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Mario et Luigi : Voyage au Centre de Bowser

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par

Encore un troisième Mario & Luigi. Un autre jeu qui vient enrichir la série des RPG basés sur l’univers du plombier. Le premier opus était excellent, bien que ne valant pas un Paper Mario selon moi. Le deuxième, j’y suis passé à côté, faute d’avis positifs à son sujet, j’avais donc placé dans ce jeu plein d’espoirs, non seulement en tant que troisième épisode de la saga Mario & Luigi, mais aussi, en tant que jeu dédié à Bowser. En effet, le roi Koopa méritait d’être mis au premier rang un jour ou l’autre. Il me fallait donc ce jeu, non seulement en tant que Mario RPG, mais aussi, en tant que mise sur un piédestal à ce personnage qui mériterait qu’on lui dédie un jeu à lui tout seul, comme il fut le cas pour Yoshi, Luigi et Peach.

Histoire

L’histoire commence quand un grand fléau fait des ravages parmi le peuple du royaume champignon. Son nom ? La Rouliboulite (rien qu’à le prononcer, on en tremblerait presque). Il s’agit d’une maladie très grave qui fait gonfler les Toads comme des gros ballons, puis les fait rouler.

La situation est critique et la princesse Peach appelle à l’aide un esprit étoile nommé Étoile d’Or pour lui demander de l’aide, en même temps qu’elle organise une réunion pour réfléchir à une solution. Finalement elle décide donc de faire appel à Mario et à Luigi, après tout ça va de soit que quand on a une maladie grave, on appelle un plombier !

Mais Bowser décide aussi de se joindre à la fête et en profite pour engager un combat contre Mario, combat qu’il perd, pour changer. Celui-ci, rageant d’avoir perdu une énième fois, accepte un champignon que lui donne un type à l’aspect aussi fiable que fréquentable, qui permettrait apparemment de vaincre Mario. Pas de chance, ce type c’était Gracowitz, le sbire de Graguémona, la méchante du premier Mario & Luigi, à qui il est venu une subite envie de devenir le maître du monde, et le champignon a vite fait de rendre Bowser malade. Inconscient de ce qu’il est en train de faire, il retourne au château de la princesse et se met à aspirer en lui toutes les personnes présentes, y compris Mario, Luigi et Peach. Ceux-ci devront donc visiter l’intérieur de Bowser, et pourquoi pas l’aider de l’intérieur, pendant que leur pire ennemi devra vaincre Gracowitz et sauver la situation.

Ça, c’est un mec qui a la rouliboulite.

Que peut-on dire de l’histoire ? Déjà, le synopsis est loin de donner une envie pressante de se ruer sur le jeu. On ne va pas y aller par quatre chemins, l’histoire du jeu n’est qu’un prétexte pour jouer. Et si dans un jeu de plates-formes, ça passe, on regrette que dans un RPG, l’histoire soit finalement peut intéressante.

Là où ça se rattrape, c’est dans l’humour ! Le jeu en est parsemé, et certains passages pourront vous arracher un bon rire. Même si l’humour reste un cran en dessous de celui du premier Mario & Luigi, c’est quand même un régal de voir le manque de finesse de Bowser lors des dialogues avec Etoile d’or ou Chippy, celui qui vous servira d’intermédiaire (vous imaginez bien que les deux frères ne vont pas s’adresser directement à leur ennemi juré) ou encore un bloc vivant, parlant un très good franglais. Rien que le fait de trouver des tuyaux Warp ou des boutiques de vêtements dans le corps de Bowser a de quoi faire sourire

Mais ce que je reproche à l’histoire, c’est une trop grande légèreté. A part au moment d’affronter le boss de fin, on ne frissonne d’excitation à aucun moment, on a l’impression que les plombiers font juste « leur bonne action de la journée » en se lançant dans cette aventure, on ne se sent pas impliqués dans une grande quête, et ce manque de gravité de l’aventure ne donne pas très envie de s’y impliquer à fond. On n’a pas l’impression que le sort du monde dépend de notre réussite quoi. Comme si les deux plombiers ne faisaient que « leur bonne action de la journée ». Vraiment dommage.


