Non, il est revenu ! Le signe le plus stupide de la planète est de retour avec toute sa bande de potes et des bongos ! Mais pourquoi Donkey Kong n’est pas resté tranquillement dans sa jungle (Beat) ? Hé non, quand la musique sonne sonne euuuuh… l’appel de la musique était trop fort ! Une trentaine de nouvelles musiques, une foultitude de modes de jeux tous plus étranges les uns que les uns que les autres, des minis-jeux inédits et de nombreuses surprises justifieront l’achat de ce Donkey Konga 2 ? Fais trois Moonwalk, claque des doigts et, euh, l’avenir te le dira !
Ounga bounga !
La fatalité a voulu que les singes aiment les percussions. Heureusement qu’ils n’ont d’autres voisins que des singes, qui donc partagent leur passion. Mine de rien si vous en êtes un pour avoir acheté le jeu, votre voisin n’appréciera peut-être pas. La solution idéale est donc d’inviter quelques potes pour jouer aux singes avec vous pour qu’il déménage et qu’un autre timbré vienne habiter à sa place ! Gné comment ça je suis de mauvais conseil ?
Vous vous en douterez, le jeu n’est qu’un simple add-on. Aucune innovation majeure, juste des minis-jeux inédits et des nouvelles musiques et peut-être un ou deux modes de jeux par-ci par-là sans grand intérêt. On ne demandait pas au système très efficace de Donkey Konga premier du nom de se renouveler ni de varier, mais juste de revenir. Ben pour ça c’est chose faite : c’est le même mais ça marche toujours aussi bien.
Gameplay
Bon ben comme vous vous en doutez, ça n’a pas réellement évolué depuis le premier opus. Toujours tapoter le bongo à droite, à gauche, les deux ou applaudir selon le symbole à l’écran. L’objet est suffisamment au point pour pas râler en hurlant « Hé ! Mais j’avais tapé cette saloperie ne répond pas bien ! » et pas trop encombrant. Quelques caractéristiques :
2 zones de « frappe » de 12 cm de diamètre (taille d’un CD-ROM)
Microphone intégré
28 cm de long
Une quinzaine de centimètres de hauteur
Bouton START en façade
Parlons des minis-jeux : pas vraiment développés ni franchement passionnants. On ne va pas s’y éterniser, le principal intérêt du soft, et en fait le seul, étant de tapoter au rythme des nouvelles musiques gentiment donné en échange d’une cinquantaine d’euros par Nintendo. La liste se trouve juste au dessous ^^.
Musiques et sons
All Star
Are you ready for love
Boombastic
Breakfast at Tiffany`s
Enjoy the silence
I´m a slave for you
Losing my religion
Don`t let me get me
Runaway Train
Shiny Happy people
Sidewalks
Trouble
Jungle Boogie
That`s the way I like it
Habanera
Trepak (Casse-Noisettes)
Guillaume Tell (Ouverture)
Petite Musique de Nuit
Donkey Konga 2
Green Greens
Mute City
Pokemon Theme
Super Mario Bros.3
Don`t let me be misunderstood
La Bamba
La Cucaracha
Contact
Drive
I don`t want to know
I just wanna live
Mansize Rooster
Predictable
Pumping on your stereo
Sur le papier il y en a pour tous les goûts. En effet Nintendo avait promis plus de diversité que dans le premier, c’est le cas : pop, rock, classique (bien que remixé), dance, latino, disco et thèmes de jeux vidéo célèbre de la firme, on trouve de tout. Ah on promettait du hip-hop, mais apparemment il n’y en a pas. Bon c’est pas moi qui vais m’en plaindre mais bon, merci pour ceux qui attendaient ça de pied ferme ^^.
C’est donc une grande réussite sur le papier. En pratique, c’est un vrai désastre. Les trois quarts des pistes n’ont rien à foutre dans ce jeu, pour la simple et bonne raison qu’elles sont tout sauf entraînantes et/ou adaptées au bongo. Je prends pour exemple Britney Spears, dont le nom seul devrait réussir à faire fuir la moitié des acheteurs potentiels. On se retrouve à bailler aux corneilles, pliant le mode facile rapidement, sans envie de toucher au mode difficile. Heureusement, quelques morceaux se détachent du lot, comme All Star, Jungle Boogie ou les remix des musiques classiques. Les thèmes Nintendo sont, à l’exception de celui de Donkey Konga 2, toutes reprises de Super Smash Bros Melee, montrant très bien l’effort que le duo Namco/Nintendo a fait pour le jeu.
Pour faire court, c’est très orienté grand public. Du rock comme en jouent tous les petits groupes de quartier, qui font un CD et dont on n’entend plus jamais parler, de la pseudo-pop à milles lieues d’un Black or White ou même des pistes du premier opus, des morceaux classiques certes fort bien remixés, mais s’apparentant plus à de la techno quelconque qu’à des chefs-d’œuvre d’antan, 3 morceaux latinos, 2 de disco et 1 de dance, les genres sont servis par un ensemble de piste soit très fade, soit très pauvre. On a comme la petite impression de s’être fait avoir…
Graphismes
Avec une grande surprise, on s’aperçoit qu’il y a quand même du neuf côté esthétique. Fini le décor fixe en fond de partie (quand d’ailleurs il y avait un décor), place à une zolie petite animation en 3D. Dans le fond donc vous verrez la caméra se déplacer dans un décor aussi réussi qu’un jeu Atari, ressemblant des fois à un port, d’autres fois à rien. Toujours est-il que cet effort sombrement inutile et raté ne fait qu’éveiller la curiosité du joueur pendant sa partie, cherchant à savoir si ce qui se cache derrière les notes est vraiment moche, pourri et vide, ou si on peut voir des trucs intéressants, comme une jolie japonaise dénudée.
