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Steel Diver

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Annoncé pour le line-up de la 3DS courant mars 2011, Steel Diver fut l’un des jeux pouvant palier à l’absence de gros hits Nintendo à la sortie de la console. Bref, le choix fut difficile pour trouver la perle rare entre un portage de Super Street Fighter IV ou encore un remake de Pilotwings 64. La première présentation au public remonte déjà à l’E3 2004, lors de la présentation de la DS, sous la forme d’une démo technique. Le jeu était donc dans les tuyaux du studio interne EAD de Nintendo depuis pratiquement six ans, et voilà que le projet ressurgit pour la 3DS. Mais cette fois-ci le tout fut confié à un studio externe (Vitei), avec l’espoir de le commercialiser enfin. Bref, tout ce temps pour nous faire un truc de ouf… ou pas.

Synopsis

Avant de se lancer dans le jeu lui-même, il serait peut-être bon de faire un petit aparté sur Giles Goddard, le principal programmeur du jeu et PDG actuel de la société Vitei, en charge du développement de Steel Diver. Avant ça, je ne le connaissais pas particulièrement, mais après quelques recherches, j’ai pu constater que ce monsieur avait bossé sur des projets phares comme F-Zero, StarFox et 1080° Snowbording, et ceci durant ses premières années de travail dans le domaine de la programmation. Actuellement, il est indépendant et à son compte. Un très beau parcours pour une personne qui est de nationalité britannique et qui a eu l’opportunité de bosser directement dans les locaux de Nintendo Japan. Concernant sa société, située à Kyoto au Japon, elle a actuellement trois jeux à son actif : un jeu DS, Theta, sorti uniquement au Japon (un puzzle-game du même genre qu’Electroplankton), un jeu WiiWare, Rock n’ Roll Climber (un jeu d’escalade compatible avec la Wii Balance Board et le combo Wiimote-Nunchuck pour simuler les mouvements des jambes et des mains, me tente vraiment pas celui-là o_o ), et dernièrement Steel Diver sur 3DS.

Pour la petite histoire, Steel Diver est une suite au jeu Radar Mission, sorti sur Game Boy au début des années 90. Le jeu proposait deux modes de jeu, nommés Game A et Game B : de la bataille navale classique, et un jeu de shoot sur navires à coups de torpilles. On retrouvera ces deux modes de jeu dans des versions remises au goût du jour dans Steel Diver. Le jeu est disponible dans l’eShop sur 3DS pour les curieux ou les nostalgiques de la Game Boy.

Pour en revenir au jeu lui-même, côté scénario, c’est du rapide. Nous sommes en l’an 19XX, une nation militaire sans nom et avide de pouvoir a commencé à envahir les pays voisins, menaçant ainsi l’équilibre mondial. Une flotte de sous-marins a donc été créée par les meilleures armées du monde pour contrer cette menace. Leur nom ? Les Steel Divers. L’histoire est racontée de la même façon lorsque vous naviguez dans les menus du jeu, par un petit défilement à l’écran. Ça me rappelle le petit pitch de The Legend of Zelda sur NES qui défilait si on ne lançait pas le jeu.


Radar Mission, l’ancêtre de Steel Diver.

Game A, Game B, Game C

Les différents modes de Steel Diver
À la poursuite d’Octobre Rouge sur Game Boy

Comme son grand frère Radar Mission, Steel Diver propose des modes de jeu différents : le mode mission, le Périscope et la bataille navale.

Le mode mission me rappelle le jeu Game Boy « À la poursuite d’Octobre Rouge », inspiré du film du même nom avec Sean Connery. On prenait le contrôle d’un sous-marin en défilement horizontal, à l’identique de ce que l’on retrouve sur Steel Diver, sauf qu’on échange ces bonnes vielles commandes Game Boy par du 100% tactile. Je développerai plus bas le point du gameplay. Le jeu était sorti en 1992 soit un an après Radar Mission, comme quoi c’était la mode des sous-marins à l’époque.

