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E3 2017 : résumé de la conférence Electronic Arts

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Et voilà, c’est parti ! Comme chaque année à la mi-juin, le plus grand salon de jeux vidéo du monde, l’E3 de Los Angeles, a ouvert ses portes. En attendant les nouvelles chez Nintendo qui, on l’espère, seront bonnes, prenons le temps de jauger la concurrence. Et commençons ce soir par le résumé de la conférence pré-salon de Electronic Arts (EA pour les intimes), qui a ouvert le bal à 21h (heure française).

Rien à attendre de spécial de la part de EA cette année, à part le jeu Star Wars Battlefront II overhypé, ainsi que du sport et des explosions. Et ça tombe bien, la conférence s’ouvre sur un trailer explosif qui en met plein la gueule. Sur scène, sans attendre, des mecs en maillots de la NHL tapent sur des tambours : Madden 2018 arrive et environ 95% des gens en dehors des USA s’en branlent. Même après un trailer du mode histoire qui ressemble à un film cliché au possible, toujours le même constat : on s’en fout.

Le PDG de EA, Andrew Wilson, arrive ensuite sur scène pour nous faire du blabla sur l’importance du jeu, des nouvelles expériences, des innovations, de bons scénarios, ainsi que sur le pouvoir de l’amitié et de l’amour. Il nous promet 8 jeux en présentation, et surtout, une bonne grosse dose de Star Wars à la fin : 20 à 30 min de jeu, rien que ça.

Andrew Wilson, c’est lui.

Mais avant, revenons bien trop longuement sur un jeu sorti l’an dernier, avec Battlefield 1. Entre un cartoon chelou et des interventions de streamers (le métier de l’avenir), EA annonce un nouveau DLC pour l’été, portant le combat sur le front russe de la Première Guerre mondiale. Hussards et couilles gelées seront au programme.

Voir des streamers dans une conférence, ça fait bizarre quand même.
Bons baisers de Russie.

Après un passage sur la compétition sur les jeux EA qui n’avait aucun intérêt, un gros trailer qui tâche annonce FIFA 18, sans aucune surprise. Les gros plans de Ronaldo mettent mal à l’aise. Mais moins que les deux mecs inconnus qui débarquent ensuite sur scène et font les intéressants. Les Men in Blazer sont apparemment semi-connus sur le net pour commenter des matchs de foot. Après 3,27 applaudissements timides, ils tentent d’être drôles et emballés par le jeu. Mais le résultat est aussi forcé qu’un accouchement sans péridurale. On retiendra surtout qu’il y a un morceau de The Clash en fond sonore de la vidéo qui suit.

Tant d’expressivité.

Le temps commence à être long. Me serais-je trompé ? Je ne suis pas sur le stream de L’Equipe TV, mais bien toujours sur la conférence EA. Verra-t-on du jeu vidéo après 15 minutes de foutchebol ? Le doute est permis.

Hé non, toujours pas de jeu vidéo, mais le trailer du prochain Fast & Furious ! Ah non pardon, c’est Need for Speed Payback, qui introduit du monde ouvert (ENFIN ! OPEN WORLD ! LE GRAAL). Un Youtubeur inconnu improvise une présentation mais le malaise est palpable et un développeur reprend la main. Le jeu pète de partout. Une scène surréaliste montre un changement de bagnole à l’intérieur d’un camion qui explose, du grand n’importe quoi.

Le développeur à droite se demande vraiment ce qu’il fout là.

Alors que l’ennui s’empare de toutes mes cellules, enfin une once d’originalité : un des développeurs de Brothers: A Tale of Two Sons arrive et présente A Way Out, une nouvelle licence basée sur la coopération où deux taulards essayent de se faire la malle de leur prison. Pensé pour être jouer en écran séparé à deux sur un canapé, le jeu a l’air assez original, avec des passages où un des personnages est dans une cinématique pendant que l’autre est jouable. Enfin un peu de nouveauté dans cette conférence convenue au possible ! Mais ça ne sort pas avant 2018, alors patience.

