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Medal of Honor Espionnage

Le

par

Depuis 1999, Electronic Arts retrace la seconde guerre mondiale grâce à Medal of Honor. Apparue initialement sur Playstation, la série a ensuite été déclinée sur PC avec l’excellent Débarquement Allié puis sur consoles 128bits avec En Première Ligne et Soleil Levant. Tous ces épisodes connurent un énorme succès si bien que Medal of Honor fait désormais parti des références du First Person Shooter. En 2002, Electronic Arts fidèle à sa réputation de boulimique de pognon décidait de sortir un Medal of Honor sur Gameboy Advance. L’adaptation de Medal of Honor sur la portable de Nintendo était un pari très risqué dont l’ambition n’eut d’égal que son échec. Laid, injouable, chiant, Medal of Honor Underground était une énorme bouse. Après ce revers monumental, EA se devait de riposter pour sauver son… honneur ! Oui, bon elle était facile mais j’ai pas pu m’en empêcher. Enfin tout ça pour dire que pour le second opus de Medal of Honor sur GBA, de gros changements ont été effectués. Le résultat en vaut-il la peine ? Espionnage est-il aussi nul que Underground ? La série des Medal of Honor est-elle définitivement morte ? Dois-je rajouter une autre question-qui-tue pour vous donner envie de lire mon test ?
Les réponses tout de suite !

C’EST LA GUEEEEEEEERRE !

La série des Medal of Honor est réputée pour un approche épique et grandiloquente de la seconde guerre mondiale. Tout est dans l’ambiance. Des villes en ruine en guise de paysage, des cris de souffrance pour fond sonore, des soldats qui tombent un par un devant vous, le sifflement des balles accompagne vos moindres mouvements. Le décor est planté, bienvenue dans l’enfer de la seconde guerre mondiale. Enfin pas tout à fait. Medal of Honor ne reconstitue pas vraiment la guerre de manière fidèle. En effet, la première chose qui frappe dans un MoH c’est la force incroyable du soldat incarné par le joueur. Pas question de jouer les troufions de base, on prend vite conscience d’être une arme de destruction massive quasiment immortelle qui abat les nazis par dizaines ! Cette impression est accentuée par le fait de jouer avec le même soldat durant toute la guerre. A priori cela semble logique dans un jeu vidéo mais le problème c’est que ce super soldat participe à toutes les batailles du conflit ! Par exemple dans En Première Ligne, le lieutenant Patherson commence son périple par le débarquement allié en Normandie et le conclu en tuant Himmler à Berlin après avoir fait un détour par les Pays Bas !


Honnêtement, je doute énormément qu’un soldat ait pu faire un tel parcours en 1945. Vous l’aurez donc compris, Medal of Honor puise plus son inspiration dans Il faut sauver le soldat Ryan que dans les documentaires du conflit. De plus, on regrette l’absence des batailles des autres alliés comme celles de la Russie, de l’Angleterre ou de la France. MoH est vraiment un jeu fait par des américains pour les américains !

Spy Game

Si vous avez eut la chance (ou plutôt la malchance) d’essayer Medal of Honor Underground sur Gameboy Advance, vous vous rappelez sans doute de ses graphismes immondes et de sa vue à la première personne injouable. Pour Espionnage, EA a opté pour un format plus adapté à la portable de Nintendo. Fini le FPS bourrin, ce nouvel opus est un jeu d’action/infiltration jouable à la troisième personne. Contrairement à ce qu’on pouvait craindre, Espionnage n’est pas un simple clone de Splinter Cell GBA car il ne se joue pas avec une vue de côté. En fait Espionnage se joue comme un A-RPG classique, comme si la camera était placée au dessus du héros. Finalement, ce Medal of Honor se rapproche plus du Metal Gear Solid de la Gameboy.

