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Sonic the Hedgehog 2

Le

par

Longtemps me suis-je demandé si j’allais faire ou non une review de ce jeu mythique qu’est Sonic 2… Dur de passer après l’article d’Akin sur le premier opus, dur de retrouver et retranscrire les émotions que j’éprouvais alors que j’avais à peine une dizaine d’années et que je passais des journées entières sur ce jeu, que je me faisais engueuler par ma mère pour que je prenne un peu l’air… Mais la meilleure façon de savoir ce que ça va donner, c’est encore de prendre son clavier et d’écrire 🙂

Un élément a été subtilement glissé dans l’image par rapport à Sonic 1. Sauras-tu le retrouver ?

Le retour de la vengeance ?

L’histoire de Sonic 2, c’est facile, c’est celle de Sonic 1… Réducteur, pas vrai ? C’est pourtant vrai. Un an après la sortie du premier épisode et son succès, il fallait rempiler de la même manière que Mario a rempilé en son temps (et rempile d’ailleurs toutes les deux semaines dans un nouveau jeu…).
Pour rappel, le scénario de Sonic est ce qui se fait de plus simple, de plus niais mais de plus efficace ! Le méchant savant Robotnik kidnappe les gentils animaux vivant tranquillement dans un monde à la végétation luxuriante et aux couleurs chatoyantes pour les enfermer dans des petits robots sous son contrôle. Ironiquement, ces robots ont des formes animales ! C’est ainsi qu’un petit lapin pourra se retrouver enfermé dans un robot en forme de singe, etc. Sonic, le hérisson bleu pouvant franchir le mur du son et s’habillant uniquement d’une paire de chaussures se met alors en quête de sauver tous les animaux de sa belle contrée des griffes du méchant.
Ça casse pas 3 pattes à un canard unijambiste, comme on dit. D’ailleurs, reprenez le scénario du premier : l’évolution est au point mort.

Premier niveau, et Tails est déjà à la ramasse…

D’où l’apparition d’un nouveau personnage ô combien charismatique, fort et intéressant : Tails. De son vrai nom Miles Prower (nom à chier, remplacé avantageusement par un surnom plus adapté), ce jeune renard à deux queues considère Sonic comme un héros et suit donc son idole dans ses péripéties. Il est également doué pour la mécanique, et vous pourrez le voir vous aider à un moment de l’aventure, avec un avion de sa conception. En outre, à défaut d’apporter un plus au scénario, il apporte déjà un plus au gameplay, ainsi qu’un mode multijoueur, ce qui est déjà bien beau ! Et en plus, il vole, grâce à ses deux queues dont il se sert comme les pâles d’un hélicoptère. Décidément, Tails est quelqu’un d’atypique.

Vous l’aurez compris : on ne change pas une équipe qui gagne. On garde les mêmes et on recommence. C’est tout de même terriblement efficace. Et puis, on va pas se prendre la tête, bon sang. Sonic ne doit pas déjouer un complot terroriste, il sauve des animaux. Alors faites pas chier à dire que le scénario ne va pas loin ! A l’époque, on se fichait pas mal d’avoir un scénario en second plan, parce qu’un jeu qui transmettait des émotions nous tenait éveillé des heures et des heures. Et c’était finalement ça qui était le plus important.

Maniabilité

Là encore, l’évolution depuis le premier épisode est assez faible. En même temps, il était difficile de faire mieux !
Un petit rappel s’impose d’abord. Sonic ne lance pas de boule de feu, ne fait pas d’attaques de la mort, n’utilise pas d’armes atomiques ni de coups de pied de malade. Sonic, il saute et il court, et c’est tout. Mais oui, vous avez oublié que Sonic n’est pas un guerrier né, c’est un hérisson, à la base !
Au niveau de la manette, cette configuration simpliste est donc facile à prendre en main. La croix directionnelle pour avancer à droite et à gauche, vers le haut et le bas pour scruter un peu ce qu’il se passe autour de vous et voir si vous allez tomber dans de la lave ou dans une zone bonus. Et ensuite, il vous reste 3 boutons, A, B ou C, pour sauter ! Ca va, vous devriez vous en sortir. Si jamais, par un quelconque hasard, vous n’arrivez pas à attraper l’un des trois boutons de saut, c’est que vous avez un problème…

