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Zeldaround the World

Le

par

Ne vous attendez pas ici au nombre de jeux de la célèbre série The Legend of Zelda écoulés à travers le monde ou au listing complet des pays où elle fut diffusée…

Non, le sujet d’aujourd’hui sera de démontrer que les origines de Zelda puisent leurs sources un peu partout… Et en même temps de délirer un bon coup sur des coïncidences assez étranges !

En piste pour les hypothèses de scénar’, de noms, et tout ce que vous voudrez ;o) avec en première partie, une analyse « sérieuse » sur des thèses déjà existantes puis en deuxième partie, mes propres hypothèses plus ou moins farfelues… Du prénom Zelda au tabac huron, il y en aura pour tous les goûts !

Merci de tenir d’ores et déjà compte des notes finales de ce dossier : Je ne suis pas science infuse et tout ce que vous lirez ne sera que délire (réfléchi, mais délire tout de même) personnel :o)

Europawa VS Tolkien ou ma critique de deux pages web

Tout d’abord, il faut savoir que si j’ai eu l’idée de ce petit dossier, c’est après m’être aperçue de plusieurs coïncidences entre les légendes du monde « réel » et l’univers d’Hyrule & co… Vérifier qu’on ne se fait pas des films (ou des images, parait que ça se dit aussi !) dans son coin est une bonne chose avant de vouloir les balancer aux autres… Je suis donc partie en quête d’éventuelles pages web traitant du « sujet », me limitant cependant au français, parce que oh ! On est pas tous bac+8 chez NDM !

Bref, (nous étions en décembre 2003) je n’ai pu mettre la main que sur deux pages fort intéressantes : l’une était disponible sur le site MaXoE Games, l’autre sur le site Perfect Zelda

Vu que, 13 ans plus tard, le premier site a été restructuré et le deuxième a cessé d’émettre, je vous résume le tout :

Le premier estime que l’univers « Zeldaïen » est directement inspiré d’anciennes légendes celtes et de différents peuples d’Europe.

Le second tend quand à lui à démontrer que Zelda ne serait tout simplement que dérivé de l’univers de Tolkien (« Le Seigneur des Anneaux », au cas où un martien ayant échappé à cette œuvre, même sur grand écran, me lirait…)

Ces deux théories sont, à mon avis, remplies de bonnes choses mais ne peuvent être entièrement véridiques. Pourquoi ? Déjà parce qu’au moins l’une deux serait dans ce cas totalement fausse. Comment Hyrule pourrait-elle être en même temps le royaume des livres du sieur Tolkien et la représentation de l’Europe ? Les deux ? … L’abus d’alcool est dangereux pour la santé ! De plus, si l’on prend les théories une à une, il y a des détails qui ne collent pas. Dans la théorie Hyrule-Europe par exemple, les Français sont assimilés aux Gorons (ne rigolez pas), correspondant à l’image du « bon vivant ». Or, cela est totalement illogique puisque ce cliché n’est pas celui que les Japonais (et donc que Sieur Miya, le papa de Zelda) ont de « nous ». Les Japonais ont en effet une perception des français comme étant des personnes « raffinées » et « cultivées » (surtout avec la star academy). Rien à voir avec les Gorons donc… Je n’invente rien, potassage d’une étude de sociologue sur les Japonais et l’Occidentalisme, qui explique en partie les personnages de manga fortement occidentalisés, mais nous nous éloignons du sujet.

En revanche, l’un des premiers éléments qui est quasiment véridique à 100% concerne le patronyme de la fidèle jument Epona. Ouvrez un Astérix, « Le Devin », et vous y serez confronté(e) dès la deuxième page : Epona était la déesse de la guerre gauloise. Or, son animal fétiche était le cheval.

