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The Legend of Zelda The Wind Waker

Le

par

Trois ans seulement après le dernier épisode des aventures de Link sur Nintendo 64, Miyamoto nous pond un nouveau Zelda. Seulement… Il apparaît tellement différent de ses prédécesseurs que les divers choix retenus pour ce jeu ont été sujet à polémique. On croyait d’abord à une bonne blague de la part de Miyamoto, mais finalement, c’est bien ce jeu là qui est sorti !

Alors ? Zelda ou pas Zelda ? Bon jeu ou pas ? Ca vaut le coup de l’acheter ou non ? Bonne lecture :o)

Légende

Comme dans tous les Zelda, il y a une jolie légende autour du jeu. Celle de The Wind Waker sort un peu du lot, parce que cette fois, la légende raconte l’histoire qui se passe dans les autres épisodes… ou plus précisément dans Ocarina of Time. Alors oubliez vos A link to the Past, vos Majora’s Mask et tous les autres car nous avons ici affaire à une histoire toute nouvelle, toute belle qui semble se dérouler dans un autre temps, une autre époque, un futur pas si génial que ça.

Il y a bien longtemps, dans un Royaume nommé Hyrule, vivait un peuple, le peuple Hylien. Ces êtres à tête humaine mais avec de longues oreilles qui leur permettaient, il parait, d’entendre la voix des dieux vivaient en harmonie avec d’autres peuplades sur un territoire immense et magnifique, recouvert de forêts et de verts pâturages. Ces gens là croyaient en une légende, la Triforce, qui renfermerait le pouvoir des dieux qui ont créé le monde. Personne n’avait jamais réussi à atteindre ce pouvoir sauf une personne…

Un terrible monstre, que les illustrations contemporaines font prendre l’allure d’un gros sanglier noir, parvint à acquérir la Triforce et à mettre le beau Royaume d’Hyrule à feu et à sang. Mais alors que tout espoir semblait perdu, apparut un jeune garçon vêtu de vert et brandissant une épée étincelante, qui terrassa le monstre et l’enferma pour toujours dans une dimension parallèle. Enfin c’est ce qu’on croyait ! Ce héros vêtu de vert avait pris l’appellation de "Héros du Temps" car il semblait avoir le pouvoir de voyager à travers les époques. Malheureusement, l’altération inexorable du temps nous a fait oublier son véritable nom.



Cependant…

Quelques siècles après sa défaite, le terrible monstre revint de nouveau, ayant réussi on ne sait trop comment à s’échapper de sa prison. Il reprit son entreprise de destruction, mais cette fois, personne n’arriva pour l’arrêter, et ce malgré les nombreuses prières des Hyliens. Le Royaume se détruisit alors peu à peu et se retrouva bientôt englouti par les flots pour une raison inconnue. Depuis gît à cet endroit un immense océan peuplé d’îles. Les rares survivants de l’holocauste s’installèrent sur ces îles et y menèrent une vie loin de tout.

Après la victoire du Héros du Temps, on avait prit l’habitude, en Hyrule, de faire revêtir à chaque garçon une tunique verte le jour de son douzième anniversaire, âge auquel le Héros du Temps était apparu. Cette tradition s’est perdue, sauf sur le petite île de l’Aurore, qui, attachée aux coutumes, a continué sans trop savoir pourquoi à perpétuer ce petit rituel honorifique.

Quand au Royaume d’Hyrule, les nombreuses autres légendes qui l’entouraient et le terrible monstre, personne n’en entendit plus jamais parler.





« Staff Credits » – Kenta Nagata, Hajime Wakai, Toru Minegishi, Koji Kondo
The Legend of Zelda : The Wind Waker OST (2003)

Histoire

L’histoire commence très longtemps après la disparition d’Hyrule, sur la petite île de l’Aurore. C’est aujourd’hui l’anniversaire d’un jeune garçon nommé Link, il fête effectivement ses douze ans, et sa grand-mère et sa petite sœur, Arielle, lui ont réservé une bonne surprise ! C’est tout d’abord Arielle qui va le trouver pour lui offrir une lunette de longue vue pour permettre d’observer le large depuis le mirador où Link adore se retrouver. C’est ensuite au tour de la Grand-mère d’offrir au jeune Link la tenue traditionnelle des jeunes garçons de douze ans… Enfin Link lui préfère ses vêtements habituels, mais pour faire plaisir à sa mémé, il garde la tunique et part retrouver Arielle dans le Mirador pour essayer la lunette. Ils observent alors tous les deux le ciel et aperçoivent un énorme oiseau qui survole l’île. Il tient dans ses griffes une jeune femme.