Une marée de sirop de framboise !
(note : le bouclier en pause, c’est vraiment moche)

Vous commencez à vous dire que la différence avec la review de Sonic 1, c’est juste le numéro du jeu… Vous n’avez pas tout à fait tort, mais Sonic 2 apporte quand même des nouveautés !
Outre le fait que Sonic puisse se rouler en boule quand il a pris assez de vitesse et que vous appuyez sur Bas (afin de tout dégommer sur son passage), il lui est désormais possible de se rouler en boule à l’arrêt, de charger sa vitesse et de partir comme une flèche ! Une technique très pratique quand vous avez perdu votre élan et que vous avez une pente raide à franchir. Pour ce faire, on s’accroupit avec Bas, puis on appuie sur une touche de saut deux ou trois fois, le temps pour Sonic de se rouler en boule et de tourner sur lui-même et sur place (Sonic fait un burn et use un train de pneu, quel gaspillage). Relâchez Bas et voilà votre hérisson propulsé vers l’avant à une vitesse folle !

Outre cette nouveauté marquante, on retrouve toujours les automatismes du premier épisode. Vos sauts dépendront ainsi de la pression sur le bouton, mais aussi de votre vitesse de croisière. Mieux vaut éviter de s’arrêter trop longtemps, donc, parce que repartir ne sera pas toujours facile ! Il suffit d’une mauvaise pente et d’un ennemi qui vous bombarde de projectiles pour vous mettre dans l’embarras rapidement.


Hé, mais n’oublions pas la vingtième roue du carrosse : Tails ! Il est présent et bien présent, d’ailleurs, pendant vos parties. On peut dire qu’il apporte quand même son petit grain de sel, même s’il n’est pas indispensable.
En gros, Tails possède les mêmes capacités que Sonic, il vous suivra partout et fera exactement pareil que vous : il saute en même temps, se roule en boule en même temps, etc. Il peut également ramasser des anneaux tout comme vous, anneaux qui se cumuleront à votre stock commun. Notez tout de même que Tails est presque increvable ! Il ne possède pas d’anneaux, donc n’importe quelle attaque va le toucher, produira un son bien grave pour vous signaler que ce crétin s’est fait avoir, mais il repartira aussitôt ! La seule fois où il mourra vraiment, ce sera quand il se prendra un mauvais coup : rester trop longtemps sous l’eau, tomber dans un gouffre, se faire écraser par une plate-forme, etc. Dans ces cas-là, il reviendra vers vous au bout d’un petit moment par la voie des airs, en volant grâce à ses queues 🙂
Tails est donc un peu un meuble accroché à vous, puisqu’il n’y a aucune possibilité de coopération entre les deux personnages. Enfin si, il y en a une : il pourra venir vous libérer de l’emprise d’un ennemi qui vous tient en le détruisant. Mais vous ne verrez ça que dans un niveau ^^
Mais s’il n’était pas là, ce ne serait pas pareil ! Souvent, vous le laisserez sur place en courant, parce qu’il se sera pris un piège dans la face. Alors il essayera de revenir, mais se prendra autre chose ! Finalement, vous le reverrez arriver par les airs, mais il se fera avoir deux secondes plus tard ! Notez aussi que Tails ne sera pas protégé quand vous obtiendrez une invincibilité ou un bouclier… C’est toujours marrant de courir tranquillement sur des pics et de voir Tails tenter la même chose ^^
A mon sens, Tails est surtout là pour faire rire avant de vous aider vraiment, c’est pour ça que je l’adore !


Il est de bon ton aussi de rappeler ce que vous avez à faire dans le jeu : parcourir les niveaux. Oui, c’est tout. Que vous arriviez avec un score à 5 chiffres ou avec 200 pauvres points, on s’en fout. Vous devez uniquement arriver au bout des niveaux et faire tourner très vite une pancarte avec la sale tête de Robotnik pour afficher la vôtre, de tête ! Le jeu est découpé en zones, lesquelles sont découpées en deux actes, soit un de moins que dans le premier épisode. Le premier acte se termine par une pancarte, le second se termine par une confrontation avec Robotnik dans une de ses machines farfelues. Après lui avoir botté le train, vous trouverez un conteneur que vous devrez ouvrir pour libérer tous les mignons z’animaux qui étaient retenus prisonniers. Et vous avez fini la zone, on passe à la suite !

