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Project Rub

Le

par

Y a des jeux dans lequel on admire le héros, d’autre dans lequel on aimerait l’être, et enfin d’autre où yen a pas ! Là, Project Rub appartient à une tout autre catégorie : celle où tout célibataire de sexe masculin peut se reconnaître. Notre valeureux jeune homme s’engage bien malgré lui dans la plus noble quête qui existe : gagner le cœur dans la fille de ses rêves. Hé oui, bien dur sera son périple. Scorpions, serpents, gardes, musiciens, requins et autres punks viendront essayer de l’en empêcher. Ben ouais, non seulement t’as une fille en vue, mais évidemment t’es pas le seul à la vouloir. Et pour faciliter la chose, faut que des lapins fous soient tes seuls alliés. Alala, dur d’être un Roméo hein ? Mais ne dit-on pas que l’amour soulève les montagnes ? A vous de le prouver maintenant, juste pour les yeux de votre belle !

Rub it!

La Sonic Team débarque sur DS dès la sortie de la machine. Alors, est-ce que l’équipe de Yuji Naka a réussi à pondre une référence, comme l’est Sonic en plateforme ? Le jeu du papa du hérisson bleu est-il si moyen que le dit la presse ? Sega est mort ? Wario est le maître ? Ahahah, certainement pas ! Quand on mélange un concept typiquement nippon, un gameplay novateur et un style graphique totalement unique, on obtient un bel ovni vidéo-ludique !

Pari osé que de sortir une nouvelle licence au lieu d’une valeur sure. Heureusement tiens, on est déjà en surplus de suite sur le marché. Merci Sega de nous pondre du neuf, mais est-ce du bon neuf ? On peut s’attendre au meilleur comme au pire chez la firme de Tokyo. D’ailleurs, surtout du pire ces derniers temps, enfin bref, on peut espérer qu’un nouveau support redore le blason de Sega.

J’en ai entendu sur ce jeu ! Pour pervers en manque, célibataires endurcis, minis-jeux à deux balles, et autres graphismes niais. Désolé, mais si je m’éclate avec mes amis les Rub Rabbits, c’est pas ton problème petite enflure du grand public !

Hé ben, ça commence mal…

Frottage (gameplay)

Le slogan « Rub it! » n’est pas vraiment innocent. En fait, il l’est pas du tout ! Parce que la plupart du temps, vous frotterez votre écran tactile. Après, ça dépend du jeu : tantôt vous peindrez joyeusement un cœur sur le mur d’un immeuble, tantôt ça sera une scène « d’amour » où vous nettoierez votre jouvencelle bien souvent en détresse. Bref, y a du boulot entre résurrection et autres lancer de piétons sur l’autoroute. Mais voyons plus en détails le principe des jeux :

– Sur certains, faudra juste appuyer au bon endroit avec le stylet. Dans ce style là, on a un jeu avec une calculatrice, un autre avec des petits casses têtes et j’en passe. Simples, efficaces, m’enfin pas passionnants non plus hein !
– Dans d’autres, faut frotter. Peindre, laver, prendre la main de sa dulcinée : le frottage acharné de l’écran tactile sera la clé ! Franchement idiot, mais vraiment jouissif comme technique. Mais bon, évitez de faire ça dans la rue, on va croire que vous êtes encore plus bizarre que vous l’êtes !
– Troisième cas : éviter de se casser la gueule. Entre le monocycle sur un pont large comme un auriculaire, le vélo entre deux immeubles ou encore le caddie sur une descente remplie de trucs ressemblants à des oursins, ya matière à se tuer ! Faudra faire appel à votre dextérité si bien sur vous en avez ^^
– Et enfin, l’utilisation du micro. Souffler ou gueuler, bref tout ce qu’on aime. Tandis que vous devrez joyeusement secourir votre donzelle parmi les requins, aux commandes d’un flamboyant voilier, on vous demandera parfois de l’appeler, alors que celle-ci est au milieu de musiciens très acharnés. Bref, toujours pas le genre de jeu pour le bus :p

Le jeu a le mérite d’offrir une bonne variété d’actions, malgré un nombre de minis-jeux assez faible. On voit que la Sonic Team s‘est bien décarcassée pour nous pondre un soft original. De ce côté-là, c’est très réussi, on retrouve l’ambiance décalée même à travers le gameplay !

Et n’essayez pas d’en profiter, petits pervers !

