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Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Theatrhythm
Final Fantasy

Le

par

Theatrhythm Final Fantasy fait partie de ce genre de jeux dont j’ai plus ou moins toujours rêvé : je suis fan de jeux musicaux et des musiques de la série Final Fantasy. Alors un truc qui mélange les deux ? Jackpot ! Puis le jeu fût annoncé. J’ai jubilé : c’est le jeu ultime, mais n’ayant pas eu la possibilité de mettre les mains dessus, je restais quand même un tant soit peu sceptique. Est-il aussi bon en pratique qu’en théorie ?
Oh que oui, mais il n’est pas exempt de défauts !

Theatr…quoi ?

Square Enix a décidé de fêter le vingt-cinquième anniversaire de la série Final Fantasy avec un jeu de rythme compilant une bonne partie des musiques de la série, devenues emblématiques. Un peu plus de 70 pour être exact, réparties sur les treize épisodes principaux que compte Final Fantasy (le XIV a été omis, on ne sait pas pourquoi, alors qu’il est sorti depuis bientôt deux ans !), donc malheureusement pas de spin-offs, ni de remasterisations (à une exception près). Tous les morceaux viennent des jeux originaux, que ce soit de la version Famicom de Final Fantasy ou de la version PlayStation japonaise de Final Fantasy IX.

On peut donc écarter directement ce point du test : est-ce que la tracklist de ce Theatrhythm est bonne ? Bien entendu ! Il faudrait être réfractaire à la série et aux oeuvres de Nobuo Ueamatsu / Masashi Hamauzu / Hitoshi Sakimoto pour ne pas un tant soit peu apprécier. Mais cette sélection est-elle parfaite ? Non, pas non plus.

En effet, et c’est un point relativement décevant : les morceaux sont tronqués, alors que certains durent parfois vingt-et-une minutes dans leur version originale (oui, je parle du morceau des crédits de FFVI, que vous vous devriez d’écouter en lisant ce test tiens). Et c’est bien pour cela que je dis « relativement décevant », puisque imaginez que vous jouez à un morceau comme One-Winged Angel, qui dure quatre minutes sans se répéter en mode de jeu Ultimate, mode de jeu où les notes défilent à cent à l’heure et qui se joue quasiment note pour note !

Si vous n’éprouvez pas de fatigue mentale à l’idée de vous farcir ça, vous n’êtes pas normal ! Les gens normaux balanceraient leur console par la fenêtre, eux.

Mais là où la troncature des morceaux est un peu énervante, c’est avec le mode « Musée » qui est censé nous permettre d’écouter ces morceaux dans le calme et la tranquillité. Or, on n’a droit qu’à des extraits de morceaux, ce qui rend ce « jukebox » un peu inutile. Je n’ai pas envie de passer par Youtube pour écouter mes vingt-et-une minutes de Final Fantasy VI lorsqu’un jeu m’en propose l’option !

D’ailleurs, pour un jeu censé célébrer les 25 ans de la série, le contenu en dehors du jeu principal (qui est conséquent) est assez maigre : on a un mode « Musée » qui comporte quatre sous-sections. Les « Archives » relatent toutes les statistiques relatives à notre partie (temps passé à jouer, persos les plus utilisés, etc). Le « Jukebox » nous permet d’écouter les extraits musicaux. Le « Théatre » recueille toutes les vidéos des musiques en mode « Event ». Et la « Collection » est une collection (ah bon ?) de cartes imagées à l’effigie des différents personnages de la série avec au dos un petit descriptif. Collectionne plusieurs fois la même carte et elle deviendra une holocarte, carte brillante qui ne sert à rien, mais qui est zolie.

Et voilà pour les bonus ! Yup, c’est un peu maigrichon, mais le cœur du jeu en contrepartie…

Theatrhythm : it’s all about the rhythm !

Theatrhythm est divisé en trois modes de jeux principaux : le mode « Series », le mode « Challenge » et le mode Chaos « Shrine ». On attaque la partie purement descriptive, donc si vous n’avez pas trop envie de vous encombrer d’explications pas forcément utiles, vous pouvez zapper jusqu’aux 7 notes du Chaos.

