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Beat the Beat : Rhythm Paradise

Le

par

Beat the Beat : Rhythm Paradise était le jeu que j’attendais le plus cette année aux côtés de Theatrhythm Final Fantasy, et lorsque j’ai appris que les deux jeux sortaient le même jour, mon sang n’a fait qu’un tour, j’ai crevé et ressuscité dans la seconde, puis explosé de joie… Jusqu’à ce que je me rende compte que ça faisait double de boulot en une fenêtre de temps plutôt restreinte en fait, puis j’ai engagé le Panic Mode. Bref, aujourd’hui on va s’intéresser à BtBRP.

Avant de commencer

Rhythm Paradise est le troisième épisode de la série des Rhythm Tengoku, une série de jeux de rythme que l’on doit aux esprits dérangés de Nintendo SPD Group No.1, une équipe menée par Yoshio Sakamoto, un des pères de Metroid, mais aussi de Wario Ware. Et il faut dire que la série des Rhythm Tengoku est un sans-faute, mais quid de ce troisième épisode ? Est-ce une fausse note, ou bien reste-t-il en harmonie avec l’excellence ?

Structure

Si vous avez déjà joué à un Rhythm Tengoku, vous savez déjà comment ça marche ici : On commence le jeu sur un test de rythme délivré par de joyeux petits compagnons qui vont essayer de déterminer si vous êtes une quiche ou non en matière de reconnaissance sonore et rythmique. Une fois ce test fait, on arrive au cœur du truc : les mini-jeux !

Et quand on commence, on n’a accès qu’à un seul mini-jeu dans une pauvre colonne. La seule chose à faire est d’essayer de le finir et d’obtenir au minimum un rang « OK », sans quoi la prochaine épreuve vous est inaccessible. Une fois ceci fait, vous passez au suivant… Et au suivant… Et bis repetita jusqu’à la cinquième épreuve : le remix !

Le remix, c’est bien simple, c’est tous les mini-jeux que vous venez de faire dans la colonne relié par une musique et un thème donné. Ainsi vous aurez droit au remix axé sur la tradition des samouraï, celui sur la préhistoire ou bien celui de la plage. Ces remix sont assez coriaces, puisque rien ne vous indique quel mini-jeu sera utilisé à la mesure suivante, ni combien de temps (ça peut tout aussi bien durer un seul coup que dix), et la musique utilisée sera très certainement celle que vous retiendrez le plus facilement en comparaison avec les morceaux des mini-jeux classiques.

Une fois que vous avez battu le remix, vous débloquerez une nouvelle colonne de quatre mini-jeux et un remix. Il y a en tout dix colonnes, ce qui fait cinquante mini-jeux ! À noter qu’à partir de la colonne 8, les épreuves sont des redites de celles que vous avez faites auparavant, mais en bien plus vicieux/fun et conclu par un remix 10 des plus éprouvants, car il combine absolument TOUTES les épreuves que l’on a enduré depuis le début, soit trente mini-jeux différents à retenir pour quatre minutes de souffrance !

Gameplay

Le gameplay de Beat the Beat : Rhythm Paradise est très simple, puisqu’il n’utilise que deux boutons de la Wiimote : « A » et « B », ni plus, ni moins. Même pas de détection de mouvements qui aurait très certainement nui à la précision du jeu !
Et même si chaque mini-jeu a un gameplay distinct du précédent, tout est expliqué via un tutoriel simple, mais très efficace, puisque ce n’est pas le coup du « allez hop, t’appuies sur ce bouton pour faire ça et amuse-toi ». Là, on doit faire l’action décrite et le faire correctement quitte à passer dix minutes dessus et on ne pourra pas vraiment en sortir tant que l’on a pas réussi à imprimer le rythme dans son crâne.

Parce que bon, je ne l’ai pas dit parce que ça paraît évident, mais tous les mini-jeux se jouent selon un rythme précis, et jamais il ne fera des coups en traître qui n’ont pas été indiqués dans le tutoriel. Vous connaîtrez toutes les ficelles du jeu avant de le commencer, mais ça ne veut pas dire que ce sera facile pour autant !

Chaque jeu se déroule normalement, on fait son petit business tranquillou, puis on arrive sur un tableau récapitulatif qui montre les erreurs que vous avez faites, puis vous serez notés selon trois rangs distincts :

« Essayez encore », qui comme il l’indique, vous invite à recommencer parce que vous avez fait probablement un peu trop de fautes.
« OK », où ce n’était pas fantastique, mais vous pouvez passer à l’épreuve suivante.
« Super », vous gagnez une médaille et passez allègrement à l’épreuve suivante.

