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Chrono Trigger DS

Le

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Chrono Trigger est considéré par certains comme un des meilleurs jeux jamais faits. Produit par Hironobu Sakaguchi et Yuji Horii, respectivement créateurs des Final Fantasy et des Dragon Quest, chara-désigné par Akira Toriyama, scénarisé par Masato Kato, Yoshinori Kitase et Takashi Tokota, accompagné par les musiques de Yasunori Mitsuda, Nobuo Uematsu et Noriko Matsueda, et d’autres grands noms formant la « Dream Team » qui devait créer ce qui est considéré comme l’un des plus grands RPG de tous les temps. Chrono Trigger est-il vraiment digne de sa réputation ? C’est à travers ce test de la version Nintendo DS que j’y répondrais.

Histoire

En l’an 1000, dans le royaume de Gardia, un jeune garçon bien musclé et fringué comme un combattant vétéran (à croire que ce ne sera pas la première fois qu’il devra sauver le monde, comme s’il s’agissait de Chrono Trigger 2) se fait réveiller par sa maman pour aller retrouver Lucca, son amie d’enfance binoclarde, à une foire organisée en l’honneur du nouveau millénaire sur la place Lynne (nommée en l’honneur d’une ancienne reine). Notre jeune combattant affirmé (non, vous ne me ferez pas croire qu’un mec aussi musclé que Son Gokû est juste un ado comme les autres) va donc retrouver son amie sans prendre le temps de se coiffer. Dans cette foire, il rencontre une jeune demoiselle nommée Marle qui flashe sur Chrono et lui demande donc si elle peut l’accompagner. Ravi de voir une jolie fille pour la première fois de sa vie, au lieu des thons de son village et de son amie à lunettes, Chrono accepte. Ils vont donc ensemble retrouver Lucca qui ne se sent plus car elle a fait une découverte extraordinaire (déjà que les personnages ont des lavabos en l’an 1000, je crois qu’ils sont déjà suffisamment en avance…) et assiste à sa démonstration.

Des scènes animées ponctueront certains moments clés du jeu.
A droite, c’est le personnage le plus classe du jeu.

La jeune intello a donc inventé un téléporteur, chose que personne ne lui a demandé, et fait donc un essai sur Chrono. Comme si ça ne suffisait pas, après avoir montré la performance de sa machine déjà une fois, elle veut recommencer et utilise Marle comme cobaye. Pas de chance, sa machine bug (elle devrait travailler chez Microsoft) à cause du pendentif bizarre que portait Marle, et fait disparaitre celle-ci en ouvrant une sorte de portail bizarre. Chrono n’écoutant que son courage et ses hormones, saute dedans afin de sauver la jeune demoiselle. A sa grande surprise, Chrono se retrouve au Moyen-Age, dans lequel son amie Lucca le rejoindra, et devra partir à la rescousse de Marle.

Ça, c’est le début. Là où ça se compliquera, ce sera quand, à force de croire que le temps est un jouet, nos trois jeunes adolescents vont atterrir dans un futur post-apocalyptique et apprendront que le monde a été dévasté par un oursin géant non-charismatique nommé Lavos. L’humanité vit donc dans la misère, pour les rares qui arrivent à survivre. Bref, ils attendent le sauveur de la fin du siècle, l’héritier du Hokuto Shinken.

Le personnage à gauche avec une cape, c’est le plus classe du jeu.

Il faudra donc que Marle ait la bonne idée de chercher à empêcher ce cataclysme pour obtenir un Good Future comme dans Sonic CD, pour que Chrono accepte de débuter une grande quête ayant pour but la destruction de Lavos, en espérant que Marle le paiera en nature pour son héroïsme (et aussi parce qu’il en a marre de faire de la muscu pour rien. Chrono veut casser une gueule ou deux de temps en temps).

C’est donc ainsi qu’ils débutèrent leur aventure fraisie-fantastique. Une longue épopée qui a pour but d’empêcher un évènement qui ne les concerne même pas vu qu’il n’arrivera qu’en 1999, donc au pire, seuls leurs descendants sur cent générations seront touchés.

