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Prince of Persia : L’Âme du guerrier

Le

par

Loin de sa Perse natale, le Prince se retrouve avec le Destin aux trousses. Pourquoi que t’es pas mort avec les Sables du Temps ? T’aurais du y rester ! Tiens d’ailleurs, je vais arranger ça tout de suite : je vais te tuer, et n’essaye pas de fuir. Fuir : voilà le but de votre aventure. Fuir le Destin et la Mort pour rester en vie, car c’est bien là ce que vous comptez faire.
C’est donc à coup d’armes toutes plus coupantes les unes que les autres, à coup de mouvements digne d’un gymnaste de plus haut niveau et d’une agilité sans pareille que vous devrez sauver votre peau des griffes de vos plus grandes ennemies : une femme à moitié à poil et une espèce de bête monstrueuse. Appétissant comme aventure n’est-ce pas ?

Le cours du temps

Si le Prince a réussi à tout remettre en ordre dans l’épisode précédent, c’est-à-dire que le cours du Temps reprenne son cycle normal, ce n’est pas pour autant qu’il ne va pas s’amuser à le manipuler encore une fois. Assez malgré-lui peut-être, mais ça lui sera bien utile pour passer bien des épreuves. Certes le principe a plus qu’été exploité, mais ce Prince of Persia : Warrior Within tire son épingle du jeu ! Euh … en fait non, c’est bêtement un passage entre le passé et le présent (et inversement) sans génie, sans franchement être original. Bon après tout, si ce n’est que ça le problème. Mais est-ce le seul problème du jeu ? Un petit manque d’originalité au niveau du principe ? Après tout, énormément de jeux souffrent de ce problème, donc on ne peut pas vraiment lui reprocher. Alors que serait l’atout de ce jeu ? Un gameplay révolutionnaire ? Une durée de vie phénoménale ? Une difficulté superbement dosée ? Un scénario digne des productions de Hideo Kojima (naaaan Akin me tape pas >_< !!) ? Réponse après la pub !

*jingle on* Avec NintenDomaine, la coupe n’est jamais pleine ! *jingle off*

Gameplay

RÉVOLUTION !! Hum nan, c’est pas pour cet article ^^ ! Bon vous vous souvenez du premier épisode ? Pareil, mais avec une centaine d’armes en plus.

Cela dit c’est pas comme dans Zelda où les armes ont des aptitudes propres, celles-ci sont soit rapides, soit puissantes. Donc à vous de choisir votre style : hachette, sabre, truc louche, tout est là ! Ya de quoi casser du vilain zombie avec tout ça. Enfin, rien de très original, tout ça pour faire forte impression sur le papier, comme Ubi a appris à le faire depuis quelques années (qui a dit Splinter Cell ?).

Concernant les pouvoirs que vous confère le Temps, ça va mieux. On augmente le nombre de pouvoir, ils sont même pour la plupart assez originaux et bien foutus. Rien à redire là-dessus. Cependant, on regrettera une chose : on utilise toujours les mêmes rares pouvoirs. Remonter dans le temps après une gamelle, une attaque par-ci, une attaque par-là pour varier la monotonie des combats, breeef rien de folichon. Tiens je disais donc : les combats sont monotones. Ils se ressemblent tous, se passent toujours de la même façon, aucune vraie stratégie n’est à déployer. Etant donné que les ennemis sont quasiment toujours les mêmes zombis, on frappe toujours comme un bourrin et ça marche. On est loin de la variété d’ennemis qu’on trouvait dans Zelda, qui nous obligeait à changer d’armes de temps en temps.

Rigolons un coup avec le level-design maintenant. On change l’environnement et euh … je crois que c’est tout. Les mécanismes de jeu sont les mêmes, rien n’a changé. On se balade juste dans un univers différent, mais qui à la fois, ressemble étrangement à celui qu’on a déjà parcouru. Bah ça doit être l’âge, je radote …
La méthode du « on change pas une équipe qui gagne » est connue chez l’éditeur français dirait-on. Sauf que débourser deux fois 60€ en l’espace de 10 mois pour le même gameplay, autant acheter FIFA tous les ans ! Nan franchement, on croirait que EA a déjà acheté Ubi comme ça.

