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One Piece Gigant Battle

Le

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Alors que les éditeurs ont l’air d’avoir ENFIN saisi l’importance qu’a pris le manga en France, on est toujours un peu surpris de voir des jeux tels que celui-ci arriver. Descendant des fameux Jump Super Stars et Jump Ultimate Stars, une crème pour les fans de manga, One Piece Gigant Battle débarque chez nous à point nommé pour les vacances. SHUKO DAAAAA !!

La route de tous les périls

Je ne vais pas m’amuser à résumer l’histoire de One Piece. Ceux qui connaissent, connaissent, les autres s’en tapent et ne viendront même pas lire ce test, donc autant plonger direct dans le vif du sujet.

One Piece Gigant Battle n’est pas casé entre deux arcs comme l’était One Piece Unlimited Cruise : Episode 1 – Le Trésor sous les Flots sur Wii. Il propose une alternative beaucoup plus intéressante vu qu’il vous fait revivre les moments fort qui ont eu lieu depuis l’arrivée des « Chapeau de paille » sur l’archipel de Shabaody et ce, jusqu’à MarineFord. L’excuse est un peu bidon : c’est le grand tournoi des pirates, du coup tout le monde se réuni pour se taper sur la tronche. Pas terrible le scénar, mais on s’en tape.

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Le mode solo est une gigantesque partouze. Les combats à objectifs divers sont répartis sur les différentes îles et tout le monde peut y participer. Même lorsque vous arrivez sur Amazon Lilly, où Luffy est normalement seul. C’est d’ailleurs là-bas que vous débloquerez Sanji. Et à Impel Down, Usopp peut foutre une raclée à Magellan, m’enfin pour ça il va falloir que la chance soit un peu de votre côté. ^^

Côté personnages, c’est également la folie. Allant de Crow à Vivi en passant par Law et même Shiki (du film Strong World), OPGB nous fait revoir beaucoup de protagonistes du manga. Malheureusement, tous ne sont pas jouables et ne sont disponibles qu’en invocation, ce dont je parlerais plus tard. Il y a quand même un bon paquet de personnages jouables qui sont par ailleurs les principaux combattants de l’arc de Ace. Vous pourrez ainsi contrôler Jinbe, Magellan, Ivankov et les trois amiraux, mais également d’autres comme Hancock, Mihawk, Kuma et même ce bon vieux Buggy. De sacrée pointures, mais il y a quand même pour ma part une petite erreur de casting, car tout l’équipage de Luffy n’est pas jouable ! Je peux comprendre que Robin ne soit pas intéressante à jouer, mais pourquoi ne pas avoir mis Franky qui n’est ici qu’une invocation ? Moi j’aurais bien aimé échanger sa place avec celle de Nami. Les personnages sont plutôt bien équilibrés, les géants comme Barbe Blanche sont peut-être forts, mais ils sont bien lents, surtout face aux gringalets comme Luffy.

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Il y a en revanche un point assez négatif, même si ce n’est valable que pour le mode solo. Le jeu possède un système de niveaux qui octroie de l’expérience aux personnages qui remportent des batailles. Cela permet d’augmenter leur vie, leur force et de débloquer les différents niveaux de fury. Dans l’idée c’est sympa, mais ça nous force au final à n’utiliser qu’une poignée de personnages, je m’explique. Prenons l’exemple de Luffy, qui est à disposition dès le début du jeu. C’est avec lui que vous ferez vos premières dents et à peu près toutes les grosses bastons du jeu. Pourquoi ? Parce que tous les personnages que vous débloquerez par la suite vous seront donnés au niveau 1, alors inutile de vous préciser que face à des adversaires de niveaux 30, vous ne tiendrez pas 10 secondes. Au final, vous choisirez Luffy, Zoro ou Sanji parce que se seront les seuls qui feront le poids, sauf si ça vous amuse de vous refaire les premiers mondes.

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Concernant les arènes de combats, elles sont très sympa et nous font une rétrospective des décors sur l’île en question. A Impel Down, par exemple, il y a les trois sous-sols avec le feu, la neige, l’étage de Ace et même une pièce avec des travelos qui dansent. A Marineford, le niveau évolue tout au long du combat avec la levée du mur d’enceinte, et la chute des météores de Akainu qui font fondre la glace. D’ailleurs, autre petit détail amusant, certains personnages, présents dans le décor de certains niveaux, disparaissent lorsqu’ils se battent sur le terrain.
A ce propos, si le nombre d’îles à parcourir vous semble peu, il y en a d’autres à débloquer et qui n’apparaissent pas sur la carte initiale. Vous serez sans doute ravi de voir un monde regroupant Drum et Alabasta et, par la suite, de retourner à East Blue (même si la bataille contre les hommes poissons vous oppose à Jinbe, soit).

M’enfin on est dans un jeu de baston ici, pas une quête de l’épée Biggoron géante comme c’était le cas sur Wii. Comment ça s’passe ?