En choisissant de créer un jeu d’infiltration sur fond de seconde guerre mondiale, Electronic Arts ne pouvait donc pas reconstituer des batailles entières avec des dizaines de soldats qui s’entre-tuent. Conséquence : Murphy, le soldat que vous incarnez doit se débrouiller tout seul comme un grand dans des missions d’infiltration, de sabotage, de recherche ou de destruction. L’action se situe dans différents pays ou les batailles ont eut lieu : Afrique du nord, France et Allemagne. Dans la majeur partie des cas, vous commencez au pied d’un bâtiment assiégé par les nazis dans le but de remplir des objectifs sans vous faire repérer par l’ennemi. On note un léger effort des développeurs pour varier ces objectifs mais dans l’ensemble c’est du déjà-vu : récupérer les plans super secrets de l’arme encore plus secrète des nazis, sécuriser une zone où siège une méchante armée, détruire les réserves de pétrole allemand pour bien les embêter… On a presque l’impression que la structure des missions est exactement la même que celle des autres MoH. Un défaut pas très gênant mais qui montre un certain manque d’originalité des développeurs.

Graphismes

Une fois la surprise de voir un Medal of Honor jouable à la troisième personne estompée, un second détail viens perturber le gros fan de MoH : le chara-design ! Celui-ci risque de choquer pas mal de joueurs car les personnages de Espionnage sont… « Super Deformed » ! Hein ? C’est quoi ce truc ? Bein en fait c’est un style graphique qui consiste à dessiner un homme avec une tête disproportionnée. Cette technique est souvent utilisée dans les mangas et dans les RPG pour accentuer l’aspect mignon des personnages. L’utilisation du style SD dans un jeu comme Medal of Honor est vraiment curieuse mais finalement on s’habitue très vite.


En ce qui concerne la qualité intrinsèque des graphismes c’est tout simplement excellent. Les décors sont détaillés et retranscrivent assez bien l’univers de la guerre de 39-45. Les puristes jamais contents seront peut-être scandalisés de voir des couleurs aussi pétantes dans des villages en ruine cependant ils ne pourront nier que les décors sont réussis. Au niveau animation des sprites, là encore c’est de la balle ! Lorsque vous êtes inactif, Murphy s’accroupit et regarde autour de lui, cela peut paraître anodin mais cela le rend beaucoup plus crédible et vivant. On remarque aussi des animations réussies lorsqu’il recharge son fusil, lorsqu’il utilise une tourelle ou lorsqu’il qu’il se met en position pour viser. Conclusion : au niveau des animations, Espionnage est tout simplement inattaquable.

Les graphismes sont d’une finesse digne des plus grands RPG japonais.

Gameplay

Qui dit réorientation d’un jeu dit… nouveau gameplay ! Si celui-ci constituait l’un des nombreux défauts d’Underground, le gameplay d’Espionnage se révèle bien plus convaincant. Pour simplifier à outrance, je dirai que c’est Secret of Mana en remplaçant les épées par des Thompson. Oui ça semble étrange à première vue mais dans la pratique c’est jouable et fun. En fait le gameplay de ce Medal of Honor Espionnage se rapproche plus de celui de Contra plutôt que celui de Splinter Cell.

