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Nanostray 2

Le

par

Shinen n’en est pas à son premier coup d’essai en matière de shoot’em up (les jeux où on contrôle un p’tit vaisseau pour éliminer d’autres p’tits vaisseaux qui eux vous mitraillent de petites boules de couleur) sur NDS, mais il s’agit probablement de leur plus gros titre de ce genre à ce jour. Leur but était simple à en croire certaines interviews : égaler le grand Ikaruga sur Dreamcast, rien que ça. Et même s’ils n’ont pas véritablement atteint leur objectif, on ne peut pas nier qu’ils n’en étaient pas loin…

C’est parti !

La chose qui frappe d’emblée quand on démarre pour la première fois Nanostray 2, c’est bien la sublime page de présentation. Elle est toute simple pourtant, mais tellement belle que je ne puis m’empêcher de démarrer avec ça ; l’écran supérieur affiche fièrement le logo du jeu alors que l’écran inférieur supporte tant bien que mal la petite dizaine de modes de jeux différents. En fond, sur les deux écrans, les rayons d’un magnifique soleil couchant se reflètent sur des nuages et une mer s’étirant jusqu’à l’infini. Et, de temps en temps, le vaisseau que vous contrôlez arrive de nulle part sur l’écran inférieur pour s’enfuir sur l’écran supérieur, dans cet horizon qui laisse rêveur. La mise en scène est simple mais marche à merveille. Ca ne grouille pas de polygones dans tous les sens, mais pourtant c’est magnifique car artistiquement très travaillé. Et là, je me suis dis que j’allais passer un très bon moment…

Ceci dit, une fois le choc artistique passé, c’est sur le menu que l’on s’attarde, et on a rapidement la tête qui tourne. Un mode aventure, un arcade, un challenge (où l’on doit effectuer certaines missions en temps limité), la possibilité de jouer à deux (obligatoirement en duel, et ce dans des missions faites pour ce mode-ci) ou de comparer ses scores avec d’autres joueurs sur internet, la variété ne manque pas. Shinen a fait un excellent travail pour rallonger la durée de vie d’un titre appartenant à un style de jeu qui, habituellement, se boucle en moins d’une heure si on est un peu habitué au genre, et qui pour palier à ceci mise tout sur une difficulté hors du commun.


C’est naturellement vers le mode « aventure » que le joueur se dirige en premier. Alors que l’on croyait avoir déjà tout vu avec la page de présentation, le jeu décide d’en remettre une couche en accueillant le joueur avec une vidéo doublée par une voix anglophone (mais sous-titré, je vous rassure) nous narrant les problèmes que l’on aura à résoudre. Ce qui est excellent, contrairement à un autre jeu sorti sur le même support avec une brune à gros nénés dedans, c’est que la vidéo en temps réel qui se joue sur l’écran supérieur ne montre pas d’intenses combats spatiaux qui seraient dur à suivre quand on lit en même temps les sous-titres sur l’écran inférieur. Au contraire, la vidéo est calme, plutôt lente; la voix robotique vous explique le problème tranquillement alors qu’il ne se passe pas grand chose sur la vidéo; et dès que ça bouge un peu, la voix se tait, et vous avez tout le loisir de suivre se qu’il se passe. C’est quelque chose de tout bête, mais vraiment bien pensé. En plus, la police d’écriture est plus que lisible huhu.


Ne vous faites pas d’illusion, l’histoire en question est encore plus bateau que les culottes du même nom (mais en plus petit). Le Nanostray virus s’est propagé plus vite qu’on ne pouvait le croire, et le seul moyen de l’arrêter est de découvrir l’origine même du dit virus pour en savoir la formule et la contrecarrer. Simple mais efficace. En même temps, pouvait-on vraiment en demander plus à un jeu de shoot ?

Entre problèmes et émerveillements…

Graphiquement, le jeu se place dans les plus beaux jeux de la console. C’était déjà un fait évident avec la page de présentation et la vidéo, mais c’est encore plus probant dans le jeu en lui-même. Les décors sont détaillés, très colorés et parfaitement bien modélisés, ça grouille d’ennemis dans tous les sens sans jamais ralentir, certains ennemis en 2D se mélangent parfaitement bien au reste qui est 3D, et artistiquement, c’est le pied total. On sent qu’il y a eu une grande réflexion à ce sujet chez les p’tits gens de chez Shinen, que ce soit pour les ennemis que pour les lieux que vous traverserez. A propos des niveaux, tous les goûts seront servis : bases spatiales, grottes obscures, plaines ensoleillées… Bien que ne mettant pas à bout la DS, Nanostray 2 se paie le luxe (s’en est devenu un ces dernières années quand même…) d’être une vraie œuvre d’art à regarder à bien des niveaux.