Question contenu, il y a en tout huit missions à effectuer dont deux à débloquer et une servant de tutoriel. Chaque mission se termine en quelque minutes. Pour effectuer chacune d’entre-elles, on vous propose trois types de sous-marins de carrures différentes. En gros, le plus petit est pour les noobs et le plus gros pour les pros. Le but sera donc de terminer l’ensemble des missions avec chacun des trois sous-marins. Et oui, on vous oblige à terminer les cinq premiers niveaux avec les trois sous-marins pour débloquer les deux dernières missions et un autre mode de difficulté. Bref, on se lasse rapidement du principe de refaire plusieurs fois les mêmes parcours, malgré une légère variante de gameplay. Les parcours restent très pauvres pour la plupart avec deux voire trois ennemis en moyenne, quelques mines sous-marines à éviter et quelques rochers à exploser. C’est bien dommage que l’on ne puisse pas débloquer d’autres sous-marins au fur à mesure de l’avancée du jeu, histoire de se motiver un peu plus, et surtout d’autres niveaux, car franchement pour un jeu vendu à plus de 35 €, c’est un peu limite…


Des bateaux qui balancent leurs ordures dans la mer !
Les Steel Divers, des écolos avant tout.
Les parcours du mode Contre la Montre se situent dans des espèces de tuyaux, le même type d’environnement sur les huit parcours…

Le mode mission s’accompagne d’un mode Contre la %ontre qui vous propose de faire huit parcours différents avec plus ou moins d’obstacles suivant la difficulté choisie. Dans la même trempe, vous avez droit à vos trois sous-marins ainsi qu’à des power-ups très chèrement gagnés dans le mode mission. Vous pouvez également activer les fantômes du développeur (à la manière de Mario Kart) dans le but d’apprendre quelques techniques et gagner du temps. Enfin, sauf qu’ici on ne conduit pas des karts mais des sous-marins qui vont à 20 km/h…

Le deuxième mode de jeu, qui essaye tant bien que de mal de vous garder devant votre console, est celui du Périscope. Comme son nom l’indique, ce mode utilisera à 100% les fonctions gyroscopiques de la 3DS. Cette fois-ci c’est en vue subjective que ça se passe, avec la vue du sous-marin en surface ou en plongée. Le but sera de couler le maximum de bateaux qui seront dans votre ligne de mire en tournant autour de vous, et d’espérer trouver le premier malheureux à exploser avant la fin du temps imparti. Ce mode sert également de mode bonus pour récupérer des emblèmes (power-ups) lorsque vous terminerez un niveau du mode mission. À chaque navire détruit, vous gagnez un petit écusson à coller sur l’un de vos sous-marins. L’intérêt de ces emblèmes est l’obtention de capacités spéciales, comme augmenter votre résistance ou votre attaque. Plusieurs possibilités sont offertes. C’est un moyen comme un autre d’augmenter la durée de vie du titre en réalisant sa petite collection d’emblèmes. Sauf qu’un certain nombre d’exemplaires est nécessaire pour activer un bonus…

Enfin, le dernier mode de jeu est celui de la bataille navale. Ici, on vous assigne une flotte de navires à diriger sur une grille à la manière d’un Advance Wars. C’est à l’aide de votre sous-marin et de son sonar que vous détectez vos ennemis, en le plaçant dans des endroits stratégiques. Une fois chose faite, vous enclenchez une scène classique de périscope avec des navires à couler. Il y a en tout neuf maps de difficultés différentes. Seulement trois d’entre-elles sont disponibles au début. Il s’agit du seul mode de jeu où vous pouvez affronter un ami en mode téléchargement.

Bienvenue à bord mon capitaine !

En bougeant votre 3DS en mode gyroscope, à vous de dénicher les navires à couler !
Au niveau de l’écran tactile, vous avez l’ensemble des commandes du sous-marin

Niveau gameplay, le contrôle de votre sous-marin durant le mode mission et le Contre la Montre reste assez lourd. En effet si vous regardez l’image ci-dessous, vous pouvez apercevoir deux curseurs en bas et à droite de l’écran tactile. C’est avec ça que vous allez diriger votre sous-marin.