Bon là, j’ai chopé que des cinématiques mais en vrai, y a du jeu.

Après une petite parenthèse sur la partie Recherche & Développement, où EA présente Seed, son groupe de recherche en deep learning, retour au jeu avec un trailer éclair d’une nouvelle licence, Anthem. Développé par Bioware, le jeu ne se laisse pas voir plus de 10 secondes, le temps de remarquer des exosquelettes du futur, des ruines et des monstres. Merci, au revoir. Bel exemple de non-information.

Du coup, j’ai pas eu le temps de faire de screenshots, alors voilà The National Anthem, par Radiohead, histoire de coller au thème.

Et on repart sur du sport, ENCORE, avec NBA 2018. 100% des joueurs présentés sont noirs, bravo le racisme ordinaire. Pendant ce temps, tout le monde s’en tamponne de nouveau. Mais la transpiration des joueurs est désormais en Ultra HD 4K HDR 1920p 60 fps, alors franchement, ça vaut le coup.

Wesh nigga.

Puis finalement, c’est enfin le moment de parler de Star Wars. Tout le budget de la conférence fond comme neige au soleil quand débarquent sur scène des dizaines de Stormtroopers accompagnés de l’actrice Janina Gavankar, qui n’a visiblement aucun autre rapport avec la saga que celui de la vendre tout de suite maintenant sur cette scène. Subtil stratagème : grâce à la plastique avantageuse de la dame, les geeks du fond se tiennent tranquilles pendant qu’ils reçoivent leur dose de publicité.

Là, ça rigole plus.
Rien de tel qu’une paire de seins pour re-concentrer l’attention de l’audience.
On voit de suite le rapport entre Janina et Star Wars : le rouge, couleur du sabre des Siths, bien sûr.

Après un reportage chez Dice, oscillant entre l’élevage de puceaux et le club secret hipster, on lance enfin un trailer de Star Wars Battlefront II. On n’arrête pas de le répéter : WORLD PREMIERE ! C’est la première fois qu’on voit ça ! Sauf qu’une vidéo de 10 minutes de jeu a fuité hier donc en fait… c’est raté. Mais peu importe, après un petit message de John Boyega, l’acteur de Finn dans Star Wars 7 (et 8, bientôt). Et bordel, ce mec n’a que 25 ans ?! Après ce choc, on enchaîne sur une grosse séquence live du jeu où des joueurs sur les ordinateurs dans la salle se mettent sur la gueule pendant que les commentateurs trouvent ça incroyables et magnifiques.

Interminable est bien le mot résumant ce passage qui signe presque la fin de la conférence. Un petit détour s’impose vers le jeu Star Wars: Galaxy of Heroes, disponible bientôt sur mobile et reprenant le design de la série animée (donc moche). Les développeurs parlent pendant 5 minutes devant leur studio, dehors, debout, de façon totalement inconfortable, et c’est fini.

Et là, sans raison, retour à Need For Speed Payback, pour un nouveau trailer suivi d’une loooongue séquence de gameplay où un mec pimpe une 2CV. Tout ça pour ça.

Franchement, ça valait le coup.

Alors, c’est fini… ? Personne n’est sûr. Après 15 min de blabla et de pimpage de voiture, on revient sur le trailer de Madden 2018, qui ressemble à un film… Ok, on a compris : la conférence est finie et on enchaîne direct sur d’interminables séquences de gameplay live en reprenant les jeux présentés un par un. Arrêtons donc là pour cette conférence fort peu intéressante, sans réelle surprise, et sans réelle fin. Comme toujours, les nouvelles moutures sportives de l’année sont là, on n’en attendait pas moins, et environ 1,5 nouveaux jeux ont été annoncés. Grosse performance. De là découle une question : pourquoi EA fait donc une conférence depuis quelques années ? Après à peine quelques itérations d’une année sur l’autre, on a compris : c’est toujours la même chose.

Espérons que les autres conférences seront moins soporifiques.

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