Le mode Series sera la première chose que vous serez obligé de faire en lançant le jeu, puisque vous débloquerez les deux autres après avoir appris à maîtriser les bases du gameplay. Il s’agit d’un mode où l’on doit se taper un marathon constitué de cinq morceaux d’un épisode de la série que vous choisissez parmi les treize que comporte la saga et ce mode couvre tous les types de gameplay qui nous sont proposés.

Il y a une piste d’ouverture ultra basique qui consiste à taper sur l’écran tactile quand une bulle contenant une note de musique arrive au centre de l’écran représentant le Cristal de la Musique (i.e le prétexte scénaristique du jeu, il faut lui rendre sa lumière en complétant des morceaux de musique). Chaque note correctement placée vous donnera un point de Rhythmia, le truc qui vous permettra de redonner la lumière au Cristal, et qui vous permettra de débloquer divers trucs comme de nouvelles pistes, des éléments pour le Musée, etc… Ce type de gameplay est un peu ennuyeux pour être honnête, car il n’offre aucune tension, ni aucune véritable satisfaction pour avoir fini le morceau. Il n’y a pas de pénalité pour louper une note et la piste utilisée ne sera pas utilisée par la suite dans d’autres types de gameplay plus intéressants.

Ensuite vient le « Field Music Scene ». Ce style de gameplay est le second style le plus détendu après l’ouverture, puisque les notes défilent de gauche à droite et il faut tapoter sur l’écran tactile avec les notes rouges, faire des lignes avec les notes jaunes fléchées et maintenir appuyé tout en suivant le serpentinage de la note pour les vertes. Vers le milieu, une « Feature Zone » apparaît et toutes les notes deviennent dorées. Il vous faudra rater le moins de notes possibles pour accéder au « Chocobo Dash », passage où un Chocobo remplacera vos personnages (j’y reviendrai un peu plus bas) et tracera comme un fou jusqu’à la fin de sa séquence. Puis on finit le morceau et avec un peu de chance on trouvera un personnage au bout qui nous filera un objet. On peut aussi croiser un Mog de façon aléatoire qui nous filera un coffre, ce qui fait que si l’on se débrouille bien, on aura deux objets en une piste.

Le seul défaut de ce mode vient des notes vertes, car il faut suivre les montées et les descentes de la note via l’écran tactile. Or, si l’on positionne mal sa main au départ de la note, on pourra buter sur le bord supérieur ou inférieur de l’écran et totalement la rater. Mis à part ça, j’aime bien ce style de jeu, car il permet de faire un morceau sans trop suer (même en Ultimate, ça reste gérable). Ce n’est pas comme le mode suivant…


Le « Battle Music Scene », ou le mode le plus fun de tous ! En effet, la configuration et la mise en scène est similaire à celle d’une bataille d’un Final Fantasy pré-VII, à savoir que les monstres sont à gauche et les personnages à droite, qui se fritent jusqu’à ce que l’un d’eux crève. On a quatre trames musicales à surveiller, chacune représentant un personnage et nous mettant des notes à valider de façon un peu imprévisible. Encore une fois en plein milieu de la piste une Feature Zone apparaît et il nous faut rien louper pour pouvoir entrer en mode Invocation, où les quatre trames fusionnent en une et les quatre personnages sont remplacés par les invocations les plus connues des fans de Final Fantasy (Ifrit, Shiva, Ramuh et Bahamut en l’occurrence). Réussissez le passage et l’invoc’ lâchera une attaque très puissante qui aura très souvent tendance à achever l’adversaire.

En Basic et en Expert, ces pistes sont plutôt faciles. Tout l’intérêt vient en Ultimate, où vous pouvez déjà préparer les calmants et les mouchoirs car vous allez juste mourir. Les BMS en Ultimate sont tout simplement l’examen final de toute école de ninja qui se respecte tellement les notes vont vite ! Il faut être à l’affût de la moindre note fléchée qui arrive. Et accessoirement, ce mode nous permet de ressentir la satisfaction ultime lorsque l’on réussit à battre Battle on the Big Bridge de Final Fantasy V ou Saber’s Edge de Final Fantasy XIII. C’est le poing levé en l’air que vous hurlez de joie en ayant réalisé que vous avez battu cette satanée piste ! Les gens qui pensaient que ce jeu était facile à première vue n’ont tout simplement pas essayé ce mode !