Malheureusement y a rien : c’est un décor en textures fades, complètement vide comme un Virgin 6H après la sortie de la PS2. D’où ma question : pourquoi ? A quoi ça vous servait de faire ça ? A part à nous faire chier, c’est strictement inutile et perturbateur pour mon esprit fragile. Sinon on peut parler de la présence d’un grand nombre de notes à l’écran sans ralentissement grâce à l’extrême maîtrise du hardware par Namco ou encore de la richesse graphique des minis-jeux.
Durée de vie
Inutile de le préciser, c’est le gros point fort du jeu à l’instar du premier opus. Plus de musiques (chiantes certes), plus de modes de jeux, toujours aussi efficace en multi : Donkey Konga 2 est bel et bien l’un des piliers du multijoueur GameCube avec Super Smash Bros Melee et consort. Petit tour rapide des modes de jeux :
Donkey Bongo : Tout simplement le mode principal où le but n’est autre que de réaliser le meilleur score pour faire le plein de pièces. Nouveauté : on peut désormais le faire à 2 (pourquoi pas 4 ?).
Défi : Combien de morceaux êtes-vous capables d’enchaîner ? C’est dans ce mode que vous trouverez la réponse. Egalement jouable à 2, mais pas plus.
Duel : Un affrontement sans merci sur le morceau de votre choix. Comme son nom l’indique, ce mode de jeu n’est accessible qu’à 2 joueurs.
Concert : De 1 à 4 joueurs sur un seul et même morceau, juste pour le fun d’amasser des pièces entre amis.
Studio : Deux minis-jeux (chute de barils et tempo challenge) vous attendent pour jouer seul ou à plusieurs.
Jam-Session : L’improvisation est de mise. Très utile si vous avez le sens du rythme, très poilant si vous ne savez absolument rien faire de vos mains entre potes.
Centre Commercial : Lots de sons et musiques pour expert vous attendent … en échange de vos pièces durement gagnées bien sûr.
Si avec ça (sous réserve que vous ayez des amis foutus de venir jouer avec vous) vous arrivez à vous emmerder, vraiment bravo. Pour les joueurs solitaires rien n’est moins sûr, ça dépendra de votre amour pour la bande-son du jeu. Bon je le répète, les bongos c’est pas donné, donc essayez de vous trouver des amis fans du jeu, sinon vous devrez faire les frais aux dépends de votre porte-monnaie ou de votre ludothèque future. Réfléchissez à deux fois, pas mal de jeux arrivent sur consoles Nintendo à Noël, et même cet été…
En bref…
Graphismes : 08/20
J’avais pris la peine de pas noter la dernière fois, vu qu’il n’y avait rien. Mais là, je pouvais pas laisser passer le lamentable effort fait avec les animations 3D palichonnes en fond, c’est culte ^^.
Musiques et sons : 04/20
De la sombre, mais alors très sombre daube. 4 points, parce que c’est à peu près le nombre de morceaux qui tiennent la route.
Gameplay : 20/20
Égal à lui-même, le bongo ne déçoit pas, sauf peut-être dans les très anecdotiques minis-jeux. C’est décidément un excellent accessoire, efficace et fiable.
Durée de vie : 19/20
Toujours imbattable à plusieurs, Donkey Konga se renouvelle dans ce deuxième opus avec quelques modes sympathiques en plus. Après en solo ça dépend de vous goûts musicaux.
Note Finale : 06/20
Pour faire simple, Donkey Konga 2 est une « daube boursouflée ». En essayant de surfer sur la vague djeunz, Nintendo Europe a choisi des chansons merdiques pour la plupart, et soporifiques pour la quasi-totalité. En gros, c’est encore la faute d’une localisation à chier, un peu à la manière des dialogues niais au possible de Tales of Symphonia ou encore des fautes d’orthographe immondes de Sonic Adventure 2. Bien que le soft conserve les qualités ludiques de son aîné, avec le bongo toujours irréprochable et un mode multijoueur plus que jamais réussi et complet, la bande son gâche tout, mais alors vraiment tout. Si on pouvait faire l’impasse sur ces merdes d’animations 3D en fond de jeu, là c’est vraiment indescriptible de merdicité et d’anti-rythmes. Je suis sûr que la chanson d’Ilona, pourtant nulle hein, aurait eu plus sa place côté rythme que le ¾ des chansons présentes dans le titre. Si c’est pas assez parleur pour vous, je peux rien y faire.
Non mais quand même, on avait des groupes de légendes comme Queen ou même les Jackson Five dans le premier, et Nintendo Europe se débrouille pour nous coller Britney Spears et du réchauffé de Super Smash Bros Melee dans le second. Si ça c’est pas de la mauvaise foi, dites-moi ce que c’est. Et comme un malheur, ou plutôt une connerie à ce niveau-là, n’arrive jamais seul, le jeu sans les bongos coûte pas moins de 50€. Excellente affaire donc d’acheter le pack jeu + bongos à 60€, mais pour ceux qui n’en avait qu’un ou deux (comme moi). Ceux qui avaient déjà investi dans 3 ou 4 bongos se retrouveront bien banané (c’est le cas de le dire) et obligé de passer par la revente. Bon ça leur fera du pognon mais c’était peut-être plus agréable de proposer le jeu seul à 30€ sa vraie valeur ? Quoiqu’en fait, il faudrait me donner cette somme pour m’empêcher de le revendre illico-presto, histoire de payer moins cher mon prochain jeu (ma prochaine déception ?).