Les Feux de l’Amour (scénario)

Feel the Magic : XY/XX , ou plutôt Project Rub dans nos vertes contrées, dispose d’une histoire qu’elle est rigolote à suivre, et qui est surtout un prétexte à de nombreuses situations plus cocasses les unes que les autres : le jour où notre jeune héros plus qu’ordinaire et timide croisa cette jeune femelle dans la rue, il tomba sous son charme immédiatement… Mais elle ne l’avait pas remarqué. Cela ne l’empêcha pas de s’arrêter et de la contempler, alors qu’elle s’en continuait son chemin (je me demande d’ailleurs ce qu’il pouvait bien regarder vu qu’il était de dos… Oh j’ai compris !… Quel pervers il fait !). C’est alors qu’un bonhomme portant des oreilles de lapin arriva, et lui passa un bocal avec quelques poissons rouge dedans. Mais un monsieur courant dans la rue le bouscula, et avala malencontreusement la poiscaille ! Votre but sera alors de sauver ces pauvres petites bêtes en faisant à moitié dégobiller l’homme… Ça y est, la machine est lancée !

L’énergumène avec ses oreilles de lapinou fait en fait parti du « Groupe des Super Performances », j’ai nommé les Rub Rabbits ! Ils seront présents tout le long du jeu afin de vous aider à arriver à vos fins, soit draguer la femelle qui aura réveillé votre petit soldat. Contrairement à ce que dit la honteuse pub qui passe à la radio (qui fait passer le jeu pour un bon gros défouloir sexuel, avec bruitages correspondants à la clé), le titre n’enchaînera pas des scènes de cul mais plutôt des bons passages bien débiles (bowling humain, saut en parachute, attaque de bougies géantes venant d’un monde parallèle…) qui auront pour but d’épater la demoiselle, et de vous rapprocher d’elle…

Si le bac à sable vous manquait, c’est l’occasion de vous rattraper !

Mensurations (graphismes)

Du jaune. Du orange. Du rouge. Et du bleu ! Les couleurs les plus vives sont réunies dans le plus kitch ! La première fois qu’on voit l’intro, on s’dit : « Mais … c’est quoi ce truc là O_O ?? » C’est tout simplement ce qui participe grandement à l’ambiance du jeu. Quand on dit que les graphs ne font pas un jeu, c’est pas toujours vrai. Sans ce style, le jeu perdrait pas mal de sa valeur et serait terriblement moins fun. Bwarf, un Project Rub réaliste, mais quelle sombre vision d’horreur !

On a un jeu en fort belle 3D, ya qu’à voir la façon dont sont modélisés les personnages, en particulier la mademoiselle *-* ! Quand on la voit, on s’aperçoit bien qu’on gagne une dimension par rapport à Wario Ware ^^ Enfin bon, on peut noter aussi une belle animation des pinces des scorpions et euuuuh … comme c’est pas intéressant -_- !

Ce qu’il faut retenir du soft de Sega, c’est qu’on est immergé d’emblée dans son ambiance totalement unique dès la cinématique d’intro, sans avoir pu dégainer son stylet. Après c’est un peu comme tous les jeux de ce genre : si on accroche pas au style graphique, pas la peine d’espérer une amélioration en cours de jeu, c’est kitch du début à la fin, et c’est tant mieux !

A part quelques problèmes de netteté et de scintillements par ci par là, c’est tout à fait correct dans l’ensemble, bien que loin d’exploiter la DS à la mort.

Hé ouais, quand la journée de lycée est finie, et que vous ne pouvez plus regarder la fille de vos rêves pendant le cours de français, il reste toujours une petite partie de Project Rub pour zieuter en paix.

Chabadabada (musiques et sons)

En plus de posséder un scénario original et décalé et des graphismes novateurs, Feel th… euh, Project Rub je veux dire (je ne m’y ferai jamais décidément !), dispose d’une bande sonore de très bonne qualité !

Parlons tout d’abord des bruitages qui à eux seuls méritent le détour. Toutefois, il est assez difficile de retranscrire une telle ambiance à l’écrit, alors j’abandonnerai ici.

… Ah, on me fait signe que je suis vraiment un gros flemmard. Même pas vrai ! J’vais vous le prouver : le jeu dispose d’un bon nombre de voix digitalisées, que nous classerons en deux groupes :

– Ceux de la madame, qui sont très mignon : soupirs, rires, petits cris (…de douleur hein, bande de pervers -_-)… La panoplie de la parfaite fille qu’on veut rendre attirante en quelque sorte. Poupouffe vous dites ? Pas mal du tout, je note.
– Le reste, qui se compose d’exclamations et autres cris plutôt délirants et inhumain, du genre « MOUAARGH ! », « SHGOUUUIK ! » ou encore « YEEEEEEH ! ».

En les partageant ainsi, on peut s’apercevoir que les voix digitalisées résument à elles seules le déroulement/principe du titre de Sega : des scènes rocambolesques entrecoupées de petits passages amoureux…

Une pause bien méritée (et il a de la chance, ce clebar là !)