Un bateau de pirates apparaît alors et tire un boulet de canon sur l’oiseau qui lâche prise. La jeune femme tombe dans la forêt. Link s’y rend alors, après s’être équipé d’une épée, pour aller la sortir de là, et la retrouve en haut d’un arbre au pied duquel attendent impatiemment quelques monstres affamés. Link parvient à les faire battre en retraite, et ils sortent ainsi de la forêt. A la sortie, Arielle est venue voir si tout se passait bien, et tout à coup, l’oiseau ressurgit et enlève Arielle sous les yeux de son frère impuissant.

Link décide alors de s’embarquer dans la galère pour retrouver sa sœur. Le facteur, qui est un piaf, et qui connaît donc bien toute la région, sait que d’autres filles qui correspondent au même profil qu’Arielle et Tetra, la jeune femme pirate, ont été également enlevées. Toutes ont de longues oreilles. Le facteur suspecte les agresseurs de se cacher dans les environs de la forteresse maudite. Les pirates acceptent alors d’amener Link au large des côtes de cette île, car après tout il a bien sauvé Tetra, le capitaine. Mais Link ne sait pas encore dans quelle aventure il va s’embarquer, ce qu’il va découvrir sur lui-même et sur ses origines, et surtout contre quel ennemi il va devoir se battre.

C’est en découvrant tout cela au fur et à mesure que cette petite aventure à la recherche d’une sœur enlevée va tourner en sauvetage du monde.




Graphismes

Autant commencer par l’aspect le plus polémique du jeu ! Les graphismes ! Comme ça au moins, ça sera réglé une fois pour toutes.

Je pense inutile de re-re-re-re-rappeler que la technologie utilisée pour ce jeu s’appelle Cel-Shading, ça a été suffisamment dit comme ça depuis très longtemps ! Mieux vaut parler de la sensation éprouvée quand on voit apparaître sur l’écran de la télévision la petite scène de titre du jeu, où l’on voit l’île de l’Aurore et quelques personnages. C’est… Comment dire ? Quand on voit ça pour la première fois, c’est un moment vraiment unique au monde ! On sait qu’on joue à Zelda et pourtant on voit devant soi quelque chose qui n’y ressemble pas, qui n’y correspond pas ! Mais pour entrer plus en détail, séparons bien cette partie graphismes en trois paragraphes : les décors, les personnages et l’animation.



Les décors tout d’abord, sont certainement ce qui surprend le plus à première vue. L’ensemble du décor est assez vide… Enfin c’est ce qu’on croit ! Or quand on regarde vraiment bien le jeu, et par dessus le marché quand on le voit en mouvement devant soi et qu’on a la chance unique de pouvoir s’approcher de telle ou telle texture, on s’aperçoit que tout ça est le fruit d’un long et excellent travail !!! Chaque polygone utilisé pour rendre des formations rocheuses, des maisons, des encadrements de porte etc… a sa place et sa texture bien précise. A vrai dire je n’ai constaté aucune erreur de modélisation, les décors sont parfaitement cohérents, et par dessus le marché, les couleurs se marient extrêmement bien. L’aspect du décor est volontairement déformé, assez carré et parfaitement rendu. Les effets de lumière sont excellents… bref, tout est bon à prendre dans ce dessin animé virtuel au design violent et doux à la fois.



Les personnages, maintenant. J’ai séparé ça du reste parce que, même s’ils obéissent à une modélisation semblable aux décors, ce qui les rend sans défauts, il reste un gros problème largement pénalisant si on a envie de dire du mal de ce jeu. Ce même problème qui est à l’origine de toutes les controverses sur ce jeu : le design grands yeux, grosse tête, petits bras des persos. Hé bien honnêtement, si ça peut paraître déroutant au début, après quelques minutes de jeu dans cet univers, on est tout de suite charmé, on s’habitue et on n’y pense plus. Les personnages sont en parfait accord avec le décor ! Accepter l’un c’est accepter l’autre, et il n’y a aucun effort à faire. Suffit d’avoir envie de jouer à Zelda. Parce que oui, ne l’oublions pas, c’est un Zelda !