Un dernier point crucial : les anneaux. Toujours là, devenus la marque de fabrique de Sonic, ils vous permettent de ne pas mourir au premier coup venu. Vous les accumulez, et tous les 100 anneaux, vous gagnez une vie. Mais si vous vous faites toucher, ils volent tous aux quatre coins de l’écran ! Pas de bol… Tous les récupérer est une mission impossible, donc contentez-vous de foncer pour en avoir un maximum avant qu’ils ne disparaissent. Les anneaux sont cruciaux pour ne pas mourir trop vite. Et je peux vous dire que le boss de fin sans aucun anneau disponible, vous allez le sentir passer…


Hop ! J’ai failli oublier : les Chaos Emerald ! Toujours là, ces pierres pleines de couleur. Et cette fois, elles apportent enfin un vrai plus au jeu…Mais d’abord, parlons un peu d’elles !
Toujours cachées dans des stages bonus, ces derniers ne sont plus accessibles par le biais d’un anneau gigantesque à la fin du niveau, mais par une autre voie : les « lampadaires » de sauvegarde. Appelons-les ainsi, si vous le voulez bien. Ce sont des poteaux qui, si vous mourrez, vous éviteront de recommencer au début de l’acte.
Le rapport avec le niveau bonus ? J’y viens ! Si vous avez plus de 50 anneaux quand vous passez devant un lampadaire, un cercle d’étoiles apparaît au-dessus et vous conduit vers le niveau ! Et là, on peut dire que ça change bien du labyrinthe tournant et psychédélique du premier épisode, parce que c’est un niveau… en 3D ! Oui, mesdames et messieurs, j’ai bien dit de la 3D (mais je reviendrai sur ce point plus bas).
Vous courrez donc avec Tails sur vos talons, dans une sorte de piste de bobsleigh multicolore et bariolée, et vous devez récolter un certain nombre d’anneaux avant d’arriver à un checkpoint. Si vous avez assez d’anneaux, on continue, avec un nouveau seuil à atteindre. Sinon, vous prenez la porte. Si les premiers niveaux sont faciles, les derniers s’avèrent vraiment ardus, à cause de robots qui peuvent vous surprendre en sortie de virage et qui vous explosent à la figure ! Notez aussi que Tails, en tant que boulet, a parfois du mal à sauter et à esquiver, donc vous fera perdre des anneaux…

Quand vous aurez obtenu les 7 Chaos Emerald (oui, une a été ajoutée…), attention les yeux, parce que Sonic peut se transformer… en Super Sonic ! C’est une chose que je n’ai jamais réussi à faire, mais je ne m’avoue pas vaincu !
Vous obtenez 50 anneaux, vous sautez et hop, vous voilà transformé : de couleur jaune dorée, Sonic est entouré d’une aura et peut voler à toute vitesse. Il devient invincible, mais en contrepartie, le nombre d’anneaux diminue rapidement. Une fois arrivé à zéro, vous redevenez bleu et sans anneaux. Un apport de taille, qui fait inévitablement penser à Dragon Ball Z, et assez dur à débloquer, puisque trouver toutes les émeraudes vous demandera de l’acharnement !

Ce robot devrait rappeler quelque chose aux anciens qui ont connu le premier dessin animé Sonic ^_^

Au niveau visuel…

L’identité graphique de Sonic est pour ainsi dire unique, elle se reconnaît au premier coup d’œil (en tout cas, pour mon cas :p). Que ce soit les petits cubes marron qui composent toujours le premier niveau aux collines chatoyantes ou aux machines grisâtres, on reconnaît facilement la patte Sonic.
Les graphismes de Sonic sont tout en douceur, en couleurs, à la fois détaillés et simples. Ils sont magnifiques, tout simplement ! Les mauvaises langues diront encore que depuis le 1, ce n’est que la même chose, ce qui n’est pas complètement faux, mais quand même… Moi, je note tout de même des améliorations : des textures plus lisses, des affichages plus précis, une animation plus performante.

Jackpot !! Sauf que Robotnik s’en mêle et vous supprime vos anneaux !

