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Mario et Sonic aux Jeux Olympiques d’Hiver

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par

Le concept de base d’une version DS d’un Mario & Sonic aux JO me dépasse un peu : comment peut-on rendre véritablement amusant, sur une console portable, un titre prévu à la base pour être joué avec de grands mouvements dans l’espace ? Le premier épisode avait tenté de s’en sortir avec plus de mini-jeux que son grand frère de salon, mais au final, ce n’était quand même qu’une série de grattages d’écrans rapidement ennuyeux. Sega a-t-il réussi à mieux s’en sortir pour ce nouvel opus ? Huhu, p’tèt bien !

Changement d’orientation

La « problématique » (ça fait plus classe que « question » quand même) posée dans l’intro est en fait facilement résolue, quand on y pense. Je vous avais déjà parlé de l’évolution du gameplay du M&S sur Wii : c’est désormais plus fin, plus stratégique, mieux pensé. C’est toujours accessible à tous, évidemment, mais les plus motivés d’entre vous trouveront définitivement de quoi faire dans l’épisode Wii; « profondeur de jeu » devait se trouver quelque part sur le cahier des charges de Sega.

La même chose peut (quasiment) être dite pour la version DS.

Les mini-jeux disponibles sur la console portable singent tous ceux de la dame blanche (et maintenant noire), mais en apportant des bonus qu’on ne peut trouver que sur DS. Parfois, ça passe très bien. Parfois, ça se casse un peu les dents, mais on s’amuse quand même.
Le Bobsleigh Wii, par exemple, nous met à quatre dans l’engin. D’abord, on doit secouer la Wiimote aussi vite que possible pour pousser l’appareil; puis on appuie sur A au bon moment pour monter à bord; enfin, les participants doivent pencher la télécommande dans le même sens en même temps pour pouvoir prendre les virages (même si la marge d’erreur reste assez large).
Sur DS, c’est quasiment pareil, sauf qu’on est maintenant que deux dans le Bobsleigh, et que ça se joue avec les boutons, et à deux sur une console si on le souhaite, comme pour Micro Machines quand on était petit. Pour pousser l’appareil, le joueur 1 matraque sur le bas de la croix, et le joueur 2 le bouton B. Pour monter, il faut appuyer sur la gauche et le bouton Y. Enfin, pour prendre les virages, c’est gauche et droite, et Y et A. Si vous prenez les virages de façon synchronisée, votre vitesse augmente jusqu’à atteindre les 200Km. Et 200Km, c’est rapide.
On pourrait trouver plein de choses à dire sur la façon de jouer de ce sport; déjà, on peut y jouer à deux sur une console (c’est vraiment génial ça). L’écran tactile a également été abandonné au profit des boutons (variation du gameplay). Enfin, les différentes étapes et le côté un peu technique de l’épreuve rendent le tout plus intéressant que les simples explosions d’écrans.

Il est tant de tuer vos boutons !

Le Skating Artistique est un sport qui m’avait bien plu sur Wii, et que j’ai littéralement adoré sur DS. Dans les deux cas, les règles sont les mêmes : sur fond de musique classique, votre personnage suit un tracé prédéfini et s’arrête à certaines étapes (représentées sur le sol par des ronds de différentes formes et couleurs) pour faire ses figures. Sur Wii, le personnage suivait la dite ligne automatique. Sur DS, c’est à nous de contrôler la bestiole via l’écran tactile, et ça change tout.
On doit ainsi mener délicatement notre personnage le long du chemin, pour après tracer des formes sur l’écran tactile pour faire les figures. Comme d’habitude, c’est assez simple au début, et ça se complique vraiment par la suite. Et, comme d’habitude encore, ce genre de gameplay tout simple mais bien pensé est addictif comme pas permis.

Yahoooooou !

D’autres sports m’ont par contre étonné pour leur côté « cheap » ou limite raté. Je pense notamment au ski « Inter-Pays » (« Cross Country » en anglais, je traduis un peu à la volée) qui nous met en face d’une sorte de vue 2D aérienne absolument hideuse, et où le gameplay se résume à tapoter gentiment le bouton A en baissant et descendant notre personnage le long de voies dans l’optique de rester sur les dites voies et en récoltant de la stamina… D’ailleurs, la stamina, c’est un principe ‘achement à la mode en ce moment. Moi qui ne voyais ça que dans Monster Hunter avant… Dans tous les cas, ce mini-jeu est vraiment sympathique, mais reste carrément « Game Boy » dans son exécution.

