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Super Smash Bros.

Le

par

A l’époque de la Super Nintendo ou Mario et Sonic étaient devenus les rois des cours de récré, qui n’a jamais entendu, lors d’une discussion entres potes, un truc du genre : Tsss mais t’es fou ! Sonic, il défonce Mario lorsqu’il devient Super Sonic ! Mais nan, Mario avec la plume de Super Mario World et l’étoile d’invincibilité, c’est Sonic Boom ! Comme le disait très bien notre cher Guile. Bref, on se bataillait pour savoir qui était le plus fort en comparant les héros de nos jeux préférés en énumérant l’ensemble de leurs pouvoirs et ce qu’ils pouvaient en faire face à un autre personnage d’une autre licence. Et voilà que, durant la troisième génération de console de salon, sur Nintendo 64, le 21 janvier 1999, au Japon, Nintendo balance un cross-over incluant ses principales franchises à succès ! On va pouvoir savoir qui est le plus fort entre Link, Mario, Pikachu ou encore Kirby !

L’histoire des mondes Nintendo

Super Smash Bros. a été développé par les équipes de la filiale de Nintendo, HAL Laboratory, qui est au passage l’ancien employeur de Satoru Iwata avant qu’il n’en devienne le Président. Le but était de créer un jeu complétement novateur dans le genre. C’est Masahiro Sakurai, créateur de la célèbre boule rose, Kirby, qui a eu l’idée de faire combattre des personnages Nintendo ensemble. Seulement un an de développement a été nécessaire, le but étant de voir si cette nouvelle formule plaira au public japonais en le sortant sur Nintendo 64. C’est en regard des résultats des première ventes au pays du soleil levant, pratiquement 2 millions de copies, que Nintendo décida de le commercialiser dans le monde entier. Et le succès a bien été au rendez-vous.

Nintendo a commencé très tôt à vouloir mélanger les univers de ses différentes licences comme dans Super Mario RPG sur Super Nintendo (Japon et USA only) avec l’apparition, dans certaines auberges du jeu, de personnages non issus de l’univers Mario. Car oui, c’était un Mario « RPG » réalisé par Squaresoft (avant la fusion de Square et de Enix) et donc un Mario à la sauce Final Fantasy. On pouvait apercevoir Link de The Legend of Zelda ou encore Samus de Metroid qui pionçaient dans le lit d’à coté (lit séparé, hein). Et pour en citer d’autres, on pouvait trouver Yoshi et Kirby dans The Legend of Zelda : Link’s Awakening . Mais il ne s’agissait là que d’apparitions furtives et rien encore n’indiquait une espèce de compétition entre chacun de ces personnages. C’est dans Donkey Kong Country 2 : Diddy Kong’s Quest, où le petit chimpanzé à la casquette rouge devait partir délivrer le gros Donkey de l’infâme Captain K.Rool, qu’à la fin du jeu, le vieux Cranky, grand maître des jeux 8 bits, lança un défi au petit Diddy en lui donnant la chance de devenir une méga star des jeux vidéo. Pour ça, il devait récupérer des grosses pièces dissimulées dans tout le jeu et faire mieux que Mario, Yoshi et Link. Car pour Cranky, le best of the best, c’est Mario pour le moment avec le 100% des pièces récupérées. A Diddy Kong de faire la même chose et de détrôner le célèbre plombier moustachu.




Cette scène m’a assez marquée, j’ai été complétement surpris d’apercevoir une forme de concurrence entre Diddy Kong, Mario, Yoshi et Link. C’est à ce moment que j’ai pensé : purée ! Il faut absolument un jeu de baston pour voir qui est le plus fort !

Et cela n’a pas loupé ! Nintendo sortit sur Nintendo 64, en 1999 (soit un an après le méga hit ultra planétaire de tout le cosmos inter-dimensionnelle, j’ai nommé The Legend of Zelda : Ocarina of Time), Super Smash Bros ! J’étais encore avec mes yeux en étoile sur le dernier Zelda et donc un fervent supporter de Link ! Le fait d’apercevoir dans les petites pubs qui accompagnent chaque jeu Nintendo, la capture d’écran d’un jeu de combat avec Link, Yoshi, Mario et Pikachu réunis… Mais WTF ! Gogogo bosser vendre des légumes à 3 heures du matin pour pouvoir réussir à payer le jeu à 429 francs !