Chaque zone a une identité très précise grâce aux graphismes vraiment très différents d’une zone à l’autre. Impossible de les confondre ! Vous commencez à Emerald Hill (ce n’est plus Green Hill, mais l’idée est la même), avec son vert, ses palmiers et ses blocs marrons, et on peut dire que les deux actes se ressemblent, c’est évident : des sprites identiques, des plateformes identiques. C’est juste l’arrangement de tous les éléments qui forment un niveau différent.

En revanche, dès le monde 2, Chemical Plant, changement radical ! Vous voilà propulsé dans une sorte d’usine diabolique avec des rampes gigantesques de couleur bleue fluo, mais aussi rempli de couleurs ternes et grises. Tout ce qui fait métal et donc robots, science, pollution, etc. Et comment ne pas parler de la marée rose que vous trouverez dans ce niveau ! De l’eau couleur rose bonbon, un liquide chimique dont on ne connaît pas vraiment la composition et dont il vous faudra sortir avant de vous noyer. Magnifique !
Je ne vais pas passer en revue tous les niveaux, mais je pourrais facilement le faire tellement j’aime les voir ! Mention spéciale à l’océan de pétrole, avec ses pipelines violets et ses flots d’or noir dégoûtant. Sonic s’y enfonce progressivement et peine à s’en sortir : on ressent presque un sentiment de gêne en tombant là dedans… Sans compter le niveau aérien, avec ses courants d’air qui vous feront valser au loin, les slaloms entre les hélices d’avion… Graaah !

Voilà, finalement, j’ai passé en revue pas mal de niveaux ^^ Tout ça pour dire qu’on retrouve avec bonheur quelques niveaux du premier opus, comme le premier ou celui du casino, mais la plupart sont inédits, et ça fait vraiment plaisir. Leur identité visuelle est toujours aussi forte, portée par des graphismes somptueux.


Côté animation, c’est fluide, même à grande vitesse. Vous pouvez effectuer des loopings, des accélérations, des sauts : Sonic suit sans ramer. Le seul moment où vous pourrez voir des ralentissements, ce sera lorsque Sonic perdra ses anneaux, surtout s’il y en a beaucoup… Le même point que dans le premier ! On aurait presque du mal à savoir si ce sont deux jeux différents !

Et maintenant, le point important : le stage bonus en 3D, où on contrôle Sonic vu de dos. A cette époque, les jeux possédant des phases en 3D étaient aussi rares que les cheveux sur la tête de Totowan. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai atteint pour la première fois un stage bonus !
Et en plus, à mon sens, ce n’était pas dégueulasse, loin de là. Evidemment, ce n’était pas non plus la panacée, mais pour l’époque, c’était déjà bien. Pas mal d’aliasing, mais ce n’est pas vraiment gênant. Les couleurs, il n’y en a que deux pour la piste pour chaque stage bonus ^^ Mais au-delà de ces détails, on remarque aussi un arrière-plan qui suit vos virages, des anneaux en 3D également, des ombres portées, une modélisation de Sonic et Tails tout à fait satisfaisante… Un régal, ce stage ! Il rend un peu épileptique à la longue, je vous l’accorde. Mais quel bonheur, tout de même, quand Sonic arrive au sommet d’une côte, et que la descente vous saute à la figure ! Ca donnerait presque mal au cœur !

Au final, c’était déjà parfait, alors comment pourrait-on faire moins bien ? L’arrivée de Tails ne ralentit en rien le défilement. Il est animé comme Sonic, et même quand il fait le con en dehors de l’écran ou qu’il joue dans les clous, il ne vous fait pas ramer pour autant (encore heureux !). Quand il revient sur le terrain après avoir passé l’arme à gauche, tout ceci se fait avec une grande fluidité. Un régal pour les yeux, en somme.

5 secondes de jeu et Tails meurt déjà… Un vrai boulet, je vous l’avais dit !

Et les oreilles ?