Vient ensuite « l’Event Music Scene » le style de jeu qui rend le plus nostalgique : en fond, une vidéo tiré de l’épisode que vous avez sélectionné et des notes fixes sur un rail. Le curseur arrive dessus et il faut appuyer sur les notes au bon moment, ce qui n’est pas compliqué… En théorie, car toute la difficulté vient artificiellement de la manière dont se comporte le curseur. Parfois il se déplace trèèèès lentement pour ensuite accélérer brutalement à la note suivante, vous prenant totalement au dépourvu. Chose sympa à noter : les scènes cinématiques que l’on voit en image de synthèse en fond (pour les épisode post-VII) ont été remasterisées en 3D ! Regarder FFXIII en 3D me donne particulièrement envie de voir le vrai jeu entièrement comme ça.

Et enfin vient la clôture avec une piste dont le gameplay est repris à l’identique de l’ouverture et voilà qui conclut le mode Série.

J’avais vu ici et là parmi les critiques que le mode Series était trop facile et je comprends pourquoi certains déclaraient ça : tout simplement parce qu’ils n’avaient pas joué suffisamment au jeu ! Et chez NintenDomaine, quand on teste un jeu, on le fait bien ! En effet, tous les épisodes sont d’office en niveau de difficulté Basic, et on ne peut jouer au mode Series en Expert et en Ultimate qu’à condition de conquérir tous les morceaux d’un épisode en mode Challenge en Expert et/ou Ultimate. Au moins, on ne nous balance pas au casse-pipe directement…


J’ai parlé de difficulté artificielle un peu plus tôt et c’est un de mes petits problèmes avec Theatrhythm en général : les musiques sont parfois inutilement difficiles pour la simple et bonne raison qu’ils changent les règles en plein milieu d’une piste. Les notes à valider peuvent passer de la mélodie principale aux basses sans prévenir et un accord que tu auras fait au point que ça devient automatique est complètement bouleversé passé l’accord suivant. Alors certes c’est fait pour éviter la monotonie, mais quand tu joues en Ultimate sur une piste, que tu galères déjà sur le morceau à rester à l’affût de notes dont tu comprends enfin leur positionnement, uniquement pour voir un nouvel enchevêtrement de notes débarquer de nulle part et que ton cerveau passe en mode panique te faisant rater la piste, c’est un peu naze… Mais c’est vraiment du pinaillage pour le coup, puisque ça ajoute au final plus de challenge et de piment à la partie.

En parlant de challenge, parlons-en, du mode Challenge : ici, c’est le mode « Free Play » connu de tous les joueurs de jeux musicaux, puisque l’on sélectionne n’importe quelle piste individuellement et on essaye de la battre. Finir la piste en Expert avec un A ou plus (on peut avoir un rang SSS au maximum) et tu obtiendras l’accès au même morceau en mode Ultimate (a.k.a le God-restricted Mode). Finis la piste en Ultimate et tu n’obtiendras rien, si ce n’est la satisfaction d’avoir battu la piste ! C’est pas le mode de jeu le plus intéressant au niveau diversité de contenu et mécaniques de jeu, mais ça reste fun, surtout quand tu n’as pas envie de te prendre la tête, juste de faire un morceau pour te détendre.

Attaquons maintenant le cœur du jeu. Le mode qui offre à Theatrhythm tout son sel : le Chaos Shrine !

Les 7 notes du Chaos

Le mode Chaos Shrine consiste en une sélection de vingt morceaux différents mélangés aléatoirement et qui utilisent à 100% les mécanismes de RPG que comporte Theatrhythm. Pardon ? Des mécaniques de RPG dans un jeu de rythme ? Par tous les renards, quelle est cette sorcellerie ?