Autant vous le dire, ce n’est pas pour son scénario que Chrono Trigger s’est fait un nom. Il se veut assez simpliste, à la façon d’un Paper Mario. Et comme dans Paper Mario, c’est son univers qui vous accrochera. Car si dès le début, on sait contre quoi on se bat (et sans raison valable en plus), les différentes rencontres et péripéties pour y arriver, ça, vous ne le prévoirez pas forcément. On regrette juste que le méchant soit si peu charismatique, vu qu’il ne s’agit que d’un animal sans conscience, mais au final, ça change de ce qu’on a la plupart du temps dans un RPG, donc c’est pas si mal. Tout comme le thème des voyages dans le temps, ou l’univers Toriyamesque, l’univers de Chrono Trigger est plein de personnalité et ne ressemblera pas au premier RPG venu.

Ne vous attendez pas à un scénario qui vous fascinera, voire vous émouvra. En revanche, vous aimerez le jeu si vous vous attachez à ce monde bien vivant et ces personnages pleins de charme. Même cette cruche de Marle est attachante. Et c’est la seule cruche que j’aime.

Explosion capillaire.

Personnages

Chrono Trigger propose six personnages jouables (enfin…), et toute une gamme de personnages secondaires, certains étant charismatiques. Voici donc quelques têtes que vous rencontrerez ou dirigerez durant votre aventure.


Glenn : Le personnage le plus classe du jeu. Il s’agit d’un chevalier vivant au Moyen-Âge (un chevalier vivant à la Préhistoire, y en avait pas des masses) dévoué à la reine de son royaume (qui est l’ancêtre de Marle). S’il a une apparence de grenouille, c’est à cause d’un sortilège que lui a lancé le magistère Magus, mais Glenn s’en fiche car il pue la classe comme ça. Il se bat avec une épée nommée Grandléon ayant appartenu à son ami Cyrus mort lors d’un affrontement contre Magus, mais heureusement Glenn le vengera (quoique ça, ça dépend de vous).


Chrono : En plus du fait qu’il ait un chara-design ne correspondant pas du tout à ce qu’il est censé être, il s’agit d’un héros muet, donc rien à dire, il vous représente, malgré sa coupe de cheveux ridicule. Non mais sérieux, pourquoi un jeune ado qui se fait réveiller à la bourre par sa mère et qui n’a probablement jamais quitté son petit village tranquille est habillé comme s’il s’agissait d’un maître en arts martiaux et exhibe des gros muscles ? Enfin cela dit, dans l’intro animée, on le voit s’entrainer à l’épée, donc on peut imaginer qu’il est plus qu’un simple villageois, qu’il a envie de se fighter et de découvrir the world au lieu de rester dans son trou à plouc, ce qui explique pourquoi il se lance dans une quête insensée qui ne le concerne pas, sans se poser de question. Donc on va pas dire que c’est un gamin plein d’idéaux comme dans beaucoup trop de RPG, mais un jeune homme à l’esprit combattif qui s’ennuie de sa vie trop calme, tellement il y a rien à taper avec son épée, et là d’un coup, on a un personnage avec le minimum de charisme qu’exige un héros et qui est cohérent en plus. C’est merveilleux, l’imagination ! De plus, pendant les bastons, il sort son sabre caractéristique du héros (vous remarquerez que dans 80% des RPG, le héros a soit une épée, soit un sabre japonais). Rassurez-vous, j’ai réussi à m’habituer à son look au fil du temps, même s’il sent trop le « regardez moi je ressemble à Son Gokû Super Saiyajin, je suis donc cool, alors achetez le jeu ».


Marle : Certains l’aimeront, d’autres rêveront de la tuer. Elle est du genre garçon manqué et s’appelle en réalité Marledia (mais vous pouvez l’appeler connasse comme tout le monde). C’est une princesse, mais elle a cru intelligent de cacher ça à Chrono sans penser aux conséquences. En tant que jeune rebelle de la société, Marle s’est enfuit de son château tellement elle supportait plus l’autorité de son père (personne ne supporte son père). Évidemment, elle n’a pas trouvé meilleure cachette pour fuguer qu’une autre époque. Et bien sûr, comme elle n’est jamais sortie de chez elle, elle n’a pas appris que lorsqu’on apprend qu’un monstre capable de détruire la Terre va apparaitre dans 1000 ans, on va pas se lancer en guerre contre lui sans réfléchir. Comme Chrono a flashé sur son beau derrière, il va bien sûr la suivre (ou plutôt la guider, faut la comprendre, c’est la première fois de sa vie qu’elle combat le monstre qui anéantira le monde, elle a besoin d’aide au début) sans ouvrir sa bouche. Moralité : ne vous faites surtout pas hypnotiser par un postérieur féminin si vous ne voulez pas vous retrouver à voyager dans le temps pour combattre un crustacé géant. Comme c’est une princesse, elle se balade toujours avec une arbalète (ce que fait toute jeune princesse qui se respecte).


