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True Crime : Streets of L.A.

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par

A l’époque de l’annonce du jeu, une mini polémique était née au sujet de la ressemblance entre TC et GTA 3 et Vice City. Puisque je n’ai pas envie de comparer ses deux jeux pendant le test, j’annonce la couleur tout de suite: oui, True Crime ressemble à GTA. Seulement le fait est que GTA est désormais devenu un style de jeu tout comme « Mario Kart » ou « Wolfenstein » qui ont eux aussi fait naître des vocations (ou plutôt des convoitises^^).
Mais ce n’est pas un procès que je fais à True Crime. Loin de l’avoir jugé sur ce à quoi il ressemble, j’ai plutôt voulu savoir ce qu’il avait dans le ventre et c’est dès à présent que vous pouvez le savoir en lisant le test qui suit.

True story

Licencié de la police, Nick Kang se voit offrir un poste à la D.O.E par l’inspecteur Parks. Les raisons de ce recrutement : les mêmes qui l’ont fait renvoyer de la police… Une manière un peu trop agressive de résoudre les affaires.

La D.O.E (Division d’Opération d’Élite) est une sorte de police secrète qui intervient dans Los Angeles pour renforcer la police et pour se charger des affaires les plus violentes. Les agents de la D.O.E sont autorisés à endiguer les menaces qui planent sur la ville par tous les moyens existant.

Voilà un scénario banal à priori, qui permettrait de se défouler dans les rues à la manière d’un GTA. Mais l’originalité de cette trame, c’est qu’elle se termine trois fois. Selon vos actions, le fil de l’histoire divaguera pour aller, soit vers la première fin, la deuxième ou la troisième fin. Cela dit, il vous faudra vraiment mettre de la mauvaise volonté pour ne pas réussir à débloquer au moins la deuxième fin. Le scénario nous plonge vraiment dans l’aventure. Pas mal de rebondissements font leur apparition, et les voix des acteurs très crédibles nous laisseraient presque croire à un bon petit film policier débordant d’action.

True gameplay

Le gameplay se rapproche énormément de celui de GTA, cependant Nick Kang est pourvu de plus de mouvements. Tout d’abord, par sa fonction, il peut effectuer des fouilles sur les passants (vraiment tous, c’est génial), et menotter les délinquants ou les criminels après une intervention (s’ils sont toujours vivant, ce qui n’est pas dit d’avance).
Suivant ces deux actions essentielles, le gameplay se décompose en quatre parties.

Mode combat :
Il se déclenche souvent automatiquement lors d’une situation agitée mais vous pouvez le déclencher manuellement en appuyant sur la gauche de la croix directionnelle. Les combats sont très faciles au début mais les adversaires deviennent de plus en plus coriaces. Heureusement, des dojos sont ouverts 24H/24 et pour quelques dollars, vous pourrez vous y entraîner et gagner de nouveaux combos. Il est possible de casser tout le mobilier présent lors des bagarres, et vous continuerez de tout casser même quand votre adversaire sera terrassé tellement c’est jubilatoire et défoulant. Il est bien entendu possible de frapper les passants innocents, mais si vous ne voulez pas faire basculer votre yin vers votre yang, je ne vous le conseille pas.

Mode infiltration :
Les phases d’infiltrations sont extrêmement basiques mais elles ont le mérite d’exister. Vous pouvez vous plaquer contre les murs, progresser accroupi, neutraliser un ennemi en lui assenant un coup dans le dos, et enfin, tirer des fléchettes anesthésiantes. Elles ont lieu à divers moment de l’histoire et permettent de trancher entre les phases d’actions et de courses.

Mode tir :
Voilà encore un mode bien défoulant !!! En général, lorsque vous devez saisir votre arme, vous pouvez vous préparer à tirer à tout va. Tirer est très simple, vous lockez un ennemi et vous appuyer sur « R ». Si vous désirez viser, vous laissez appuyé un petit moment sur la même touche et vous passez en mode viseur. Vous avez la possibilité de tirer sur tout ce qui bouge : voiture, pneu, passants (pensez à votre yin et yang) et les dojos permettent de débloquer de nombreux accessoires pour votre pistolet (visée laser, plus gros zoom, plus de cartouche dans le chargeur…). Il est également possible de prendre les armes de vos adversaires.

Mode conduite :
La conduite est plutôt sensible et demande un temps certain d’adaptation. Je ne vous conseillerais que trop de changer vous-même les commandes et de placer le frein à main sur le bouton « L » . Après ce changement, tout est parfait, les véhicules réagissent bien, et quelques actions sont à débloquer dans les dojos. La conduite représente deux tiers du jeu. Les missions varient entre la poursuite, la filature ou simplement se rendre à en endroit en un minimum de temps. L’immensité de la ville fait de ce mode une valeur sûr.

