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New Super Mario Bros. 2

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Dans le monde de Super Mario, il y a les « New » et les autres. Si les derniers sont toujours bien accueillis, les New Super Mario Bros. ont toujours le droit aux «Encore… », aux « New Casu Bros.… » et autres jurons.
Pour cet épisode 3DS, Nintendo a attiré notre regard sur l’idée de la course aux pièces. Est-ce que cela suffira à apporter la fraicheur dont manque cruellement cette série de « New » ? C’est ce qu’on va voir.

La ruée vers l’or

Entrons directement dans le vif du sujet, ce qu’il y a de bien dans un Mario, ce n’est pas la qualité des graphismes, et encore moins celle du scénario, c’est tout simplement la capacité qu’il a à vous surprendre par ses idées.

La série des New Super Mario ne brille pas vraiment de ce côté-là et, malgré sa volonté de faire un retour aux sources pour plaire aux anciens, rien ne l’empêcherait d’y ajouter un peu d’audace entre un level-design peu inspiré et des idées très dispensables (le méga-champi). Finalement, Mario ne fait plus que dans le classique et les annonces d’épisodes 2D n’excitent plus personne.

Pour cette monture 3DS, Nintendo s’est penché sur une idée très curieuse : la course aux pièces. Si le but premier était de les collecter pour se rajouter des vies, personne ne s’y intéresse réellement : si elles sont dans le chemin, tant mieux, sinon, ça n’a pas grande importance. En 25 ans, Nintendo aurait dû le savoir. Du coup, forcément, l’originalité première du jeu passe complètement à la trappe, non seulement parce que les pièces n’ont toujours pas d’intérêt, mais surtout parce que les développeurs n’ont pas su mettre ça en avant dans leur jeu. Collecter le plus de pièces ne vous apporte strictement rien de plus et atteindre l’objectif du million est tellement fastidieux que vous aurez lâché la cartouche bien avant. Surtout si c’est pour qu’au final cela ne change que l’écran titre…

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Premier point négatif pour ce New Super Mario Bros. 2. Personnellement, je m’y attendais, mais au moins vous êtes prévenus. Si nous jouons à un Mario, c’est avant tout pour le plaisir de parcourir les niveaux. C’est spécialement sur ce point-là que la série des New Mario s’est faite détester par les joueurs qui ont l’impression de faire un Kirby, et forcément, après les chef d’oeuvres auxquels nous avons eu le droit, ça fait mal.

Gameplay

Il est inutile d’entrer dans les détails, vous le savez tous. D’un point de vue gameplay, les Mario sont exemplaires, même si beaucoup critiquent la physique des New Super Mario. Vous avez joué à celui sur DS ou celui sur Wii ? C’est la même, rien ne change.

C’est justement sur ce fameux “rien ne change” que je vais m’attarder.

Pour ce New Super Mario Bros., vous serez lassé dès les premiers niveaux car tout est vu, revu et déjà vu, notamment au niveau de la progression dans les niveaux, dont énormément de passages sont piqués sans honte à Super Mario Bros. 3 ou New Super Mario Bros. premier du nom. Les ficelles sont les mêmes : aucune surprise, aucune découverte. Sorti des quelques étonnement face à des situations nouvelles, ce jeu est plat, mou et inintéressant.

Malgré toute cette redite, j’ai été quand même content de retrouver le costume de Tanuki où il faut courir pour s’envoler. Il n’y a en revanche aucun nouveau costume, à part le Mario doré qui reprend exactement l’idée du Mario de feu, à la différence que la boule transforme les blocs en pièces. Nous avons vu il y a quelques temps qu’un costume de poulet était prévu pour New Super Mario Bros Wii et vu la dégaine qu’avait notre plombier sur le dessin, j’aurais beaucoup aimé le voir sur 3DS.

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En termes de difficulté, l’épisode Wii avait monté légèrement la barre, mais elle est retombé au niveau DS pour cet opus. En clair, vous n’aurez aucun mal, avec un peu de concentration, à traverser les niveaux à toute allure sans mourir. Forcément, l’avalanche de pièces fait grimper le compteur de vies, mais personnellement, ça ne me dérange pas. Je n’ai jamais compris ceux qui s’indignaient de voir le compteur de vies dépasser les 200. Au contraire, avoir un Game Over alors qu’on est dans une dynamique est pire que chiant, mais je suis d’accord que dans ces proportions, ça n’a plus d’intérêt, autant faire comme Rayman Origns et les dégager.

Je note néanmoins beaucoup plus de d’endroits cachés que dans le premier. Après un premier passage, beaucoup de niveaux resteront inexplorés et trouver la sortie alternative pour les atteindre n’est vraiment pas facile.

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Graphismes

Rien de bien nouveau ici non plus malheureusement. Nintendo s’applique à ne surtout pas changer la recette qui gagne. Au final, c’est juste un peu plus beau que sur DS mais beaucoup moins que sur Wii, où les cartes et les décors étaient plus riches. Les adeptes de la couleur seront ravis de retrouver cet univers chatoyant.