C’est ultra simple sur le papier, mais le jeu a un petit défaut (et c’est le seul défaut à mes yeux) : le système de notation est trèèèèès aléatoire. Sur certains mini-jeux, vous aurez un « OK » sans problèmes alors que sur d’autres lorsque vous avez fait un nombre d’erreur proportionnellement similaire à la précédente, vous aurez un « Essayez encore » qui déboulera sans crier gare. La seule solution est donc de jouer comme un pro et pis c’est tout ! Le remix 10 étant l’épreuve finale en est le parfait exemple, puisqu’il est impitoyable. Vous souffrirez mentalement quatre minutes en essayant de vous remémorer comment se joue tel mini-jeu du tac-au-tac, et la moindre erreur est si vite arrivée, vous privant ainsi du OK.


Le jeu est extrêmement difficile pour la personne qui aura le sens de rythme d’une huître, et est relativement simple pour celui qui s’y connaît un tant soit peu en musique, mais offre tout de même du challenge, car il faut apprendre le jeu et pas simplement le comprendre.

En fait, si on devait voir le jeu sous un certain angle, on pourrait dire que tout le jeu est une leçon donnée par un professeur : vous passez par un tutoriel qui vous inculque les bases, puis vous restituez vos connaissances nouvellement acquises dans le mini-jeu, avant de passer l’examen final qu’est le remix. Et rarement un jeu m’a donné cette sensation, sans être lourd ou trop vague, et ça, c’est vraiment ce qui fait la force de ce jeu, couplé avec le sentiment de satisfaction que l’on peut ressentir lorsque l’on obtient une médaille, et encore plus un Perfect !

Car chaque niveau que l’on complète avec un Super nous offre une médaille qui permet d’obtenir diverses choses, dont des mini-jeux supplémentaires centrés sur le high-score, des jouets débiles et qui ne servent à rien, mais sont fun à utiliser, voire cinq mini-jeux remasterisés de la version Game Boy Advance de Rhythm Tengoku (le fanboy intérieur qui est en moi ne pouvait que hurler de joie à la vue de ce bonus, même s’il n’y a pas mes préférés, ça reste très sympa) mais aussi et surtout la possibilité de faire le mini-jeu dont on a obtenu la médaille en Perfect.

Et le faire en mode Perfect, c’est le truc le plus frustrant/satisfaisant : ça apparaît totalement au hasard, on n’a que trois chances pour le faire avant que ça ne redisparaisse avant un certain moment ET on ne doit faire absolument aucune faute et avoir un timing de fou furieux jusqu’au bout. Et plus on approche de la fin du mini-jeu, plus on commence à entrer dans un mode panique : « Vais-je y arriver ? Oh mon Dieu c’est quoi ce changement de rythme soudain !? Allez ! Plus qu’un dernier effort ! » Si on arrive au bout du sans-faute, un sentiment de joie intense nous parcourt et la satisfaction personnelle ne pourra jamais être égalée. C’est la récompense ultime en somme et peu de jeux peuvent se targuer de nous offrir des sensations pareilles.

Univers et Graphismes

J’ai commencé le jeu en ayant essayé de ne rien voir au préalable et grand bien m’en a fait, puisque la surprise est un des gros points forts du jeu. Car les fans de la série vont avoir des fantasmes à la lecture de ce qui suit : aussi curieusement que ça puisse paraître, l’univers de Rhythm Tengoku est assez cohérent, dans le sens où il y a beaucoup de « caméos » d’autres épisodes et les références à l’épisode GBA abondent.

Chaque mini-jeu a son style et raconte une histoire qui lui est propre et les situations sont très généralement loufoques à souhait. Tout le monde y trouvera son compte et aura un univers qu’il préférera par rapport à un autre, et mon préféré est sans conteste le « Conseil d’administration » où quatre cochons (ou chiens, libre à nous d’imaginer) en costard cravate décident de faire une réunion où ils vont tourner dans leurs chaises en rythme (quelque chose me dit que c’est comme ça qu’était l’ambiance dans les studios de développement lors de la création du jeu…). Une chose est sûre, chaque épreuve nous donnera le sourire à un point où à un autre, juste avant de nous donner envie de balancer la manette contre un mur, bien entendu.