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Oni… Giri !

Pour ceux ayant déjà joué à Jump Ultimate Stars ou son prédécesseur, Jump Super Stars, le gameplay est à peu près le même. En même temps, difficile de faire mieux sur DS.

Chaque bouton est lié à une action différente. Je vais vous épargner le saut et la garde, passons à l’attaque. Il n’y a qu’une seule touche dédiée à l’attaque, après, le combo change en fonction de la direction donnée avec la croix directionnelle. En gros, vous avez le neutre, celui où vous n’avez pas à vous servir de la croix, le combo droite/gauche, celui du haut et celui du bas. Pour les coups aériens, c’est la même, à la différence que vous pouvez attaquer en diagonale, ce qui est loin d’être évident…
Pour enchaîner les coups, il faut bourriner sur la touche d’attaque, pas de subtilités, excepté une petite charge pour quelques-uns.
Alors ouais, les fans de jeux d’bastons vont trouver ça un peu léger, mais c’est un jeu One Piece, le plaisir qui prime est celui de se battre avec ses héros. D’ailleurs, comme tout jeu de licence manga digne de ce nom, chaque personnage possède trois fury, représentées par les petites flammes en dessous de sa barre de vie. Elles s’exécutent d’une manière que je trouve assez sympa, bien que parfois un peu chiante en pleine baston. En plus, elles ne sont pas inventées comme c’est le cas dans les jeux Bleach, elles ont toutes été au moins une fois utilisées dans le manga.
Par contre et comme c’est le cas dans toutes les adaptations de manga, la fury spéciale déclenche une mini cinématique affreusement longue et qui fait bien chier. Quand est-ce que les développeurs arrêteront avec cette idée de merde, surtout qu’il n’y en avait pas dans les jeux Jump.

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Bon, il y a aussi une touche pour les choppe. C’est utile pour attraper les caisses et les balancer, mais je ne vais pas en faire tout un paragraphe.

Parlons maintenant des partenaires, vous savez, les invocations, il y en avait aussi dans les Jump. Les partenaires vous apportent des petites améliorations comme un surplus de défense, etc… mais ils sont surtout à votre disposition en plein combat. Des partenaires, il y en a un paquet et avec des soutiens divers et variés. Ca va de la grosse brute comme Garp, au nul qui dégage au moindre coup, comme Duval.

Oh bah tiens, j’allais oublier, les objets ! De la bonne bidoche pour remettre un peu d’vie, des bombes, des Eternal Pose pour mettre la barre de fury à fond, etc… Il y a plein d’objets emblématiques de l’univers One Piece. Le mieux, c’est de balancer une bombe au milieu de trois chiffonniers qui se battent. Ce qui est moins drôle, c’est quand l’un d’entre eux la reprend au vol et vous la jette dessus.

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Graphismes et Musiques

Vous ne le savez peut-être pas, mais Gigant Battle n’est pas le premier One Piece de la DS. Avant, il y a eu Gear Spirit, qui était un jeu de baston en 3D bien moche et bien fadas. Après cette erreur de jeunesse, la licence est repartie chez Gambarion qui nous a fait un jeu en 2D de toute beauté. C’est en regardant ce genre de jeu que ça m’attriste de ne voir que des jeux 3D sur 3DS, la 2D va se raréfier de plus en plus…
Le jeu est coloré et les personnages sont bien détaillés, notamment au niveau des expressions faciales. En revanche, et ça personne ne peut le nier, c’est trop souvent le bordel. Si vous trouvez que c’est déjà le cas dans les Super Smash Bros., c’est encore pire dans OPGB, où les coups fusent dans tous les sens si bien qu’on ne sait même pas ce qui se passe. C’est particulièrement valable sur les petits niveaux avec quatre combattants, sans compter les partenaires, et c’est encore plus frustrant lorsque tu perds la moitié de ta vie sans pouvoir réagir.

C’est dommage, mais c’est le prix à payer pour avoir un jeu rapide, réactif et à quatre joueurs. D’ailleurs, d’un point de vue technique, je n’ai repéré aucun ralentissement malgré tout ce bordel à l’écran et ça c’est un bon point ! Par contre, il a quand même quelques éléments en 3D dans les décors, notamment dans le niveau regroupant Skypiea, Enies Lobby et Thriller Bark. Oz est tout en 3D et c’est bien dommage parce qu’il est tout carré.

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Le style et la caméra sont aussi deux bons points. Les personnages sont suffisamment éloignés de la caméra pour que l’on puisse voir aux alentours sans pour autant aborder un style chibi SD dégueulasse. Il y a cependant un point qui est présent dans nombre de jeux de baston mais qu’on ne retrouve pas ici : les costumes alternatifs. J’aurais bien aimé me battre avec Sanji et sa chemise ringarde de Skypiea ou mieux, avec Sogeking ! Tant pis pour ma tronche, mais je m’estime tout de même heureux de ne pas revoir le look braguette des tenues de Unlimited Cruise.

