Nous mettons nos archives à disposition mais la mise en page n’est pas encore corrigée

Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Resident Evil 4

Le

par

Quand Shinji Mikami a dit : « Resident Evil 4 sera différent des anciens épisodes », personne n’aurait jamais pensé à une tuerie pareille. Le style Survival Horror était tout nouveau avec cette série, souvent copiée et rarement égalée. Nouveau GamePlay, nouvelle histoire, et presque nouveaux personnages, ce Resident Evil est tout simplement l’un des meilleurs jeux de sa génération et surtout un hit sur GameCube a ne pas manquer. Petite visite guidée.

Qu’est-ce qui se passe cette fois ?

Resident Evil 4. On est déjà au quatrième épisode de la série. Enfin, un peu plus de quatre, puisqu’en fait il y a eu une bonne quinzaine d’épisodes. Je ne vais pas faire un résumé de tout, parce que ce serait franchement trop long. Et puis, c’est le test de Resident Evil 4 non ?

D’ailleurs, en parlant du dernier, faudrait peut-être que je papotte un peu sur l’histoire de ce nouveau Bio Hazard. Sans faire de soluce, ni sans rentrer trop dans les détails, je peux vous dire que ce nouvel opus nous met dans la peau de Léon Scott Kennedy. Et ouais, Léon, le petit bleu du second épisode qui n’a pas peur des zombies. Il est de retour avec un manteau en moumoute de mouton des Alpes et un rasage de près. Six années se sont déjà écoulées après la destruction de Raccoon City, alias Zombies City. Pendant que Léon et Claire Redfield faisaient tout péter dans le second épisode, le gouvernement des Etats-Unis en a profité pour faire tomber la société Umbrella Corporation. Léon a pris du grade depuis et est maintenant un agent Américain qui a pour mission de protéger la famille du président. Il pensait sûrement se la couler douce sous les cocotiers, mais depuis peu, la fille du président, Ashley Graham a été enlevée. C’est un gros coup dur pour ses vacances et il est donc obligé d’enquêter sur sa disparition.

Après quelques renseignements, Léon se dirige dans un coin paumé de l’Europe, en Espagne plus précisément. Deux mecs de la police locale le déposent pas loin d’un village ou les habitants sont connus pour leur comportement un peu spécial. Léon avance sur un chemin de forêt et entre dans la première baraque qu’il voit sur son chemin pour poser deux trois questions et peut être avoir quelques renseignements supplémentaires. Il y trouve un homme devant sa pauvre cheminée. Léon essaie de lui parler mais l’homme à l’air d’avoir fait un peu trop la fête la veille et il est pas d’humeur. Et en Espagne, quand on n’est pas d’humeur, on sort sa hache et on attaque ! Après lui avoir réglé son compte, Léon s’enfonce un peu plus dans cette espèce de forêt et y découvre le village avec des psychopathes comme habitants. Sympa non ?

Après quelques coups de shotgun, un gros poisson, un troll digne du Seigneur des Anneaux, une centaine de villageois tuée et Ashley qui court à côté, Léon fait connaissance avec un mec un peu spécial dans sa tête : Lord Saddler. Il vous explique vite fait bien fait qu’il est le maître de toute cette troupe, qui forme en fait un groupe religieux (une secte quoi !): les Illuminados, et qu’ils les contrôle avec l’aide de parasites, des Plagas. Après cette courte rencontre, Léon et Ashley se voient dans l’obligation d’entrer dans un énorme château…pas de bol pour eux, celui-ci est en fait le responsable de toute cette merde. (Petit flash back) Ce château appartient à la famille Salazar depuis des générations et des générations. Il y a bien longtemps, le premier gouverneur du château a fait enterrer les Plagas dans les profondeurs du château. Ne me demandez pas d’où sortent les Plagas, j’en sais rien. (Hop, on revient à notre époque) Lord Saddler, le boss des Illuminados avait une idée en tête : foutre la merde aux Zéta Zuni Damérik, en prendre le contrôle et devenir une sorte de maître du monde. Mais pour cela, il avait besoin des Plagas.

Il a donc sympathisé avec le nouveau gouverneur, Ramon Salazar. Ce petit jeune est sûrement un peu con dans sa tête, puisqu’il est lui aussi un adepte de la religion des Illuminados. Saddler et Salazar ont donc décidé de faire revenir à la vie les Plagas afin de sauver ceux qui ont péché en utilisant les pouvoirs des Plagas et laver leurs âmes pour créer un monde sans péchés. Après avoir été purifiés, ils deviendrons l’un des nombreux Ganados et trouveront une raison de vivre. Perso, je trouve ça super sympas comme perspective d’avenir. Le seul souci de Saddler et de Salazar, c’était la main d’œuvre. Ils ont donc demandé aux villageois du village voisin de les aider pour leurs fouilles. Ce qui explique le comportement hyper agressif de ces pauvres villageois, devenu des Ganados.