Lucca : La fusion de Bulma et Arale avec les potalas, et qui ont pas vu que la fusion était permanente (fallait lire le mode d’emploi… Quoique non, les modes d’emplois, c’est pour les petites natures. Ceux qui lisent les modes d’emploi avant de jouer à un jeu et qui se sentent vexés par cette phrases, rejetez la faute sur NintenDomaine, pas sur moi). C’est l’amie d’enfance de Chrono, même que si Chrono Trigger aurait été un anime romantique en 13 épisodes, et bien elle aurait été jalouse de Marle mais serait de toute façon sortie avec Chrono à la fin. C’est une excellente mécanicienne, elle a juste découvert comment voyager dans le temps, et se bat avec un flingue (mais que fait la PEGI ?). Elle est moins stupide (pour ne pas être grossier) que Marle et moins soumise que Chrono, mais sa curiosité scientifique, ou du moins je suppose qu’il s’agit de ça, la poussera à les suivre dans leur combat contre Lavos. Elle aurait été classe sans lunettes.


RoBo : Le B majuscule au milieu, c’est parce que le traducteur a trouvé ça cool, mais comme vous pouvez choisir le nom des personnages, vous pouvez changer ça. Donc. Il s’agit d’un robot endommagé trouvé par Chrono, Marle et l’autre binoclarde pendant qu’ils se baladaient tranquillement dans le futur apocalyptique. Lucca décida de le réparer pour le fun et pour les remercier, non seulement il dansa sur « Never Gonna Give You Up » mais en plus, il décida de les accompagner dans leur folle quête. En bon robot, il pourra envoyer des lasers mais utilisera principalement ses points en combat.

Ayla : Elle vient de la Préhistoire, du coup elle passe sa vie à chasser le dinosaure, parler en conjuguant des verbes exclusivement à l’infinitif et à faire la fête avec de la musique composée exclusivement de percussions. Il s’agit du chef d’une tribu d’hommes luttant contre les sauriens pour la domination du territoire, c’est bête, car comme elle vit dans le passé, il suffit de regarder le présent pour comprendre qui a gagné ce combat. Comme tout cliché de femme préhistorique qui se respecte, elle se bat avec une massue.


Magus : Il a beau être extrêmement moche, dans le jeu, même moi je l’ai trouvé vraiment attachant, et pourtant dès qu’un personnage est trop moche, je peux pas le supporter. Qui est-il ? D’où vient-il ? Préfère-t-il les Kinder Délice cacao ou noix de coco ? Tant de mystère tournent autour de lui, si bien qu’il doit en avoir la nausée car bon, avoir un mystère qui arrêter pas de tourner autour de soit, si en plus il est mystérieux, ça doit faire mal à la tête à la longue (promis, plus jamais je referais ce genre de blague). On sait juste qu’au Moyen-Âge, il dirige les « mystiques », des créatures pas humaines, qu’on peut méchamment qualifier de « monstre ». Pour une raison inconnue, il veut appeler Lavos, mais quelles sont ses réelles motivations (c’est le seul élément scénaristique à suspense que vous rencontrerez durant le jeu et je suis deg’ que l’on me l’ait spoiler) ?


Dalton : Le méchant le plus charismatique du jeu ! Après s’être fait arrêter par Lucky Luke, il a réussi à s’évader de prison et est de retour pour vous jouer un mauvais tour.

Sarah : Le personnage secondaire le plus charismatique du jeu ! Je ne peux pas vous dire grand-chose sur elle, à part que son histoire semble liée à celle de Lavos, car vous ne la verrez qu’assez tard dans le jeu, mais si vous avez un cœur, vous l’aimerez. Si vous n’avez pas de cœur, vous n’aimerez pas Chrono Trigger, donc au final ça ne change pas grand-chose. Comme c’est le personnage le plus attachant du jeu (après Glenn), elle mérite que j’en parle.