Mais le pire du pire reste les épreuves rêves. Elles ne sont pas si nulles que ça en fait, elles n’apportent rien du tout mais par rapport à l’opus Wii (contrairement aux épreuves normales). Par exemple, l’épreuve rêve de snowboard nous lance dans une course à quatre joueurs avec des objets comme dans Mario Kart… Comme sur Wii donc. Sauf que, contrairement à la version en 480p, le niveau dans lequel vous êtes ne ressemble qu’à une simple piste à la con (soyons franc) avec des arbres et peut-être une météo. Sur Wii, on a le droit à des gros clins d’œil aux univers de Mario & Sonic. Ca reste toujours amusant, maaaais… Bon. Ca manque d’un gros petit quelque chose. Et ce n’est pas la maniabilité des skis ou de la planche qui rattraperons la chose, vu qu’ils se contrôlent à la croix. Donc soit on va à gauche, soit on va à droite… Plus raide que le premier Cool Boarders, vraiment (mais ça reste rigolo).

Cheeeeeap !

Fait une petite pause dans son test pour aller s’inscrire sur le site japonais de Pizza Hut, et ainsi recevoir un code pour télécharger la décoration de chambre « Cheese-kun », la mascotte de la marque, dans Phantasy Star Portable 2.

Miam !

Le gros plus

Le jeu propose également plusieurs mini-jeux plus ou moins amusants, et tout un tas d’épreuves à débloquer. La rengaine habituelle, mais ça passe plutôt bien vu que les épreuves sont sympathiques comme tout.

Mais le must du must de cette version DS, c’est quand même le mode aventure. Rien que pour ça, le jeu mérite votre argent. Bon, peut-être pas à ce point là non plus, mais c’est quand même cette fonction qui m’a le plus accroché.
Le principe est simple : Mario, Sonic et tous leurs zamilézanimos s’associent pour vaincre les plans des machiavéliques Eggman et Bowser. Scénario tenant sur un morceau de PQ typique des jeux des deux héros ? Check.
On peut troquer à tout moment Mario contre Sonic en appuyant sur la touche X. Ca ne sert à rien, mais on obtient des dialogues différents en fonction du personnage que vous incarnez. Et des dialogues, vous en aurez pas mal ! Nos deux compères croisent toutes sortes de bonhommes issus de leurs licences respectives contre lesquels ils devront s’affronter à une épreuve sportive.
Le jeu se déroule en vue aérienne, sur une carte ressemblant furieusement à Zelda Phantom Hourglass, où l’on doit résoudre quelques énigmes pour pouvoir avancer. Par exemple, pour participer aux épreuves de skis afin d’obtenir des concurrents ZE objets pour sortir du monde, il faut d’abord trouver les skis ! Et pour les trouver, il faut un peu fouiller le niveau. Une carte est disponible sur l’écran supérieur pour éviter de se perdre : on pourrait penser que c’est de la triche, mais rapidement, de gros nuages ont tendance à cacher les endroits clés. Et donc, on fouille comme un grand.

Blablablabla… (Au moins, on ne l’entend pas :))

Au final, on se retrouve avec une aventure assez simple, mais sympathique comme tout. On ne casse jamais vraiment la tête, c’est un peu dommage, mais le fait de voir Mario et Sonic coopérer pour atteindre un but commun – battre leurs ennemis respectifs – est assez jouissif. De surcroît, la quête est remplie de clins d’œil aux deux séries, avec l’apparition, par exemple, d’Eggman Nega ou de Bowser Jr. Que demander de plus ? Un vrai jeu d’aventure sans trucs sportifs à la con ? Rooh, vous exagérez là, quand même !