Plus fort encore, la bande-son est loin d’être en reste. Les musiques sont magnifiques et savent se faire discrètes ou se montrer très présentes quand il le faut. Je donne d’ailleurs un bon point à la mélodie accompagnant le choix des niveaux représentée sous la forme d’une carte en couleurs froides mais pourtant accueillantes. La musique des boss est plutôt réussie dans le genre, un petit morceau de guitare pas trop rythmé ni trop lent, mais qui pourtant restera dans votre tête pour les mois à venir. Et le mélange de ces morceaux avec l’univers graphique créé une sorte de symbiose parfaite qui font que l’on a encore envie de jouer, même si on n’accroche pas vraiment au genre. Côté bruitages, rien de spécial à signaler : des PIOU PIOU pour les tirs et des BOUM BOUM pour les vaisseaux ennemis qui meurent (mention spécial aux boss qui explosent, et qui, avec la musique et les effets graphiques, donnent une vraie impression de victoire face à l’adversité). En bref, c’est un véritable plaisir que de se balader dans l’univers de Nanostray.

Que serait un shoot’em up sans une difficulté mal dosée ? C’est là où Nanostray commence à battre de l’aile, mais le problème est bien plus compliquée qu’on ne pourrait le penser. Le mode facile est, comme son nom l’indique, plutôt facile au début, voire trop facile (mais la difficulté augmente rapidement). Le mode normal et le mode difficile eux sont assez « prise de tête ». J’avais directement commencé le jeu en normal, comme j’en ai l’habitude pour n’importe quel jeu, et j’ai trouvé la difficulté bien dosé. Mais il y a un autre problème, et un très important, qui s’est rapidement imposé à moi.


Il y a deux façons de jouer à Nanostray 2 : on contrôle le vaisseau soit avec la croix, soit avec l’écran tactile. Par défaut, le jeu utilise le premier des deux, et on a rapidement fait de se dire qu’on va changer tout ça. Le vaisseau a en effet tendance à répondre plutôt mal ; une petitetoutepetitemaisvraimentpetite pression sur une des directions de la croix fera avancer votre vaisseau bien plus que vous ne l’auriez souhaité, et on se prends bien souvent des murs pour cette raison. J’imagine que c’est une habitude à prendre, mais étant déjà bien rôdé avec ce jeu grâce à des titres comme Ikaruga et cie, je me suis dit que je ne devrais PAS avoir à apprendre à maîtriser un jeu de tir comme celui-là.


On opte donc pour le contrôle par l’écran tactile, mais un nouveau problème s’offre à nous, et je suis sûr que vous l’avez déjà deviné : la main a tendance à cacher l’écran. Vu que le but dans ce genre de jeu est d’avoir les yeux partout pour pouvoir éviter tous les tirs et zigzaguer dans tous les sens, c’est un problème plus que fâcheux. Les droitiers comme les gauchers sont sujets à ce problème, pour la simple et bonne raison que le vaisseau se doit de bouger sur tout l’écran fréquemment, et que donc la main couvre forcément une partie de l’action.
Le jeu propose les deux types de défilement classique des shoot’em up, soit on avance de gauche à droite (où le vaisseau est donc à gauche de l’écran), ou alors de bas en haut (où le vaisseau est en bas de l’écran), et c’est ce dernier qui pose le moins de problème. La main reste en effet dans un des coins inférieurs de l’écran, et le stylet ne fait que glisser là où il faut. Mais dans l’autre défilement, l’écran étant plus large que haut, il arrive forcément des moments où votre main (et votre stylet !) cachent une partie de l’action. C’est irritant, très irritant, mais c’est un coup à prendre…

Et ceci est bien dommage, car Nanostray 2 propose un gameplay vraiment bien pensé en plus de son ambiance magique. Le principe est simple : en plus de pouvoir tirer de votre vaisseau, vous pouvez (et devrez) utiliser la force de frappe des deux boules blanches/bleues qui entourent votre vaisseau. En résumé, vos tirs débarqueront de trois lieux différents : votre vaisseau et des deux bouboules.
Vous avez trois positions préprogrammées pour cette arme, avec pour seul désavantage l’obligation que les deux boules soit parallèles. Par exemple, si la boule se trouvant au-dessus de votre vaisseau se trouve plutôt vers l’arrière, celle du dessous le sera aussi. C’est au joueur de décider avant la mission des trois positions que l’on utilisera dans la partie. La technique est bien évidemment de choisir une position où elles couvrent vos arrières, une où elles tireront au-dessus et en-dessous, et une autre où elles supporteront votre tir en face.


