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Animal Crossing : Wild World

Le

par

Trois millions de copies vendues au Japon, un franc succès aux États-Unis et un jeu qui ne veut pas quitter les premières places depuis plusieurs mois déjà en France (promo’ de cerveaux à Carrefour récemment aussi…) et dans d’autres pays d’Europe, voilà ce qui décrirait au mieux le succès d’Animal Crossing : Wild World, le dernier-né de la série de Nintendo. Et pour cause, ce jeu a tout pour plaire… ou presque. Voici le test d’un jeu qui pourrait bien envahir votre vie prochainement si vous n’avez que ça à faire, si ce n’est pas déjà fait.

A la base, on avait les séries télévisées qui ne parlent de rien avec des simili-héros qui cherchent une table de restaurant pendant une demi-heure, qui ont des problèmes de dentifrice, d’érections, voire les trois en même temps. Aujourd’hui, nous avons les jeux qui ne parlent de rien, et Animal Crossing en est le parfait exemple (sauf qu’il n’y a ni restaurant, ni dentifrice, ni érection). Le scénario ? Vous décidez d’aller habiter dans un village de campagne rempli d’animaux (d’où le nom « Animal Crossing »), où vos activités principales seront la cueillette, la pêche et la chasse aux insectes. Bref, un jeu qui respire la fraîcheur, la nature avec de jolis animaux où jamais le mot fin n’apparaîtra. Une seconde vie en quelque sorte. C’est sûr que dit comme cela, ça ne donne pas très envie, mais n’ayez point peur, cela est beaucoup plus amusant qu’il n’y parait !

Un début chaotique mais enivrant

La création de votre avatar se fera de manière très amusante via un dialogue assez… pittoresque avec un chauffeur de taxi bien campagnard (cassedédi à Akin :D). Puis vous serez accueillis dans votre ville – préalablement nommée lors de la fameuse discussion – par le maire, puis par Tom Nook, le commerçant du coin, qui vient immédiatement pour réclamer voler de l’argent, comme tous ces voleurs de commerçants. Ce qui est bien normal, car votre maison (très petite) n’est pas gratuite, il vous faudra la rembourser ! Notre gentil magasinier prendra vite pitié de vous, et pour vous familiariser avec la ville et ses coutumes (et pour vous donner un peu d’argent pour commencer à rembourser la maison de ce voleur), il vous embauchera. Il vous demandera alors de planter quelques fleurs autour de son repaire, de livrer des colis à ses cibles et d’écrire des lettres à ses loubards de partenaires… C’est que la vie d’un commerçant voleur est bien remplie !

Rapidement, le monde environnant nous enchante. Les musiques sont magnifiques, douces, reposantes, les graphismes flattent la rétine… Seule l’animation saccade un peu, mais rien d’alarmant. La maniabilité, plutôt bien pensée, vous demandera tout de même un certain temps d’adaptation avant de trouver comment allez-vous jouer. Sachez que vous pourrez tout contrôler au stylet ou de façon classique, avec la croix et les boutons. J’ai personnellement opté pour un mélange entre les deux, n’utilisant le stylet que pour les menus.

Parfois, y’a votre maman d’amour qui vous écrit des mots.
Si c’est pas meugnooon !

Une immense joie s’empare de nous lorsque notre ami ce bâtard de voleur de Tom nous libère. Enfin libre ! Tel est ce que l’on a envie de crier. Une sensation de liberté s’infiltre dans notre corps, et l’envie nous prend d’aller parler à tout le monde dans le village, d’effectuer des fouilles archéologiques ou de planter et couper des arbres pendant des heures (ce qui me valu les moqueries d’un bon nombre d’ami(e)s). Car dans Animal Crossing, il y a beaucoup à faire et à découvrir ! La décoration sera probablement l’activité principale de vos (longues) parties. Vous avez tout de même une maison – qui ne cessera de grandir – à décorer avec les meubles de votre choix. De nombreux objets seront à votre disposition à cet effet, tels que des armoires (pour y ranger vos habits et autres fournitures), des lampes, des canapés, des ordinateurs, des télévisions et j’en passe… Sans oublier de nombreux papiers peints et sols différents ! Si vous ne trouvez pas votre bonheur avec ça… Et bien, vous pourrez toujours créer vous-même vos propres motifs pour vos murs et moquettes ! Vous pourrez également créer vos propres habits, tableaux et tapis. Ça fait beaucoup !

Vu comment t’écris, ça m’étonnerait.

