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Professeur Layton et la Boîte de Pandore

Le

par

La première fois que j’ai entendu parler de la boite de Pandore, c’était dans le deuxième film de Tomb Raider, et oui, chacun sa culture.
Tentons de relever un peu le niveau avec ce test d’un jeu d’énigmes de Level 5, qui aura su se faire un nom en un rien de temps : Le professeur Layton. Sortez vos chapeaux haut d’forme, vos théières et accrochez vous à vos kilt.

Histoire

Après avoir résolu l’énigme qui entourait le village de Saint Mystère, Layton et son apprenti, Luke, sont de retour à Londres sur le quai de la gare. Leur destination leur est inconnue, tout ce qu’ils savent, c’est qu’il faut monter dans le train et pas n’importe lequel : le Molentary Express, qui, dans le jeu, est aussi réputé que l’Orient Express.

Comment en sont-ils arrivés là, à partir comme de jeunes globe-trotters qui montent dans le premier train venu ? Revenons quelques jours avant le départ…

Un beau jour, alors que Luke et Layton savouraient quelques crackers au fromage avec du thé après un cricket, le facteur leur apporte une lettre venant du mentor du prof : le Professeur Schrader. Celui-ci lui parle d’un mystérieux coffret qui apporterait la mort à quiconque l’ouvrirait. Ses recherches arrivant à terme, il se décide à ouvrir la boîte (quel idiot) et supplie Layton de reprendre ses recherches s’il lui arrivait malheur.
Ni une, ni deux, nos deux buveurs de thé grimpent dans la Laytonmobile (je jure d’avoir une Rafoumobile plus tard). Et arrivent chez le mentor après avoir perdu du temps avec les énigmes laissées par celui ci pour trouver son domicile.

Schrader en plein dans ses recherches.

Ca alors, le Schrader gît inconscient sur le sol, tenant dans les mains un billet sans destination pour le Poudl…Molentary Express. Après une brève enquête sur les lieux avec la volaille anglaise, Layton et Luke partent vers l’horizon.

Je n’irai pas plus loin. Dommage pour vous. Attention, si vous vous n’avez pas fini le premier, il y a peut être des éléments qui vous échapperont, comme une certaine fille.

Tout d’abord, j’aimerais soulever un point qui m’a un peu déplu dans la mise en place du jeu. Dans le premier Layton, le prof et le gamin sortaient un peu de nul part. L’aventure commençait dans la Laytonmobile et nous ne savions que le strict minimum : Layton est prof et gentleman, Luke est l’apprenti et l’ambiance était on ne peut plus british. On ne savait pas où ils étaient, qui ils étaient et ça nous allait très bien.
Dans cet épisode, les développeurs ont voulu donner à Layton un côté réaliste en justifiant son titre de professeur. Inutile de vous dire que cette justification est totalement ridicule quand on voit la tête du prof.

D’ailleurs, celui-ci se voit même affublé d’un prénom : Hershel Layton. Un prénom de merde, je vous l’accorde. Le plus dérangeant étant, comme je vous l’ai dit, la justification de ce titre de professeur, comme si cela avait un quelconque intérêt. Layton n’est donc pas n’importe qui, c’est un professeur d’archéologie à l’Université de Gressenheller (elle n’existe pas, encore heureux). Maintenant, imaginez Layton, avec son haut de forme, sa tête carrée et ses yeux en points parler de fossile dans un amphi. Ca lui enlève tout son charme hein? Un peu comme si un gosse découvrait que le père noël du magasin n’est qu’un employé déguisé. On n’en sait heureusement pas plus au sujet de Luke, même si ça viendra (dans le quatrième épisode), mais pourquoi un gosse suit-il un prof d’Université ? Ca sonne bizarre, tout comme on se demande où il trouve le temps d’aller glander dans la cambrousse. Pour une fois, on se serait bien passé de ces détails. Passé ce petit point, l’histoire est plus intéressante que dans la premier. La fin en est même touchante.

Autre détail important qui me permettra d’enchaîner sur la suite : les cinématiques animées sont beaucoup plus nombreuses que dans le premier, l’histoire y étant un peu plus développée, pleine de mystères et surtout avec un peu plus d’action.

