Nous mettons nos archives à disposition mais la mise en page n’est pas encore corrigée

Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Nintendo Brésil ne répond plus

Le

par

Olá a todos os Nintendomeninos !

Je vois d’ici horrifiés certains visages à l’idée de me voir en poste, gorgées de sottises que furent au cours des années nombre de mes interventions, mais que voulez-vous, il va falloir vous y faire, j’y suis.

Bon, alors, pourquoi cette introduction touffue ? Et puis, tout d’abord, qui sont les Brésiliens ?
Constitués d’environ 60 % d’eau et de 40 % de matières plus ou moins organiques, les Brésiliens sont, depuis l’arrivée de l’homme blanc catholique en Indes occidentales, apparentés à la race humaine. Ce qui unit le Brésilien et le Français mesure environ 70 cm et se balade généralement entre les jambes. Une fois gonflé à bloc, il convie les gens à se réunir à l’extérieur ou dans leur salon, en famille, entre amis et entre parfaits inconnus, pour passer un moment convivial. Mais, nous n’allons pas parler de ça.

Cherchant à conserver son autosuffisance, le Brésil impose des taxes d’importation parfois très élevées, quitte à laisser ses citoyens en autarcie. Et c’est ainsi que l’on vit débarquer par exemple la Wii U en novembre 2013 au tarif délirant de 600 €. Nintendo faisant de ses produits « abordables » (mais jamais bradés) le cœur de sa stratégie, on se doute que face à ça, malgré les 200 millions d’habitants, le marché ne valait pas tripette.

Et c’est ainsi que, il y a quelques jours, la nouvelle est tombée. Nintendo se retire purement et simplement du marché brésilien, en attendant que les choses changent.

Certes, ils auraient pu éviter la taxe en produisant la console sur le sol brésilien, puisqu’après tout, Foxconn y possède une usine et qu’il s’agit du groupe qui assemble la Wii U et la 3DS, mais vu la faiblesse du marché (qui de plus s’était majoritairement tourné vers le hérisson bleu et non la casquette rouge du temps des 16 bits), le jeu n’en valait très certainement pas la chandelle.

Petit à petit, Nintendo fait des coupes franches. On connaît la politique économe imposée par l’ancien président Hiroshi Yamauchi, qui leur a permis entre autres de survivre à la Nintendo 64 et à la GameCube, et l’actuel président Satoru Iwata ne semble pas vouloir le trahir. Devant l’insuccès de la Wii U, Nintendo se débarrasse de ce qui lui coûte. Et c’est ainsi que l’on vit, en mai 2014, la fermeture de Nintendo Phuten, branche qui s’occupait de la commercialisation des produits Nintendo à Taïwan (où la Wii U n’est, du coup, jamais sortie). On pourrait aussi parler de la vague de licenciement d’août 2014, qui avait vu 320 postes supprimés au sein de la branche européenne, dont 190 attachés à la traduction des jeux.

Ces mesures cachent-elles un malaise plus profond que ne laissent le penser les énormes réserves amassées durant l’ère de la Wii ?
Quelle sera la prochaine étape ?

Aller plus loin :

Voir aussi :

,