Graphismes

Là, j’ai des choses à dire. Le chara-design est donc assuré par le célèbre auteur de manga Akira Toriyama. Il a eu souvent l’occasion de travailler sur des jeux puisqu’on lui doit le design notamment de la série Dragon Quest (je vous apprends rien, jusque là ?). J’adore Toriyama et j’ai dévoré Dr Slump, Dragon Ball, Cashman et autres Sandland. En revanche, je n’adore carrément pas la façon dont on demande son trait sans arrêt. Ce n’est même pas que je considère cela comme « une stratégie marketing facile », ça je m’en fiche, c’est pas mes oignons. Je ne supporte juste pas la « vulgarisation du style de Toriyama » qu’on voit partout, là où il n’a pas à être. Imaginez qu’on utilise le style de Wind Waker à tord et à travers (ah mince, ça s’appelle Phantom Hourglass ça…) ? Vous voyez Metroid avec le design de Wind Waker ? Le graphisme de Toriyama est génial dans l’univers de Toriyama, mais il n’a pas à en sortir.

La grenouille sur l’image, c’est le personnage le plus classe du jeu.

Bref, je pourrais en parler pendant des heures (je n’aime pas qu’on profane un de mes dieux), mais tout ça pour dire que je partais avec un très fort à priori sur le design de Chrono Trigger. J’ai eu la bonne surprise de voir que la touche Toriyama n’était pas là juste pour donner un charme au jeu qu’il n’aurait pas eu sans. Parce que par exemple, Dragon Quest, retirez-lui son chara-design, vous verrez ce qu’il en reste… Et je parle même pas de Blue Dragon où il fait carrément tâche tellement l’ambiance du jeu n’a juste rien à voir avec le dessin de Tori. L’univers de Chrono Trigger ne dépend pas de Toriyama (la preuve, sa suite, Chrono Cross, est faites sans lui), il se marie avec. Ce n’est pas une tentative d’imitation de l’univers Dragon Ball, c’est une alternative. Un « autre » univers de Toriyama qui l’est sans l’être vraiment. Bref, autre chose, mais qui sent bon le Toriyama au lieu de le puer.

Voici la carte du monde dans le présent.
La géographie changera selon les époques.

Bon par contre, le maitre est connu pour un peu se répéter, et vous y aurez droit dans Chrono Trigger : des mélanges de Garlic Jr et Piccolo, des dinosaures sortis de Dragon Ball, des coiffures de Super Saiyajins, mais bon, c’est comme Motoi Sakuraba, tant que c’est bon, c’est pas grave si ça se répète. En revanche on ne pardonnera pas le jour où ça ne sera pas bon.

Sinon le jeu en lui-même, il dégage un charme de RPG Super Nintendo vu qu’il est constitué de sprites dans le pur style des RPG Super Nintendo (j’ai trouvé ça tout seul). On aime ou on n’aime pas ce style, mais je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens allergiques à ça, non ? Petit reproche : en dehors des héros et des ennemis, on a du mal à imaginer les PNJs lambda en «plus grand», enfin quand je vois par exemple un barman comme les autres pixelisé, j’arrive pas à me le mettre dans ma tête dans le style Toriyama.

Un petit plus non négligeable : on retrouve dans ce portage, les scènes cinématiques issues de la version PlayStation du jeu. Et c’est du pur bonheur que de voir Glenn animé par le Bird Studio (le studio d’Akira Toriyama pour ceux qui ne le savent pas).

Vous pouvez voir le personnage le plus classe du jeu qui s’apprête à combattre.

Gameplay

Chrono Trigger suit le schéma des RPG : carte du monde, lieu, combat. Mais il brille dans les trois domaines. La carte du monde est présente en plusieurs exemplaires, une par époque quoi, qui variera. Les lieux à visiter sont nombreux, avec leurs quêtes annexes, leurs personnages (d’ailleurs, quelque chose que j’aime bien : quand on parle à un personnage, le nôtre n’est pas immobilisé, on peut se déplacer en plein dialogue, ce qui rend le jeu plus vivant) qui semblent avoir leur vie de leur côté. Ce n’est pas du Majora’s Mask, mais on va dire que c’est ce qu’on pouvait faire de mieux sur Super Nintendo.