Au cours de l’histoire, on fait la connaissance d’un nouveau personnage dans la série : Luis Sera. Un agent Espagnol infiltré qui va nous donner pas mal d’infos sur ses parasites. Celui-ci va aider Léon pendant une bonne partie du jeu, ce qui fera oublier un peu le fait qu’Ashley sera fait prisonnière dans le château. D’ailleurs, dans le château, il en est fini des villageois. On a le droit de se farcir des mecs en capuche bien barré dans leur secte… Après un affrontement contre Salazar, Léon se voit obligé d’aller faire un tour sur une Ile pour aller chercher Ashley, qui, décidément, fait bien chier son peuple. Pour moi, c’est sans doute la partie du jeu qui m’a le plus déçu. On n’apprend pas grand chose de plus sur les projets de Saddler et les ennemis sont ici des militaires/plagas. Bof bof… Le combat final, comme vous pouviez vous en douter est contre Lord Saddler, qui en fait, doit être un cousin de Spider-Man…

Tout laisse à croire que cet épisode aura une suite, puisqu’Ada Wong, la méga bombe du second épisode se casse en hélico avec un échantillon. Échantillon de quoi ? De plagas ? Ou d’autres chose ? Sûrement…a suivre.

L’horreur resplendissante

Long, très long a été le développement de ce quatrième opus de la saga Resident Evil. 4 années, durant lesquelles 4 versions se sont succédées, certaines donnent naissance à des jeux sur radiateur, une ne donnant à rien, et la quatrième donnant ce qu’on connaît aujourd’hui comme l’un des plus beaux jeux de la GameCube. Car dans son genre, glauque gore et horrifiant, c’est de loin le plus beau. Une modélisation sans pareille tous supports confondus, des textures extrêmement bien foutues, un grand nombre d’ennemis à l’écran sans aucun ralentissement et des effets en pagaille : c’est ça Resident Evil 4. On ne vous ment pas en vous disant que c’est beau comme jamais.

Dans tout cela, on peut ajouter un univers assez interactif : en effet, caisses, tonneaux, fenêtres seront à pulvériser. Des corbeaux passeront par ci par là, des explosifs seront à désamorcer et encore bien d‘autres choses. J’y reviendrai tout à l’heure mais ça a également son importance dans l’univers : la touche A, touche d’action donc, permet d’interagir avec le décor selon la scène dans laquelle vous vous trouvez. Ainsi avec ce seul bouton vous pourrez sauter d’une fenêtre, pousser des échelles, actionner des mécanismes bref : Resident Evil 4 propose une multitude de scènes tout en temps réel, sans qu’aucun ralentissement ne vienne vous gêner.

En plus de ces qualités-là, le jeu s’avère propre. Très rares sont les bugs de collisions, très rare est l’aliasing, l’IA est au top, c’est du bon gros morceau ! Seule petite ombre au tableau : des temps de chargements. Courts certes, mais on est pas vraiment habitué aux chargements dans les jeux exclusifs (même temporairement) sur GameCube. Bah, c’est le prix à payer pour s’en prendre pleins les mirettes !

Des sons qui font peur…

Vi vi, des sons qui font peur. Tous les bruits du jeu sont réalistes. Ou en tout cas, font réaliste. Les sons dans Resident Evil 4 sont ultra important pour l’ambiance. Parce que bon…jouer à RE4 sans sons, ça n’a rien de flippant. Jouer en mono, ça va déjà mieux. En stéréo, on commence à regarder à gauche et à droite. Mais en Dolby Pro Logic II, c’est limite la crise cardiaque à chaque ennemis !

Tiens, en parlant des ennemis, je pense que c’est eux qui retranscrive le mieux le son parfait de Resident Evil 4. Quand les villageois attaquent, on entend bien qu’ils ont la rage ! Et les mecs en capuche dans le château. Tout le temps en train de répéter des phrases de leur secte, « Mémène no vidès… » Rahhh !!! Franchement, cette phrase, dès que je l’entendais, je prenais direct mon shootgun ou ma TMP tellement j’avais les boules !

