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Assassin’s Creed IV Black Flag

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par

Selon une maxime bien d’ici, il existe deux thèmes pour rendre un jeu excellent : les singes et les pirates ! S’il aurait été difficile pour l’animus de remonter jusqu’à nos origines simiesques, les forbans du XVIIIème siècle font partie de l’Histoire des Hommes et c’est cette période qui a été choisie pour cet épisode d’Assassin’s Creed. Bienvenue aux Caraïbes, vous voici pirate !

Le capitaine est à la barre

Souvenez-vous c’était il y a un an. Lors de mon test d’Assassin’s Creed III, je m’étais plaint sur certains plans : celui du héros, et du scénario écartant du mieux qu’il pouvait l’évènement historique majeur représenté (la Révolution Américaine). Heureusement que le travail sur l’univers et le souci du détail sont restés au centre des priorités d’Ubisoft Montréal.
Après une trilogie consacrée à Ezio, il aurait été logique de s’attendre à ce qu’Ubisoft continue de tirer la ficelle en faisant de même avec Connor. Heureusement, non, ce héros naïf et désespérément soumis laisse sa place à l’un de ses ancêtres, son grand père pour être exact, qui eu une vie riche en aventures : c’était un pirate !

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Assassin’s Creed IV prend place dans la Mer des Caraïbes durant l’âge d’or de la piraterie. Notre héros, un gallois paumé se nommant Edward Kenway, rêve de prendre la mer et s’enrôle pour devenir corsaire, autrement dit un pirate au service du gouvernement. Suite à un abordage, son navire coule et il demeure le seul survivant. Heureusement, il en est de même pour le bateau adverse et il croise alors le chemin d’un assassin, porteur d’un message pour le gouverneur de La Havane. Celui-ci laisse sous-entendre que son message est important, grave erreur, le pirate qui sommeille en Edward comprend qu’il y a de l’argent à la clé. Il tue l’assassin, endosse son costume, prend son nom et se dirige vers La Havane.

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Ce dernier point est pour moi l’élément qui m’a le plus plu du jeu. Dans tous les autres épisodes d’Assassin’s Creed, on contrôlait un noble guerrier ayant fait sien le crédo des assassins et leur combat. Avec Edward, cette tradition se rompt pour coller davantage avec ce qu’il est réellement : un pirate. Pour lui, seule deux choses comptent vraiment, sa propre personne et l’argent. Ainsi, durant une bonne première moitié de jeu, vous n’interviendrez que très peu dans la guerre millénaire et silencieuse, mais plutôt pour les intérêts de Nassau, sorte de « République pirate », où le drapeau noir, la belle vie et la gnôle sont les maitres mots. Vous naviguerez sur les mers, avec votre équipage et votre navire, allant au gré des missions. Cependant, la mer des Caraïbes est loin d’être l’océan de vide qu’était celui de Zelda Wind Waker, il est vivant et, une fois équipé d’un bateau digne de ce nom, vous vous ferez un plaisir de vous écarter du chemin de votre destination pour attaquer un navire royal ou un fort, explorer une île, harponner requins et baleines, etc…

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A côté de cela et heureusement, le gameplay du bateau a été simplifié et fluidifié. Le maniement du navire est plus léger et la cadence des tirs de canon plus élevé. De même, le vent n’a maintenant plus vraiment d’influence sur le déplacement du navire, certes cela enlève en crédibilité, mais sans baguette du vent pour diriger celui-ci, avancer à deux à l’heure à cause d’un vent de face aurait vite été chiant. Pour ceux qui ne se sentent pas l’âme d’un forban, il existe des points de déplacements rapides, que l’on bénit forcément à un moment étant donné le temps qu’il faut pour traverser la vaste carte du jeu.

Cette appréciable nouveauté dans la saga lui donne de nouvelles ailes, une liberté que les scénarios des autres Assassin’s Creed ne nous permettaient pas malgré leur gameplay en monde ouvert. A côté de ça, les missions sur la terre ferme sont plus classiques, les schémas de gameplay de la série ne connaissent pas d’évolution. Edward possède toutes les capacités de grimpette de sa grande famille, que ce soit en milieu urbain ou naturel, sur les arbres. En revanche, après le bon système de combat d’ACIII, hérité de Batman Arkham, Ubisoft a choisi de revenir en arrière, en remettant en place les pauvres joutes ennuyeuses des épisodes Ezio et Altair. Un mauvais point très désagréable et un peu incompréhensible, dommage. Ce sera à mon sens le seul point négatif que j’ai trouvé à ce jeu.

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Une vie de boucanier

Si je joue à Assassin’s Creed, c’est pour l’aspect historique et l’univers. Sur ces points, on peut donc dire que cet épisode Black Flag m’a ravi.