Le curseur du bas vous permet de gérer la vitesse de votre engin. En gros, plus vous le ramenez vers la droite, plus votre sous-marin prendra de la vitesse. À l’inverse, en le ramenant vers la gauche, le sous-marin ralentira dans un premier temps, puis passera en marche arrière après être resté en position neutre. Cette dernière position vous permet de stopper les machines. Pour l’autre curseur, il vous permet de gérer votre orientation verticale, c’est-à-dire plonger dans les profondeurs ou revenir vers la surface. À vous de bien doser les deux en fonction des différentes situations. C’est là toute la difficulté du jeu qui est de bien doser les passages dans les grottes sous-marines sans vous prendre une paroi. Bien sûr, le tout est chronométré et c’est sans compter les quelques ennemis qui vous enverront quelques missiles.

Vous avez à votre disposition un lance-torpilles pour faire le ménage sur votre passage. C’est en touchant les boutons prévus à cet effet sur l’écran tactile que vous pourrez le déclencher. Chaque sous-marin a son propre lance-torpilles qui diffère selon le modèle choisi. L’un peut réaliser des tirs horizontaux et verticaux alors que pour les deux autres, il est nécessaire de régler l’inclinaison avant de tirer. Un petit détail sympa (enfin, moins pour votre équipage) : lorsque vous prenez des dégâts, il se peut que votre sous-marin ne réponde plus à cause d’une fuite d’eau qui sera matérialisée sur votre écran tactile. C’est à vous de la colmater avec votre stylet pour que votre sous-marin puisse reprendre sa course. Pour finir dans le détail du tableau de bord, vous aurez à disposition un leurre qui vous permettra d’éviter les missiles à têtes chercheuses. En contrepartie, il consommera une jauge d’oxygène représentée complètement à gauche de votre écran tactile.

Vous voilà maintenant fin prêts à prendre le large.


Pour les deux autres modes de jeu, le périscope est assez fun à jouer. Ça répond bien, rien à dire à ce niveau. Enfin, c’est sympathique mais sans plus. Pour la bataille navale, vous avez votre grille sur écran tactile, vous gérez votre flotte avec votre stylet. Il n’y a que lors des phases d’attaque avec votre sous-marin que vous retrouverez le mode périscope pour dégommer la flotte adverse.

Un petit mot sur la 3D, elle rend plutôt bien pour les phases de jeu du mode mission. Pour le mode périscope, le fait de ne pas pouvoir rester en place gène un peu pour la perception du relief.

Au niveau de la bande son, les bruitages retranscrivent fidèlement l’effet profondeurs des grands fonds marins. De plus, des voix viennent commenter chacune de vos actions : vous avez le droit par exemple à un « Fire » pour un chaque coup de torpille ou un « Mayde » pour une erreur de pilotage.

Ze veux *_*

En bref…

Gameplay : 11/20
Tout se réalise sur l’écran tactile en dosant les deux curseurs pour vous dirigez en plus d’attaquer ou de vous défendre. C’est original mais lorsque le jeu demande de faire du Contre la Montre sur chacun des niveaux, ça devient vite pesant avec ces sous-marins qui sont un peu mous du genou…

Graphismes : 12/20
Graphiquement, c’est joli mais on est loins d’avoir un jeu qui nous montre qu’on a bien changé de hardware si on le compare aux derniers jeux de la DS. Il y a sept environnements différents propres aux sept missions à effectuer qui vont de la grotte sous-marine à la pleine jungle, en passant par le pôle nord et pour finir dans la base de votre ennemi par une mer déchaînée. Pour le mode périscope, rien que du ciel bleu et quelques nuages, bref, rien qui ne vous fera péter la rétine…

Musiques et sons : 12/20
Les musiques d’ambiance sont plutôt réussies. Les voix sont assez soulantes par contre.

Durée de vie : 9/20
Avec Giles Goddard aux commandes, on devait s’attendre à un petit jeu de scoring sympathique mais son trop faible contenu ne devrait pas vous bloquer plus de trois ou quatre heures. Essayez de battre les fantômes des développeurs sur les sept parcours et d’obtenir chaque emblème… enfin si vous avez le courage de le faire.

Note Finale : 10/20
Steel Diver reste un jeu sympathique sur le court terme, sauf si le gameplay vous rebute dès le début. Cependant, une fois les sept missions réalisées et quelques parties au périscope effectuées, le jeu risque de prendre la poussière rapidement. Pour 10 euros vous pouvez sauter dessus, mais au-delà, passez votre chemin car ça reste un gros foutage de gueule de nous proposer ce jeu à plus de 30 euros…

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