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The Legend of Zelda Spirit Tracks

Le

par

Ami, si tu es un fan de Zelda depuis ses premiers épisodes, si A link to the Past est ton petit déjeuner, si Ocarina of Time est pour toi source d’un perpétuel émerveillement, si Twilight Princess est ton jeu de chevet et si The Wind Waker t’a carrément fait marrer à l’époque, tu es peut-être un bon gros fan de Zelda, à la limite d’en devenir puriste. Si tel est le cas et si tu n’as pas trop aimé Phantom Hourglass, je crois qu’on s’est tout dit : tu peux passer ton chemin car voici sa suite.

La boite était pourtant jolie…
« Overworld Adventure » – Toru Minegishi, Asuka Ohta & Manaka Tominaga
Spirit Tracks OST – 2009

Avant de commencer

Ouvrons la notice et regardons un peu les crédits que Nintendo a pris pour habitude de mettre à la fin. A la troisième lecture, je suis formel : Eiji Aonuma et Shigeru Miyamoto n’en font pas parti. Aïe. Le réalisateur du jeu se nomme Daiki Iwamoto. Connais pas. On me souffle dans l’oreillette qu’il a été programmeur de Mario 64 et réalisateur des cinématiques de Ocarina of Time. Ah. C’est aussi le réalisateur de Phantom Hourglass. Je sens que je ne vais pas l’aimer, ce gars-là. Les autres sont tous au rang de programmeurs et aucun nom ne me rappelle quoi que ce soit.

Bon, je suppose que c’est la version Européenne de la notice, avec ses 5 paragraphes dédiés aux traducteurs de la notice qui les a poussé à virer les grosses pointures qui ont supervisé la chose… M’enfin ça en dit long quand même.

Refermons la notice et faisons état de tout ce que j’ai pu reprocher à Phantom Hourglass : un jeu épuré de tout ce qui fait un bon Zelda, une histoire un peu naze, un temple central archi méga chiant et mal conçu et des énigmes qui n’ont rien à voir avec ce à quoi Zelda nous avait habitués.

Si vous êtes du même avis que moi, je vous le dis banco : ne lisez pas ce test et n’achetez pas ce jeu, ça serait perdre du temps. Si vous n’êtes pas d’accord avec moi, lisez mais prenez tout au second degré, parce que je sens que je vais vraiment être de mauvaise foi.


Légende

Le jeu commence par une petite cinématique d’images fixes qui défilent à la manière d’un Kamishibai (un petit castelet japonais qui permet de raconter des histoires en faisant défiler des illustrations avec le texte écrit au dos à l’intention du conteur).

Il y a bien longtemps, trois déesses d’or créèrent le monde d’Hyrule et laissèrent la Triforce dans un lieu secret. Plusieurs siècles plus tard, Ganon…

Argh.



Non, pas du tout.

Il était une fois, un méchant vilain démon diaboliquement cruel qui fit son apparition et sema le désordre partout. Heureusement, les Dieux du bien qui sont super puissants parce que ce sont les gentils, réussirent à l’enfermer sous terre et scellèrent l’entrée de sa prison par une gigantesque tour reliée à quatre temples dispersés à travers le monde, et reliés à la tour par des chemins de fer magiques dans lesquels l’énergie divine traverse le monde pour alimenter la tour. Le peuple des Locomos a été chargé de veiller sur ces temples, cette énergie et cette tour afin d’empêcher le vilain démon pas beau de sortir.

La fameuse tour… bon là elle n’est pas trop en état.

* ouvre la notice *
Ah… Ils n’ont pas osé mettre le nom du truand qui a écrit cette histoire.
* ferme la notice *

La paix put alors régner sur ces terres. Et puis un beau jour, un groupe de personnes, arrivé d’une contrée lointaine et inconnue, accosta ce petit pays et s’y installa. Au prix de nombreux efforts, ils parvinrent à résoudre bien des problèmes et l’une des personnes de ce groupe, une femme nommée Tetra, fut appelée à gouverner cette contrée. Elle fonda un Royaume qu’elle baptisa Hyrule.