Musiques et sons

Je me souviens, il était un temps où les musiques étaient dignes des 1001 nuits. Un temps où les personnages étaient amicaux, pour lesquels on avait de la compassion. Ce temps-là, c’était 10 mois plus tôt. On découvrait Prince of Persia : les Sables du Temps, une aventure enchanteresse aux doux parfums d’orient. Smulrf gneuk gneuk znork…

Ah j’ai bien dormi ! Je me lève, j’allume ma console et j’entends : du néo-metal pour k3vIn ! Huuuuum, on est loin de la douce ambiance orientale ! Donc ce qu’on doit retenir de ce côté-là, c’est qu’on passe d’une féerie très adaptée à l’univers du jeu à une ambiance gothique/gore rebelle à deux balles. C’est pas que c’est nul, c’est que c’est franchement pas adéquat. Le Prince a une tête de pseudo-méchant de seconde zone, les ennemis sont dignes d’une pâle copie d’un survival-horror … c’est un peu comme Link enfant au pays de Resident Evil !

Côté voix, c’est d’une très grande qualité. Mis à part le Prince, qui a une représentation digne du grand écran, les ennemis sont également dotés d’une voix. On entendra souvent « Tuez-le ! » ou « Cette douleur est exquise, je te la recommande ». Bref, le jeu du parfait sado-maso quoi ! On aura au moins quelque chose de qualité côté bruitages. Moi mauvaise langue ? Naaaaaaan !

Graphismes

La baffe est nettement moins grande que l’année dernière. Ouais enfin, ça sent le bon gros jeu multiplateforme quoi. Je dois vraiment faire un paragraphe entier sur ce truc ? Soit.

Alors, Prince of Persia : Warrior Within reprend totalement le moteur de jeu de son prédécesseur, tout en, bien sûr, salopant la bonne ambiance, un peu à la manière d’un boulet sur un forum. Adieu magie, adieu féerie, bonjour le sang qui ressemble à un steak pas cuit et bonjour les bugs de collision ! Le jeu est d’une imprécision graphique à toute épreuve, dans le genre jeu N64 de seconde zone. Exemple, la chevelure du Prince est en carton, même dans un carton super coupant qui lui tranche régulièrement l’épaule. Enfin rassurez-vous, un peu d’eau et ça va mieux. Mais que dis-je ! C’est un esprit qui rentre dans les murs et qui en ressort ! Ubisoft is so magic O_O’’’ !!

Par contre on pourra souligner une animation réussie, notamment durant les combats où ça saute dans tous les sens. Je pense notamment aux ninjas qui font diverses acrobaties de manière à éviter le combat, tout en vous provoquant bien entendu. Autre bon point : des décors spectaculaires. Grands, beaux, collants très bien à l’ambiance, une belle réussite. Bon en fait, c’est ce qu’on regarde pas qui est beau, youki !

Le pire c’est que j’ai pas envie de conclure, ni même de faire les deux parties suivantes. Bon en gros, c’est pas beau, sauf ce qu’il y a autour. Finalement, la beauté intérieure … mwahahahah !!

Scénario

Je dois échapper à la mort wesh gros !! Trop d’la mort qui tue le Prince gros ! C’est un rebelz dans l’move, il s’laisse pas avoir par ce connard de Dahaka gros !! Ya un vieux qui lui dit qu’il va mourir, trop pas michto gros, et il débarque sur une île déserte avec des zombis qui tue leur mémé gros !!!! Trop d’la balle ce scénario wam j’te dis !

Voilà en quelques mots le scénario de Prince of Persia : Warrior Within expliqué dans la langue de son public visé. Dans le genre « matioure et rebelz » j’ai pas trouvé mieux sur consoles Nintendo. Cela dit, ça justifie son 16+ : il faut avoir plus de 16 ans pour pas être traumatisé par un scénario en bois pareil. Cours Prince, cours ! La Mort est à tes trousses, ainsi que le Destin, des méchantes filles sado-maso et/ou à moitié à poil. Mais quel Monde apocalyptique, fuis -_- !!

Je n’ai pas eu le courage d’aller plus loin que « Oh mon Dieu, je passe du passé au présent toutes les deux minutes ! Oh des tours, allons les voir de plus près ! ». On nous promettait un scénario plus sombre, c’est la réussite totale : il est sombrement plus pitoyable.