L’animation, maintenant, je vais commencer par le seul défaut que j’ai vu : j’ai eu une dizaine de gros mollusques translucides qui m’ont sauté dessus en même temps et j’ai essayé de m’en débarrasser avec une succession d’attaques cyclones, ce qui a fait s’enchaîner lumières, mouvements, explosions etc…, et je crois avoir eu l’impression que ça a saccadé un peu, mais sans ralentir pour autant. Difficile à expliquer, mais j’ai senti ce moment là passer ! M’enfin voilà le truc, quoi ! Faut vraiment avoir envie de pousser la console dans ses ressources extrêmes pour en arriver là ! A part ça, aucune faille dans l’animation, c’est tout bonnement parfait ! Y’a pas d’autre mot. Les scènes cinématiques sont d’une qualité et d’une réalisation impeccable, un vrai dessin animé (il manque juste les voix). J’aime particulièrement la scène où on déplie la grande voile du bateau des pirates, j’avais envie de pleurer tellement c’était magnifiquement bien fait !


Les expressions faciales de Link, c’est vraiment quelque chose !

Ma scène préférée, pleine d’émotions :'(

Musiques et sons

Ah, c’est l’analyse la plus importante pour moi, ça, la musique ! Alors je vais me faire un cœur joie de vous pondre un bon paragraphe ! Commençons par dénoncer les voyous de service ! Il s’agit comme toujours de mon ami Koji Kondo (Mario, Zelda…), mais aidé cette fois de ses potes Kenta Nagata (Mario Kart, 1080°…), Hajime Wakai (StarFox, Pokemon…) et Toru Minegishi (Majora’s Mask, Animal Crossing…). Ces présentations faites voyons ça un peu plus dans le détail !

Côté musiques, tout le monde a droit à sa part ! Ceux qui en ont marre d’entre toujours les mêmes musiques seront ravis d’apprendre que presque aucune musique de ce jeu ne ressemble à celles des jeux précédents ! En revanche, ceux comme moi qui adorent retrouver les thèmes qu’ils adorent seront ravis d’apprendre que quand on écoute bien certaines musiques, on retrouve de vieux thèmes de la série ! Mais c’est pas toujours évident ! Par exemple, c’est au bout d’une heure que je me suis rendu compte que la musique de Mercantîle était celle du village Cocorico ! Mais justement, quand j’ai remarqué ça, ben j’avais le sourire jusqu’aux oreilles ^^

Mission d’infiltration : musique très discrète…

Autrement, comme prévu, on n’a pas de raisons d’être déçu en ce qui concerne la qualité d’écoute. C’est à se demander comment ils font ! Mais on voit bien (et on le sent encore plus si on a joué à Majora’s Mask la veille) que ce n’est plus du midi synthé pourri comme sur N64 mais bien de beaux enregistrements faits longtemps à l’avance avec du matériel de qualité ! Bon on sait tous que c’est fait au synthé, mais quand même ! Rien que la musique d’intro du jeu, ça fait plaisir de voir ces "ratures" dans les notes qui sont faites exprès pour rendre la mélodie plus vraie, plus naturelle et tout ça ! Et là franchement, y’a également beaucoup de travail ! Sans oublier la création qui va derrière, parce que s’il y a deux trois musiques par là de temps en temps qui sont juste des reprises, une grande partie de la BO du jeu est toute nouvelle, et je peux vous le dire, ça fait un sacré bon paquet de musiques, tout ça !

Ceci dit, passons aux sons. D’un côté les voix… ben non les personnages ne parlent pas, mais tout comme dans Majora’s Mask, on les entend s’exclamer avec des voix complètement débiles. J’aime surtout Terry qui dit "Thank you" avec une vieille voix de merde, ça me fait délirer ^^ Quant à Link qui crie, ben là ils ont du bien se marrer pendant les enregistrements, parce que par moments, c’est à mourir de rire ! Enfin faut aussi mettre ça dans le contexte, parce que Link tire vraiment des tronches pas possibles !

Les bruitages, on va dire qu’ils correspondent bien à l’allure globale du jeu, c’est à dire que c’est un peu n’importe quoi, mais c’est bien marrant, comme le "zwouip" quand un chou-péteur repousse. Enfin bon, avec la technologie d’aujourd’hui y’a pas trop besoin de trop parlementer sur les sons, on sait tout de suite qu’ils seront bons ! Moi je préfère m’éterniser sur les musiques ^^ Mais bon je crois que j’en ai assez dit comme ça là dessus, moi !