Sous le soleil

Mais pourquoi rester à l’intérieur quand il faut si beau (la plupart du temps, ça change de la réalité, là-bas, y’a pas d’effet de serre) dehors ? La customisation de votre maison aura une grande place, mais il y a beaucoup à faire à l’extérieur ! Un musée se trouve dans votre jolie bourgade que vous vous ferez un plaisir de remplir. En tout, vous pourrez là-bas y créer des constellations et y répertorier et exposer tous les poissons, fossiles, tableaux et insectes que vous trouverez (mais si, c’est amusant, ne faites pas cette tête !). Et croyez-moi, ce ne sera pas une mince affaire. Le gérant du musée – qui se nomme Blabbers (que l’on pourrait traduire par « Bavardages » dans le sens de charabia ici) – vous donnera toujours des informations très intéressantes sur ce que vous lui passerez. C’est qu’il est, comme son nom l’indique, très bavard. Et au moins, lui, c’est pas un voleur.

Animal Crossing est avant tout un jeu social, et vous passerez également beaucoup de temps à parler aux autres animaux du village. Ils ont chacun leur caractère propre et auront beaucoup de choses à vous raconter (avec beaucoup d’esprit !). Si vous prenez soin de votre relation avec eux – en leur écrivant souvent des lettres ou en participant à leurs petits jeux par exemple – vous pourrez même devenir « Meilleur-Ami-Pour-La-Vie-Et-Même-Après » avec certains d’entre eux. Techniquement, cela se traduira par de nouveaux choix de discussion lorsque vous leur parlerez, des confessions et plus encore… Malgré soi, on s’attache au final à certains de ces – n’ayons pas peur de le dire – bots ne débitant que des fichiers textes.


Décorer sa maison, planter des graines que vous aurez acheté auparavant, rembourser sa maison ne cessant de grandir… Tout cela a un prix. Et vous allez vous battre durant de très nombreuses heures à vous faire de l’argent. Il y a de nombreuses façons de gagner sa vie dans ce dur monde capitaliste empli de matérialisme, mais peut-être pas assez. Tout l’argent que vous obtiendrez passera par la vente d’objets que vous trouverez et vendrez (à c’t’enfoiré d’voleur Tom Nook, qui vous donnera de l’argent pour… lui payer des objets et rembourser la maison !). Vous pourrez vendre des poissons, des fruits fraîchement cueillis (ceux étrangers à votre village rapporteront beaucoup et vite), des insectes (et oui !), des fleurs, des objets trouvés et…. C’est à peu près tout !

En effet, nous pouvons regretter le manque de possibilités dans ce jeu qui pourtant est plein de promesses lors des premières heures. On a l’impression que le monde nous appartient, mais qu’une barrière invisible nous empêche de trop en faire. Nous nous retrouvons au final à errer dans le village, à pêcher, chasser et attendre impatiemment qu’un évènement se produise tel que le marché aux puces, un feu d’artifice ou la venue de la girafe du club de beauté. Animal Crossing n’est pas un jeu auquel on peut jouer toute la journée : l’ennui arrive beaucoup trop vite. C’est plutôt le genre de titre sur lequel on passe une ou deux heures par jour avant d’aller jouer à autre chose… Comme à Phantasy Star Universe 😀 *Pas lourd le mec*.

Ha. Ha. Ha. Nen mais c’est drôle en fait dans le jeu
(remarquez au passage le terrain vague qu’est le village).

Online, c’est mieux ! Mais ça ne rend pas le jeu parfait…

La grande nouveauté de cet épisode est qu’il inclut un mode online. L’excitation était à son comble quand cela avait été annoncé, et tout le monde allait de son commentaire. Le rêve général était surtout que l’on aurait à faire à une sorte de RPG massif, tel que Phantasy Star Online/Universe, World of Warcraft ou Pocket Kingdoms plus proche de nous. Que nenni, aura décidé Nintendo : pour jouer online, vous aurez besoin de codes amis. Cela veut dire qu’il n’y a aucun lobby ou recherche de partie aléatoire. Vous ne pourrez jouer qu’avec des contacts dont vous aurez les codes et qui auront le vôtre. Qui a dit « restrictif » ?