Le deuxième gros plus du titre, quand même, c’est la logique générale. Alors que dans le premier, on se retrouvait avec des situations toutafénormales où Mario battait Sonic à la course à pied, ici que nenni. Tout le monde va aussi vite que son prochain sur des skis, tout le monde glisse sur de la glace pour pousser un bobsleigh (même si Sonic devrait avoir moins de mal que les autres, mais bon…), et tout le monde vise plus ou moins bien au fusil (sauf Lucky Luke). En bref, même si ça reste un poil incohérent ici et là, le tout se tient, et ça, j’aime bien bien. Et avant, j’aimais pas bien cette illogisme maladif.

Les nuages sont loin de tout cacher là. C’est souvent bien pire que ça.

C’est bôôôô ! Et ça swing !

Voici qu’arrive le passage le plus chiant du test à mes yeux : les gwaphizm ! Et là, graphiquement, ça va encore. C’est pas du Phantasy Star Zero, du Mario 64 ou du Kingdom Hearts, mais ça reste assez bien fichu. Le gros problème vient de l’absence d’une direction artistique précise, surtout lors des épreuves, où j’ai juste l’impression que les polygones ont été fait pour être des polygones et pas pour être de jolis polygones avec de jolis textures. Le pire, c’est que c’est pas ultra-fluide. Comme sur Wii au final. Sauf que sur Wii, c’est un peu plus joli quand même (même si Monster Hunter 3 lui pète sa cheutron). M’enfin qu’importe, si je n’aime pas parler de tout ça, c’est bien parce que ça importe peu.

La bande-son, quant à elle, est assez banale. On retrouve quelques uns des thèmes simples et accrocheurs de la version Wii, mais globalement, ça ne coupe pas 10 pattes à un canard unijambiste. Sympathique, je ne trouve pas d’autre expression. Autant je pourrais vous écrire une dissertation sur l’OST d’un Zelda ou d’un Mario, autant là… Ce qui est dommage, parce que les musiques jouent une grande part dans l’immersion d’un jeu je pense. Si la bande-son est naze, on coupe le son et on écoute ses propres morceaux… Ce qui, au final, enlève une grande partie de l’identité du jeu (et c’est encore pire quand il n’y a pas de musique je trouve).
Mais bon, là, c’est passable, alors ça va.

C’est sûrement le seul jeu que je trouve plus joli en images qu’en action

En bref…

HISTOIRE : -/20
Même si il y a effectivement une histoire (Eggman et Bowser dérobent les esprits de la neige), c’est plus un prétexte qu’autre chose pour partir à l’aventure. En bref, ça ne mérite pas une note.

GAMEPLAY : 16/20
C’est globalement bien pensé, même si parfois, ça pêche un peu… Comme le ski et le snowboard, avec lesquels il était possible de faire bien plus qu’un simple « tourner à gauche » et « tourner à droite » avec la croix.

GRAPHISMES : 14/20
C’est joli, c’est globalement fluide (en tout cas assez fluide pour qu’on puisse suivre ce qu’il se passe), mais ça ne cherche pas à atteindre la lune. Normal, la lune était déjà prise par Phantasy Star Zero (et même qu’on y trouve des Newman qui veulent soi-disant retrouver leur place sur terre là-bas).

MUSIQUES ET SONS : 14/20
Après réflexion, je leur mets la même note qu’aux gwaphizm. Dans les deux cas, ça reste assez simple pour être appréciable, mais ce n’est pas assez pour en être fou. Ceci dit, Sonic et sa bande NE PARLENT PAS, et ça, c’est bien !

DURÉE DE VIE : 16/20
Ça dépendra vraiment de vous. Le mode histoire n’est pas très long à terminer, et les épreuves ne demandent pas vingt ans d’entrainement intensif pour les maîtriser un tant soit peu, mais si vous faites la course au 100% et aux records, vous en avez pour un bout de temps.

Note Finale : 16/20
Je pense que c’est la bonne note qui convient à cet opus DS de Mario & Sonic aux Jeux Olympiques d’Hiver. Un titre sympathique comme tout, qu’on aime avoir avec soi pour jouer entre amis dès que l’occasion se présente, ou bien pour tenter de battre un record. Un bon jeu, notamment avec son mode aventure, qui mérite une petite place dans votre ludothèque, si vous appréciez toutefois le scoring et que vous avez des amis à affronter.