Histoire

Un siècle s’est écoulé depuis la fondation du Royaume d’Hyrule. Celui-ci est désormais dirigé par l’arrière-arrière-petite-fille de la Reine Tetra : la princesse Zelda. Etant encore jeune et insouciante, un ministre a été chargé de l’aider dans les affaires courantes. Ce drôle de bonhomme qui porte deux chapeaux se nomme Kimado et vous ne mettrez pas longtemps à comprendre que c’est lui le méchant tellement cette histoire est niaise et mal narrée.

Il est coutume dans cette contrée d’utiliser les voies ferrées pour transporter les personnes et les marchandises. Aussi la profession de conducteur de train est-elle devenue soumise à autorisation Royale. C’est lors d’une cérémonie en présence du monarque qu’un apprenti peut devenir conducteur officiel.

Et justement, il existe un petit garçon nommé Link dont le rêve est de devenir fonctionnaire. Comme il vit dans un village paumé avec son grand-père (un certain Nico), 2 voisins et 2 enfants, sa seule et unique chance d’entrer dans la grille des agents de l’état, c’est de devenir conducteur de train. Ainsi se rend-il à la cérémonie organisée en sa faveur.

Mais en arrivant au château, rien ne va plus. La princesse Zelda a beau être contente de remettre le diplôme au jeune inconnu, ce n’est pas du goût de son ministre, Kimado, dont le visage fermé, les sous-entendus et le sourire sadique laissent à supposer que c’est lui le méchant. En remettant le papier à Link, Zelda lui glisse dans l’oreille qu’elle aimerait qu’il la rejoigne dans sa chambre.




Trop heureux de recevoir une telle proposition dès le premier soir, Link se faufile derrière les gardes et parvient à rejoindre la princesse. Celle-ci lui annonce que c’est la misère, que le démon de la légende va bientôt sortir et blablabla… Du coup, ils décident de se rendre à la fameuse tour. Mais Zelda a interdiction de quitter le palais. Elle fait donc appel à Link qui, déguisé en apprenti soldat (tunique verte, bonnet vert…) aide la princesse à gagner la voie ferrée. Mais en chemin, les rails disparaissent, la tour éclate et se divise en quatre parties qui tournoient dans le ciel et le ministre fait son apparition. Il se transforme en vilain monstre pas beau et complètement con qui confirme notre thèse initiale : c’est bien lui le méchant. Quelle surprise. Avec lui se trouve un certain Traucmahr dont le prénom laisse à penser que le mec qui l’a inventé s’est fracassé la tête contre son clavier tellement il était furax et paf ! Ca fait un prénom.

Traucmahr assomme Link ainsi que son tuteur qui l’accompagnait et le méchant ministre, à l’aide de sa magie, fait tomber Zelda dans le coma et l’enlève.

A son réveil, Link se trouve au château. Il a été ramené et soigné par la garde. Une fois rétabli, il sort et voit la princesse Zelda, sous forme de fantôme, regagner sa chambre en pleurant. Elle a été séparée de son corps. Ils décident de partir tous les deux vers la tour en empruntant un ancien souterrain abandonné. Arrivés là-bas, ils font la connaissance de Bicelle, une femme du peuple des Locomos. Les Locomos sont faciles à repérer : ils ont des roues à la place des jambes et une chaudière qui leur sort du trou de balle. Certainement le peuple le plus charismatique depuis les Célestiens.

Bicelle apprend à Link et Zelda que la disparition des voies ferrées peut avoir pour conséquence de faire ressortir de vieux démon de la légende (qui en fait était vraie !). Il faut à tout prix éviter cela, et plus vite que ça ! Zelda ordonne à Link de résoudre le problème. Mais Bicelle indique que seul, Link ne pourrait rien faire. Du coup, contrainte et forcée, Zelda accepte de l’accompagner.

Ca fait un choc, pas vrai ?


En voiture Simone !

Peuples et personnages

Bon, c’était pas facile, déjà.

