton B, cette fois.

L’éditeur de motifs est plus complet que sur DS, sauf qu’on ne peut plus dessiner avec la croix directionnelle et le bouton A. Tout se fait avec le stylet. Et quand on sait la précision du stylet sur des petits carrés, même en zoomant…

Et enfin, pourquoi autant de personnages ? Certains sont vraiment ignobles. Même si leurs proportions ont été revues (tout comme celle du perso qu’on incarne, plus « humain »), une souris orange avec une frange, un cochon bleu aux yeux creux, un pingouin obèse avec un casque en cuir… On se croirait devant une nouvelle version de Pokemon.

null
Manger de l’herbe fait apparaitre des cristaux dans les rochers…
null
Voilà de quoi couper à travers les rivières : financé par tout le monde.
null
Allez ! Lève-toi ! Feignant ! Tu vas plier ta banane de rocker…

Savana, mon cœur de toujours

Dans l’ensemble, le jeu reste le même que sur DS. Impossible de se retrouver perdu dès le lancement du jeu. Le système est vraiment identique. Graphiquement juste mis au goût du jour et de la console, musicalement inférieur à la version DS, avec de nouveaux objets, de nouveaux fruits, de nouveaux persos et de nouveaux magasins.
Mais la plus grosse nouveauté reste l’inversion des écrans de jeu. Trop peu ? Très peu ?
Pas pour les fans dont je fais partie. Le mystère reste entier. Ce jeu réussit à me retenir et à m’y faire penser même pendant ma journée de boulot. Le fruit que j’ai planté aura-t-il pris ? Quel insecte vais-je ajouter à ma collection ce soir ? Quel nouveau voisin vais-je accueillir ?
Passionnant, n’est-ce pas ? Non, pas vraiment. Et pourtant ce jeu réussit à accrocher pour de bon celui qui se laissera intéresser. Peut-être les super blagues du jeu y sont-elles pour quelque chose : « Super, j’ai pêché un vivaneau ! Dans le ciel, il existe peut-être un vivanair ? ». Toujours pas convaincu du génie de ce jeu ?
null

L’heure des comptes avec le DAB :

Histoire : Géographie/20
Il n’y a pas d’histoire, sinon celle qu’on s’invente à peine. Thibou n’en raconte même plus…

Maniabilité : 17/20
Le stylet sur DS, la Wiimote sur Wii. Ici, on dirige tout au stick. C’est largement mieux. Pour les menus, le stylet fait tout et les possibilités au stick sont par contre réduites.

Graphismes : 14/20
C’est pas mal mais vu et revu. Vraiment rien de neuf et ce n’est pas l’effet 3D qu’on désactive 95% du temps qui réhaussera la note. Les persos ont un aspect plus « humain », moins tassés qu’avant, surtout notre perso, ce qui permet d’ajouter des chaussettes, un pantalon, des chaussures personnalisables… Non, ne riez pas. Si on le laisse en manches longues alors qu’il fait soleil, il soupirera en sortant de la maison quand vous commencerez votre partie. Je ne pense pas qu’il soit possible de faire « mieux » graphiquement sans perdre l’âme d’Animal Crossing. C’est plus fin que sur DS, largement, mais que faire de plus ?

null

Musiques et sons : 14/20
Les musiques sont moins entraînantes que sur DS. La musique à 19h est horrible. Les instruments dans les maisons peuvent être « joués » en tapotant le bouton A quand on se met devant. Les objets ont leurs propres sons : la chaise à roulettes fait un bruit de roulettes quand on la déplace. Ce n’est pas grand-chose mais bon… Pour le reste : identique depuis des années.

Durée de vie : 17/20
Car oui, cette fois, je donne une note (pas comme sur Wii et DS). Elle est excellente mais pas infinie. Quand on aura fini de se rendre compte qu’il s’agit d’un énième épisode en tous points identiques aux précédents, on abandonnera peu à peu le jeu. Mais malgré tout, le fait d’être retourné sur portable avec l’accessibilité que ça représente, les bons ajouts qui sont intégrés, le multi qui n’est pas trop mal (avec l’énorme plus de pouvoir y croiser des inconnus venus du monde entier) et des catalogues d’objets encore plus vastes, des voisins encore plus nombreux, on accrochera un bon moment. Pas deux ans ou presque comme ce fut le cas pour moi sur DS, mais assez pour tenir longtemps. À condition de supporter Thibou… De toute façon, cette série est faite pour être jouée sur une console portable.


Note finale… en conclusion :

Un maillot de bain, une rue commerçante, du Street Pass, des motifs plus évolués, une île, de nouveaux persos spéciaux et habitants, la possibilité de choisir sa carte, l’emplacement de sa maison… C’est à peu près tout ce qu’on trouve de neuf. Le fan de la première heure d’Animal Crossing a-t-il besoin d’autre chose qui risquerait de casser le rythme archi connu de cette série ? À en croire les ventes (plus importantes que sur DS), Nintendo a compris qu’il ne fallait pas brusquer les joueurs. Un petit ajout par ici, un petit relooking par là, les capacités de la console en plus, mais pas trop. Inutile de redire ce qui se dit depuis toujours sur ce jeu : on y joue une heure par jour mais on y revient tous les jours jusqu’à ce que tout ait été débloqué. Ce jeu a réussi à me faire acheter la 3DS. Si vous n’aviez besoin que d’un seul argument pour vous décider à acheter Animal Crossing : New Leaf, je pense qu’il n’en existe pas de meilleur…

null

Voir aussi :

, ,