On parle d’un Final Fantasy après tout, donc ne soyez pas étonnés ! Et on peut dire que ça a été intelligemment implémenté, quoiqu’un peu trop subtil d’après certaines personnes qui n’avaient pas lu la notice (bon ok, moi non plus j’ai pas lu la notice, mais après avoir joué plus de vingt-cinq heures au jeu, je peux dire que j’ai compris à quoi sert quoi (et encore, je sais que je n’ai pas tout exploré )

On a le choix entre treize personnages au départ, chacun étant un des héros d’un épisode principal de la série et il faut en choisir quatre (bien entendu, tout le monde aura pris Djidane (FFIX) et Terra (FFVI), car vous avez de bons goûts). Tous seront obligatoirement au niveau 1 et il vous faudra les monter jusqu’au symbolique niveau 99. Sachant qu’il y a au total un peu plus de vingt-cinq personnages et que les faire monter jusqu’au niveau 99 prend environ quinze heures… Vous aurez vite fait le calcul si vous renouvelez le groupe de 4 personnages à chaque fois que les 4 précédents ont atteint le seuil maximum (spoiler : c’est loooooong).

Avant d’avoir atteint un tel niveau, vos personnages auront gagné de l’expérience (que l’on gagne à chaque fois que l’on finit un morceau et qu’ils se partagent entre eux, même si certains sont déjà niveau 99 et donc privent les autres d’une progression rapide, ce qui est bien lourd), des compétences utilisables automatiquement selon la situation qui se présente et pleins d’objets à l’utilité discutable pour certains.

Aussi, à chaque niveau gagné, les personnages monteront en stats (comme tout RPG qui se respecte) selon les catégories suivantes : HP, Force, Magie, Agilité et Chance. Toutes ces possibilités sont, et je vais être honnête, quelque peu inutiles pour celui qui recherche juste un simple jeu de rythme et qui ne dépassera jamais le stade du mode Expert. Mais c’est arrivé au Chaos Shrine et en Ultimate que ces données sont pleinement exploitées !


En effet, le mode Chaos Shrine est composé de deux styles de gameplay : un Field Music et un Battle Music. Il y a dix pistes dans chaque catégorie, et la plupart de ces morceaux, on ne les retrouvera pas dans le mode challenge avant d’avoir obtenu plus de 25 000 points de Rhythmia (en gros, pas avant un bon paquet d’heures). Ces deux morceaux constituent des duos nommés « Dark Notes ». Ces Dark Notes ont un niveau allant de 1 à 99, 1 étant le niveau le plus faible, 99 le niveau le plus fort. Réussissez une Dark Note et vous en débloquez une autre qui dépendra du niveau de votre groupe (ainsi, si vous finissez une Dark Note de niveau 5 avec un groupe niveau 80, vous recevrez une Dark Note de niveau 70 et quelques voire 80).

Et c’est là où les stats entrent en compte : dans les Field Music, votre Agilité fera que vous pourrez ou non arriver jusqu’à un panneau vous faisant affronter un Boss plus fort dans le Battle Music. Votre Chance influencera sur l’apparition éventuelle d’un Mog et d’un personnage vous donnant un coffre. Dans le Battle Music votre Force vous permettra de tataner le plus de monstres possible et d’accéder au meilleur Boss parmi les 3 qui nous sont proposés. Et bien entendu, les HP chapeautent le tout, régulant la façon dont vous jouez. Plus vous avez de HP dans le groupe plus vous avez de chances de survie avec des Dark Notes de haut niveau.

Il faut aussi intelligemment gérer les capacités des personnages de façon à conquérir les Dark Notes sans trop de dégâts. Il y a des sorts offensifs, d’augmentation de stats, de soin (les plus utiles) et les coups spéciaux qui demandent beaucoup de points de compétence pour être activés et qui permettent de se sortir des plus mauvais pas.

Et je n’ai pas encore parlé du moment où j’ai rencontré ma première Dark Note d’un niveau supérieur à 90 ! Là ce n’est plus une question de connaître la piste par cœur, mais carrément une question de réflexes ! Pour faire simple : ça va très vite au niveau du défilement des notes ET les notes fléchées, normalement figées tournent sur elles-mêmes ! Imaginez alors que vous devez en enchaîner 3 consécutivement, alors que vous devez déjà vous concentrer sur la première juste pour anticiper sa trajectoire… Cauchemardesque !