Question musiques, ça va. Elles sont plutôt en retrait de l’action mais suivent quand même le rythme. Je veux dire par la que quand y’a personne, les musiques sont calmes mais dès qu’un ennemi se présente, c’est autre chose, la musique est plus speed et met pas mal le stress. Question armement, les sons des armes sont très réaliste. Franchement, y’a pas grand-chose à redire sur ce point. Ah…si…peut être une ou deux musique un peu bof…mais sinon, le son global du jeu est vraiment bon. Du grand art.


La frayeur au cœur de votre pad

On ne peut pas dire que le jeu soit réellement surprenant ni réellement innovant de ce côté. Si on devait résumer en deux mots, ça serait plutôt simple mais soigné. On vise, on tire, on recharge, on fouille l’inventaire mouaiiis ^^ Toutefois, quelques petites subtilités sont fort sympathiques. Notamment le durcissement volontaire des mouvements. On a l’impression de déplacer un Leon de trois tonnes cinq, ça ne rend le jeu que plus stressant. La visée laser est appréciable, sachant que dans un jeu tout en 3D contrairement aux anciens Resident Evil, c’est bien plus difficile de faire sauter des têtes. Finalement, le demi tour rapide en appuyant sur B tout en poussant le stick gris vers le bas s’avère très pratique quand les villageois arrivent en masse. Des petites choses sans lesquelles on aurait encore bien plus de difficultés à survivre.

Malgré un ensemble assez classique, une petite nouveauté (ou différence si ça a déjà été fait) vient rendre le titre beaucoup plus … cinématographique. Comme j’en ai parlé plus haut, le bouton A, bouton d’action, est polyvalent. Si dans la majeure partie de l’aventure il vous servira juste à ramasser un objet ou une arme, il permettra de sauter par une fenêtre, de grimper/faire tomber une échelle, de sauter/s’accrocher à un rebord et j’en passe. Dans la même veine, le combo L + R servira parfois à éviter des coups contre les boss, comme l’association A + B. Contre un ennemi moins important, c’est tout simplement une fervente agitation du stick gris qui vous sauvera.

Le dernier point, ce n’est autre que la possibilité, ou plutôt l’obligation, d’incarner plusieurs personnages. N’étant pas tous identiques il faudra bien vous habituer à chacun pour éviter de se faire rosser par un autochtone. C’est pas la loi de la jungle, mais presque.

Un long cauchemar

Pour la première fois dans un Resident Evil, 10 heures de jeu ne suffiront pas ! Oui, en effet, cette fois-ci, un faut entre 15 et 20 heures pour en venir à bout. Bien sûr, cela dépend du niveau de difficulté choisie. Le mode Facile, est…facile. Bah ouais, on n’est jamais trop en manque de mitrailles et les ennemis ne sont pas très résistants. En mode Normal, ça se complique un peu. Le nombre d’ennemis ne change pas, mais leur résistance si ! Ainsi, je peux vous dire que les boss sont galères et qu’on ne s’amuse pas à jouer au guignol avec « tronçonneuse-man ».

Comme dans d’autres épisodes de la série, finir le jeu débloque des bonus sympathiques. Le premier est « Assignment Ada ». Il permet de diriger la magnifique (voir trop craquante) Ada Wong sur l’île, afin de récupérer des échantillons et de se barrer à l’irakienne, en hélico. J’ai juste un petit regret…je pensais pouvoir diriger Ada dans sa tenue de soirée (longue robe rouge…), mais en fait, elle est en tenu d’infiltration…en cuir…moulant…non, en fait, j’aime bien cette tenue ^_^ Même si ce bonus n’a pas grand-chose de passionnant, il permet quand même de savoir comment Ada se balade sur l’île.

Le second aurait pu s’appeler « Vive les carnages », mais Capcom a décidé de le nommer « The Mercenaries ». Complètement différent du bonus d’Ada, celui-ci permet de péter une pile, de passer ses nerfs après une sale journée de taf ou de cours ou tout simplement d’assouvir ses besoins de massacre. Dans ce mode, on a le choix entre 5 perso, avec Léon qui est dispo dès le début et 4 autres qu’il faudra débloquer. Léon a pour seul équipement un flingue, un shootgun, quelques munitions et une bombe de soins. Ensuite il faut choisir son terrain de jeu : le village Espagnol (très sympas pour les vacances), le château (pour les fanas d’architecture), une espèce d’extérieur de base militaire (pour les commandos en herbe) et enfin, une espèce de port (avec des de la flotte et des bateau, pas un cochon). Bon, voilà pour le décor. Maintenant, passons au but du jeu : butter tout ce qui bouge et survivre dans un temps donné. Chaque ennemi tué rapporte des points et arrivé à un certain nombre de points, on a la possibilité de débloquer les 4 autres perso, à savoir Ada, Krauser, Hunk ou Wesker. Bref, ce défouloir est plutôt sympa et on y revient souvent quand on est énervé.