Concrètement, vous pouvez effectuer quasiment tous les mouvements d’un soldat d’un MoH traditionnel. La croix multidirectionnelle a pour fonction de diriger le personnage comme c’est le cas dans 99% des jeux GBA. Le bouton B sert à changer d’arme et le bouton A permet de l’utiliser. Très important : lorsque vous êtes à côté d’un ennemis, le bouton A servira a effectuer un « Stealth Kill ». Comme son nom l’indique, cette technique empruntée à Sam Fisher permet d’assommer un soldat nazi en toute discrétion. Le bouton R est sans doute le plus pratique car il permet de viser. En fait, lorsque vous appuyez sur cette superbe touche Murphy pointera son flingue devant lui. Ainsi, ses tirs seront plus précis que lorsqu’il cours. Et c’est pas tout ! Et oui R ne sert pas qu’à viser, il permet aussi de se déplacer latéralement. En effet, lorsque vous maintenez enfoncé ce bouton, vous pourrez vous déplacer en continuant de viser dans la même position. Cette possibilité est très intéressante car elle permet de tirer un peu partout sans se retourner. Si vous ne maîtrisez pas cette technique, vous perdrez énormément de temps, de munitions et d’énergie alors z’avez intérêt à appliquer mes conseils ! Grumble ! Enfin, la touche L permet d’utiliser des objets ou des véhicules. Oui oui, vous avez bien lu : on peut conduire des véhicules. En fait on peut juste conduire un tank mais c’est déjà pas mal. Le maniement de l’engin est assez jouissif surtout lorsqu’on l’utilise pour écraser ces pauvres nazis ^^. Le bouton L permet aussi d’utiliser des tourelles. Là encore, c’est très bourrin mais tellement jouissif.

Histoire de varier un peu le gameplay et de faire plaisir au gros bourrin de base qui s’ennuie avec les phases d’infiltration, EA a incorporé au jeu des missions de shoot pur et dur. Ces petits niveaux vous demandent de contrôler une tourelle pendant un certains temps pour éliminer un maximum de nazis. La possibilité de balancer des grenades pour neutraliser les tanks et la gestion du recul apportent un peu de subtilité mais dans l’ensemble c’est très basique. Ces missions constituent en fait des niveaux bonus.


Voici l’une des missions de shoot. Vous êtes à l’arrière d’un avion avec une mitrailleuse pour couvrir un convoi de deux avions de transport.

Intelligence artificielle

Généralement, l’annonce de la sortie d’un jeu d’action/infiltration sur GameBoy Advance rend un peu dubitatif, ce genre de jeu n’étant pas vraiment adapté aux consoles portable. En effet la qualité de l’intelligence artificielle des ennemis est primordiale pour crédibiliser un jeu d’infiltration. Développer une IA cohérente avec les possibilités restreintes de la GameBoy Advance tient presque du miracle. Cela explique l’appréhension que j’ai pu avoir avant de jouer à Espionnage. Dans les faits, l’intelligence artificielle des nazis se révèle assez sympathique mais sans plus. Ils se contentent d’exécuter des scriptes assez rigides, il vous faut donc étudier leurs déplacements pour avancer lorsqu’ils ont le dos tourné. Si vous vous faites repérer, l’alarme retenti et les nazis vous prennent en chasse. Dans ce cas précis, l’IA déçoit un peu car tous les ennemis savent exactement ou vous êtes, y compris ceux qui étaient à cent mètres de vous lorsque vous vous êtes faits chopés. Vos opposants ont en quelque sorte une mémoire collective, si l’un d’entre eux sait où vous êtes, tous les autres le saurons immédiatement. Résultat, dès que l’alarme sonne, attendez vous à devoir affronter une dizaine de soldats !

Une roquette de bazooka va bientôt exploser à la tronche de Murphy qui voit sa vie défiler devant lui.

Un autre détail pose problème : il existe dans les différents niveau des petits bâtiments prévus pour changer d’armement et pour vous soigner. Si vous entrez dans l’un d’entre eux, les ennemis qui sont à vos trousses oublieront totalement où vous êtes même si ils vous ont vu rentrer. Ils retrouveront immédiatement la mémoire lorsque vous ressortirez ! Pas très réaliste tout ça. Enfin malgré ces petits défauts, l’IA de Medal of Honor Espionnage est assez fiable et vous donnera plus d’une fois du fil à retordre.