Graphismes

En voilà une partie dure à rédiger pour une suite, mis à part répéter ce qu’a dit le précédent rédacteur…

Layton étant un point and click portable, l’action n’est qu’une succession de plans dessinés interactifs avec des artworks qui discutent beaucoup. Rien n’a changé par rapport au premier et je ne pense pas que Layton changera son design de manière aussi radicale que les Castlevania sur DS (qui sont passé du style gothique à l’animé).
Le charme du dessin mignon atypique opère toujours, aussi bien au niveau du character design que des décors. Ces derniers sont d’ailleurs plus larges d’horizon, j’ai moins cette impression de confinement qu’à Saint Mystère. C’est également valable pour la quantité de lieux que vous visiterez qui sont plus nombreux que dans le premier. Concernant les personnages, ils ne sont plus aussi figés que les habitants de Saint Mystère et les artworks sont plus gros de manière générale.


L’une des raisons d’acheter cet épisode selon les pubs, c’était un nombre accru de cinématiques animées, et ben ils se sont pas foutus de nous. Alors que dans le premier, leur nombre se comptait sur les doigts d’une main, il y en a maintenant partout, même si certaines sont sans intérêt. Faut-il s’en plaindre ? Non, elles s’intègrent bien dans le déroulement et ne sont pas du tout gênantes.
En revanche, le point sur lequel la critique est obligée, c’est sur la qualité de ces animations. C’est franchement pas propre. De la purée de pixels qui dérange vraiment les exigeants que nous sommes. A l’heure des animés HD en 1080p, il est désolant de voir que les studios d’animation ne sont pas foutus d’optimiser leur travail pour la DS. Vous comprenez, il est évident que ces studios ne vont pas dessiner sur les écrans timbre poste de la DS. L’animation est réalisée sur un format normal puis sans doute compressée et réduite à mort pour pouvoir rentrer dans la cartouche, sauf que le résultat est très loin d’être ce qu’il est sur les images du test (c’est à dire à bonne taille donc joli). Est-ce dû au nombre de pixels que peut afficher la DS ? J’en sais rien et je suis loin d’être calé en la matière.
Ce qui est bien avec l’optimisation DS ratée, c’est que l’on peut se permettre tout un tas de vieilles astuces d’animations complètement démodées qui seraient inacceptables en temps normal, mais que l’on ne remarque même pas sur portable. Par exemple, les buissons et arbres en 2D qui bougent en même temps que la caméra, comme avec Mario Kart 64, mais en plus fluide.

Yen a du monde dans ce train, mais on ne peut pas parler à tout l’monde.

Autre détail, que je trouve tout aussi désolant, c’est en ce qui concerne certains personnages du jeu lorsqu’ils discutent (en artwork donc). Les personnages ne sont, encore une fois, probablement pas taillés pour la DS. La preuve la plus évidente étant chapeau haut de forme de Layton qui sera aliasé pendant une bonne moitié du jeu.

J’ai pu paraître très négatif dans cette partie, mais se ne sont que des chipotages. Si vous avez aimé l’ambiance graphique du premier, pas de soucis, elle est intacte dans celui-ci, voir même meilleure sur le nombre de plans. Vous n’aurez aucun mal à vous plonger dans l’histoire et une cinématique est toujours la bienvenue.

GamePlay

Là encore, je ne saurais quoi dire de plus par rapport à l’explication d’Akin dans le test du dernier. Tout est exactement identique à un ou deux détails près. Je vais quand même ré-expliquer brièvement.

Professeur Layton est un jeu de point & click à énigmes. En gros, vous avancez dans le jeu et aidez les gens non pas en combinant un bout de bois et un chewing gum trouvé dans un coin, comme un Mc Gyver, mais en résolvant des énigmes. Ces énigmes sont des petits casse-têtes typiques de ceux que l’on pourrait trouver dans un bouquin de jeux pour les vacances. C’est d’ailleurs là tout la force du concept de Layton : mettre en scène des énigmes à la portée de la logique et de la matière grise de n’importe quel amateur de casse-tête (vous êtes d’accord, allumer deux torches pour faire apparaître une clé, il n’y a qu’à nous que ça paraît logique).
Lorsque vous parlez à un personnage, il vous proposera toujours une énigme, quelque soit son excuse et quand il n’y a personne, c’est le prof et Luke qui se mettront au défi.

Une énigme assez simple qui aide réellement pour le scénario.