Les combats sont assez dynamiques. On a du semi-temps réel. Le jeu se joue en tour par tour, mais à la manière de Final Fantasy IV, on a une jauge qui doit se remplir avec le temps pour pouvoir de nouveau attaquer. En revanche c’est assez frustrant quand, au lieu de lancer une attaque à la seconde où la jauge est remplie, on s’est gratté la tête pendant une seconde, ce qui a pour effet que l’ennemi a eu l’occasion de nous lancer une attaque dévastatrice avant nous.

Glenn (le personnage le plus classe du jeu) va rendre des PV à un allié.

Comme dans la majorité des RPG, il y a des attaques normales et des attaques magiques qui usent des points de magie, ainsi que des attaques spéciales qui utilisent aussi des points de magie, sans en être. Chrono maitrise la magie de la lumière, Glenn (c’est le personnage plus classe du jeu) a l’eau, Marle la glace, et Lucca le feu. Ayla a vécu avant la découverte de la magie, quant à RoBo, en bon robot, il ne sait pas en faire, donc ces deux personnages sont dispensés de magie, mais c’est pas grave, ils ont leurs attaques spéciales.

Là où Chrono Trigger se démarque, c’est que les personnages pourront apprendre à combiner leurs attaques. Par exemple, Lucca pourra enflammer l’épée de Chrono pour faire plus de dégâts, ou encore, Marle peut mêler ses capacités de soin à celles de Glenn (pour ceux qui ne savent pas, c’est le personnage le plus classe du jeu), histoire d’en appliquer les effets sur tout le groupe au lieu d’un seul personnage. Il existe même des attaques réalisables en trio. A vous de les découvrir. Oui, à ce propos, vous n’aurez que trois personnages en même temps dans votre équipe, mais il est possible de changer de personnage à tout moment (sauf Chrono que vous devrez garder avec vous pendant toute la première partie du jeu).

Lui c’est le personnage le plus classe du jeu.

Musiques et sons

Chrono Trigger est célèbre pour sa bande son. Celle-ci ayant été produite par trois compositeurs : Yasunori Mitsuda, Noriko Matsueda, ainsi que le célèbre Nobuo Uematsu. En allumant ma console, j’étais donc en droit de m’attendre à une bande son du tonnerre, et effectivement, ce que j’ai entendu n’était pas mal du tout. Dès l’intro animée, on peut entendre le thème principal du jeu. Je pense qu’il s’agit pour moi de la meilleure musique du jeu, à la fois entrainante et douce, transmettant un sentiment d’épique et de nostalgie à la fois, ce thème est juste magique. Quand on l’entend (à des moments bien placés durant le jeu), on n’a qu’une envie : se lancer dans l’aventure.

Les autres musiques ne sont pas en reste bien sûr, chaque époque a ses musiques, même si on retrouve quelques unes en commune comme le thème du château, ou encore celui des forêts, bien mystérieux, à la fois beau et intrigant. Ainsi, dans le présent, on a une musique douce dans le village de départ (chose commune à tous les RPG), et un arrangement « mystique » du thème principal quand on s’en éloigne un peu trop pour explorer le reste de la carte. Au Moyen-Âge, on a une musique plutôt tranquille, alors qu’à la Préhistoire, on tombe dans le cliché pur et simple avec des musiques très « bouga bouga ». Le futur lui a une musique inquiétante reflétant bien la destruction du monde qui a eu lieu quelques siècles auparavant, et croyez-moi, vous n’aurez pas envie d’y trainer trop.

La fin des temps, le « carrefour » des époques.

La musique des combats est sympathique sans être mémorable, du battle theme de base quoi. Contre les boss, ça s’améliore, on a droit à une musique bien entrainante contre les boss ordinaires, et une autre se voulant plus épique contre les boss importants. Il faut aussi noter que certains boss spéciaux auront une musique rien qu’à eux, à savoir Lavos et Magus. Et j’attire particulièrement votre attention sur lui vu qu’il a le second meilleur thème du jeu, une musique entrainante mais reflétant en même temps sa personnalité tourmentée.