Elles sont enjouées, les oreilles ! Les musiques, tout comme dans le premier, collent parfaitement à l’ambiance de chaque niveau, et ajoute encore une touche à l’identité de chaque zone.
Si je ne m’abuse, on retrouve à la composition le groupe Dreams Come True, qui avaient déjà signées les compositions du premier épisode. Ceci expliquant forcément la ressemblance de certains thèmes avec ceux de Sonic 1 !
Mais dans l’ensemble, on a là encore de l’inédit et du bon. Le thème de chaque zone est une deuxième peau qui emmène l’ambiance sur un plateau. Comment ne pas penser au thème du niveau dans la raffinerie, très oriental dans l’âme ? Et celui de la vieille mine, qui ressemble fort à la famille Addams ! Aussitôt, on est transporté dans le niveau, on ressent l’ambiance oppressante, noire et humide de la grotte. Par opposition, le thème du casino fait très… casino (hé oui !), et celui de Metropolis, le niveau bourré de gadgets et de technologie, est rythmé comme une montre. Cette musique me faisait souvent penser aux engrenages que l’on retrouve dans les machines : ils ont un mouvement saccadé, tout comme l’était le rythme ! Et quand on trouvait en plus les engrenages en question dans le jeu, c’était la fête 🙂
Mention spéciale à la musique du stage bonus : rythmée, qui donne la pêche, elle convient parfaitement à l’environnement que l’on explore.

Beurk ! S’il survit, une bonne douche s’impose…

Un petit bonheur sonore, ce jeu. Sans compter les bruitages, toujours aussi bons. La musique de l’invincibilité a gagné en rythme, je trouve, tout en conservant les bases. La fanfare d’acquisition d’une nouvelle vie me file encore et toujours des frissons, et on retrouve avec joie la musique du niveau qui repart crescendo après…
Le « ting » des anneaux est encore là, tout comme le bruit de frein bien strident que fait Sonic quand vous voulez vous arrêter subitement. Et les ressorts ! Comment passer à côté des ressorts ! Leur « boing » est ancré dans ma mémoire à jamais, il est caractéristique de Sonic. Et que dire encore du son bien sourd à faire trembler les vitres quand vous ou Tails mourrez ?

Ahlala, tous ces sons et ces musiques, que de souvenirs… Je m’arrête là, je n’ai plus rien à en dire !

A deux, c’est mieux !

Puisque Tails était là, autant permettre aux joueurs de jouer à deux. Le mode multijoueur, sans être inoubliable, vous permettra quand même de passer de bons moments avec des potes.
Vous jouez donc sur écran splitté horizontal, ce qui aplatit un peu l’image. Mais bon, un split vertical vous aurait laissé un champ de vision restreint, et à grande vitesse, y voir à 10 mètres devant soi, ce n’est pas du luxe !
Le premier joueur contrôle Sonic, et le second, Tails, en toute logique. Vous partez du même endroit, et le premier arrivé au panneau Robotnik gagne. L’originalité vient du fait que certains éléments changent par rapport au mode solo. Déjà, les téléviseurs contenant des objets renferment cette fois une sélection aléatoire, avec un gros point d’interrogation. Alors, vous trouverez des anneaux, un bouclier ou des chaussures pour aller plus vite, mais sans jamais savoir à l’avance.
Il existe aussi un objet vraiment intéressant qui inverse vos positions respectives sur le terrain ! Ainsi, si vous portez un bouclier, c’est votre adversaire qui en bénéficie. Et vous êtes téléporté à la place de votre adversaire ! De quoi pimenter la partie, en inversant totalement l’issue du match…

Le premier arrivé au bout de la cave gagne ! Évidemment, je jouais seul, donc Tails est encore une fois resté sur le carreau (c’est de l’acharnement, à force…) !

Vous disposez de quatre terrains différents pour vous affronter : Emerald Hill (le premier niveau), Casino Night, Mystic Cave (la famille Addams !) et un niveau bonus en 3D. Ce dernier est particulier, puisque ce n’est plus le premier arrivé qui gagne, mais celui ayant le plus d’anneaux. Vous trouverez trois checkpoints sur votre parcours, et celui ayant le plus d’anneaux à ce passage gagne un emblème. Celui qui possède le plus d’emblèmes à la fin gagne. Le nombre d’anneaux est remis à zéro à chaque point de passage. Et sachez aussi que vous pouvez sauter pour vous retrouver devant ou derrière votre adversaire. Il peut ainsi vous servir de bouclier contre les robots, mais peut aussi ramasser les anneaux à votre place !

Un bon petit mode multijoueur, en somme : distrayant, sans prise de tête, facile d’accès et original.