Pareil pour les personnages. Aucun ne marque, il n’y en aucun pour lequel je sauterais de joie, si je les voyais réapparaître dans un autre jeu. Je fais notamment référence, au sourire de 3 mètres 70 que j’ai fait en revoyant par exemple les esprits étoiles de Paper Mario dans Mario Party 5. Ils sont vides et ça c’est bien dommage.

Enfin de toute façon, quand on y réfléchit, on s’en fiche un peu de Mario et Luigi également et on attend impatiemment de pouvoir contrôler de nouveaux Bowser, vu qu’il est le seul personnage digne d’intérêt du jeu.

Gameplay

Le gameplay reprend ce à quoi les anciens Mario et Luigi nous ont habitués la seule différence c’est qu’on a Bowser en plus. Mais pour pas trop se disperser, je vais les décrire chacun leur tour : Un bouton par frère à contrôler, c’est-à-dire respectivement A pour Mario et B pour Luigi.

Sur le terrain, on dirige toujours Mario devant Luigi, pas moyen d’alterner pour ceux qui trouvent ça mieux d’avoir Luigi en tête. Les boutons A et B servent donc à parler aux différents personnages, sauter, mais également à utiliser le marteau ou même à exécuter certaines techniques permettant d’accéder à des lieux inaccessibles autrement. En effet, au court de l’aventure, il peut arriver aux deux moustachus de se souvenir d’une technique qu’ils ont appris au cours d’une de leur précédente aventure, comme par exemple Luigi qui frappe Mario avec son marteau pour l’aplatir et lui permettre d’accéder à des endroits ou seul un être de petite taille peut entrer.


Dans les traditionnels combat au tour par tour mais qui nécessitent un minimum de réflexe (on doit appuyer sur les bons boutons au bon moment), ces boutons sont utilisés pour réaliser chaque action, que ce soit pour atterrir comme il faut sur un ennemi après un saut, ou lui donner un coup de marteau. Ils sont également utilisés pour se défendre (encore une fois, avec le saut ou le marteau), mais également pour réaliser les attaques spéciales.

Ces attaques spéciales, parlons-en. Certaines sont reprises de Mario & Luigi 2, comme la carapace ou la fleur de feu, mais on en a de nouvelles plutôt sympathiques, comme par exemple une attaque nécessitent de gaver Luigi pour lui faire prendre du poids afin de le lancer en l’air et de faire trembler le sol à son atterrissage

Bowser, quant à lui, est carrément jouissif à contrôler ! Mis à part sa célèbre capacité à cracher du feu (qui ne sera pas accessible dès le début de l’aventure), il peut aussi donner des coups de poings que ce soit en combat ou sur le terrain. Et autant vous dire qu’en combat comme sur le terrain, ça défoule! En agissant dans son corps pour y modifier certaines structures, vous pourrez lui permettre d’accomplir des choses dont son corps en était tout simplement incapable et ainsi débloquer de nouvelles capacités, mais ça je vous laisse découvrir.

Une chose que j’ai bien aimé, lorsqu’il doit se défendre en combat, contrairement aux frères à qui on impose une des attaques, marteau ou saut, Bowser lui, a le choix entre se replier dans sa carapace (et se protéger dedans, en blessant au passage ceux qui veulent lui sauter dessus), soit de donner un bon gout de poing. A la place des attaques spéciales, il peut appeler ses sbires à l’aide. Il exécutera donc des attaques à l’aide de ses fidèles Koopa/Goomba/Bob-omb qui seront réalisable au stylet.

Ah, en parlant de stylet, il arrivera à certains moments dans le jeu ou Bowser sera en danger de mort, et ses pires ennemis devront de l’intérieur lui envoyer de l’adrénaline pour lui sauver la vie, ce qui aura pour effet de le faire devenir géant.

Ça, c’est un combat de géant !