Graphiquement, le jeu est par-fait ! C’est une très jolie 2D avec un style simple qui lui confère un charme fou et la Wii nous permet d’avoir le plus beau Rhythm Tengoku jamais sorti. Certains diront que c’est minimaliste, et c’est le cas, mais vous vous apercevrez que pour un jeu de rythme où la concentration est la clé, moins il y a d’artifice, mieux c’est (je te vise en particulier, Singe moins le quart!).

Et d’un mini-jeu à l’autre le niveau de détails peut énormément varier : par exemple on a une épreuve où des gens font des claquettes, on ne verra que les pieds des danseurs et leurs visages qui réagissent selon nos actions. Et on a Double rendez-vous, où notre regard pourra se promener vers le couple d’adolescents, ou bien vers les belettes (qui quand elles se mangent un ballon de rugby dans la tronche nous donne l’occasion d’arborer notre sourire le plus sadique), ou carrément vers le fond, où l’on verra parfois le catcheur de l’Interview Sportive essayer de rattraper les ballons. Bref, pas mal d’éléments perturbateurs qui casseront l’éventuelle routine qui pourrait s’installer.

On ne sait jamais ce qui nous attend au coin à l’épreuve suivante, et c’est cette curiosité qui peut faire que vous allez y jouer sans relâche pendant quelques jours (ça et le fait que vous voudrez chopper toutes les médailles) !

Musique

Et j’en viens au point qui est probablement un tout petit peu le point le plus important du jeu : la musique ! Car un bon jeu de rythme a une bonne bande-son et Beat the Beat : Rhythm Paradise n’en a pas une bonne, mais une excellente, composée par Tsunku, producteur des Morning Musume (un groupe de J-Pop assez populaire au Japon) ! Chaque musique a un cachet particulier, et même si certaines pistes sont un peu soûlantes sur la durée, une grande partie tabasse et restera ancrée dans votre tête à force d’être écoutée et réécoutée.

Je dois aussi mentionner les remix qui sont vraiment très réussis et les chansons qui sont très prenantes, puisque l’on va se surprendre à les chantonner de temps à autres.

Niveau sons, tout a été pensé pour indiquer au joueur quoi faire et sont dans certains cas très drôles (et ça ne m’étonnerait pas que quelqu’un jouant au badminton dans les jours qui suivent une partie de Rhythm Paradise se mette à gueuler « Pampam Pam PAM ! » comme un dératé).

Aussi, et c’est un bel ajout auquel on a eu droit pour la sortie européenne, c’est le choix entre les chansons anglaises et japonaises, chose que je ne peux que féliciter, car étant un puriste, je n’avais pu qu’avoir une crise cardiaque en jouant à la version DS (si bien que quand je lance le jeu, je préfère largement mettre dans ma DS la version import japonaise que je possède). Pas d’option français pour cet épisode, donc les fans des chansons en français (ahem…) n’auront que leurs yeux pour pleurer.

Personnellement, je préfère de loin les versions originales des chansons, même si la version anglaise s’en sort avec les honneurs. Et s’il y a bien quelque chose que les musiques parviennent à faire, c’est nous faire sourire, tout en nous donnant envie de tuer la chose la plus proche de nous, et ça, c’est beau !

En bref…

GAMEPLAY : 19/20
Deux boutons, trente possibilités et absolument tout marche à la perfection. Si vous ratez, c’est purement de votre faute !

GRAPHISMES : 20/20
Des graphismes ultra colorés et simples, bonne chance pour trouver des défauts de ce côté-là !

MUSIQUES et SONS : 19/20
Une ou deux pistes un peu faiblardes, mais on a là un ensemble très solide. Et la possibilité de choisir entre les voix anglaises et japonaises est la plus belle décision que Nintendo ait faite cette année !

DUREE DE VIE : 20/20
Vu que ça fait déjà trois ans que j’ai les versions GBA et DS et que je ne les ai pas finies malgré un nombre incalculable d’heures passées dessus, et que cette version Wii offre un peu plus de contenu… Voilà quoi ! Bonne chance !

Note Finale : 19,9999998/20
Beat the Beat : Rhythm Paradise est le jeu feel-good par excellence. Tous les aspects du jeu respirent la bonne humeur et on le lancera de temps en temps sans problèmes. Par contre, il faut quand même préciser que malgré son apparence mignonne, le jeu est difficile et n’hésitera pas à vous remettre à votre place ! Par rapport à ses frères, je dois avouer que cet épisode nivelle par le haut tous les aspects au point que ce soit le jeu vidéo parfait, mais mon cœur reste attaché à l’épisode Game Boy Advance. C’est un indispensable pour tout joueur qui se respecte et un joli ajout à votre librairie !

Voir aussi :

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