Depuis que les Elfes ont quitté la Terre du Milieu, où donc ont-ils bien pu aller ? Valinor ? C’est pour les Elfes qui n’ont pas d’ambition, ça.
La déesse Epona

Cette thèse le confirme, allant même jusqu’à l’affirmer représentée rousse aux yeux bleus, ce que je n’ai pas trouvé dans mes propres recherches mais qui est sans doute vrai. La liaison avec Malon se fait donc bientôt… Par là, on pourrait présenter les Hyliens, et non les Gorons comme étant Français, mais tout ça me parait un peu trop chauvin…

De plus, assimiler Volcania à la bête du Gevaudan, comme dans l’article en question, me semble un peu trop osé, étant donné qu’ils n’ont pas vraiment la même trombine dans les récits et que tout peuple a ses démons légendaires, et bien souvent plus proche du dragon d’Ocarina of Time que notre Bêbête du Pacte des Loups ;o)

Un autre point que j’avais également remarqué et qui est également énoncé dans cette analyse, c’est la ressemblance qui vous aura peut être frappé(e) entre les Kokiris et les enfants perdus de Peter Pan : Tenue verte, courte épée légendaire appartenant à ces enfants qui ne grandissent jamais et vivant dans des « bois perdus » (« enfants perdus » dans Peter Pan), fées imitation Clochette… Pas de doute, il y a forcément un lien ! J’ai également songé au fameux épisode de la lutte de Link contre son ombre (Dark Link) dans le Temple de l’Eau d’Ocarina of Time ou à la fin de Zelda 2, que l’on pourrait rapprocher du célèbre conflit entre Peter Pan et son ombre… Mais de là à prétendre les Kokiris écossais, ça me parait un peu gros. Les fées des vieux mythes gaéliques sont eux aussi de petits êtres habillés en vert, donc bon… écossais, gallois… non seulement ils foulent la grande Bretagne, mais en plus ils sont tous celtes, tout comme les Leprechauns irlandais : roux et vêtus de vert.





A mon (humble) avis, Zelda n’est pas un jeu qui se veut la reconstruction d’un univers précis, mais qui mixe plutôt des légendes d’un peu partout… On ne peut donc pas réduire les origines de cette série à un triangle Ecossais-Irlandais-Français. Il est vrai qu’il est également souligné sur cette page le parallèle entre les Gerudos et les Amazones : Encore une fois, je suis totalement d’accord, et ça me paraît même sauter aux yeux qu’une tribu composée uniquement de femmes ne peut pas être sans rappeler cette célèbre tribu… Ou alors on pourrait également penser, mais dans une moindre mesure, aux Valkiries de la mythologie Nordique.

Quant à l’autre théorie, elle aussi comporte une part de coïncidences frappantes mais aussi une part de propos assez vagues :

Pour commencer, Miyamoto a lui même reconnu s’être inspiré d’un film fantastique, et de Miyazaki pour The Wind Waker, mais pas de Tolkien, même si certaines ressemblances peuvent être frappantes. Personnellement, je trouve la théorie elfes Tolkien Sylvains/Kokiris obsolète car des elfes, il y en a dans tout le monde fantastique, et pas uniquement dans Tolkien. De plus, les elfes de Tolkien ne sont pas tous des enfants et sont beaucoup plus longilignes et aquilins que des enfants perdus… A la limite, un mix entre les hobbits et les elfes, pourquoi pas…


L’histoire du grand méchant qui menace le monde, Miyamoto l’a expliqué par le fameux film d’héroïc fantasy, Legend qui l’inspira, le fait de devoir sauver la princesse aussi. Ca fait quand même plus Belle au Bois Dormant que Tolkien ! Cependant, il faut reconnaître que si la nouvelle concernant les 7 médaillons ainsi que le sanctuaire émergé sont exacts, cela peut en effet constituer de réels clins d’œil à Tolkien. De plus, le petit encart rouge dans la carte correspond (approximativement) à celle d’Ocarina of Time…

Malgré cela, je reste sceptique quant à l’entièreté de cette thèse : Les Kokiris sont inspirés des elfes des contes européens et fantastiques ainsi que de Peter Pan, cela est très probable… Mais il est impossible qu’ils soient directement dérivés de Tolkien, plutôt de l’univers fantastique en général, sans plus de références à Tolkien qu’à d’autres auteurs… En plus, on ne voit pas vraiment ce que vient faire Zelda là dedans (alors que c’est quand même un personnage important, non ?)