En clair, avec une histoire principale d’environ 20h que l’on refera avec plaisir et angoisse, un mode de jeu ou l’on dirige la superbe Ada Wong et un mode j’en ai mare de la vie je vais tous vous buter, ce jeu à la mérite d’avoir une durée de vie assez énorme pour le style de jeu.

En bref…

Histoire : 14/20
Bon ok, au début, sauver la fille du président, ça fait un peu scénario pensé en moins de 5 minutes. Mais au fil du jeu, l’histoire se dévoile un peu plus. Mais je trouve que S. Mikami aurait pu trouver beaucoup mieux, j’en suis sûr.

Graphismes : 19/20
Une petite touche de charme manque, mais les entrailles de la GameCube se montrent, et ça fait mal ! Que ris-je devant les images de la versions PS2 ^o^ !!

Musiques et sons : 19/20
Avant, Resident Evil c’était : « Heuuuuuuuuu….Heuuuuuuuuuuu » Ouais, les zombies faisaient pratiquement ce bruit la. Maintenant, Resident Evil 4 fait : « Ahhhhhhhhhhh !!!! » ou même « Mémène no vidès… » Franchement, on entend que les mecs ont la niak pour vous péter la tête ! Les sons sont super angoissant et certains ennemis m’ont glacé le sang (surtout ceux qui faut buter avec une lunette thermique) Aussi, les voix en Anglais dans les cinématiques sont très bonnes et les acteurs ont un bon ton. Les musiques collent à l’action et les bruitages sont réalistes. Que du bon je vous dis.

Gameplay : 15/20
Suffisamment bon pour être apprécié, mais pas assez pour être révolutionnaire comme le titre se voulait être. Quelques plus sympas sont très appréciables, on espère les retrouver dans d’autres jeux !

Durée de vie : 18/20
Il vous faudra entre 15 et 20 heures de jeu pour venir à bout du mode histoire, ce qui est carrément dément pour un Survival Horror. Sans compter les deux autres modes de jeu à débloquer et les personnages… Franchement, la durée de vie est vraiment bonne.

Note finale : 17,5/20

Frostis Advance : 19/20 – La note finale est en fonction du style de jeu et des épisodes précédent. Resident Evil 4 fait maintenant parti des grands noms du jeu vidéo. Un survival horror magnifique avec une bonne bande son de dingue et une durée de vie plus grande que certains jeux d’aventure. J’ai rarement eu autant les boules dans un jeu vidéo et j’ai été vraiment stressé dans certaines pièces. Vraiment génial. Je n’ai jamais eu le temps de rêvasser et je me suis surpris à toujours me tenir prêt à dégainer comme un cowboy tellement j’avais les boules de voir arriver des villageois ou autres moines un peu spé. Dans le style jeu qui foutent les boules, Resident Evil chope la première place très facilement sur notre GameCube. Un hit à ne pas rater, surtout pour Ada Wong, qui est carrément trop…argh !!!! Je suis amoureux ^_^ !!!

Skywalker06 : 16/20 – Je vois déjà une horde de joueurs m’assassiner en hurlant « que 16 !?! » Hé oui, que 16. Je ne dirais pas le contraire, le jeu est extrêmement beau, maniable, pleins de bonnes idées, stressant et certainement l’équivalent du Messie pour les fans de jeux d’action. Tant mieux pour eux, mais moi j’en fais pas partie. Je suis triste donc de ne pas pouvoir juger ce titre à sa juste valeur. Mais que voulez-vous, pour moi ce n’est qu’un autre jeu d’action comme il en manque certainement sûrement sur GameCube. Bon certes, mais pas mémorable. Contrairement à Frostis je me dis : où sont les musiques ? Elles passent totalement inaperçues et ne sont que très peu stressantes, contrairement au reste. On m’avait promis la peur, j’ai eu le stress. On m’avait promis une révolution, j’en ai eu illusion pendant 2 heures. On m’a promis l’Enfer, j’ai eu du feu. En bref, Resident Evil 4 c’est le must-have des fanatiques d’action. Pour les autres rien n’est moins sûr…

Frostis Advance (Intro, histoire, musiques et durée de vie)
Skywalker06 (Graphismes et gameplay)