Il pourra ainsi se livrer à des combats de géant nécessitant de faire tournée sa DS à 90°et d’utiliser les caractéristiques de l’écran tactile (il faudra par exemple souffler dans le micro pour cracher du feu, ou donner des coups de stylet pour que le poing du roi Koopa vienne châtier ses ennemis).

Une autre chose importante dont il faut que je parle, là ou vous jouerez :
Tout d’abord il y a « l’extérieur du corps de Bowser », le Royaume Champignon quoi. Vous le traverserez souvent avec Bowser. Cependant Bowser ne pouvant pas sauter, il y a donc des endroits auquel seul des êtres dotés de moustache pourront atteindre. Et évidemment, il y a le corps de Bowser, ou ce dernier ne peut pas non plus accéder (il manquerait plus que ça). D’ailleurs l’intérieur de celui-ci n’est explorable qu’en 2D, on se croirait dans un jeu de plates-formes. Personnellement je trouve que ça rend plutôt mal. J’aurais préféré exploré le corps de la même manière que le reste du monde.

Il vous arrivera aussi de devoir traverser des « niveaux » dans le corps de Bowser ou vous aurez à alternez entre Bowser et les frères Mario, pour réaliser des actions comme boire de l’eau ou non avec Bowser, afin d’inonder certaines salles dans son corps, ce qui permet d’abaisser ou non quelques plates-formes et vous permettre d’avancer. Enfin j’ai trouvé ces passages vraiment lourd, dans la mesure ou on doit sans arrêt changer de personnages, ça devient lassant à la longue.

J’oubliais, il y a un truc dont je me suis juré que j’en parlerai dans ce test : les combats contre les boss. Je les trouve vraiment trop longs. Beaucoup fonctionnent de la manière « j’attaque une dizaine de fois quelque chose qui permettra d’ouvrir le point faible du boss, ce point faible j’ai qu’un tour pour l’attaquer, après il se remet comme il était et je dois tout recommencer, donc si par malheur j’utilise ce tour d’attaque pour me soigner, tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant aura servi à rien ». Moi ça m’a vraiment énervé à la longue.

Qui n’a jamais rêvé de tirer une île avec une corde ?

Musiques et Sons

Pour les musiques, je ne vais pas m’éterniser. Elles sont loin d’être marquantes. Bonnes, sans plus. Ca nous mets bien dans l’ambiance en jeu, mais ce ne sont pas des musiques que l’on se met à fredonner ensuite après une partie, ou même qui donnent envie d’être écoutées en dehors du jeu. Petit détail amusant : les thèmes des différents lieux existent en deux versions, une normale, et une qui est jouée quand on est dans le corps de Bowser.

Enfin, y a des musiques qui sortent du lot. La musique des combats contre les boss est plutôt pas mal, même si je vais pas non plus verser une larme en l’écoutant. Mais elle a le défaut d’être trop joyeuse. Encore une fois, ça ne fait qu’insister sur l’impression de légèreté de la quête. Malgré tout j’ai un coup de cœur à faire partager vis-à-vis du thème du boss de fin. S’il y a bien une musique dans ce jeu qui se démarque c’est celle-là ! C’est un thème à la fois très calme, et pourtant très entraînant. Elle dégage quelque chose de magique. Là on le sent bien que le destin du monde repose sur nous ! Ca donne vraiment une excellente ambiance de combat finale comme je les aime (et qu’est ce que j’y tiens à l’ambiance du combat final d’un jeu). Je sais pas trop comment décrire cette musique, écoutez la, je ne pense pas que je puisse dire autre chose.

Certaines actions extérieures de Bowser pourront avoir des conséquences dans son corps.

Les sons sont dans le pur esprit Mario. C’est du tout bon. On a évidemment tous les classiques comme les sauts et les fleurs de feu, en plus de nouveaux bruitages tout bons. Les voix sont du pur régal. Charles Martinet est toujours fidèle au post pour prêter sa voix aux frères, et on peut dire que c’est efficace ! Je me lasserais jamais d’entendre le grommelot des deux plombiers lorsqu’ils parlent. La voix de Bowser est très bonne aussi, et le fuyuyuyuyuyu de Gracowitz est mignon. Bref, rien à reprocher.

