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Chara-design

Le

par

N.m. : Design d’un personnage
B.A.-ba de la création d’un jeu vidéo, le chara-design désigne l’ensemble du cahier des charges à remplir pour concevoir des protagonistes facilement reconnaissables dans la plupart des œuvres de fiction. Le cahier des charges susnommé reposant ainsi sur le concept qui veut que chaque personnage principal d’un jeu vidéo au scénario un minimum développé doit avoir sa propre caractéristique physique immédiatement reconnaissable.

Exemple de mauvais chara-design, celui de Final Fantasy The 4 Heroes Of Light, qui est au jeu vidéo ce que la soupe métal de Gorgoroth est à la musique.

Mais les experts se sont rapidement rendus compte que cela posait un certain problème et un problème certain : celui que, d’un jeu à un autre, ces caractéristiques font que bon nombre de ces personnages finissent par tous se ressembler. Pour contrer l’amalgame évident dont tous les personnages de jeux vidéo pourraient donc faire l’objet, certains chara-designers (communément appelés illustrateurs, mais il semble que le terme technique fasse plus cool et donne un certain cachet dans le « milieu ») ont alors opté pour un choix artistique révolutionnaire.
Attiser le mystère sur le genre des personnages. Cela a ainsi conduit à une recrudescence des personnages androgynes, gynandres voire carrément asexués. A tel point que les scénaristes s’amusent ensuite à perdre le gamer dans des considérations métaphysiques intenses où le but est de savoir si le personnage est « une fille ou un garçon ? ». Le meilleur exemple de ce genre de chara-design existentiel qui pousse à la réflexion est celui choisi pour le jeu Final Fantasy XII. D’aucun pourraient penser que c’est même LA référence dans le domaine.

Si on oublie le fait qu’il a la veste ouverte façon BHL et que l’on voit ses pectoraux, pas facile de savoir que c’est censé être un mec.

Vous noterez bien que, au contraire, certains illustrateurs continuent d’opter pour le cahier des charges classique dans lequel les personnages ont tous des attributs sexuels accentués pour bien montrer la différence entre chaque genre. Ainsi, les personnages féminins sont pourvus d’attributs mammaires renforcés (communément appelés « gros nibards »), d’une taille bien fine, etc. A l’inverse, les personnages masculins ont en général une musculature qui défie totalement les lois anatomiques humaines. Remarquez, la poitrine des personnages féminins ont également cette tendance, mais ce sera probablement le sujet d’une définition annexe.
Les jeux de combat sont – forcément – les plus friands de ce genre de charactéristiques (see what i did there *clin d’œil*) démesurées, comme le prouvent la totalité des designs de personnages pour des séries comme Street Fighters, Soul Calibur ou encore Dead Or Alive. Surtout Dead Or Alive.

Pour en revenir aux quelques spécificités du chara-design, il faut bien se rappeler que l’uniformité flagrante de tous les personnages de jeu dans un genre précis (au hasard, les RPG japonais) se base sur le fameux cahier des charges suscité dont voici un extrait édifiant :
« Dans un groupe d’aventurier, il faut toujours un personnage à l’intelligence supérieure au reste qui se remarquera par le port de lunettes. Sur l’artwork principal destiné à promouvoir le jeu, celui-ci devra obligatoirement être figé dans une pose où il remet ses lunettes en place. C’est comme ça, pas autrement. Cheveux longs optionnels.« 

NB : A ne surtout pas confondre avec le design du site réalisé par Caradox (le fameux Cara-design).

Aller plus loin :

Voir aussi :

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