M’enfin je ne vais pas en écrire davantage, surtout que vous pouvez voir tout ça sur les images. Par contre, s’il y a bien quelque chose que vous ne pouvez pas voir sur des images, c’est la musique !
Vous ne ratez rien, les musiques du jeu, la bande originale, comme on dit est complètement banale et parfois même agaçante, comme à East Blue.

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En revanche, les gars de la localisation française ont commis un gros sacrilège pour tous les fans de la saga One Piece. Dans la version japonaise du jeu, la musique de l’intro n’est autre que « We Are », le fameux générique qui nous colle la banane. Là, sauf s’ils n’ont pas eu le choix (histoire de droits peut-être), je trouve ça particulièrement stupide de nous avoir mis une soupe métal IMMONDE à la place de notre générique. Même chez Sega ils n’auraient pas osé. C’est débile, on a même plus la voix des personnages, ils sont là à gesticuler la bouche, sans que rien n’en sorte. Bref, d’entrée de jeu comme ça, ça la fout mal, surtout pour un jeu de fans. Tenez, je vous mets l’originale :

En revanche, nous avons quand même le droit aux voix originales japonaises. L’intro ça passe, mais si c’est pour se taper des voix ricaines comme dans Bleach, je n’aurais sûrement pas acheté ce jeu. ^^
En général, qui dit voix japonaises dit cacophonie. C’est d’ailleurs pour ça que je mets toujours l’anglais dans les RPG, mais étant donné que j’ai quand même regardé pas loin de 400 épisodes de One Piece, ça m’aurait fait bizarre d’entendre d’autres voix. Heureusement, le jeu est relativement peu bruyant, ça ne hurle pas tant que ça, seulement quelques cris par-ci par-là comme les noms de techniques ou des « mada, mada ». On est loin des combats de Xenoblade Chronicles.

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Durée de Vie

J’ai passé un bon moment sur ce jeu, 17h d’après le compteur.

Faut dire qu’il y a un bon paquet de niveaux, des tas d’objectifs à remplir et un milliard de trucs à débloquer, j’en ai même pas la moitié. Forcément, avec un univers aussi riche que One Piece y’a de quoi faire. Par contre, je trouve ça dommage qu’il y ai toujours des niveaux inutiles. C’est valable dans toutes les adaptations de manga, il y a toujours LA mission qu’on ne peut pas réussir soit même, sans aller faire un tour sur gamefaqs, les adeptes des jeux imports savent de quoi je parle. Cette fameuse mission où tu perds même si t’as tué tout l’monde parce l’objectif était de manger plus de viande que l’adversaire… Heureusement, vous n’aurez pas besoin de connexion Internet, puisque le jeu est entièrement traduit en français, traduction qui est je pense celle de l’animé vu que Usopp garde son nom.

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L’autre truc, c’est que j’ai trouvé le jeu plutôt difficile. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai dû recommencer un niveau après m’être fait crever. Alors peut-être que je suis une quiche hein, faut pas se fier à moi, faut dire que je ne me protège jamais.

Malgré que le mode solo soit bien rempli, ça ne s’arrête pas là. Un mode Battle Royale, ressemblant au mode classique de Smash Bros, est également là pour débloquer des partenaires. Un mode multi jusqu’à quatre avec ou sans cartouche est aussi dispo, au cas où vous ne seriez pas le seul de votre entourage à réagir au quart de tour lorsque vous entendez « chapeau de paille ».

Après vous me direz, tout cela n’est que du remplissage, mais le vrai fan de One Piece s’amusera quand même un long moment sur ce jeu et ne le délaissera qu’après avoir débloqué un sacré paquet de trucs.

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En bref…

UNIVERS : 19/20
Comment faire plus One Piece que ce jeu ? Tous les fans seront ravis tant ce jeu est riche. J’aurais bien mis 20 si seulement « We Are » ne nous avait pas été enlevé…

GAMEPLAY : 16/20
C’est simple, efficace, rapide et réactif. Dommage que l’action y soit parfois trop bordélique.

GRAPHISMES, MUSIQUES et SONS : 17/20
Des voix originales japonaises ajoutées à une 2D au top fourmillant d’interactions et de détails en arrière-plan. OPGB fait honneur à la DS.

DUREE DE VIE : 18/20
En achetant ce jeu, vous aurez pas mal de pain sur la planche.

Note Finale : 18/20
Pour le fan de One Piece, ce jeu est la panacée.
Il est beau, riche et il vous permet surtout de vous battre à quatre contre tout plein de personnages du manga. A part un système de jeu un peu trop simpliste et ce flagrant manque de goût pour l’intro française du jeu, One Piece Gigant Battle est un jeu à posséder absolument pour tout fan de la série. En plus, vu l’été pourri qu’on se tape, ça vous occupera un moment croyez moi.

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Voir aussi :

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