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James Noir’s Hollywood Crimes 3D

Le

par

Un jeu également connu sous le nom « Comment rajouter un patronyme bidon au titre d’un jeu pour essayer de le rendre classe ». On peut dire que ça carbure bien chez les marketeux d’Ubi !


Phase 1 : Le choc

Il y a bien longtemps (grosso-modo un mois et demi avant la sortie de Pokémon), la FNAC, en reconnaissance de mon statut de VIP, me conviait à une soirée réservée à l’élite. Bon prince, je m’y rends accompagné d’une de mes nombreuses admiratrices pour vite me rendre compte que mon pouvoir d’achat n’est pas vraiment en adéquation avec les articles soldés qui vont de l’aspirateur au Fagbook Pro (les deux ayant d’ailleurs la même finalité, prendre la poussière).

Mon honneur étant tout de même en jeu, je me dirige d’un pas décidé vers le rayon des jeux 3DS pour repartir avec quelque chose. Après 15 jeux Beyblade, je tombe sur ce James Noir’s Hollywood Crimes 3D édité par Ubisoft. Un peu pompeux comme nom, ça sent déjà la merde, mais pour 5€, on n’est pas difficile et on peut même vouloir du rab. Ni une ni deux, j’ordonne à ma servante de me donner des informations sur ce jeu grâce à son téléphone intelligent : 14/20 sur jv.com, pas mal. Zou, je prends le jeu même si, soirée privée oblige, je n’ai pas droit au petit plaisir de passer devant la plèbe qui fait la queue aux caisses. Je rentre chez moi avec la satisfaction du devoir accompli.



Une petite recherche me donne des informations contradictoires, certains me disent que le jeu est développé par Ubisoft Montréal, d’autres par Ubisoft Casablanca (car Ubi, tel un Amandine du 38 sauvage, adore aider les pays en difficulté). Peu importe au final, c’est donc un jeu d’énigmes signé Ubisoft. Il convient également de noter que James Noir est évidemment un faux nom destiné à donner un petit côté « je suis Barack Obama et j’approuve ce message » au jeu, comme Tom Clancy’s Splinter Cell, Tony Hawk’s Pro Skater ou encore Clara Morgane’s No Empty Hole.

Tout de suite l’achat devient évident

Le petit détail qui a dû échapper à Ubi, c’est qu’un mec qui n’existe pas apporte du coup beaucoup moins de prestige au titre.
Bref, commençons.

Phase 2 : L’acceptation

James Noir’s Hollywood Crimes 3D se passe à Hollywood dans les années 60, période plutôt en vogue et qui peut avoir son charme, et nous met dans la peau d’un candidat participant au show TV « The Incredible Puzzle Master ». En gros, c’est deux mecs qui s’affrontent à résoudre des énigmes pour voir lequel est le plus futé des deux. Ouais, je sais, ça a pas l’air super palpitant pour les gens, mais c’est pas plus choquant qu’un million de téléspectateurs pour Les Ch’tis à Las Vegas. Évidemment, le scénario n’est pas aussi bateau que ça et, très rapidement, un ancien camarade de classe (qui vous aime pas trop apparemment) devenu enquêteur du FBI va avoir besoin de votre aide pour résoudre des énigmes laissées derrière lui par un meurtrier.

Notre poto du FBI, dans le doute appelons le « Jean-Claude »

Le scénario est plutôt simpliste et sans réelles surprises malgré un rebondissement (attendu), mais il interpelle le joueur sur sa vision propre de ce qu’est un scénario de jeu vidéo. En effet, vous avez lu mon résumé, vous vous êtes donc dit « mais c’est quoi ce scénario de merde, c’est complètement improbable ! », puis finalement « mais d’accord, ce n’est qu’un jeu vidéo, donc j’accepte », mais non ! Même si le rebondissement est ballot, le jeu fini par retomber sur ses pattes pour livrer un ensemble finalement plus ou moins crédible.

Mais au final, on s’en fout pas mal du scénario dans un jeu d’énigmes (*pleurs de fans de jeux indés*), alors quid du gameplay ?

Un exemple d’énigme

Il faut déjà savoir que je ne supporte pas les énigmes, je trouve ça chiant de galérer pendant des heures avec les mêmes éléments pour réussir à deviner quelque chose que je ne suis apparemment pas en mesure de trouver sans chercher la soluce sur le net. Le jeu se déroule en trois phases : les énigmes du jeu télévisé, les énigmes du courrier et les énigmes de scénario. Les énigmes du jeu et du courrier sont similaires et plutôt simples : elles font uniquement appel à la logique, à l’inverse des énigmes du scénario qui sont plus ardues mais qui ont surtout une maniabilité déplorable.
Et vas-y que je te fous des énigmes utilisant la 3D (que j’active pas), et surtout, uniquement au stylet ! On aurait pu très bien imaginer déplacer nos putains de blocs (oui, comme dans Minecraft) avec la croix ou le joystick, mais non, tu bouges les blocs avec le stylet, tu les places avec le stylet, et, tiens, si tu contrôlais aussi la caméra avec le stylet ? Heureusement, résoudre les énigmes classiques du jeu donne droit à des indices qui permettent de passer les énigmes du scénario !

Autant dire que dès que je bloque, je passe !
Et j’emmerde ceux qui ne sont pas d’accord.

J’ai volé les screens sur Internet parce que bon, je vais pas prendre ma console en photo non plus

Phase 3 : Mais c’est pas un peu de la merde quand même ?

Pas totalement !

Évidemment, c’est un jeu d’énigmes donc bon, ça reste à moitié daubé. Mais on peut noter quelques points intéressants.

Déjà, le jeu parle ! Et en français, en plus ! Forcément la qualité audio est risible, mais c’était la première fois qu’une console portable me parlait vraiment avec des vrais mots (pas comme avec les semi-mongoliens d’Animal Crossing), j’ai donc été agréablement surpris, pendant quelques secondes.
Autre point amusant, les graphismes. Ubi a tenté une espèce d’incrustation de personnages filmés dans les graphismes du jeu. Le résultat est plutôt ignoble, mais c’est osé. On applaudit donc l’audace.

Que reste-t-il à dire ? L’ambiance roman noir et années 60 est vaguement retranscrite même si c’est pas la joie : l’action se passe principalement sur un plateau de jeu télé, du coup c’est pas super oppressant, et les musiques sont vraiment faiblardes.

Mais c’est du beau boulot dans l’ensemble, les mecs ont réussi à faire tenir un truc debout avec un budget réduit et un cahier des charges pas évident. Au prix auquel je l’ai payé, je trouve ça plutôt satisfaisant, et c’est toujours mieux que les jeux de Fanboo à 20€ !

Une énigme de scénario

L’ambiance est plus convaincante dans le trailer que dans le jeu

Un jeu apéro plutôt sympa, genre à jouer aux toilettes ou autre. Il ne fait évidemment pas le poids face aux gros mastodontes de la console, mais James Noir’s Hollywood Crimes 3D a l’avantage de ne pas être trop dur, et donc de pouvoir être terminé assez rapidement même si vous êtes un peu teubé comme moi. Ce jeu mérite un point pour chaque euro dépensé, ce qui fait un honnête 5/10.
En plus j’ai eu des étoiles Nintendo avec.

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