Les personnages sont à fond dans la caricature. Mais de la caricature d’assez mauvais goût. Je me souviens quand j’étais petit, quand je perdais à Duck Tales sur GameBoy, je donnais un coup de boule dans la console. Et elle fonctionne encore ! Là, à lire les propos des personnages de ce jeu, j’ai envie de donner un coup de boule à ma DS. Mais là, je sais qu’elle n’y résisterait pas. Dès que je la secoue, l’écran supérieur se penche vers l’arrière en émettant un bruit que je n’aime pas.

Oui, j’ai remarqué ça grâce à ce jeu.

Link est un pauvre niais qui se fait bousculer par tout le monde et qui tombe dans les vapes au moindre choc. Un prétexte comme un autre de faire réapparaître ses yeux tourbillons comme quand Linebeck le secouait dans Phantom Hourglass. Ses expressions faciales sont toujours présentes… Sauf qu’on commence à s’en lasser un petit peu. C’était excellent dans The Wind Waker, c’était rigolo dans Phantom Hourglass… Là on attendait quand même un peu autre chose. Et je prends un peu d’avance sur la partie musique mais… Je trouve qu’il a une voix de canard ^^ Quand il saute, il fait « coin ».

La citadelle d’Hyrule… 5 maisons pour 3 habitants.

Zelda… Ah ! Zelda. La pauvre petite fille pourrie gâtée contrainte de quitter son château de princesse pour aller affronter des monstres. Vous trouviez Navi chiante ? Vous ne pouviez plus supporter Taya ? Vous estimiez que Midna en faisait trop ? Vous croyez que Linebeck était le personnage le plus naze qui puisse être inventé dans un jeu Nintendo ? Hé bien non ! Le mec dont le nom n’est pas cité mais qui a eu le culot d’écrire l’histoire de cet épisode a inventé pire que tout ça : il a inventé Zelda. La chiantise incarnée, qui sort des réflexions impertinentes à chaque instant, que vous coupe dans votre élan pour vous donner un conseil (même si vous n’en voulez pas parce que vous êtes là pour jouer)… Aucune originalité, aucun charme, aucun charisme… Ils ont sacrifié Zelda.

D’ailleurs, si vous avez des problèmes d’excrétion lacrymale, j’ai une solution pour vous : jouez quelques minutes à Spirit Tracks et regardez ensuite la scène de l’abdication de Zelda dans Twilight Princess. Là, vous pleurez pour de vrai.

Bicelle, la vieille sage Locomo est le personnage que j’ai envie de trouver le plus intéressant. Genre qui a traversé les âges pour accomplir sa mission, qui sait tout, qui reste toujours calme et tout ça. Manque de pot, son physique de cafetière lui enlève toute once de charme et… elle est en tel décalage avec Link et Zelda qu’on aurait envie de croire qu’elle n’a rien à foutre là.

Les autres sont principalement des personnages vraiment secondaires, à part peut-être le ministre Kimado et Traucmahr. Kimado est tout ce qu’il y a de plus détestable chez les méchants : une espèce de sadique avec un sourire de con qui rigole comme un paon… Il me fait penser à Babidi dans Dragon Ball Z. Personnage de merde, quoi. Et Traucmahr, c’est l’extrême inverse. Vous voyez Sephiroth dans Final Fantasy 7 ? Bah c’est pareil : le mec mystérieux qui se croit super classe, qui se la pète et qui se prend pour un dieu. Pas intéressant.

Nan mais sérieusement…

J’avais dit que je serais de mauvaise foi.

Par contre, dans la phrase qui va suivre, je ne serai pas de mauvaise foi : vous vous ferez votre avis tout seul. Les Skimos sont de retour.

Voilà, j’ai tout dit.

Plus sérieusement pour en revenir à l’histoire l’univers et tout ça. J’avais lu ici ou là sur des sites vachement sérieux que les personnages étaient attachants, que l’histoire était amusante et tout ça… Bah j’ai beau avoir acheté ce jeu avec des étoiles dans les yeux, impatient de goûter à un nouveau Zelda, ce qui est pour moi un événement majeur… bah je n’ai pas réussi à m’attacher à quiconque ni même à sourire une fois.