Mais comment parler des musiques de Chrono Trigger sans évoquer les thèmes des personnages principaux ? A l’instant où je rédige ces lignes, j’écoute le thème de RoBo et ça donne grave, on aurait presque envie de danser dessus si ça nous aurait pas donné l’air stupide. Celui de Lucca ressemble à une fanfare de victoire (mais… C’EST une fanfare de victoire), Ayla a un truc bien entrainant qui correspond bien à sa personnalité. Le thème de Glenn (qui est le personnage le plus classe du jeu) reflète bien le personnage : héroïque et épique. On regrette juste que la version qu’on entend dans le jeu soit coupée de la meilleure partie de la musique par rapport à celle présente dans l’OST du jeu (surtout que j’ai un peu acheté le jeu pour pouvoir entendre ce thème in game…). Chrono lui a juste le thème principal du jeu (et ce n’est pas moi qui m’en plaindrait), tandis que pour Marle, on a une sorte de berceuse semblant sortir d’une boite à musique.

Les bruitages euh, on s’en fiche, c’est juste du bruitage de base de RPG Super Nes, rien de spécial à retenir. Ah si, les fans de Final Fantasy VI reconnaitront un certain rire au début du jeu…

Il est aussi dur à battre qu’il est moche.

Durée de vie

Le jeu a une durée de vie convenable mais pas exceptionnelle. L’aventure principale à elle seule fait une vingtaine d’heure seulement, heureusement il y a des quêtes annexes. D’ailleurs, ces quêtes annexes sont aussi intéressantes et scénarisées que le reste du jeu, et ça, c’est un bon signe. En fait, c’est toute une partie du jeu qui est « annexe » tellement il serait bête de passer à côté. Ici, pas de « collecter tout les poissons » ou d’autres rallongements douteux de ce genre. Les quêtes annexes de Chrono Trigger servent principalement à développer l’univers et les personnages. D’ailleurs, chacun des héros aura sa quête à lui, et voir avec Glenn au premier plan, on dira jamais non. Car figurez-vous qu’il s’agit du personnage le plus classe du jeu.

Mais LE gros point de cette seconde partie du jeu (oui, on devrait plutôt l’appeler comme ça plutôt que de la considérer comme annexe), c’est qu’on peut constituer son équipe comme on le veut ! Plus obliger de se taper Chrono, vous pouvez diriger Glenn ! Vous disposerez d’un vaisseau nommé l’Iblis, qui vous permettra de voyager peinard à travers les époques, mais aussi sur la carte. Vous vous demandiez ce qu’il y avait sur l’île là-bas que vous ne pouviez pas atteindre au Moyen-Âge car un océan vous bloquait le passage ? Hop, on saute dans l’Iblis et on vérifie par soi-même. Le seul reproche que j’aurais à faire est la présence de certains boss carrément abusés. Et si durant le jeu, à aucun moment on avait besoin de se taper du leveling lourd, devoir le faire une fois que le jeu est fini, c’est un peu beaucoup chiant.

Un jour je serais le meilleur dresseur.

Autre truc cool pour rallonger la durée de vie : les fins multiples. Ne croyez pas que selon votre manière de jouer, la fin sera différente, non. En revanche, dès le début du jeu, vous aurez la possibilité d’aller là ou se trouve le boss de fin. Vous pouvez y aller directement si vous avez la foi. Mais si ça ne vous amuse pas de vous faire défoncer, vous pouvez aussi attendre de finir le jeu, histoire d’avoir un niveau permettant de pouvoir tenir contre ce gros porc tout moche qui ressemble à rien (ouais je suis rancunier envers les boss qui me mettent une raclée, mais ne vous en faites pas, toutes mes connaissances sont d’accord pour dire que le boss de fin est moche et ne ressemble à rien). Là, il vous sera recommandé de faire les quêtes annexes si vous voulez avoir un bon équipement contre lui (quand je vous disais qu’elles étaient pas si annexes). De plus, ce boss de fin sera accessible de différentes façons si vous avez pris la peine d’attendre la fin du jeu (sinon vous passerez par la fin des temps comme un gentleman), donc ce sera à vous de choisir où et quand vous irez partir en croisade contre le mal (ça fait classe de le dire comme ça), et bien évidement, votre choix aura des conséquences sur la suite.