De ce fait, de nombreux forums et topics ont émergé ici et là pour permettre d’échanger ces fameux codes et pouvoir jouer ensemble. Votre serviteur écrivant ce test a d’ailleurs lui-même participé à une de ces communautés, et cela permet finalement d’avoir une sorte de MMORPG comme nous le rêvions. A peu près. Premièrement, la piteuse qualité du service online Nintendo (voire sa qualité de merde, pour les intimes) n’est plus à démontrer, et il n’est pas rare de lutter pendant dix à quinze minutes avant de pouvoir rejoindre une quelconque partie. Deuxièmement, à cause de certains problèmes de limitations, on ne peut profiter pleinement d’une expérience multijoueur jouissive. La liste de restrictions est en effet assez longue : disparitions de certains personnages et évènements, impossible d’être à plus de deux dans un bâtiment en même temps (les deux autres ne pouvant alors rentrer dans AUCUNE maison, qu’importe laquelle), lags intempestifs et chat limité à une vingtaine de caractères… Ça fait plutôt mal par là où ça passe. Et n’espérez pas en faire plus en réseau local, car Nintendo a eu la merveilleuse idée de coller ces restrictions à ce mode-ci également. Comme ça, pas de jaloux contrairement à Mario Kart…

Malgré tout, on s’amuse. On pêche entre amis, on chat comme on peut, on montre sa maison et on fait le beau. On organise même des concours de celui qui attrapera le plus de poissons en un minimum de temps grâce à la montre achetée chez Tom Nook. Mais encore une fois, l’ennui apparaît rapidement : il est effectivement très amusant de ne « rien » faire entre amis, mais c’est également très répétitif dans ce jeu. Et lorsque nous vient l’envie de chatter, on se retrouve en face de la limitation de caractères à la fois, et on se retrouve au final à chatter sur un quelconque programme de discussion sur le pc. Le mur invisible, encore une fois.

Haan wai ! Meilleure-amie-pour-la-vie-et-même-que-les-mecs- c’est-tous-des-tapettes-et-qu’on-s’en-fout !! *respire*

En bref…

Animal Crossing vous fera passer de nombreuses heures sur votre jolie Nintendo DS (Lite), et il y a de quoi ! La sensation de vivre une seconde vie est tout simplement magique. Malgré tout, des restrictions, dues au support lui-même (il ne s’agit là que d’un jeu vidéo), font vite leur apparition, pouvant frustrer certaines personnes. Mais il y a tant à découvrir dans le monde d’Animal Crossing qu’il serait vraiment dommage de passer à coté !

GRAPHISMES : 16/20
Coloré, magique et surtout frais, ce sont les trois adjectifs qui qualifieraient au mieux l’aspect visuel d’Animal Crossing. Le soleil couchant, la nuit, la matinée embrumée, tout cela est rendu parfaitement bien. La modélisation des personnages est d’un niveau plus que honnête pour de la DS, et seule l’animation pêchera en continu, mais de manière pratiquement imperceptible.

JOUABILITÉ : 18/20
Parfaite… Ou presque. Les contrôles répondent parfaitement, et l’on passe aisément de la maniabilité classique à celle tactile. Malgré tout, il aurait été judicieux de la part de Nintendo de nous faire profiter des capacités de la console en nous permettant, par exemple, d’avoir à mouliner l’écran pour pêcher au lieu d’un simple tapotage de bouton.

DURÉE DE VIE : Infini ou 2/20
Cela dépendra de la personne. Animal Crossing mise tout sur son principe unique en son genre : la simulation de vie. Si vous accrochez au principe, pensez bien que vous resterez scotché au jeu de nombreux mois. Sinon, le titre risque bien de finir sa vie dans votre placard.

MUSIQUES ET SONS : Haaaandlaballe/20
Les mélodies, magnifiques, vous resteront dans la tête pendant des heures et des heures. Faites attention à ne pas vous faire remarquer en les fredonnant en cours ou au travail ! Les bruitages quant à eux collent tout à fait à l’univers, et le langage animal – si cher aux jeux Nintendo – est encore une fois hilarant.

NOTE FINALE : 17/20
Aucun jeu n’est parfait, et Animal Crossing nous le prouve une fois de plus. Des limitations frustrantes vous empêcheront de trop en faire, mais nous en faisons rapidement fi afin de s’intéresser à ce que le jeu a à nous proposer. Des graphismes magnifiques accompagnés de mélodies inoubliables, une maniabilité parfaite (bien que ne tirant pas assez parti des capacités du support), et surtout des tonnes et des tonnes de choses à faire, Animal Crossing : Wild World risque bien de vous accrochez plus que vous ne le pensez.
Pis en plus, j’ai réussi à placer PSO une fois dans ce test, et PSU une fois. J’suis trop fort 😀