Arsenal

J’ai choisi de créer une rubrique entièrement consacrée à l’arsenal de Medal of Honor car il constitue une composante importante de la dimension stratégique de Espionnage. Murphy peut porter deux armes à la fois. Deux armes c’est peu, très peu donc il ne faut pas se tromper en choisissant son armement. Il existe plusieurs « pack » qui contiennent des armes différentes :

Thompson + Grenades : Le pack que vous aurez par défaut dans le jeu. C’est l’armement de tous les soldats américains de la seconde guerre mondiale. Le Thompson est un fusil d’assaut fort sympathique puisqu’il n’a pas de défaut majeur. Sa puissance et sa précision n’impressionnent pas mais il est très pratique. Les grenades offrent de nombreuses possibilité stratégique mais demandent de l’entraînement pour être exploitées au maximum. Une fois la technique assimilée, leur utilisation est assez jouissive.

M1 Grand + Explosifs : Le garant est une sorte de carabine puissante qui demande à son utilisateur une grande concentration. Sa cadence de tir est assez faible et son chargeur ne contient que 8 balles. De plus, cette arme ne peut pas être rechargée si l’ancien chargeur n’est pas totalement vide. Ce pack comprend des explosifs en guise d’arme secondaire. Ils sont totalement inutiles pour éliminer les nazis mais pour défoncer des portes ou détruire des installations nazis c’est d’la dynamite !

Un Thompson durant la Seconde Guerre mondiale.

Bar + Grenades : Ce pack est très proche de celui contenant le Thompson et les grenades, le Bar est un fusil d’assaut d’une qualité supérieur au Thompson. L’unique défaut de ce duo est la faible quantité de grenade qu’il comporte.

Bazooka + Colt : Voici sans doute le duo le plus hétérogène et donc le plus difficile à maîtriser. Le bazooka, fidèle à sa réputation fait un véritable malheur mais il a deux inconvénients. Il faut un temps interminable pour remplacer la roquette donc si vous ratez votre coup, vous avez intérêt à être bien plaqué. Cette arme est très pratique pour faire péter le caisson des tanks nazis ! L’arme secondaire de ce pack est le colt. Pour tout vous dire il s’agit de l’arme la moins utile du jeu. Puissance faible, cadence de tir ridicule, précision lamentable et chargeur très léger, son utilisation est toutefois inévitable parce que les roquettes de bazooka sont en quantité restreinte.

Les explosifs sont parfaits pour détruire une porte mais niveau discrétion c’est pas le top.

Musiques et sons

Concernant les musiques de ce Medal of Honor Espionnage, les fans de la série ne seront pas dépaysés puisqu’il s’agit des mêmes musiques que celles de autres Medal of Honor. Certains trouveront ce recyclage scandaleux mais d’un autre côté les compositions de Michael Giacchino sont d’une qualité rare. Les mélodies des thèmes sont en parfaite adéquation avec l’univers de la seconde guerre mondiale. On commence donc le jeu en râlant un peu mais finalement on se dit que c’est toujours mieux que des titres pourris joué par un compositeur de second rang avec un synthé merdique.


Côté bruitages, on est dans le très correct. Le son des tirs sont différents d’une arme à l’autre, le bruit des explosions des grenades est plutôt bien retranscrit pour de la GBA et le bruit des alarmes fait bien stresser. On note la présence de voix digitales pour donner un peu de vie à l’ensemble. Le début d’une mission s’accompagne d’un « let’s go ! » scandé par votre officier tandis que les nazis donnent l’alerte oralement lorsqu’ils vous repèrent. Tout ceci est assez anecdotique mais globalement ce genre de petits détails sont toujours bon à prendre.