Comme pour l’ensemble du jeu, il n’y a rien de nouveau, les mondes restent les mêmes, sans aucun changement de décors. Vous y retrouverez les plages, les maisons de Boo, l’eau empoisonnée, le ciel, la neige, etc.

Tout est tellement similaire qu’il serait normal de penser que Nintendo dispose d’un éditeur de niveaux et que la longue liste de types mentionnés dans les crédits sont là pour de faux.

Le point le plus honteux de ce jeu est probablement l’effet 3D. Comme je ne cesse de le répéter dans mes tests, Nintendo ne sera pas celui qui exploitera la 3D de sa propre console. Je sens d’ailleurs venir le jour où la molette sera tout simplement désactivée. Un pauvre effet de de flou dans le décors du fond, c’est tout ! Non seulement c’est super laid, mais ça ne change strictement rien. La régression de l’effet 3D dans les jeux du plombier depuis Super Mario 3D Land est impressionnante.

D’un point de vue technique, tout roule sur des roulettes. Encore heureux, pour un jeu aussi pauvre.

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Musiques et sons

Bis repetita. Encore une fois, la bande son reste exactement la même, un thème principal agaçant et des petites musiques sans intérêt à côté.

La seule différence, c’est que ce fameux thème agaçant l’est encore plus qu’avant. Les musicos de Nintendo ont cru bon de rajouter des espèces de choeur qui chantent en même temps que le thème, le tout dans un midi des plus immondes. Je vous laisse aller jeter une oreille sur Youtube, mais à vos risques et périls.

Dans les détails, les développeurs ont conservé l’idée sympathique de faire danser les ennemis à chaque “wah wah”, sans oublier un léger ajout d’instrument lorsque vous portez un costume de Tanuki où lors d’un passage dans un anneau doré.

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Une petite partie qui reflète la valeur de cette bande son sans intérêt.

Durée de vie

Il m’a fallu une petite semaine pour aller vaincre Bowser pour la deuxième fois, sans non plus y jouer assidûment.

Il y a en tout 9 mondes, ce qui n’est pas trop mal, avec quelques niveaux dont l’entrée cachée n’est pas évidente à trouver. Les pièces sont globalement faciles à collecter, surtout qu’il suffit de leur jeter une carapace dessus pour les obtenir.

Le problème est surtout que ce jeu est tellement insipide qu’une fois terminé, la 3DS reposera sur le placard, accompagnée de sa collection de jeu dont la durée de vie ne dépasse pas la semaine. Aucun niveau ne mérite d’être refait, de toute façon, vous aurez déjà tout oublié.

Vous avez également à disposition un mode appelé Pièces en folie, qui vous propose de parcourir trois niveaux dans un temps très limité en attrapant le plus de pièces possible. Sympa car dynamique, cela ne vous occupera pas non plus très longtemps, faute de pouvoir faire plus de trois parcours de trois niveaux…

Alors vous essayerez le mode multijoueurs, qui est globalement le même que sur Wii, mais limité à deux et sur des surfaces d’écran plus petites. Vous constaterez bien vite que, comme sur Wii, la caméra se centre seulement sur le premier joueur, ce qui est un peu bête pour le deuxième joueur qui est pourtant sur son propre écran… C’est avec ce genre de conneries que l’on se dit que Nintendo a vraiment perdu en savoir-faire.

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En bref…

Univers : 05/20
Les plages, la neige, la lave…etc. Tout est classique, sans intérêt et lassant. La course aux pièces, quant à elle, n’apporte qu’un tout petit peu d’intérêt à des niveaux qui en sont totalement dénués.

Graphismes : 10/20
Encore une fois, le minimum syndical. Oui c’est coloré et pas désagréable à voir, mais la richesse relative de l’épisode Wii n’est plus et cet effet 3D est juste honteux.

Gameplay : 09/20
Je n’ai pas envie de bien noter un gameplay exemplaire, j’aurais limité préféré qu’il soit nul pour avoir au moins quelque chose à raconter au milieu de toute cette banalité et ce classicisme.

Musique et sons : 02/20
Pfff… wah wah !

Durée de Vie : 08/20
Une fois Bowser vaincu, ce 8 représentera la couche de poussière en millimètres (ou en centimètres si elle tombe sous le meuble) qui stagnera sur la cartouche.

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Note finale : 08/20
New Super Mario Bros. 2 est la banalité incarnée, accentuée par des musiques et environnements repris à l’identique, les niveaux ayant tous un air de déjà vu, et en se payant le luxe d’être mous et sans challenge. D’un classicisme sans nom, la série des New Super Mario Bros. a franchi un cap important : faire en sorte qu’un jeu Mario soit sans intérêt. Si l’on rebranche volontiers la Wii pour rejouer à Galaxy, ou que l’on se souvient de Mario is Missing pour sa nullité, celui-ci n’a rien pour lui et est clairement à éviter.

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