Super Smash Bros. reprend donc les principales licences de Nintendo de la NES à la Nintendo 64. On retrouve donc Mario et Luigi de Super Mario Bros., Link de The Legend of Zelda, Ness de Mother 2, Kirby de… euh Kirby, Captain Falcon de F-Zero, Pikachu et Rondoudou de Pokémon Rouge et Bleu, Fox de Starwing, Samus de Super Metroid et pour finir Donkey Kong et Yoshi. Dans cette liste, seuls 4 personnages, sur les 12 cités, étaient à débloquer au fil du jeu.

Il n’y a que Ness qui était un personnage inconnu à l’époque en France. En effet, Mother 2 au Japon (ou Earthbound aux USA) n’était jamais sorti sur le Vieux Continent. Le jeu a permis de faire connaissance avec ce petit gars aux pouvoirs psychiques, ainsi que de démontrer l’existence de l’œuvre Shigesato Itoi. Les autres personnages, rien à dire, tout le monde les connaissait et chacun avait sa préférence pour l’un ou pour l’autre.





Des pourcentages ? Un jeu pour ces rageux de comptables ?

Avant la sortie de Super Smash Bros., on avait les gros ténors du genre qui étaient Street Fighter 2, Mortal Kombat et au début de l’ère de la 3D : Tekken. Tout le monde retient le mécanisme de Street Fighter avec les 2 barres de couleur jaune indiquant la santé de chaque combattant. Tous les jeux de combats qui ont précédé ont toujours suivi ce mécanisme du 1 contre 1 avec la mise en place de coups spéciaux cachés propres à chaque personnage.

Super Smash Bros. se démarque complétement des autres jeux de combats qui consistaient, en règle générale, à affaiblir le niveau de vie de son adversaire jusqu’au KO. Ici, on va parler de pourcentages ! Un truc pour attirer tous les mafieux de la finance ! Car oui, un gros pourcentage, ça peut être flippant pour ces messieurs en cravate.

Donc, Nintendo a eu la bonne idée de fonctionner de cette manière. Il n’y a plus de barre de vie mais plutôt un pourcentage qui augmente à chaque dégât reçu. Plus le nombre est élevé et plus vous avez des risques de dégager du terrain et d’avoir quelques difficultés à revenir sur l’arène. Ou pire ! Le 100% dépassé et c’est l’éjection assurée si le coup est bien placé.


Mais l’autre coté novateur c’est la possibilité de se bastonner au maximum à 4 et ça, c’est ultra jouissif ! Alors que les autres jeux de combats ne proposaient que du 1 contre 1, le mode Smash à 4 joueurs est prenant à souhait. On lance une partie entre potes et on recommence.

Pour le gameplay, c’est ultra simple, pas de manipulations spéciales à retenir. Chaque personnage possède trois coups spéciaux qui sortent sans difficulté en fonction de l’orientation du stick (neutre, haut ou bas). Mario, par exemple, possède ses boules de feu, son célèbre saut pour casser des blocks « ? » et sa tornade de Super Mario World. Et même Pikachu, qui retrouve ses plus puissantes attaques comme Fatal Foudre et Coud’Krâne, fait des dégâts monstrueux ! L’elfe à la tunique verte conserve son boomerang et ses bombes de ses précédentes aventures, sauf qu’il a dû oublié son arc. Son gameplay rappelle grandement ceux de The Legend of Zelda : Adventure of Link, notamment par l’usage du bouclier comme de son épée pointée vers le sol lorsqu’il est en l’air. Bref, les personnes habituées aux jeux de plateformes trouveront rapidement leurs marques, car on reste sur un jeu similaire à Mario Bros. (pour le coté plateforme sur un écran figé) et de Pinball (pour le coté éjection des personnages) sur NES. Je dirais même qu’un combat Smash Bros., c’est la même mise en scène qu’un combat entre Mario et Bowser dans le dernier New Super Mario Bros., sauf qu’ici, on enrichit les palettes de mouvements de chaque personnage. Et sauf qu’ici, c’est Mario contre Link, quoi ! C’est qui, la franchise la plus balèze ? Bah prends ta manette et joue !

Ah sinon il ne faut pas oublier que Super Smash Bros. reste avant tout un Party Game et donc du délire à la Mario Party et à la Mario Kart. Une palanquée d’objets sont à votre disposition si vous avez du mal à mettre hors d’état de nuire un adversaire. Ça va du sabre laser de Star Wars (en fait, je sais pas d’où il vient celui-là) des mines, des battes de base-ball, des capsules, des caisses et des … Pokéball ! Pikachu peut donc se la jouer Sacha en envoyant des Pokémon faire le sale boulot à sa place. Dracaufeu, Miaouss, Onix, Ronflex, etc., sont là pour faire le ménage et ils le font bien !