Par moments, la musique fait partie intégrante de la mise en scène.



Jouabilité

J’aurais été eux, j’aurais inversé les boutons A et B, parce que moi je veux absolument appuyer sur A pour donner un coup d’épée et B pour actionner les objets et pas le contraire, scrognognon !!! Alors du coup, avec cette manie de jouer à d’autres jeux que Zelda, ben je me retrouve à tomber du haut de mes passerelles alors que je voulais juste couper une satanée brindille d’herbe qui m’empêchait de regarder devant moi, niarf ! Et puis tant qu’a faire, j’aurais bien voulu que les coups d’épée se fassent avec le stick C en fin de compte ! Et puis c’est pas pratique le bouton Z il est mal foutu ! Et toujours ce problème de croix multidirectionnelle qu’on atteint avec peine, grumble de grumble !

Enfin faut vraiment être moi pour râler de la sorte ! En fait j’étais tellement impatient d’avoir ce jeu que j’ai passé les jours précédents à alterner entre Super Smash Bros Melee, Eternal Darkness et Majora’s Mask. Du coup quand on se retrouve en face de The Wind Waker, on est perdu ! Mais au bout de deux minutes et dix-sept secondes, ça va tout de suite mieux ! (sauf pour A et B, grumble), alors il faut trouver autre chose pour râler.

Y’a pas assez de boutons pour assigner les objets ! Y’en a que 3, et vu le nombre d’objets qu’on doit utiliser et vu que moi je déteste ouvrir le menu de pause à tout bout de champs (ce qui explique que j’aime pas les épisodes GB de Zelda ^^), et ben moi je râle !

Bon plus sérieusement, les seuls défauts qu’on peut voir à la jouabilité de ce jeu, ce sont ceux qu’on se créé parce qu’on n’a pas envie d’accepter qu’un gameplay puisse être aussi réussi ! C’est vrai, quoi ! On pensait le GamePlay de Ocarina of Time parfait, ben non, il lui manquait juste ce qui fait de celui de The Wind Waker un gameplay parfait !

En taule, voilà ce qui arrive à ceux qui se trompent de bouton !


Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est le confort du stick multidirectionnel ! Jusque là, je pensais que le pad N64 était le meilleur jamais créé, mais finalement… le petit stick blanc de la NGC là, il est plutôt vachement bien aussi ! Tellement vachement bien qu’on a du mal à le prendre en main, pensant que ça devrait être dur alors qu’en fait non c’est facile. Trop top !

Bref, Link répond au doigt et à l’œil, fait des mouvements tout en souplesse qu’il est très facile de maîtriser. Et les mouvements, il en a plusieurs. Avec le retour de la visée Z (qui passe sur L pour le coup), Link devient encore plus dynamique qu’il ne l’était dans les épisodes 64. Si les bonds de côté et les saltos arrière sont toujours de la partie, d’autres mouvements plus contextuels viendront s’ajouter à la panoplie et Link pourra faire une roulade pour pourfendre son adversaire dans le dos (ou lui couper les fils de sa cuirasse pour faire apparaître son point faible). Pour ce qui est de l’arsenal, sans faire une description de chacun des objets, sachez qu’ils sont tous relativement classiques, à part la feuille Mojo (qui sert de parachute) ou des objets bien plus secondaires tels que les graines pour nourrir les poissons… Mais si on retrouve bien nos bombes, boomerangs, grappins et autres joyeusetés, sachez qu’ils ont été largement améliorés pour faciliter la visée. Un petit curseur viendra vous indiquer que vous avez locké un objet avec le boomerang, par exemple. De là, facile de l’orienter ailleurs pour essayer de taper deux choses en un coup… Voire plus.

Autre amélioration notable, pour pousser les objets, vous utilisez maintenant un autre bouton que celui qui vous sert à monter. Un rien qui vous fera gagner une précieuse seconde par rapport à Ocarina of Time et rendra surtout les énigmes où il faut pousser des blocs beaucoup moins pénibles qu’auparavant.