Oh et je vous avais dit que l’on pouvait gagner un bonus de points si l’on est équipé d’absolument rien, ni sorts de soins, ni objets ET que les pattern des notes étaient générées aléatoirement (ce qui veut dire que vous avez peu de chances d’avoir deux fois de suite le même enchaînement de notes sur le même passage d’une Dark Note à une autre) ? Oui, ce n’est pas appelé le mode Chaos pour rien !

Manque de challenge… Et ma truffe, c’est celle d’un renard ?



DLCrhythm

Theatrhythm fait partie des premiers titres à avoir inclus la possibilité de se procurer du contenu téléchargeable payant. Est-ce une arnaque, comme certains jeux, où l’on enlève volontairement du contenu pour le faire repayer par la suite ?

Pas tellement. Alors certes la piste à 1 euro, ça fait un peu mal à première vue, surtout que ce n’est pas forcément le morceau de la longueur que l’on connaît tous en écoutant le morceau (i.e format de 5 minutes sur Youtube), mais il faut prendre en compte que pour 40 euros (sauf si vous importez le jeu sur des sites anglais auquel cas il vous revient à la rédaction de ces lignes à 25 euros) dans le jeu de base, vous avez une cinquantaine de pistes jouables normalement si on enlève les pistes d’ouverture et de fermeture du mode Series, ce qui est plus que raisonnable pour tout jeu musical qui se respecte.

La piste que vous achetez, vous y jouerez au moins 3 fois, si ce n’est plus, puisque vous avez la possibilité de la faire dans tous les modes de difficulté existant.

Pour acheter une piste, pas besoin de passer par l’eShop, il faut passer par la cartouche de jeu, qui se connectera par la suite via internet à votre compte eShop, puis une liste de pistes est proposée. On prend celle que l’on veut, on confirme et on achète. Une piste fait en moyenne entre 30 et 40 blocs, ce qui fait qu’en moins d’une minute elle sera à vous et jouable.

Mon seul bémol avec la boutique est qu’il n’y a pas de preview des pistes ! Il y a juste le titre de la piste, le jeu duquel elle provient et c’est tout ! Il faut passer par internet pour s’assurer que cette piste est bien celle que l’on croit… C’est assez lourd.

La sélection est assez vaste et s’étoffe au fil des semaines, et devrait atteindre au total la cinquantaine de piste supplémentaires ! Oui, quand on y pense, ça fait pas mal sur la durée, et je dois quand même rappeler que les DLC sont optionnels, que la tracklist présente dans le jeu est amplement suffisante pour nous occuper plus d’une vingtaine d’heures et que de toutes façons, pas toutes les pistes à télécharger sont susceptibles de nous plaire, ce n’est pas comme si Square Enix nous prenait en otage pour que l’on achète tout si ?

Une petite option qui peut aisément nous offrir quelques heures de jeu, mais qui a malheureusement un petit défaut dans son exécution…


Le petit théâtre de la cruauté rythmique

Graphiquement, Theatrhythm opte pour la simplicité et a décidé de prendre un style chibi kawaii tout pourri pour unifier la série. Oui, ça se veut mignon, mais c’est un peu comme si on t’invitait à une fête où l’on voit des trucs tout mignons partout alors que t’es la seule personne normalement constituée et donc tu n’aimes pas vraiment ce style. Option A : tu te mets à vomir des arcs-en-ciels, ou option B : tu te barres en courant. Faire du mignon, c’est bien, mais pas à trop haute dose !

Enfin, j’ai l’air de taper dessus parce que je le hais, mais il faut avouer que je ne vois pas comment ils auraient pu faire autrement. Et l’avantage de ce style, c’est que ça reste simple et non distrayant. Parce que quand tu joues à un jeu de rythme, tu n’as pas envie d’être distrait en voyant la qualité du tissu du vêtement de tel personnage ! Au moins, ça fait son travail, et ce n’est pas plus un mal.