Lorsque vous vous lancez dans une énigme, l’interface du jeu change complètement afin de pouvoir mieux se concentrer sur celle-ci. La nouveauté de cet épisode, c’est que vous avez une sorte de calque, disponible en cliquant sur «notes», qui vous permet d’écrire si cela vous aide à mieux réfléchir et ce, pour toutes les énigmes. Une fois l’énigme résolue, vous obtenez des Picarats, qui font office de score et qui s’ajoutent aux autres obtenus. Ce qui est dommage, c’est qu’ils ne servent strictement à rien.
Bien sûr, si vous répondez faux à l’énigme vous perdez un peu de la récompense. Par contre, ce qui est con, c’est qu’au bout de trois fausses réponses, le compteur ne descend plus, vous ne pouvez donc perdre qu’au maximum 1/4 des Picarats. Pourquoi ne pas pénaliser chaque fautes jusqu’au zéro ? Bizarre.

Si vous séchez sur une énigme, vous pouvez acheter jusqu’à 3 indices grâce aux pièces SOS que vous obtenez tout au long du jeu. Pour pouvoir en profiter, il faut cliquer un peu partout dans les plans du jeu pour en obtenir une ou deux à chaque fois. Mieux vaut en avoir trop que pas assez.
A propos des plans, les petits commentaires que faisaient les deux héros lorsque vous cliquez sur un élément du décor sont maintenant beaucoup plus nombreux, bien qu’ils soit toujours aussi dénués d’intérêt.

Faire courir ce gros animal demandera un peu d’ingéniosité à la longue.

J’ai également trouvé que les énigmes avaient davantage de rapport avec l’action en cours, ce qui n’était pas vraiment le cas dans le précédent. Par exemple, ça sera à vous de trouver M. Anderson dans la foule, ou encore, de chercher ce qui cloche dans le bureau du mentor au travers d’une énigme.

Dans le premier Layton, vous aviez 3 petits jeux dispo dans la valise et dont vous trouviez les éléments en résolvant des énigmes. Vous vous souvenez ? Le tableau, le chien robot et les chambres d’hôtel ? Là, bien entendu, les « jeux » ont changé, vous aurez maintenant à construire un appareil photo, faire faire du sport à un énorme hamster et vous occuper des mélanges pour le thé de Layton et Luke. Ces « à côté » sont complètement dispensables et ne changent rien à l’aventure, même si ils peuvent vous apporter des bonus utiles.

Je ne vais pas m’attarder davantage sur cette partie qui n’a évolué que dans le détail par rapport au premier.

Musiques et Sons

La nouvelle n’a probablement échappée à personne, si vous ne voyez pas de quoi je parle, je vais vous le dire : Professeur Layton et la Boîte de Pandore a été entièrement doublé en français. Pour un jeu Nintendo, c’est très rare (alors que c’est monnaie courante pour d’autres éditeurs depuis 10 ans).

Qu’est-ce que ça vaut alors ? Dans la forme, le doublage français est de bonne qualité et à des années lumière de ce qu’on peut entendre en animation japonaise. Le prof Layton conserve une voix d’homme calme et claire, d’ailleurs, si vous avez joué au jeu Beyond good and evil, vous serez surpris d’apprendre que le doubleur de Layton est celui de Pey’j ! Les deux personnages sont complètement opposés et j’ai du mal à y croire, comme quoi, les doubleurs sont plutôt polyvalents. Luke et une autre fille sont doublés par une femme experte en matière de voix d’enfants. La voix de l’inspecteur, Chelmey, est celle du doubleur de Pumbaa (quand on le sait, ça s’entend tout de suite) et d’un sacré paquet de publicités des années 80. Enfin, sachez qu’un personnage du jeu est doublé par la voix off féminine des bandes annonces sur TF1, mais je ne l’ai pas encore entendue dans le jeu au point où j’en suis.


Cependant, même si je ne suis pas du genre à dénigrer les versions françaises par principe (comme beaucoup), il faut avouer que les voix anglaises du premier vous manqueront à tous. La voix originale de Layton participait beaucoup au charme du premier, avec cet accent british au possible. Là forcément, je dirais pas que tout fout l’camp, mais pas loin. A la place des petites phrases que nous aimions entendre, vous aurez des « Aha ! Tout à fait remarquable » ou des « Bon… je crois que l’on peut écarter cette théorie ».

De plus, les voix sont enregistrées bizarrement, on a plus trop l’impression qu’elles sont intégrées au jeu. Il faut l’entendre des hauts parleurs de la DS pour le constater, non pas que ça soit dégueulasse ou que les voix « crachent », mais le matériel n’a pas dû être le même que d’habitude. D’où cette impression de superposition.