Reste alors à parler de la caméra. Elle se manie avec le stick C mais si vous voulez uniquement. C’est à dire que vous pouvez la laisser en automatique aussi longtemps que vous voulez, elle se placera derrière Link la plupart du temps. Peut-être pas aussi adroitement que dans les épisodes 64, mais c’est compensé par le fait qu’il est possible de la déplacer manuellement ce qui peut être utile pour courir en regardant derrière soi ou bien pour regarder dans des directions particulières… chose bien utile vu que Link aura tendance à regarder en direction des secrets et objets particuliers qui pourront bien vous aider dans votre aventure. « Suivez mon regard. »



Les combats ont gagné en intensité, votre stress aussi.

Vient maintenant la principale nouveauté du jeu, le thème même de cet épisode : la mer et les bateaux. Et c’est là que la bât blesse puisque l’aspect le plus dur à manier, c’est le bateau de Link (le machin qui parle, là). En effet, il faut que le vent aille dans la bonne direction. Alors au début c’est clair, il faut attendre que le vent souffle pour quitter un île, mais bien assez tôt, il sera possible de contrôler le vent avec la baguette de l’éveilleur du vent (the wind waker, quoi). Vous pourrez choisir dans quelle direction le vent devra souffler, c’est aussi simple que ça… Simple mais parfois pénible, car les trajets en bateau représentent une très graaaaaaaande partie de l’aventure et deviennent vite ennuyeux. Les développeurs ont bien pensé à ajouter quelques trucs pour nous occuper le long d’un trajet, mais même, c’est chiant. Et c’est encore pire quand il faut se faufiler entre des récifs pour atteindre l’emplacement précis d’un coffre que l’on a confronté à sa carte au trésor (75% des quêtes annexes tournent autour de la chasse au trésor). Si on veut faire deux mètres à contre vent, suffit de ramasser la voile, mais dès qu’on n’a plus de voile, ça va pas bien vite, ça c’est dommage (z’auraient dû mettre un petit moteur ^^).





Durée de vie

Bon, alors déjà, le jeu nécessite une prise en main un peu plus longue que celle des deux Zelda sur Nintendo64. C’est moins instinctif dirons-nous (ça vient peut-être du fait que quand OoT est sorti, tout le monde maîtrisait déjà la manette à la perfection alors qu’on n’a pas cette chance avec la NGC : pas de Mario 128). Donc un petit entraînement est requis de ce côté là, mais c’est relativement vite fait ! Disons qu’il y a des endroits pour s’entraîner où on est obligé de passer.

Après ça, y’a la quête principale. Elle est bien fournie ! Et les donjons sont plus grands, plus complexes et carrément plus difficiles que dans les Zelda 64. Et heureusement parce qu’ils sont aussi moins nombreux ! Ils auraient franchement pu en mettre un ou deux de plus, ça aurait déjà été ça. Car même si une partie de la quête principale se déroule en-dehors des donjons, ces derniers restent quand même la marque de fabrique de la saga. Et les compenser par des trajets longs, ennuyeux et même parois inutiles est un peu difficile à avaler. Le pire étant, en toute fine de jeu, quand vous aurez à parcourir la mer en long en large et en travers à la recherche des fragments d’un objet bien précis… Certainement la partie la plus pénible de toute l’aventure.

Mais malgré une aventure principale un poil courte, vu qu’il y a de nombreuses quêtes secondaires, vous n’êtes pas prêt d’en voir le bout ! Et quand bien même vous aurez fini la quête principale et les quêtes secondaires, vous vous souviendrez de cette icône GameBoy Advance qui vous permet de jouer avec un pote dans certaines phases du jeu (notez que c’est totalement facultatif, ce truc là – ça vous permet de communiquer avec Tingle et d’avoir plein d’informations, le truc idéal pour les maniaques qui veulent tout savoir sur tout).

Et (parce qu’il y a toujours un "et"), c’est un Zelda, et jusqu’à présent, aucun Zelda ne nous a fait le coup du "nan j’ai pas envie qu’on rejoue" ! Donc après vous êtes coltiné vos trois ou quatre dizaines d’heures de jeu, vous aurez bien évidemment envie de rejouer pour voir ce que ça donne (d’autant plus qu’il vous sera proposé de jouer sans tunique verte, pour uen fois ^^), et vous aurez fini tellement facilement que vous rejouerez tellement c’est facile et plaisant !

