Si vous avez adoré la cinquième génération de Pokémon et que vous en vouliez plus, Game Freak vous a entendu. Nouveau héros, nouveau départ, mais même région, ce deuxième épisode est-il plus intéressant que les habituelles troisièmes versions ? Petit test.
Une richesse incroyable
Contrairement à Jaune, Crystal, Émeraude et Platine, N2B2 ne vous fait pas revivre la même quête que précédemment avec des changements minimes. L’histoire débute deux ans après vos agissements des versions Noire et Blanche, et vous incarnez un nouveau héros qui n’a rien à voir avec le premier, mis à part dans les couleurs de ses habits. Passées les deux/trois premières heures de jeu, où vous débutez dans un coin jamais vu, vous retrouvez la région d’Unys légèrement changée.
Vous le verrez bien vite, l’ombre des évènements s’étant passés deux ans plus tôt est toujours là. L’ancienne Team Plasma s’est divisée en deux factions, celle qui perpétue la volonté de N de protéger les pokémons, et celle de Ghettis, qui consiste à les enlever et les utiliser à de vils desseins.
Comme vous le voyez, le scénario n’est toujours pas très élevé, mais ce n’est pas pour ça que l’on joue à Pokémon, c’est avant tout pour voyager à travers la nouvelle région et découvrir les nouveaux pokémons. Les troisièmes versions n’ont toujours eu que peu d’intérêt, étant donné que rien ou presque ne changeait, mais cette fois-ci Unys a évolué et est devenue encore plus vaste à explorer grâce à des ajouts très appréciables. Cela va du petit donjon en plus (les égouts de Volucité), aux nouveaux lieux jamais vus auparavant. Il suffit de regarder la carte dès le début du jeu pour constater qu’il y a un peu plus de points qu’avant.
Ce n’est pas tout, le monde a également changé en deux ans. Par exemple, le désert était en chantier et, chose rarement vue dans un Pokémon, la nature des travaux finaux diffère en fonction de la version que vous avez achetée ! Dans Noir 2, les ruines ont été détruites pour laisser place à la civilisation moderne tandis que Blanc 2, le chantier s’est arrêté à la découverte du château enfoui et tout en est resté là.
Ce ne sont pas de vulgaires détails et ça nous montre tout le soin apporté à cette véritable suite.
Comme vous pouvez le voir, il y a matière, Game Freak ne s’est pas foutu de nous et trois nouveaux bâtiments voués à y dépenser nos heures se sont ajoutés. Le principal est le Pokémon World Tournament, un immense complexe destiné au combat Pokémon. La différence avec le métro de combat est simple, on peut ici combattre d’anciens champions emblématiques d’anciennes versions Pokémon comme Pierre, Giovanni ou même Red, le héros de Rouge et Bleu ! Avouez que ça donne plutôt envie !
Il y a aussi le Pokéwood pour devenir une star du cinéma ou encore la Galerie Concorde qui gardera toutes les personnes humaines rencontrées lors d’échanges ou de combats afin d’en faire un véritable centre commercial, composé de boutiques d’objets rares ou encore de dojo pour pokémons. Pour cela, il va bien évidemment falloir jouer de la connectivité.
La redécouverte d’Unys n’est pas la seule raison qui nous fait avancer. Si vous avez vaincu la ligue une première fois dans N&B, vous avez pu voir que d’anciens pokémons se sont incrustés. Ils sont toujours là et cette fois-ci vous aurez un mélange de toutes les générations dès le début du jeu, on y retrouve Caninos et Psykokwak, mais aussi ces insupportables Nosferapti. Autre point très sympa pour les collectionneurs, les grands avantages des “troisièmes versions” sont conservés, c’est à dire que vous retrouverez tout un tas de légendaires, comme Registeel ou Latias bien planqués, mais aussi des formes alternatives pour certains Pokémon comme les génies ou bien, évidemment, Zekrom et Reshiram.