Je crois que j’avais vraiment envie de jouer à un Zelda et que je me suis retrouvé face à ce truc… pas fondamentalement mauvais mais… C’est lamentable que ça porte le nom de Zelda, quoi.

Franchement, vous les trouvez charismatiques ou attachants, vous ?

Graphismes

Ca m’ennuie de recommencer cette partie vu que j’ai déjà tout dit dans mon test de Phantom Hourglass. A mon sens, c’est la première fois que deux épisodes de Zelda se ressemblent autant. Ouais, même Ocarina of Time et Majora’s Mask sont plus différents que ça. Et je mets volontairement de côté les épisodes GameBoy pour être sûr d’avoir raison.

La grande différence, c’est qu’au lieu d’avoir un océan vide avec des îles qui apparaissent, on a une plaine vide avec des villes qui apparaissent. Quelle révolution. Clairement, la plaine est peuplée de quelques cailloux et arbres qui bordent les voies ferrées… C’est à peu près tout. Ceci dit, comme ils ont trouvé le moyen de vous occuper pendant les trajets longs, chiants et inutiles que je décrirai plus tard, vous n’aurez pas trop le temps de regarder le paysage.

Ca reste assez chouette pour de la DS

Notons que l’utilisation des « zones » a été judicieusement faite pour éviter d’afficher une carte trop vaste et qui serait trop longue à charger, source de je ne sais quel ralentissement. Il arrive de passer dans des petites forêts, par exemple, le temps de charger la plaine suivante. De plus, la taille de chaque zone principale peut forcer l’admiration. Au delà de toute considération esthétique, je ne sais même pas si Twilight Princess affiche de tels horizons. Ca me laisse rêveur quant à mes espoirs d’avoir un jour un Zelda aussi vaste que les deux premiers épisodes sur NES.

It’s-a me, Mario…

Les personnages, sinon, bah ce sont grosso modo les mêmes que dans Phantom Hourglass. Enfin pas les mêmes, mais ils sont faits de la même façon : grosse tête, gros buste et petites jambes. On commence à le connaître, ce style.

Tout comme dans Phantom Hourglass, les deux écrans affichent de la 3D lors des combats. C’est toujours aussi plaisant à voir, puisque la console n’avait pas été prévue pour supporter ça à la base.

Quoi d’autre sinon ? Franchement je ne sais même pas quoi dire. Cette partie graphismes me semble tellement peu intéressante à développer que je me fais chier à l’écrire. D’ailleurs si vous voulez le savoir, les parties qui précèdent ont été écrites trois jours après la sortie du jeu. Il m’aura fallu un mois pour m’y remettre tellement ça me fait chier d’écrire la même chose ici que pour Phantom Hourglass.

Déjà que le jeu me fait chier, dire que ça me fait chier d’écrire dessus… C’est le pompon.

Les Boss, toujours en 3D temps réel sur deux écrans

Musiques et sons

Toru Minigishi, Asuka Ohta et Manaka Tominaga (que je ne connais pas) ont pris leurs fonctions sous le regard bienveillant de Koji Kondo. Ils nous ont pondu une bande son quasiment exclusive avec très peu de références aux anciens épisodes. Si on retrouve quelques thèmes issus de Phantom Hourglass, les grandes musiques épiques de la saga sont aux abonnés absents.

Rien que le château d’Hyrule ne s’est même pas vu gratifié de son thème historique. Alors il y a toujours quelques zozos pour dire que la saga doit évoluer et se détacher de ses vieux principes, mais oui mais nan. Faut pas exagérer non plus, quoi ! Tout comme dans Zelda 3 on nous demande de nous infiltrer dans le château. Tout comme dans Minish Cap, on se rend au château pour une cérémonie officielle… C’aurait été si compliqué que ça de nous servir à nouveau le thème des rois d’Hyrule ?

Rha, je meurs.

La musique que vous entendrez le plus souvent, c’est celle qui était présente dans la bande annonce. Jolie musique au demeurant faisant penser à certains thèmes de The Wind Waker. D’ailleurs je pensais que c’était une musique de Kenta Nagata qui est absent du staff.