Durée de vie

Le point fort de la majorité des jeux Megadrive fait aussi leur point faible : l’absence totale de sauvegarde. Ainsi, les joueurs devaient se farcir tous les niveaux du jeu à la suite, sans interruption. Et en cas de mort, vous recommencez tout depuis le début… Après épuisement de tous vos crédits, bien entendu.
C’est pourquoi la durée de vie de Sonic est vraiment conséquente. On dénombre 11 zones différentes, ce qui est presque deux fois plus que dans le premier épisode ! Chacun étant séparé en 2 actes (à part une zone d’un seul acte, sans boss, et une autre de trois actes), vous voilà avec une bonne vingtaine de niveaux sur les bras. La difficulté étant croissante, les niveaux étant de plus en plus complexes, vous allez avoir besoin de beaucoup de tentatives pour arriver au bout.
Sans compter le boss de fin, sans doute un des plus durs que j’ai jamais vu. Vous affrontez à la suite un clone métallique de Sonic, puis Robotnik dans un robot à la résistance atroce. Et le tout… sans aucun anneau ! Oui, vous avez bien lu, vous n’avez aucun anneau. Le boss de fin est un challenge de taille, c’est le moins que l’on puisse dire, et il vous faudra suer avant de le passer.

L’ascenseur, c’est naze. Alors qu’un bon boulon de 15, ça marche tout seul.

Ajoutons aussi la quête des Chaos Emerald pour les plus hardcores gamers d’entre vous. Il vous en faudra, de la détermination, pour obtenir les 7 pierres dans des parcours de plus en plus durs, où les anneaux ne sont pas nombreux et où les robots sont légion.

N’oublions pas le multijoueur, qui aide bien à allonger la durée de vie, pour peu que vous aillez au moins un ami sous la main.
Et vous pouvez également essayer de faire le meilleur temps possible sur certains niveaux. Bon, évidemment, si vous essayez de défier quelqu’un sur l’avant-dernier niveau, ça devient un peu lourd de devoir faire tout le jeu pour essayer 🙂 D’où l’intérêt d’ailleurs d’avoir intégré un mode « Time Attack » dans les Sonic sur GBA. Mais bon, sur les premiers niveaux, c’est facilement faisable.

En tout cas, j’ai un excellent souvenir de ce jeu. Il m’a tenu en haleine de nombreuses heures, et je me souviens aussi avoir défié quelques dizaines de fois mon petit frère en multi. Je ne l’ai pas fini tant de fois que ça (seulement deux ou trois fois !), je n’ai jamais eu toutes les émeraudes, donc je n’ai jamais vu Super Sonic dans ce jeu… Même plus de 15 ans après la sortie du jeu, il me reste encore des choses à faire dessus ! Je trouve ça fantastique, comparé à certains softs actuels pliés en quatre heures montre en main.

Conclusion

D’habitude, on attribue des notes en fonction des catégories, mais aujourd’hui, j’ai pas envie de le faire :p
Pourquoi ? Parce que je ne me sens pas la force de noter ce jeu, ni même de noter les différentes parties qui le composent. Ce jeu, c’est un tout. Évidemment, le scénario n’évolue pas. Évidemment, les graphismes sont les mêmes. Évidemment, la jouabilité n’a reçu qu’une ou deux améliorations rapides.
Mais tout ceci ne fait pas de Sonic 2 un mauvais jeu, au contraire. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est meilleur que Sonic 1, mais je les place sur un pied d’égalité. Ils sont autant mémorables l’un que l’autre, à ceci près que j’ai eu Sonic 1 bien plus tard et que j’y ai moins joué que Sonic 2 ^^

Le nombre d’après-midi que j’ai passé sur ce jeu est énorme, le nombre de parties que j’ai fait est colossal et pourtant, je ne l’ai fini que quelques fois. C’est toute la force de ce jeu : on s’attache, on s’accroche, on essaye de le finir, puis on se prend un Game Over qui fait mal… Et le lendemain, on recommence, on va un niveau plus loin, ou on obtient une Chaos Emerald, alors c’est la joie… jusqu’à ce qu’on perde à nouveau. Et ainsi de suite jusqu’à plus soif !
Bref, Sonic 2, c’est toute mon enfance, c’est un jeu génial, à des années-lumière des Sonic en 3D avec le côté « wesh dark kikoo » qui a été ajouté pour séduire d’autres classes de joueur. Goûtez-y, c’est là que se trouve la véritable essence de Sonic.

Un petit bonus pour la fin ! A l’arrêt, c’est moche, mais ne vous fiez pas aux apparences.

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