Personnellement, j’ai également envie de savoir ce qu’est devenu le héros que l’on incarnait il y a deux ans, ce fameux Raf. Il est évident qu’il sera devenu le plus grand dresseur du monde, il n’a pas volé son petit nom, mais étant donné que tous les personnages ont subi des relookings, je suis curieux de voir celui de l’avatar que l’on a contrôlé pendant tant de temps.
Un vaste programme qui nous fait oublier deux principales fainéantises de la part de Game Freak.
La première : il n’y a aucune amélioration, ni changement graphique, au-delà de quelques animations dans les sprites de quelques pokémons, ce qui n’est pas particulièrement gênant étant donné que c’est déjà plutôt joli pour de la DS.
La deuxième, c’est qu’ils ont également gardé la même bande son, en ajoutant bien évidemment les musiques des nouveaux lieux. Personnellement, je les avais adorées, donc cela me convient très bien.
Qu’en est-il du gameplay alors ? Déjà qu’il aura fallu cinq générations pour que cela change ! Dans les fondements, c’est exactement la même chose, niveau visuel aussi, cependant, comme l’a remarqué Kwev dans son aperçu, ce deuxième épisode est plus corsé que le précédent.
Difficile dans quel sens ? Le meilleur, celui qui nous oblige à exploiter au maximum le potentiel de notre équipe, en les équipant de baies, sans être obligé de passer des heures à leveler dans les hautes herbes. Surtout qu’en plus, souvenez-vous, le système d’expérience ne favorise pas ce genre d’entraînement en diminuant petit à petit les points d’expériences gagnés. Rien ne vaut une bonne rixe entre dresseurs et forcément, face aux champions vous risquez d’y perdre quelques dents. Un conseil, ne sous-estimez personne, encore moins que dans Noir et Blanc ! Il ne faudra pas s’étonner de voir des attaques censées être « super efficaces » n’enlever qu’un petit tiers de la barre de vie de l’adversaire.
Avec tout ce que j’ai énuméré plus haut, vous vous doutez bien que venir à bout de ce nouveau Pokémon va vous coûter énormément d’heures. C’est le cas : si les premiers épisodes étaient déjà assez riches, les deuxièmes le sont infiniment plus, grâce aux nombreux pokémon à dénicher et capturer, mais aussi et surtout avec les nombreux défis, comme ceux du Pokémon World Tournament.
Comme j’aurais aimé que ce Pokémon sorte il y a ne serait-ce qu’un an ! C’est frustrant de voir un jeu qui suinte la richesse, qu’on a envie d’explorer d’un bout à l’autre, avec tout plein de petites choses à droite et à gauche dans lesquelles on a envie de se plonger sans avoir le temps pour en profiter au maximum. Si vous l’avez, allez-y, il vous occupera un long moment, surtout que pour une fois, vous n’aurez pas à refaire stricto sensu la même aventure et ça, c’est véritablement l’avantage de ce Pokémon 5.2.
En bref…
Univers : 14/20
C’est un bonheur de redécouvrir Unys, surtout si vous avez apprécié son cadre.
Graphismes : 14/20
La même note que le précédent parce que rien n’a changé graphiquement parlant.
Gameplay : 19/20
Un point de plus pour nous avoir rehaussé le niveau de difficulté, à part ça, le système de combat reste super.
Musiques et sons : 14/20
La même, encore une fois, une bande son très correcte.
Durée de vie 100/20
Une richesse à n’en plus savoir où donner de la tête.
Note finale : 17/20
Le premier Pokémon Noir et Blanc était une petite révolution pour la série et ce deuxième épisode sublime l’univers en lui apportant une incroyable richesse. Deux ans se sont déroulés depuis votre dernière visite à Unys et la région a eu le droit à son lot non négligeable de nouveautés. La fin d’année étant un peu morne niveau jeu portable, je vous le conseille vivement. Vous n’êtes pas prêt de lâcher la cartouche, et je vous envie…