Premièrement, le héros est hyper charismatique, c’est un pirate, fier et égoïste, qui mène sa vie et son aventure comme il l’entend. Quel plaisir de retrouver un héros comme ça après l’autre bébé d’indien ! Comme je l’ai dit plus haut, son amour pour le gain et la belle vie le tiendra à l’écart de cette espèce de secte que représentent les assassins. Par la suite, forcément, il sera amené à en devenir un, mais davantage dans une quête d’humanité certes un peu cliché, mais plus intéressant qu’une vengeance ou une vie de dévotion.

Cet épisode est arrivé à un point qui est pour moi assez critique pour la saga. Les gens se lassent et cela s’est bien senti. Des ventes moins tonitruantes qui ont fait que le jeu s’est retrouvé à 50€ une ou deux semaines avant Noël, ce qui est dit long. Pourtant, il s’agit pour moi du meilleur épisode de la série!

Le soin apporté à l’univers est encore une fois au centre des préoccupations, que ce soit avec les situations historiques (bien que quelques libertés aient été prises, en faveur du jeu !), auxquelles on participe ou encore les personnages que l’on va rencontrer, comme Bartholomew Roberts et Barbe Noire. Petit détail qui participe grandement à l’immersion, votre équipage poussera régulièrement la chansonnette lorsque vous serez sur les flots, avec bien évidemment, une action pour les faire taire. Si vos hommes de mains chantent plutôt bien, ils ne feront heureusement pas toute la bande son. Celle de cet épisode, composée par Brian Tyler, se rapproche beaucoup de celle d’ACIII au niveau des instruments, les périodes historiques et la géographie plutôt proches y étant pour quelque chose. Cependant, les violons y sont plus présents et l’aspect cinématographique encore renforcé, le tout rappelle d’ailleurs fortement Pirates des Caraïbes.

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Lorsqu’on parle des Caraïbes, de très belles images de cartes postales nous viennent en tête immédiatement. Dites-vous qu’à l’époque d’Edward, c’était encore plus beau ! Les plages sauvages sont magnifiques, tout comme les îles inhabitées et la navigation dans sa globalité (décors et batailles), la direction artistique est encore une fois au top, bien qu’il faille surtout remercier ces coins de paradis terrestre pour ça. Comme avec ACIII, c’est dans ces lieux que le jeu est le plus agréable, une fois en ville, c’est une autre paire de manche. Il est plus que temps que le passage de relais avec la nouvelle génération se fasse car notre première visite de La Havane nous fera voir un framerate au rabais et de nombreux problèmes en partie dû à la rigidité du personnage. Malheureusement, si le prochain doit sortir sur Wii U, il ne faudra pas compter sur moi pour jouer à cette version !

Comme je le disais, cet épisode d’Assassin’s Creed est pour moi le meilleur et sa durée de vie va dans son sens. Le jeu est plutôt long, il m’a fallu une trentaine d’heure pour en venir à bout. Alors, certes, j’ai fait durer mon plaisir en partant explorer, découvrir et me fritter avec parfois plus fort que moi, mais la durée de l’aventure en ligne droite est également très correcte et, les perfectionnistes auront de quoi se satisfaire encore plus !

Il me semble que j’ai oublié quelque chose… Oui ! La fameuse méta-histoire, celle qui se déroule dans le présent. Suite aux évènements tragiques d’ACIII, la trame moderne n’a pas grand intérêt, si ce n’est de voir qu’il est amusant d’être au contrôle d’un pirate… informatique ! Cela donnera l’occasion pour les fans de la saga d’explorer à fond leur univers avec les nombreuses notes dérobées, mais aussi de constater que chez Abstergo, ils ont de la bonne lecture et je sais de quoi je parle ! Comprendra qui pourra…

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En bref…

J’aime :

  • Le soin apporté à l’univers et l’ambiance
  • Le héros hyper charismatique
  • Les îles et plages sauvages
  • La navigation en mer
  • La durée de vie
  • Les musiques
  • LES PIRATES !

J’aime pas :

  • La réalisation technique mis à mal par les consoles
  • Un retour aux combats moisis des premiers opus
  • La méta-histoire, peu intéressante qui casse notre aventure de pirate

Note Finale : 17/20
Après cette petite déception du troisième épisode, le quatrième m’a énormément plu. Tout d’abord, la thématique du pirate donne un héros bien plus charismatique et intéressant qu’on put l’être tous les autres héros de la série et la sensation de liberté que nous donnent les voyages en mer et le scénario représente à mon sens les forces de cet épisode. Si cette saga ne vous plait pas, cet épisode-là ne fera pas exception, car les fondements restent inchangés, mais pour les fans, curieux et autres, Black Flag est un excellent cru, riche en exploration et en aventure de pirate !

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