Durée de vie

Attention ! Medal of Honor Espionnage ne s’adresse pas aux p’tits joueurs. Contrairement aux autres MoH, Espionnage est un jeu très difficile. J’irai même jusqu’à dire qu’il s’agit d’un des jeux les plus durs auquel j’ai pu jouer sur Gameboy Advance. Les ennemis sont nombreux et particulièrement tenaces. Même avec une barre d’énergie bien remplie, il arrive fréquemment de périr face à 3 ou 4 nazis bien regroupés. La difficulté élevée renforce énormément la durée du vie du soft. Une chose est sûre, il vous faudra beaucoup de temps et de courage pour venir à bout des 15 missions du jeu. Enfin, un mode multijoueur est disponible pour s’éclater entre potes. Ce dernier est vraiment très intéressant car les différentes cartes ont été étudiées pour augmenter les possibilités de stratégie. Le mode multi de Espionnage est bien plus fun que celui de En Première Ligne car il procure beaucoup plus de sensations. Le fait de jouer chacun sur sa GBA y contribue énormément. Sans splitscreen il est impossible de deviner où sont vos adversaires, on avance donc avec prudence pour éliminer son opposant sans se faire remarquer. En conclusion, avec une difficulté élevée, une campagne solo très longue et un mode multi sympa, ce MOH est très long à condition de s’accrocher.

Murphy s’est fait repérer par les nazis. Résultat : il est prend plein la gueule !!!

En bref…

Finalement, Electronic Arts a relevé le pari d’adapter Medal of Honor sur GBA. Après une première tentative ratée (Underground), EA s’est remis en question pour changer le fond et la forme de sa série fétiche. Résultat, malgré une approche un peu fantaisiste de la seconde guerre mondiale, Espionnage ne pose pas de problème d’éthique. Au contraire, il apporte un peu de fraîcheur dans une série à l’atmosphère pseudo-héroïque parfois pompeuse. Si vous aimez les Medal of Honor ou les jeux d’action/infiltration vous ne pourrez qu’aimer Espionnage.


GAMEPLAY : 17/20
Le jeu est super jouable, les possibilités sont nombreuses et les phases d’infiltration sont assez tripantes pour peu qu’on adhère à ce style de jeu. De nombreuses vidéos d’archives de la seconde guerre mondiale servent de transition entre les missions. Les différents types de missions font varier le gameplay. Il y a les missions d’infiltration, les missions de destruction massive et les missions de shoot basique. Que demande le peuple ? Hein ?

GRAPHISMES : 15/20
Les sprites des soldats sont jolis, détaillés et superbement animés. Pour les décors, même constat avec des graphismes détaillés et respectant l’ambiance de la seconde guerre mondiale (pour de la GBA bien sur). En principe j’aurai bien mis 16 ou 17 mais le style graphique risque d’horrifier les plus réac’ d’entre vous !

SONS : 14/20
Deux types de réactions :
-Woooaaaa trop top ! C’est les ziks de En Première Ligne ! Excellent !
-Hein ?? Non mais je rêve ils nous ressortent les ziks des anciens Medal of Honor. Ca fait depuis Débarquement Allié qu’ils font ça. Les salauds !!!

DURÉE DE VIE : 16/20
Medal of Honor Espionnage est très long. Je ne peux cependant pas vous donner un ordre d’idée car le temps que vous mettrez pour le finir dépend beaucoup de vos aptitudes et de votre détermination. A mon avis, même le type qui peut boucler Viewtiful Joe en Hard en 10 minutes avec les yeux bandés et les mains attachées dans le dos va en chier ! Comptez donc au minimum 15 heures pour le finir.

NOTE FINALE : 14/20
Globalement, je considère que Medal of Honor Underground mérite 2/20 donc 14 pour son successeur c’est quand même une super note. Espionnage c’est avant tout une réalisation inattaquable, un gameplay sans faille et une ambiance fort sympathique. Malheureusement le soft d’Electronic Arts n’est pas exempt de tous reproches, la difficulté très élevée risque de rebuter les novices et le concept d’infiltration aurai pu être plus poussé. En fin de compte, Medal of Honor Espionnage est un bon p’tit jeu qui distrait sans être révolutionnaire. Pour les fans d’infiltration, ce MoH constitue tout de même un bien meilleur investissement que Splinter Cell sur Gameboy Advance. Good job soldiers !

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