Les menus sont simples et compréhensibles, ce qui est cool, car le jeu n’a, malheureusement pour les anglophobes, pas été traduit en français. Mais rassurez-vous, un niveau de lecture basique est requis pour comprendre le jeu et, hey, ça joue la carte du rétro et de l’hommage à fond, puisque Final Fantasy, ça n’était pas en français avant le septième épisode ! Un bon petit dico sur les genoux et son instinct affûté comme un silex, voilà ce qu’il fallait à l’époque et voilà ce qu’il faut là !

La 3D dans le jeu n’est absolument pas utile, mais est appréciable dans les Event Music Scene lorsque l’on joue à des morceaux des épisodes Playstation. Et encore plus avec la 3DS XL, où ça vous colle une jolie baffe.

Et de la 3DS XL, parlons-en vite-fait : ça pixelise à mort sur les personnages ! On gagne en lisibilité sur les notes ce que l’on perd en qualité esthétique lors des BMS. Lors des FMS et des EMS, ça passe nickel par contre. Le fait que l’écran tactile soit plus gros en bas fait que les FMS sont bien plus confortables à jouer car il sera plus difficile de cogner contre le bord de l’écran.

Une de mes principales craintes en ce qui concernait le jeu en lui-même à la vue des trailers, c’était les sons que l’on entend à chaque fois que l’on valide une note, à savoir si c’est désactivable ou non. Eh bien je peux vous rassurer : oui, c’est le cas ! On peut régler l’intensité de ces sons sur 5 niveaux différents, à savoir de très fort, à carrément les désactiver pour ne presque qu’entendre la musique. Je dis presque car quand un sort s’active ou bien qu’un mog/boss/feature zone débarque, leur petit son spécifique sera là.

Et enfin, il est très fortement recommandé de jouer à Theatrhythm avec un casque audio de bonne qualité, car les hauts-parleurs de la 3DS (et même la XL) ne rendent pas justice à la musique. Et c’est encore pire lors des chants où le son se met carrément à saturer, ce qui donne un effet assez immonde ! Le port du casque est donc obligatoire.

En bref…

Histoire : -/20
Le cristal du rythme est en danger, il faut restaurer sa lumière. J’ai quasiment cité tout le texte « narratif » que contenait le jeu ! Oh et c’est que du fan-service tout le long.

Gameplay : 18/20
Mis à part la difficulté assez cheap et les éventuels problèmes de positionnement par rapport à l’écran tactile en FMS, c’est du tout bon. Ça répond bien et il y a suffisamment de variété et de challenge pour nous satisfaire !

Graphismes : 15/20
Qu’on aime ou pas le chara-design, ça remplit son office en étant simple et pas distrayant pour un sou. Et l’ajout de la 3D pour les scènes d’Event est un très joli plus.

Musiques et sons : 20/20 ou 15/20
Oui, la double-note dépend de si on aime les musiques de Final Fantasy ou non. Si vous êtes un fan comme moi, vous allez kiffer ! Aussi, c’est un très bon moyen de découvrir des pistes que l’on ne connaissait pas et d’en rajouter dans notre répertoire de nos favoris de tous les temps.

Durée de vie: 42/20
C’est un jeu musical, donc tout dépendra de votre volonté de vous investir dedans, mais sachez-le : si vous vous prenez au jeu, vous y serez pour un sacré bon bout de temps. Et si vous voulez faire un rang SSS sur tous les morceaux en Ultimate, dont ceux sortis en DLC… On se reverra à la sortie de Final Fantasy XXV !

Note Finale : 19/20 pour les fans de Final Fantasy, 15/20 pour les autres
Malgré ses petits défauts, la quantité de fun qui est contenue dans cette petite cartouche est juste monstrueuse ! Toutes les émotions vous passeront par la tête si vous êtes un fan de la série et accessoirement les autres. Vous ressentirez la joie de finir certains morceaux, la colère pour en louper d’autres, et la tristesse quand votre 3DS aura été balancée par la fenêtre et retrouvée en mille morceaux suite à la quinzième tentative pour faire un rang SSS sur Dancing Mad en Ultimate. Bien entendu, il peut devenir répétitif à la longue, mais à petites doses, ce jeu est une belle drogue. Square Enix a fait un très joli cadeau pour les 25 ans de Final Fantasy, et espérons que ce ne soit pas qu’un simple essai…

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