En résumé, on peut garder de ces deux thèses le fait qu’elles démontrent que Zelda est fortement inspiré du fantastique européen, mêlant Gaulois, Celtes, Tolkien et autres auteurs bien moins connus dans un tourbillon de magie…

Passons maintenant aux choses sérieuses : ma propre hypothèse, à savoir pourquoi Zelda n’est pas seulement inspiré de l’Europe mais inscrit ses origines dans un cadre beaucoup, beaucoup plus large !



Dans de nombreuses mythologies anciennes des tribus vivant par exemple sur des îles du Pacifique, l’œuf est à l’origine de toute chose et représente la naissance du monde… Alors, hommage à Yoshi ou petit coucou de croyances ?

Cinq continents pour le prix d’un

Si l’on résume, on pense déjà qu’Epona est Gauloise, les Kokiris Écossais, et que les épées, les châteaux moyenâgeux et les princesses en détresse sont largement Charles Perraultiens !

Soyons égoïstes et commençons donc par là : l’Europe dite occidentale. Notre bonne vieille Europe ! Laissons nous guider par Navi, cette fée bleue au nom carrément latin emprunt de « navy » (bleu marine, comme son halo)… Ca y est, vous voyez ? Prenons ensuite Marine. Le nom parle de lui-même, (Marine = « de l’Eau ») Mieux, Richard… Vous savez, le prince aux feuilles d’or dans Link’s Awakening ? Celui que vous devez aider à recouvrer son château, et donc le pouvoir… Le parallèle peut être établi avec le Célèbre Richard Cœur de Lion (qui a dit le camembert ?!), donc la mythologie de Grande Bretagne au sens large, incluant également les légendes des chevaliers de la table ronde… Car faut-il également présenter Excalibur, l’épée Légendaire que seul un élu du destin peut retirer de son rocher ou bien avez vous déjà compris ?

C’est ce qui constitue ce que l’on appelle « La matière de Bretagne », qui est l’un des trois piliers de la culture populaire issue du Moyen Âge Européen avec la matière de France et la matière de Rome. La plupart des créations littéraires reprennent, aujourd’hui encore, leurs fondamentaux.

Plus hypothétique, mais, allez… on va oser. Link serait-il allemand ? Tadam ! Premièrement, et ça paraîtra un peu glauque, mais Link est le type même de ce que feu monsieur hitler (autre nom : Tâche de l’Humanité) désignait comme un « aryen ». Grand, Courageux, bien bâti, blond, yeux bleus… Il faut savoir qu’à la base, un aryen n’était pas du tout un terme à connotation aussi sombre :

Illustration de la Belle au bois Dormant par Gustave Doré

Aryens (du sanskrit ārya, « chef », « noble »), peuples indo-européens qui ont émigré en Inde et en Iran. Le terme désigne aujourd’hui ceux qui, dans ces deux pays, parlent une langue indo-européenne ou encore tous les peuples indo-européens. Selon la doctrine raciste des nazis, héritée de l’Essai sur l’inégalité des races de Gobineau, les Aryens, ou « Nordiques », constituaient une race supérieure destinée à dominer le monde.

Encyclopédie Bordas (on m’a appris à citer mes sources :o)

Bon, ok, les Indiens ne sont pas trop blonds justement à la base, mais ça fait un peu beaucoup lien Asie-Europe tout cela… Admettons au moins que Link est la représentation typique du bôgoss Nordique. Pas Allemand, donc, me direz-vous ? Link signifie bien sûr ‘lien’ en anglais… mais aussi « gauche » en allemand. Or, Link est gaucher (du moins dans la plupart des jeux et sur la plupart des illustrations.) C’est tout ce que j’ai à dire :o)

Ah si, Dorf = Village dans la langue de Goethe. Le village de Ganon.. Hum, pourquoi êtes vous si sceptiques ?!