Sinon, quelques musiques ici ou là. Une pour les donjons, une pour les îles… Ca ne va pas chercher dans la variété. A nouveau la référence à Phantom Hourglass devient légitime. Moi qui avais justement reproché à cet épisode de ne pas proposer davantage de musiques. Groumph.



Point positif : le retour d’un instrument. Ici, c’est la flûte de pan qui est à l’honneur. Le son est plutôt bien rendu et les petites mélodies qui vont avec sont carrément jolies. C’est pas le Boléro du feu, mais c’est ce qui s’en approche le plus depuis Ocarina of Time. Une excellente initiative qui donne une petite touche à l’ambiance sonore du jeu. Il fallait bien ça.

Côté sons, quelques repompes de Phantom Hourglass que l’on se surprend à aimer entendre et quelques nouveautés liées aux nouveaux éléments qui apparaissent. Rien de bien transcendant, des sons juste corrects sans être trop magiques. De toute façon il n’y a aucune magie dans ce jeu :-p

Les voix, pour finir. Link a eut droit à quelques nouvelles expressions qui, comme je disais, me font penser à un canard. Zelda a également droit à quelques petites exclamations ici ou là. Je crois que c’est tout. Les personnages ne s’expriment plus comme ils le font sur les consoles de salon depuis Ocarina of Time. Alors qu’un petit « oh ? » ou un rire débile pourrait produire un effet à des moments donnés, les développeurs s’en sont à nouveau privés… comme dans Phantom Hourglass.

Déplacez la flute avec votre stylet et soufflez dans le micro.
Vous savez maintenant jouer de la flute de pan 🙂

Gameplay

Pffff… Vous voulez vraiment pas aller lire le test de Phantom Hourglass ?

Bon. Alors je fais procéder par différences.

La première, c’est que pour faire une roulade, il suffit désormais de toucher deux fois l’écran. Waiiii !

Ensuite, c’est dans le maniement du train que tout se joue. Vous devez tracer votre itinéraire en respectant le tracé des voies ferrées et c’est parti. Si vous vous ennuyez, vous pouvez faire tchou tchou en glissant votre stylet. C’est le seul truc que j’ai trouvé bien dans ce jeu. Mais les rails ne sont pas si sûrs que ça ! Des trains méchants sont là pour vous embêter, vous obligeant à changer de direction. Pour cela vous pouvez utiliser les aiguillages et prendre un chemin secondaire. Une fois que vous avez regagné votre tracé de base, vous n’avez plus besoin de changer les aiguillages.

Les monstres n’auront de cesse d’attaquer votre petit train.

Il y a également des vilains sangliers montés par de petits diables. Deux coups de canon dans leur tronche et on n’en parle plus. Selon l’endroit où vous vous trouver, vous aurez d’autres ennemis que les sangliers, comme par exemple les bonshommes de neige qui vous canardent… Oui oui, c’est bien d’un Zelda dont il s’agit. Enfin c’est ce qui est écrit sur la boite.

Le déroulement du jeu est d’une linéarité à toute épreuve : vous partez de la tour des dieux, visitez la région, aidez la population locale, jouez le morceau de musique qui permet d’accéder au temple, finissez le temple en traversant ses 8 salles toutes parfaitement symétriques (ce qui vous prendra entre 10 et 15 minutes), revenez à la tour des dieux et parcourez l’étage que vous avez débloqué. Pas de panique, les développeurs ont entendu l’un des reproches faits à Phantom Hourglass et vous n’avez plus besoin de vous farcir les mêmes pièces à chaque fois.

Un petit exemple de collaboration entre Link et Zelda : ici il faut actionner les deux interrupteurs en même temps.

En revanche, le principe reste le même : il ne faut pas être vu par les spectres. Zelda est là pour vous aider au besoin. Dès que vous rencontrez un boss, c’est pas compliqué : il faut le taper dans le dos. C’est comme ça que ça se profile, Zelda : il faut attaquer dans le dos. Et pas par une pirouette de gymnaste digne de Twilight Princess ! Il faut vraiment que l’ennemi ne vous voie pas et que vous l’attaquiez par surprise et dans le dos. Quelle belle morale.