Certains passages seront chargés d’émotions. En fait non.

Durée de vie

Le jeu n’est pas particulièrement long. Un peu plus d’une vingtaine d’heures pour boucler la quête principale. Mais quand on voit la norme de ce qui se fait aujourd’hui, on peut dire que c’est suffisant. Quelques petites quêtes annexes sont présentes, celles-ci permettant de débloquer des techniques tout simplement dévastatrices (et facilitant grandement l’aventure au passage). Ces quêtes vont de la chasse aux chats sur l’ensemble du monde, aux puzzles à résoudre, ou encore à la ré-exploration de certains lieux de Bowser avec Mario et Luigi, dans le but d’y trouver quelque chose. Malgré tout ces quêtes annexes ne sont pas particulièrement passionnantes. Moi-même, je n’en ai fait que deux, une pour avoir une technique pour Bowser, et une autre pour les deux frères, je n’aie pas eu l’envie d’en faire plus « que le nécessaire ».

Bref c’est dommage car un RPG, ça doit donner envie d’être explorée de fond en comble. Là une fois la quête principale bouclée, on n’a pas envie d’y retoucher. Et ce n’est sûrement pas le genre de jeu dont je prendrais du plaisir au replay, hélas…

En bref…

HISTOIRE : 13/20
Sûrement pas le genre de scénario sur lequel on versera une larme, mais ça se laisse suivre. On regrettera malgré tout que même si le tout est sympathique, il ne marquera pas le joueur. On appréciera un humour omniprésent bien qu’on était en droit de s’attendre à plus efficace. Heureusement qu’il y a Bowser pour rattraper.

GAMEPLAY : 15/20
Ben c’est du Mario & Luigi quoi. Des combats en semi temps réel demandant une part de réflexe. Et puis Bowser est tellement jouissif à jouer

GRAPHISMES : 17/20
Du tout bon les sprites sont beaux, les décors sont 100% dans l’esprit Mario. Que demander de plus ?

MUSIQUES ET SONS : 14/20
Les musiques sont sympas, mais marqueront peu les esprits, même si quelques-unes sortent du lot. Ce n’est sûrement pas la qualité du jeu, mais ça reste agréable quand même. Les sons et bruitages, rien à redire, c’est du Mario. Et mention spéciale pour le grommelot qui sert de langue aux moustachus.

DURÉE DE VIE : 14/20
Vingt heures pour boucler le scénario, avec quelques quêtes annexes. On peut dire que c’est correct.


Note Finale : 14/20
Je vais être honnête, bien qu’au final ce soit un bon jeu, pas grandiose, mais dont on ne regrette pas l’expérience, je suis un peu déçu. Ce jeu est clairement inférieur au premier Mario & Luigi. Enfin, pour quelqu’un comme moi qui ait pris son pied comme pas permis sur tout les Mario RPG (sauf Mario & Luigi 2), allant jusqu’à préférer voir le plombier en jeu de rôle plutôt qu’en jeu de plates-formes, voir un jeu juste sympa, mais dont on peut se passer volontiers, ça me donne l’impression d’un gros gâchis. Ca m’a paru être un jeu « bouche-trou », j’ai vraiment eu l’impression que ce jeu n’est « qu’un petit jeu à la va-vite pour satisfaire les joueurs dans une période ou on a rien », comme si on se réchauffait des restes parce qu’il ne reste rien d’autre dans le frigo. Pour résumer, en une phrase, il n’est pas marquant. Bon certes, mais dans dix ans, ça m’étonnerait que je pense à ce jeu avec une larme à l’œil.

Posséder ce jeu est loin d’être indispensable, à moins qu’on n’ait toujours rêvé de contrôler Bowser en héros. Cependant, il mérite bien mieux que ça. A quand un vrai hit mettant le roi Koopa au premier plan ? Enfin bref, ce jeu est bon en tant que hors d’œuvre, mais n’est pas le festin qu’on était en droit d’attendre. Allez, la prochaine sera la bonne !