Et puisqu’on parlait à l’instant du « Link », quittons l’Allemagne et dirigeons nous en Angleterre, voire en Amérique, du moins dans la communauté anglophone. Outre navi-navy, dont on a déjà parlé, il y a plusieurs noms qui font référence à des choses réelles en anglais. Évidemment, vous connaissez la situation du Japon côté langue : Japonais + Anglais ! Alors, parmi diverses trouvailles plus ou moins loufoques, voici en tête de course le masque de Majora. En anglais, Majora’s Mask ou Mask of Majora… Tout dépend du point de vue ! Or, Major = le plus grand, important… en anglais. Prononcez Major’s Mask. Quelle différence avec Majora‘s Mask ? Aucune ou presque ! Le Masque des Plus Grands… Logique, puisque Majora n’est pas réellement un personnage dans le jeu ! (Beaucoup avaient sans doute déjà fait la traduction, mais je suis heureuse de ne plus être la dernière des connes… Quoique : Voici d’autres « traductions » plus ou moins heureuses 🙂

Maple. Erable en anglais. Le rapport avec la Sorcière de Oracle of Seasons ? Euh… Elle apparaît souvent dans les bois ? … Je sors.

De mieux en mieux, Impa, qui pourrait être dérivée de Imp : « diablotin, lutin, coquin ». Encore ce « a » pour compléter… , et voici notre facétieuse Impa qui change de tronche à chaque opus… (Bon OK dans OoT elle a pas tellement envie de rire la Sheikah, mais en p’tite vieille… Hum.)









Tiens ! Parlons en des Sheikahs ! (Shiekahs en anglais)

sikhs (du mot pali sikkha, signifiant « disciple »), membres d’une secte religieuse fondée par l’Indien Guru Nanak(…), dont les croyances de base, la transmigration de l’âme et le salut trouvé dans le nirvana, sont étroitement reliées à l’hindouisme ; mais la secte des sikhs rejette le système des castes. On peut trouver là, ainsi que dans l’importance donnée à l’unité de la divinité, des influences musulmanes. Le principal sanctuaire sikh est le Temple d’or d’Amritsar. Au XVIIe siècle, les sikhs s’organisèrent politiquement et militairement, et luttèrent continuellement contre les Moghols, puis contre les Anglais(…)

Toujours ma gentille encyclopédie !

Ca ne s’écrit pas pareil. Prononcez. Et faites le lien avec les Cheiks/Scheiks (deux écritures) arabes… Vous avez vu le mot « influence musulmane » ? Vous vous souvenez du rôle des Sheikahs dans Ocarina of Time ? Combattre l’ennemi, défendre la famille royale et le pouvoir divin… Impa aide cependant les villageois de Cocorico, même s’ils n’ont rien de royaux (pas de castes, tout le monde égal ?) Temple d’Or, ça fait limite Terre d’or et le temple du temps… Évidemment, une fois de plus, ce n’est qu’une large hypothèse, mais bon. Voilà, quoi !

On aura également vu le mot « guru ». Guru-Guru, personnage récurrent, notamment dans Ocarina of Time et Majora’s Mask représente bien à la base l’idée d’un chef de secte, le Gourou : Il entraîne les autres dans sa musique, cache un côté totalement aliéné.

gourou ou guru, n.m., mot sanskrit signifiant « personne vénérée » et désignant en Inde les précepteurs des jeunes brahmanes et, par extension, tout maître à penser ou professeur ès arts. Ce mot, passé dans les langues européennes, s’applique en général à un directeur spirituel, à un chef de secte religieuse.

(Vous connaissez la source maintenant !)

Or, Guru-Guru a quand même des pouvoirs mystiques : son chant peut faire tomber la pluie, et il est, comme dans cette définition, votre « professeur ». Très énigmatique et possédant une double personnalité. Et avec son masque de Brème, il dirigeait des cortèges de cocottes qui le suivaient au son d’une marche musicale… il a vraiment tout d’un Gourou. D’ailleurs, vous ne lui trouvez pas une vague ressemblance avec Raël ?…Non ? Ah…