Que serait un bon Zelda sans ses quêtes secondaires ? Chercher les quarts de cœur, acheter l’épée Biggoron… bah il n’y a rien de tout ça. Les quêtes secondaires… que j’aurais plus envie d’appeler quêtes totalement annexes vous permettront de jackyser votre train. Pour ce faire, il faudra rapporter les petits lapinous à leur papa ou trimbaler des voyageurs dans le train en respectant les limitations de vitesse. C’est tellement passionnant.

Zelda peut traverser les flammes pour aller ouvrir le chemin à Link, suffit de lui demander.

Niveau objets, c’est devenu la mode d’en créer de nouveaux pour ne pas avoir à repomper ceux des épisodes précédents. Du coup on garde les classiques (bombes et boomerangs) et on en met un ou deux nouveaux. Toujours bien pensés mais chiants à utiliser. On me dit que ça donne un nouveau souffle à la saga… Personnellement pour moi-même en ce qui me concerne, l’objet le plus novateur dans la saga, c’est le double grappin de Twilight Princess.

Voilà voilà. J’ai pas envie d’en dire beaucoup plus en fait. C’est tellement similaire à Phantom Hourglass que je me surprends en cours d’écriture à avoir envie de faire un simple copier/coller.

Bon, admettons tout de même que ces moments-là sont jolis !

Durée de vie

La quête principale ne demande même pas 10 heures.

Les quêtes inutiles pour jackyser votre tchou tchou vous demanderont davantage de temps mais… putain, on n’est pas dans Animal Crossing, ici !

Ca me tue, tout ça. Ca me rend vert qu’on réduise Zelda à des quêtes merdiques qui ne servent à rien. Au moins, dans Majora’s Mask, les quêtes annexes avaient une utilité, elles influaient sur l’histoire, sur l’inventaire, sur les pouvoirs… là c’est juste pour pouvoir « affirmer sa personnalité et personnaliser son train ».

C’est de la merde.

A part ça, un petit mode multijoueur est disponible. Pas de Wi-Fi cette fois. Une carte suffit pour jouer jusqu’à 4. Le but est de se retrouver dans une arène et d’être celui qui aura ramassé le plus de gemmes de force. Hum… Sinon vous pouvez vous échanger des trésors, lesquels vous permettront dans le jeu d’acheter des pièces pour votre train. Youpi.


En bref…

En bref c’est un jeu dont je me serais bien passé.

J’aime :

  • La légende de Zelda

J’aime pas :

  • Ce jeu

Verdict

The Legend of Zelda : Spirit Tracks se serait appelé Spirit Tracks tout court avec Oui-Oui et Tchoupi en guise de personnages principaux, je pense qu’il aurait mérité un regard bienveillant. Là, juste parce qu’il s’appelle Zelda, je le déteste. C’est un scandale de nous sortir ce jeu-là sous ce nom-là. On se plaint que Nintendo ne créé pas de nouvelles licences alors qu’il a toutes les équipes pour créer des choses sympathiques et originales. C’est ainsi que je définis ce jeu : sympathique et original. Un bon petit jeu en somme.

Mais un Zelda, ce n’est pas juste « un bon petit jeu » bordel de merde ! Un Zelda c’est une aventure, c’est même une épopée ! Un Zelda c’est magique, c’est poétique, c’est grandiose.

Je suis vraiment frustré. Autant j’aurais pris du plaisir à y jouer si ça avait été une nouvelle licence, autant là… Je n’ai qu’une envie, c’est de crier sur tous les toits que c’est de la merde en boite. C’est d’ailleurs ce que je fais depuis que j’ai terminé le deuxième palais. Et même si j’ai été plus loin pour être sûr d’avoir suffisamment de recul pour écrire ce test, bah je campe sur ma position.

C’est un bon petit jeu, mais c’est une honte, un sacrilège, un blasphème de l’avoir nommé Zelda. La licence a été souillée !

Plus jamais de ça chez moi !