L’Apocalypse selon Chrono Trigger.

Là où ça devient marrant, c’est qu’après avoir fini le jeu, on peut le recommencer en gardant notre niveau et notre équipement. L’intérêt ? Et bien, mis à part le fait que les boss qui nous ont donné du mal lors de la première partie nous paraissent bien ridicules, on va dire que ça fait du bien de se sentir tout puissant car on se venge sur des tas de pixels. On peut donc faire le choix de battre le boss de fin dès le début du jeu, ou même à n’importe quel autre moment, et de cette façon, vous pourrez modifier l’histoire (en total 13 fins).

Cette version DS dispose également de deux donjons bonus, l’un menant à un boss de fin supplémentaire et à une fin exclusive à cette version. Cette fin n’est pas un petit bonus, elle complète le scénario de façon intéressante, donc elle vaut le coup.

Ah et j’oubliais : y a un mode bonus de combat de monstre, où vous pourrez élever une larve moche pour la faire devenir un monstre moins moche (si vous avez de la chance comme moi) puis faire des combats Pokémon avec vos amis ou contre l’ordinateur.

En bref…

HISTOIRE : 15/20
C’est sympathique, c’est original, mais pas non plus le meilleur scénario jamais fait. L’univers est attachant, les personnages aussi, mais on aurait mis un méchant charismatique, je n’aurais pas dit non. Bref, Chrono Trigger est plus un jeu à univers qu’à histoire.

GAMEPLAY : 16/20
Un battle system en semi-temps réel très prenant, avec son superbe système de duo/trio, ce n’est pas sur les combats qu’on critiquerait Chrono Trigger. Hors combat, le jeu n’a pas grand-chose chose contre lui, le monde est suffisamment riche comme on est en droit de s’y attendre et on ne s’y ennui pas. Rien à redire.

GRAPHISMES : 17/20
Du RPG Super Nes. J’ai tout dit. Des beaux sprites vu « d’en haut », qui sont les mêmes sur le carte et en combat. Et Toriyama a fait un très bon chara-design, sauf pour certains cas qu’on ne pardonnera pas forcément… Mais globalement c’est du très bon, rien à redire de ce côté-là.

MUSIQUES ET SONS : 16/20
Du sympathique à écouter en jeu, au mémorable. Une très bonne bande son. Les musiques du jeu tournent en boucle depuis quelques temps, cependant je continue à me demander pourquoi il s’agit de l’une des bandes sons de jeu les plus remixés sur le net, car si les musiques de Chrono Trigger sont très bonnes, elles sont loin de faire partie des meilleures jamais faites dans un jeu.

DURÉE DE VIE : 16/20
20 heures pour finir l’aventure principale, sans compter les quêtes annexes. De plus, vous aurez sûrement envie de découvrir les autres fins, même si je ne pense pas que vous aurez le courage de faire les 13 fins en une période de jeu, rien ne vous empêchera d’y revenir plus tard. Une durée de vie convenable pour un RPG.


Note Finale : 16/20
Chrono Trigger n’est peut-être pas digne de sa réputation, il n’a rien de légendaire. En revanche, le jeu a de nombreuses qualités, et passer à côté serait passé à côté d’un très bon RPG. Original de part son univers, simple de part son scénario, prenant de part son gameplay, marquant de part sa bande son, attachant de part ses personnages, etc. Il est possible qu’il ne plaise pas à tous car le point fort de Chrono Trigger est le charme qu’il dégage, et ce charme, on y est sensible ou non, et c’est ce même charme qui a porté ce jeu sur un piédestal qu’il n’aurait jamais atteint sans. C’est pour cette raison que je comprends quand on dit « Chrono Trigger est mon jeu préféré » mais que je ne comprends pas les « Chrono Trigger est l’un des meilleurs jeux de tous les temps ». Moi en tout cas, il m’a plu. Je regrette que le monde de Chrono Trigger ne soit plus réutilisé. Après l’excellent Chrono Cross, aucune suite n’a jamais vu le jour, et ça serait bien que SquareEnix y pense. Ah, et je ne sais pas si je vous l’ai dit, mais Glenn c’est le personnage le plus classe du jeu !

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