Grâce à cette petite liaison, nous voici décalés un cran dans le monde en direction de l’Orient. Ne nous éloignons pas trop et débutons en Grèce, ou les Gerudos-Amazones sévissent déjà ! En nous inspirant du reste de la mythologie grecque, qui n’a apparemment pas influencé que ces bons vieux Romains, on pourra se demander si les Gorons ne sont pas calqués sur les Titans, mangeurs et lanceurs de rochers, le partage du Monde entre les 3 frères (Zeus, Hadès et Poséidon), la Création Initiale par la toute Puissance, les héros sauveurs de passives princesses et surmontant milles obstacles, le Royaume sacré des Cieux sans cesse menacés par les mauvais hommes, la puissance des éléments naturels et leurs représentations métaphoriques…

Mais ce sont là des éléments que l’on pourrait définir dans de nombreuses mythologies. On pourrait même partir dans des suppositions fantasmagoriques comme le fait que le Lac Hylia pourrait devoir son nom à Hylas, un jeune homme qui, toujours dans la mythologie grecque, fut enlevé par des nymphes lors d’une escale en Mysie et ne fut jamais retrouvé…

Ou encore :

Dodone, en grec Dôdônê, ville de l’Épire, en Grèce, où se trouvait le plus fameux et le plus ancien sanctuaire de Zeus. On y venait pour consulter l’oracle d’un chêne sacré, dont les bruissements et les murmures exprimaient la volonté de Zeus..

Merci l’encyclopédie, lors d’une recherche sur… les Dodongos !

L’Arbre Mojo est fidèle au pouvoir royal et connaît très bien la légende de la création, puisque c’est lui qui l’enseigne à Link au tout début d’Ocarina of Time…

Encore plus intrigant, on se devra de reconnaître une influence grecque, et non des moindres ! Zelda : « Vie » en grec. Point. (Merci meilleursprenoms.com !)




Descendons un peu du côté de nos amis maghrébins et, toujours à l’aide de ce gentil site de prénoms, voici… Zora (sourit ? de Dion ? … OK, j’arrête.) N’empêche que Zora signifie quelque chose, et plutôt deux fois qu’une : Fleur, blancheur lumineuse en arabe donc… Mais également « Aurore » dans la langue slave ! Certes, les Zoras ne sont pas très fleuris, mais d’une blancheur étincelante ! De plus, le côté « nord-africain » se retrouve dans pratiquement tous les Zeldas, et bien entendu à plus forte raison dans Ocarina of Time avec les Gerudos, Kotake & Koume, le Temple du Désert… Les Gerudos : les nouvelles Amazones Arabes croisées Grecques ! Toujours dans les « parages », Amos, aussi connu comme Armos (vous savez les statues qui bougent) est peut être une référence au troisième des prophètes bibliques d’Isaraël et réformateur passionné… Peut être au point de vous attaquer ? (On rencontre les Amos devant et dans les Temples…)



Plus à l’Ouest, retrouvons un autre fait qui rapproche encore le Nord de l’Afrique de l’univers d’Hyrule… Et c’est encore un point assez fort : la Triforce, rien que ça ! En effet, c’est lors d’un voyage en Tunisie (pfou, y’a au moins trois ans !) que je me suis étonnée de voir beaucoup de « triforces » dans les marchés : Normal, c’est un motif berbère. (De même que le poisson, ce qui expliquerait encore un peu plus le parallèle avec les Zoras !) Cependant, ce symbole de la triforce est également présent au Japon, c’était même le blason de certains samouraïs…



Ce qui nous amène à, vous l’aurez deviné, les influences asiatiques, et surtout Japonaises ! Il est étrange de constater que c’est là que mes trouvailles ont été les moins nombreuses : Hormis les guru-guru et autres hypothèses assez audacieuses, très peu m’ont satisfaite.

Il y en a néanmoins des reconnues. Vous êtes peut être tombés un jour sur une carte de l’un des premiers Zeldas accompagnée de divers symboles dont… une « croix gammée ». Pour ceux qui l’ignoreraient, il s’agit en réalité d’une Svastika

Svastika, croix à branches égales dont les extrémités sont recourbées à angle droit (formant quatre fois la lettre grecque gamma). Le svastika (mot sanscrit signifiant « porte-bonheur ») est un symbole ancien, représentant le Soleil ou la roue de la chance, répandu chez de nombreux peuples et servant de motif décoratif.