True graphics

Les graphismes du jeu, eux, ne transcendent rien du tout. La ville est gigantesque, tous les quartiers de Los Angeles sont présents (ou presque) mais cela n’y fait pas, les décors sont trop pauvres en détails, les couleurs un peu ternes et les véhicules manquent malheureusement de quelques polygones. Néanmoins, l’intérieur des bâtiments jouit de plus beaux graphismes et les détails sont beaucoup plus fins. Les personnages quant à eux sont admirablement réalistes. Leurs visages sont très expressifs et permettent de se plonger beaucoup plus facilement dans le scénario. Malgré tout, le nombre d’objets dans les rues (tel que les passants, les voitures, les arbres…) et l’action incessante ne laisse pas le temps de vraiment observer les graphismes.

L’animation quant à elle n’a rien a se reprocher. Rouler dans la rue à une vitesse hallucinante en percutant tout ce qui se trouve sur votre passage ne permet même pas de discerner l’ombre d’un ralentissement. Il en va de même pour le tir à tout va ou les combats au corps à corps contre quatre ou cinq délinquants.

True music & SFX

Bon, il est temps de parler des choses qui fâchent… Il y a certainement beaucoup de personnes qui vont adorer les musiques de True Crime… Pas moi. On se rappelle tous de la bande son extraordinaire de GTA vice-City qui comprenait des titres de Mickael Jackson, Toto, Kate Bush ou encore Lionel Richie ; celle de True Crime se compose de chansons bien plus récentes avec des titres de Snoop Doggs. Le problème, c’est que les musiques ne sont vraiment pas variées et sont toutes dans le même style, rap ou R n’B.

A l’instar de GTA, les titres originaux ne sont écoutables qu’en voiture. Durant les phases d’action, la musique est bien rythmée et remplie sont office, mais pendant la conduite, on s’ennuie un peu car on entend toujours les mêmes chansons qui se suivent et se ressemblent.

True durée de vie (?!)

Comme indiqué plus haut, True Crime tient son originalité dans le fait qu’il comporte trois fins qui s’offriront à vous selon votre façon de jouer. Le scénario du jeu se dévoile en épisode à jouer. Si vous réussissez un épisode, vous suivrez le scénar sans soucis jusqu’à la meilleure fin. Au terme de chaque épisode raté, vous avez la possibilité de rejouer l’épisode jusqu’à son succès ou de continuer à la suite de votre échec ce qui influera sur le cours de l’histoire et pourra vous faire jouer des missions alternatives (une sorte de mission de rattrapage).

Pour terminer le jeu entièrement (c’est à dire chaque épisode à 100% et débloquer les trois fins), il faut compter une quinzaine d’heures. Ce n’est pas énorme mais dans chaque mission qui se passe dans la rue, vous pouvez laisser de coté la mission principale et vous occuper simplement des crimes et délits de rues. Les crimes et délits, ce sont des petites affaires indépendantes du scénario que vous pouvez résoudre comme bon vous semble. Cela va de stopper une bagarre d’ivrogne, d’empêcher une course de rue, filer des dealers en passant par du renfort de police sur une fusillade… Elles sont plutôt variées, et surtout, il y en a indéfiniment, ce qui permet d’avoir une durée de vie plutôt longue.

En bref…

Histoire : 15/20
Un bon petit scénario policier bien réalisé qui tient sa bonne note du système de missions et de fins alternatives.

Gameplay : 16/20
Un gameplay qui, malgré quelques bugs de collision, permet aisément de passer de la conduite au tir et au combat. Le fait de pouvoir améliorer les compétences du personnage au fil de l’aventure lui fait gagner un point de plus.

Graphismes : 13/20
Très rudimentaires, les graphismes ont au moins le mérite de ne pas faire faillir l’animation. Il est tout de même compréhensible en voyant la grandeur de la ville que les graphismes ne puissent atteindre ceux d’un Gran Turismo.

Musiques et sons : 13,5/20
Des goûts et des couleurs pour le choix des musiques, mais elles ont quand même la fâcheuse tendance à toutes se ressembler. Au niveau du son, tout est impec. Seul bémol : lors des accrochages de véhicules, on a plus l’impression de casser un verre au sol.

Durée de vie : 14/20
Suivre simplement le scénario n’est pas très long (tout au plus une quinzaine d’heures) mais les missions à la GTA font perdurer le soft de quelques heures encore.

Note finale : 15/20

True Crime n’est pas le hit de l’année, mais Activision à signé là un jeu de très bonne facture qui malgré quelques défaillances techniques nous offre de vrais bons moments de jeu et une sensation incroyable de liberté. Attention, ce n’est pas parce que vous avez aimé GTA 3, que adorerez forcément True Crime. Dans le fond, il s’y apparente mais pas dans la forme. TC à ce petit truc que GTA n’avait pas : une morale.