Pour ce qui est des thèmes musicaux, ils restent dans le même ton que ceux du précédent, dans le genre piano, violon, accordéon qui sonnent comme la vieille France. Bon, dit comme ça, c’est loin d’être un compliment, je vous l’accorde, mais c’est pas à ce point non plus, c’est audible et agréable ici. Le thème des énigmes est d’ailleurs le même qu’avant mais en arrangé.
De plus, comme je vous l’ai dit, la carte du jeu ne se limitant pas qu’à un village, il y a donc plus de musiques et celle de Folsense est vraiment bien.

Folsense, une ville inquiétante.

Durée de vie

Layton étant un jeu d’énigmes, la durée de vie du jeu dépendra surtout de votre facilité à les résoudre, l’aventure ne se limitant qu’à farfouiller par-ci par là où d’aller là où on vous dit.

Malgré un plus grand nombre d’énigmes par rapport au premier, le temps qu’il a fallu pour le finir (parce que je ne suis pas le seul à y jouer chez moi) est à peu près égal à celui du premier. Je l’avais trouvé très expéditif sur la fin. Je veux dire par là qu’une fois dans la tour bizarre, toutes grandes questions du jeu nous étaient dévoilés (même si on les avait déjà devinées avant). Celui là est un peu pareil, mais c’est mieux amené. En gros, c’est pas Layton qui déduit tout seul, mais avec l’aide du contexte.
Ce jeu est plus long que son prédécesseur et plus intéressant de par le nombre d’endroits que vous pourrez visiter.
L’aventure de l’étrange village se limitant à celui-ci, j’avais surtout l’impression de tourner en rond. Ici, le simple fait de visiter divers horizons, qui sont tous aussi grands que St Mystère, nous évite la monotonie.

Les objectifs sont plutôt évidents non ?

Comme je le disais plus haut, la durée de vie de ce jeu dépendra de vos capacités à résoudre les énigmes. Les énigmes sont divisées en divers grands groupes comme les maths, le repérage dans l’espace…etc. Inutile de dire qu’il faut lire les instructions de l’écran supérieur avec attention. Au programme de cet épisode, il y a quelques énigmes recyclées (un petit peu seulement), mais ce qui m’a énervé et qui n’existaient pas dans le premier, c’est les énigmes à réponses multiples.
Certaines énigmes offrent plusieurs choix de réponse possibles. Que ce soit voulu ou non, je n’en sais rien, mais le jeu vous comptera faux si ce n’est pas la réponse qu’il attendait. C’est très frustrant.
Je parlerais aussi des énigmes à la logique bizarre, comme celle où il nous demande de mettre des bouchons dans des orifices en nous montrant un labyrinthe. Jamais je n’aurais pensé à les foutre dans le nez du gars, heureusement que j’ai de gros doigts.

Les plus ? Yen a toujours, comme les énigmes à chopper sur le Nintendo Wifi Connexion ou les minis jeux du hamster, de l’appareil photo (qui vous ouvre ensuite des énigmes de différences) et le service à thé.

Une énigme chiante.

En bref…

Histoire : 16/20
Layton et Luke s’en vont voir du pays, pour une intrigue assez intéressante aux mystères qui vous tiendront en haleine jusqu’à la fin. Le mystère principal n’est d’ailleurs pas aussi évident que dans le premier (je l’avais trouvé assez vite).

Gameplay : 18/20
Comment mettre une note pour un menu ? Ben ça clique bien, ça répond bien et l’interface des énigmes est bien foutue. L’inverse aurait été malheureux.

Graphsmes : 15/20
Même si j’ai craché dans la partie dédiée, 15 n’est pas une mauvaise note non ? Les cinématiques rythment une aventure d’un charme indéniable avec de jolis décors et de nombreux personnages.

Musiques et sons : 15/20
Un jeu entièrement doublé en français. Même si le doublage est exemplaire, je regrette énormément les anciennes voix bien anglaises des personnages. Les thèmes musicaux sont agréables aussi, surtout celui de Folsense.

Durée de vie : 15/20
Il y a de quoi vous occuper un long moment avec une intrigue intéressante, ces énigmes et tout les bonus.

Note Finale : 18/20
J’adore cette série, bien que je soit en général pas fan des point & click où il faut se creuser la tête.
Layton et la boîte de Pandore reprend exactement la même recette que le précédent avec une aventure plus intéressante et ouverte sur l’extérieur. Le seul point négatif que je pourrais en tirer, c’est ces énigmes bizarres dont j’ai parlé, car même le doublage est à mettre dans le positif. Je ne saurais que trop vous le conseiller si vous avez aimé le premier (dont je vous invite à lire le test d’Akin). Jouez le jeu, réfléchissez à vos énigmes assis dans un bon fauteuil près du feu avec une tasse de thé.