D’ailleurs à ce propos, j’invite tout le monde à boytcotter les soluces de Zelda ! Parce que Zelda on n’y joue vraiment qu’une seule fois ! Les autres fois, c’est pour s’amuser, se souvenir, revoir des scènes qu’on a particulièrement aimé… La première fois qu’on joue à un Zelda, c’est toujours un moment d’une ampleur historique ! C’est pas un événement à gâcher comme ça ! Donc s’il vous plait, pas de soluces pour Zelda !! (d’ailleurs je m’adresse au passage à certains webmasters qui m’énervent particulièrement à se faire de la pub sur dos d’une soluce de Zelda The Wind Waker, je trouve ça plus que honteux, c’est de la destruction, de la profanation, du blasphème, tout ce que vous voulez, mais certainement pas de l’aide !)

Voilà 🙂







En bref…

Aaaaaaaaaaah !! J’aurais tellement voulu faire plus loooooooong !! Mais ce n’est qu’un test, donc faut un peu se limiter pour ne pas dévoiler tout le jeu ! Ce test avait pour but de convaincre les derniers résistants ! J’espère avoir réussi, m’enfin honnêtement, The Wind Waker est, malgré son aspect graphique qui peut repousser certaines personnes, à l’heure actuelle le meilleur jeu de la GameCube, dépassant largement Metroid Prime et tout ce qu’on a pu sortir jusque là ! Ne ratez pas l’aventure ! Après il sera trop tard !

Scénario:
L’idée de faire un Hyrule qui n’en est pas un est assez amusante, mais ça force à utiliser un peu trop la mer, et personnellement j’aurais largement préféré un bon vieil Overworld ! La prochaine fois peut-être ? En attendant, la légende est bien sympa, le reste de l’histoire est parsemé ça et là de rebondissements, c’est aussi à ça qu’on reconnaît la saga ! En tout cas, la trame de l’histoire est vraiment très bien menée, chaque phase du jeu a son importance dans la compréhension de ce scénario béton.

Graphismes:
Aaaaah !! A ceux qui n’aiment pas : goûtez avant de juger et vous m’en direz des nouvelles. La réalisation est impeccable, l’animation sans bavure, et le reste je l’ai suffisamment détaillé ! Seuls petits défauts, des polygones qui se cognent quand Link saute dans une grosse jarre, par exemple…

Musiques et sons :
De purs instants de bonheur, aussi bien pour les nostalgiques que pour les nouveaux joueurs qui découvrent la série comme ça. Nos quatre compères compositeurs ont vraiment fait fort et ont pondu une BO qui devrait faire l’unanimité. Pour les sons, bah on est sur GameCube, donc les sons ils sont bons ^^

Jouabilité:
Des évolutions bienvenues, un confort procuré par la manette qui fait vraiment plaisir… Restent juste ces boutons A et B que j’aurais inversés si j’avais été là pendant le développement du jeu.

Durée de vie :
Le jeu est plus difficile que Ocarina of Time et bientôt aussi rempli que Majora’s Mask, ce qui n’est pas rien ! De très longues dizaines d’heures de jeu en perspective ! On se perd facilement dans cette carte immense, et on navigue sans but rien que pour le plaisir, et on cherche la solution à des énigmes pas toujours très évidentes… l’énigme qui m’a prit le plus de temps m’a prit 5 heures (!!) et pourtant c’était simple comme bonjour. On met deux énigmes de ce jeu bout à bout et on obtient la durée de vie d’un jeu normal d’aujourd’hui ^^ Quand on sait que le jeu est parsemé d’énigmes, ben…

« Dragon Roost Island » – Kenta Nagata
The Legend of Zelda : The Wind Waker OST (2003)

Verdict

Le jeu n’est bien sûr pas exempt de défauts, mais ils sont tellement peu nombreux qu’on ne va pas chipoter ! D’autant plus que c’est rare de voir un jeu si abouti ! Honnêtement, je suis super content, parce que je commençais à douter de Miyamoto qui ne nous avait pas pondu de véritable merveille depuis Ocarina of Time en 1998 ! Enfin ça y est, le temps des daubes est révolu sur GameCube ! Après Metroid Prime, voici Zelda ! Hardcore gamers à vos manettes, détracteurs à vos mouchoirs ! Un an après sa sortie, la GameCube prend enfin vie. Ca me fait presque de la peine pour les autres développeurs qui ont maintenant tout intérêt à se bouger le cul pour ne pas perdre la face ! Le jeu est beau, magnifiquement réalisé, rempli d’humour, de difficulté moyenne, bien pensé et… c’est Zelda !