Encyclopédie, the return

Inversée par ce même con de nazi dont on a déjà parlé tout à l’heure (eh bé ! Ca commence à me faire peur ça d’ailleurs…), la Svastika n’est donc pas du tout un symbole aussi noir, bien au contraire. Présent en Inde, mais également au Japon (ou un dojo l’arbore toujours comme blason me semble t’il, et cela lui cause d’ailleurs des problèmes…), on ne cherchera pas plus loin l’explication.

Autre référence asiatique, plus douteuse, le nom de Tael, l’une des fées de Majora’s Mask. Le Tael est une ancienne monnaie chinoise. Ne me demandez pas le rapport ! (A noter qu’il existe également un livre de 1934 appelé comme cela avec un jeune garçon, mais je ne l’ai point lu et ne peut donc vous dire s’il inspira le personnage !)

Ca fait pas Zelda comme ça, et pourtant c’est un artwork…
Voici le donjon numéro 3 du premier opus de la série… sa forme parle d’elle même !

Si l’on rentre dans les sentiers battus, on évoquera bien évidemment l’hommage au réalisateur Miyazaki (Miya Pawa !!!) dans The Wind Waker : Par exemple, les dessins sur les interrupteurs… Regardez "Le Château dans le Ciel" de Miya(zaki) pour comprendre d’où vient ce symbole alambiqué !

Autre exemple : les petits Korogus de la Forêt, aux têtes-à-trous et aux petits bruits clinquants, cousins des Esprits Sylvains de "Princesse Mononoké« … Plus fort : les Esprits Sylvains sont eux même directement inspirés des Kodamas du folklore japonais…

Wind Waker, ou le seul Zelda asiatique ?

Outre les références à Miyazaki, en effet, on ne pourra nier que la carte de ce jeu est très proche d’une représentation du Japon : Une Myriade d’îles, si différentes qu’on est même surpris qu’en réalité il ne s’agisse que d’un seul et même royaume ! L’eau est de plus un symbole très fort pour nos amis nippons, à la fois synonyme de vie et de mort ! Alors pourquoi ne pas aller jusqu’à imaginer les Gorons comme une représentation des Japonais ? (Plutôt que de nous, les françouillards…) Voyageurs dans The Wind Waker, présents partout donc, vivant sur un Volcan dans Ocarina of Time et craignant l’Eau comme un Dragon du plus pur style asiatique… et ils comptent de plus parmi les personnages récurrents les plus sympathiques ! Du délire, mais bon, pourquoi pas ?

Keaton, le fameux renard poseur d’énigmes de Majora’s Mask dérive sûrement de Kitsune, le Renard en japonais, mais peut être aussi doit-il son visage impassible à l’acteur Buster Keaton, qui était surnommé l’ « Homme qui ne rit jamais » malgré ses grands films comiques !





Bon, c’est la fin, nous voilà partis en vrille, alors allons y joyeusement :

Première anecdote amusante, dégotée chez… Voltaire ! En effet, vous pourrez apprendre dans l’ « Ingénu » que Taya en langue huronne (Indiens d’Amérique) signifie « tabac »… Fumeuse, la p’tite fée de Majora’s Mask ? Pas en anglais en tout cas puisqu’elle s’appelle Tatl dans la langue de George Bush. Ou bien clin d’œil à monsieur Taya (Maaouya Ould Sid’Ahmed de son p’tit prénom), un homme politique mauritanien qui, après un coup d’état et beaucoup de répression a quand même fini par ‘bien’ tourner et à se faire élire président de la république en 1992, un peu comme notre Taya nationale, passée du côté obscur (Skullkid) à celui gentillet (Link) ? Allez, troisième hypothèse un peu plus sympa pour la petite fée : Tahia : « La déesse de l’amour qui agit la nuit » (tahitien) C’est du phonétique mais ça rendra pas le tabac huron ou mauritanien moins dangereux à la santé… Ni le tabac en général d’abord. (Qui a demandé si je fumais pas autre chose ? Non, je vous assure, même si mes délires étymologiques commencent à vous sembler très étranges, tenez bon nous y sommes presque !)