Durée de vie

On se souvient de son aîné, terminé en 10h, plus jamais retouché ? Parfait, rajoutez 5h et c’est pareil. 15h, si vous avez l’envie de le finir bien sûr, et plus jamais retouché. Boooon, comme pas mal de jeux en ce moment, on ne lui en tiendra pas compte. Cela dit … 15h y a Minish Cap qui fait pareil pour 20€ de moins dans la plupart des magasins, et qui est de bien meilleure facture de surcroît. Mais franchement, 15h pour un jeu action/plateforme … pour Resident Evil 4 soit, pour Wario Ware fabuleux, pour ça NON ! On nous a entubé avec une fausse amélioration, parce que je présume que les plus expérimentés du genre le plieront en 10h, ne gagnant vraiment rien au final.

Par contre, la difficulté a été carrément revue à la hausse. Je vois pas pourquoi, les Sables du Temps n’était pas un jeu spécialement facile. Donc on a un jeu dur maintenant, la classe ! De quoi encore rallonger faussement la durée de vie du jeu. On soulignera qu’on peut s’amuser à avoir toutes les armes qui se ressemblent, tous les artworks trouvables sur le net, ou encore toute la barre de vie du Prince pour … rien, enfin si, pour passer le temps.

En bref…

Prince of Persia : Warrior Within. Traduit en langue de Molière, ça donne « l’Âme du Guerrier ». Ah et alors ? Ben rien je dois juste faire une conclusion. Vous saviez que c’était Ubi Montreal qui a développé le jeu ? Oui ? Euh … ouiii vous savez, ceux qui ont fait Splinter Cell ! Vous le saviez aussi ? Mince … je n’arriverais pas à vous coller ! Ah si je sais, vous ne savez pas quelle note je vais lui mettre ! Ahah, vous êtes vraiment nul pauvre lecteur.

Scénario : 09/20
Wesh trop dans l’move le Prince, il doit sauver sa peau des monstres trop pas michto et se battre contre des meufs à poils, trop matioure. Hum en fait, les gens « pas dans l’move » peuvent se brosser s’ils espéraient voir quelque chose de bien.

Graphismes : 11/20
Malgré d’affreux bugs de collision et autre chevelure/modélisation en carton, on peut pas dire le contraire : les décors sont fabuleusement beaux, les textures réussies, l’animation fiable, bref ne jouez pas, arrêtez-vous dans un coin pour admirer.

Musiques et sons : 13/20
Nos amis métalleux seront peut-être comblés, moi en tout cas ça ne me dérangeait pas, au détail près que ça colle pas du tout à l’ambiance. F-Zero on aurait compris, mais là … Enfin sinon, les voix sont superbement bien foutues (casting assez impressionnant oblige).

Gameplay : 15/20
Pas original, rien n’a vraiment évolué depuis le premier opus, mais bon, c’était excellent et ça le reste. Sympa de nous prendre pour des cons cependant.

Durée de vie : 09/20
AHAHAHAHAHAH !!! AHAHAHAHAHAH !!! AHAHAHAH !!! Hum, faux rallongement avec une difficulté mal dosée et de toutes façons, 15h quoi.

Note finale : 11/20
Si Ubi nous promettait des sensations uniques, c’est réussi. Je ne crois jamais avoir eu le sentiment de m’être fait prendre pour un con de cette façon. 60€ l’add-on, ça fait mal. J’ai tellement honte que j’ai envie de me balader dans la rue avec un t-shirt marqué « OWNED » et de me faire lapider. Nan sérieux, une boîte si prometteuse sombrer dans la suite à répétition avant même que EA ne la rachète, c’est franchement pitoyable. Bon je vais essayer d’imaginer trente secondes comment je devrais faire pour aimer cette chose. Mhhh … 13 ans … je vois du rap, je vois EA, je vois une PS2, je vois des signes anarchistes … Mais oui ! Je devrais être un djeunz dans l’move ! Malheureusement c’est pas le cas, je ne suis qu’un bébé qui joue à Mario. Alala, que j’aimerais être différent et aimer ce jeu.
Nan allez, quand je vois Prince of Persia 3 prévu pour Noël sur toutes les plateformes existantes, je me dis qu’une chose : « Comme EA, jusqu’au bout Ubi nous entubera.» J’ai aussi envie de dire à ces messieurs d’Ubi qu’on aimait tant un petit proverbe de ma composition :
« Suites à répétition, jeux en carton«