Pour changer la place des boules en cours de mission, il vous suffit d’appuyer sur une des touches de la DS que j’ai totalement oublié (si vous utilisez les contrôles analogiques), ou alors de tapoter une fois l’écran tactile (si vous utilisez l’écran), et c’est de toute évidence avec cette dernière maniabilité que l’on s’arrache bien souvent les cheveux. Même si le problème est moins important que le « SALETÉ DE MAIN ! J’VAIS ME LA COUPER ! », il est tout de même présent et assez fréquent. En gros, il arrive bien des fois où on change la position des boules sans le vouloir (il suffit de relâcher un peu la pression ne serait-ce qu’une seconde) ou alors de mourir bêtement parce qu’on est trop occupé à tapoter l’écran (ce qui empêche de bouger le vaisseau). Là, c’est vraiment une habitude à prendre, et je l’ai prise, mais c’est tout de même bien casse-bonbon… Et moi, j’aime ça les bonbons :3

Ceci étant dit, vous n’aurez pas accès aux dites boules dès le début de la mission.Il vous faudra éliminer un groupe d’ennemis en entier pour gagner l’une des deux boules (n’importe quel groupe fera l’affaire), ce qui donne cette impression étrange d’être à poil et faible au début, et surpuissant assez rapidement.


Dans la liste des bonnes idées, je pourrais également parler de l’arme secondaire que l’on peut choisir juste avant le début de la mission. Votre équipement évoluera au fil des niveaux, et le choix n’en sera que plus difficiles. Bombes à retardement, lasers, roquettes téléguidées… Le choix est vaste et jubilatoire !

En bref…

GAMEPLAY : 10/20
C’est vraiment LE problème du jeu. La croix est trop sensible (je trouve) et la main et le stylet ont tendance à cacher l’écran tactile. Ce qui est triste, c’est que les développeurs n’y sont pour rien. C’est un coup à prendre, mais il est dommage qu’il n’y ait pas plus de niveaux défilant du bas vers le haut…

GRAPHISMES : 18/20
Que c’est bon ! Mon dieu, que c’est beau ! C’est quasiment irréprochable : ça grouille de détails dans tous les sens, c’est fluide, artistiquement bien trouvé… Il n’y a que le mode deux joueurs ou le challenge qui font un peu tâche dans le tas, où l’on est envoyé dans des niveaux avec pour seul décors le vide de l’espace, et quelques obstacles et ennemis.

MUSIQUES ET SONS : 16/20
Mélodieuses, les musiques le sont. Les bruitages eux, un peu moins. Ils sont banals on va dire. Avec tant d’originalité dans un même jeu, on s’attendrait à avoir encore plus de bonnes idées dans tous les domaines, même celui de la bande-son, mais non… Oui c’est du chipotage, et alors ? ><

DURÉE DE VIE : 14/20
Plus long que la moyenne des shoot’em up car truffé de modes de jeux dans tous les sens, Nanostray 2 vous tiendra en haleine pendant un long moment. En plus, il est du genre à se laisser rejouer facilement.

Note Finale : 14/20
Ça me brise le cœur de devoir mettre une note si basse pour un jeu de cet acabit. Les jeu est magnifique, les musiques sont globalement très bonnes, il y a plus de contenu que l’on ne pourrait espérer, mais le tout est un peu gâché par une maniabilité en dent de scie. Ca me frustre comme vous ne pouvez pas l’imaginer, car ce jeu EST excellent. Il faut juste passer par dessus ces problèmes d’hyper sensibilité, de grosses mains et de stylet de mes ovaires. Et si vous arrivez à passer outre tout ça (et vous y arriverez, c’est juste une habitude à prendre… Encore faut-il la prendre), vous aurez entre vos mains un très grand shoot’em up.

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