Taya et Taël, les deux fées de Majora’s Mask

Nous n’avons pas du tout parlé d’influences américaines autrement que par les hurons ou la langue anglaise… Si ça ne tenait qu’à moi, je définirais bien les Etasuniens comme étant les Pestes Mojos : capitalistes, ils essayent de vous refiler des bâtons à prix d’or, sournois, ils se planquent lorsqu’on les attaque et ripostent par derrière, couinant leurs onomatopées incompréhensibles. Mangeant des noix Mojos en forme d’hamburger, ils sont sans doute à l’origine du vol du « mojo » d’Austin Power dans le 2eme film du même nom…

… Mon dieu, quelles références…

Redevenons « sérieuse » !

L’influence américaine se situe à mon avis plus dans la forme que dans le fond, du genre adoption du cell shading, produits zeldas sortis aux USA mais jamais en France…

Bref, le Nouveau Monde semble ne pas être pour grand chose dans les origines Zeldaïennes ! Au mieux, on pourrait accorder aux Lobos (loup en espagnol et animaux très prisés des Indiens) un lien avec ce continent… Il est vrai que les légendes indiennes ne sont pas parmi les plus connues (forcément, vu le nombre de décimés…) et que les mythologies Incas, Aztèques et tout le tralala ne le sont guère plus. Malgré certaines recherches de ce côté, je n’ai rien trouvé qui aurait pu servir de « terreau » à notre fameuse série ! Peut être du côté de l’adoration du Soleil, encore que… Il n’y a en Zelda aucune Axomama (déesse de la Pomme de Terre Inca) et encore moins de sacrifices humains…

Cependant, on terminera par une note qui reliera le monde entier, y compris l’Amerique latine !

Ocarina, n.m., petit instrument à vent en écorce, en terre cuite ou en métal, ayant la forme d’un œuf percé de trous et une sonorité proche de celle de la flûte. L’ocarina fut mis au point par l’Italien Donati di Budrio vers 1860, mais on trouve des instruments traditionnels très proches en Afrique, en Asie et en Amérique.

C’est aussi un produit pour traiter la vigne, remarquez (En espérant que le Grand Myia ne tombe jamais sur ces lignes…)



Fin ?

Voilà donc la conclusion qui s’impose (que j’impose !) : The Legend of Zelda est un jeu qui plaît de partout, non seulement parce qu’il est excellent, mais sans doute également parce qu’il y a tellement de détails qui raccrochent toutes les civilisations dans ces hits interplanétaires… Des valeurs universelles, le meilleur de la magie puisé partout dans le Monde, des univers si riches qu’on peut souligner des coïncidences avec tout et n’importe quoi…

De plus, en s’inspirant de choses déjà inspirées elles mêmes, ces jeux ont une telle profondeur qu’il est impossible de déterminer exactement l’origine de chaque élément : Quand on sait que Mario était un employé de notre firme adorée, que penser de Zelda ?

Patchwork planétaire cousu de fil blanc ? De réelles influences sont pourtant là…

Et encore ! Ne connaissant pas du tout les deux premiers Zelda pour y avoir joué peut être une seule fois, et très peu A Link to The Past, n’étant pas la science infuse ni un dictionnaire ambulant, il est très probable que des références évidentes m’aient échappé !

Par exemple, certains pourront souligner que dans l’un des deux premiers Zelda, les Femmes ressemblent à des Espagnoles, pays que je semble avoir oublié dans mon dossier… Il me parait de plus étrange que certaines recherches n’aient rien donné, alors que tout laisse à penser qu’il y a bien une origine derrière cela…

Merci à : Google, mon dico, mon encyclopédie, mon scanner, mes bouquins, mon bloc-note, les deux pages ‘critiqueés’ et donc leurs sites respectifs (Perfect Zelda et MaXoE), meilleursprenoms.com, Imotep mon premier (et unique ?) lecteur, Voltaire & Myiamoto ! (et Akin qui a rajouté deux ou trois trucs ^^)