Du royaume champignon à la plaine d’Hyrule ? Mais mais mais !

L’un des gros délire de Super Smash Bros., c’est de passer d’un univers à l’autre. Il suffit d’être un gros fanboy pour apprécier l’ensemble des arènes du jeu, et ceci dans les moindres détails. Chaque licence a droit à son niveau de prédilection. Par exemple, Mario et Link obtiennent le droit de se fighter sur le toit du château de leur princesse respective, Pikachu peut se la péter au dessus du building de la Sylphe SARL à Safrania ! Samus attire ses ennemis dans les profondeurs de Zebes de Super Metroid et Fox les canarde sur son gros vaisseau. C’est seulement notre pauvre Ness et le Captain Falcon qui sont cantonnés à jouer le rôle des visiteurs et non des locaux.

En 2014, le jeu a quand même très mal vieilli, puis comme tout jeu 64, les textures restent baveuses. Des niveaux sombres comme celui de la Cabane de Cranky de Jungle Congo ou encore la planète Zebes et on voit que dalle. Mais bon, à l’époque, c’était énorme de voir ce mélange de marques Nintendo. Tortank qui apparait sur le château d’Hyrule suivi de Luigi… Donc quand on est fan, on passe rapidement les petits défauts esthétiques. Puis comme le dit très bien Akin, visuellement, le jeu fait très artisanal avec ses arrières-plans digne d’un fond d’écran de Windows 95.


Pour sortir un peu des mondes de Nintendo, Super Smash Bros. propose également des arènes spécifiques pour la mise en place des bonus stages. Il y en a trois sortes : le « Break the target » (dégommer toutes les cibles du niveau en déplaçant votre personnage dans la zone), le « Board the Platforme » (activer une dizaine de blocs sur un niveau en marchant dessus) et pour finir, Le « Race to the finish », le but étant de tracer dans un petit labyrinthe jusqu’à la porte de sortie. Quelques clones de chaque combattant apparaissent dans le niveau histoire de vous retarder un petit peu. Tous ces minis-jeu font appel à votre maitrise de chaque personnage. Un bon moyen aussi pour s’entrainer !

Ce soir c’est soirée disco !

Les musiques ! Alors là que dire ? Tous les thèmes principaux de chaque licence sont reprises, sauf Mother 2 et F-Zero. De Mario à Pokémon en passant par Starfox et Zelda, on a vite fait le tour. Pour le reste, on a des thèmes spécifiques lors de la phase d’introduction et lors des niveaux bonus. Ils sont un poil plus dynamiques pour coller à l’esprit du jeu.

Pour les voix des personnages, c’est simple, Link a les mêmes bruitages que dans le dernier Zelda sur 64 et c’est pareil pour les autres qui ont pu avoir la chance d’avoir un titre sur ce support et d’y causer. Par contre, Samus est muette, et Pikachu et Rondoudou obtiennent les cris du dessin animé qui passait sur Tfou ! Pour Captain Falcon, on y découvre le son de sa douce voix avec son fameux Falcon Pawnch et son Falcon Kick !

En bref…

J’aime :

  • Un gameplay aux petits oignons
  • Le jeu à quatre joueurs ultra prenant
  • Jouer avec son personnage favori

J’aime pas :

  • Contenu un peu faiblard avec seulement 4 personnages cachés

Super Smash Bros. est un jeu qui sort complétement des sentiers battus et propose de renouveler le genre, en le rendant plus accessible que les standards actuels. En utilisant d’emblée des licences fortes comme The Legend of Zelda ou Pokémon, Nintendo a trouvé la bonne formule pour attirer directement les fans de chaque licence sur un seul et unique jeu. Ce dernier peut être paramétré de différentes manières pour plaire un peu à tout le monde. Que se soit pour faire du scoring en solo ou passer une soirée entre potes à grignoter des chips et boire quelques bières entre deux parties multi à 4 joueurs, chacun trouvera son compte. L’épisode 64 reste le petit apéritif rikiki pour nous faire patienter jusqu’au prochain chef d’œuvre de Sakurai qui débarquera, quelques années plus tard sur le cube violet de Nintendo, mais ceci est une autre histoire…

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