En ce qui concerne les bruitages en eux-mêmes, rien de spécial à signaler : ils sont en parfait accord avec le jeu, et se révèlent parfois très originaux, comme le reste du jeu.

Parlons maintenant des musiques, avec lesquelles les avis sont très tranchés, car dans la même veine que le reste du titre. Les développeurs ont utilisé un peu le même principe que celui utilisé dans Space Channel 5 : ils ont créé un thème pour le jeu, et ils le remix dans tous les sens afin d’avoir tout plein de musiques/chansons. A première écoute, le générique est assez « kitsch » et pas spécialement agréable à l’oreille. Puis bon, on l’écoute une deuxième fois, puis une troisième (on est bien obligé aussi)… Et on se retrouve au final à la siffloter, fredonner, et tout ce genre de trucs qui fini en « er », et ce jusqu’à en saouler la populace avec qui vous êtes tous les jours.

A vrai dire, le thème, qui est composé d’une ch’tite mélodie et de voix qui font « Oohahooohaaa », est particulièrement répétitif, mais bon nombre de remix ne le sont pas : ils reprennent quelques notes du morceau original, et en font une zikmu toute nouvelle. Il y a d’ailleurs un des remix de la fin, lors des niveaux « Nightmare », qui est ma-gni-fi-que, mais ça ne m’étonne pas connaissant la Sonic Team qui a l’habitude de faire une sublime zikmu pour le dernier niveau (ou en tout cas un des derniers, comme ici) de chacun de leurs jeux. Pour ce titre, ils se sont carrément surpasser, et signent là un de leurs plus beaux morceaux, qui est en peu dans le style de NiGHTS… Que du bonheur !

Ah ben c’est malin !!

Lourdeur (durée de vie)

*S’éclaircit la voix* Ahem ! Touss toussaargh ! *S’étrangle*…

Reprenons depuis le début si vous le voulez bien. Contrairement à pas mal d’idées reçues et autres commentaires que j’ai pu lire à droite à gauche (n’est-ce pas Scritch ?), Feel the Magic (et si vous n’êtes pas content, c’est pareil !) est loin d’être un jeu court ! Tout le monde compare la durée de vie de ce titre et celle de Wario Ware qui serait beaucoup plus longue…

Ça dépend sous quel sens on prends le jeu : si vous décidez de le finir une fois et de l’abandonner, ça voudra une petite dizaine d’heures maximum, contrairement à Wario, qui dans ce cas ne dure même pas cinq heures (et je suis généreux !).

Si vous accrochez et décidez de finir le jeu à 100%, les choses se corsent, et les deux titres diffèrent totalement : Wario Ware dispose en effet de deux trucs qui rallongent sa durée de vie, soit le fait de tout finir à 100%, et son système de Score Attack, ce qui donne potentiellement au jeu une durée de vie quasi illimitée (personnellement, je ne suis pas fan de ce genre de truc…). Feel the Magic (j’aime ce nom !) n’a pas ce système, le jeu se présentant sous la forme de niveaux à finir, avec une histoire.


Comme dit précédemment, finir simplement le jeu vous reviendra à une dizaine d’heures maximum la première fois. Mais après, il y a largement de quoi faire : finir le jeu dans des modes de difficultés plus durs, ce qui débloquera des tenues pour la demoiselle. Il y a aussi le mode « Memories » qui vous proposera de refaire tous les mini-jeux un par un, en enchaînant tous les niveaux de difficultés d’une traite, et ce avec une seule vie ! Au final, on gagne un tas de trucs trèèès sympathique !

Il y a également les lapins cachés dans les vidéos. Très durs à trouver, ils seront la clé d’un grand nombre de bonus à débloquer.

Au final, nous pouvons voir que le jeu est loin d’être si court que ça ! La cinquantaine de mini-jeux est assez longue (contrairement à ceux de Wario qui durent cinq secondes chacun), et vous demanderont un doigté certain.

C’est pourquoi j’aimerais qu’on arrête de dire que ce jeu est court nom d’un schtroumpf ! Et également qu’on le compare à Wario Ware, même cela semble inévitable : cela revient au même que de comparer la DS et la PSP ! On va me dire : « Hey abruti ! Tu viens tout juste de comparer ces deux jeux ! ». Je l’ai fait dans le but de vous prouver que les deux ne sont pas pareils, et qu’ils disposent tous d’eux d’une excellente durée de vie, mais pas pour les mêmes raisons : y’a plein de trucs à faire dans Feel the Magic, et le Score Attack est maître dans Wario Ware.

Allez soufflez en cœur, soufflez !

En bref…

Project Rub, on n’en attendait rien. Project Rub, c’était « oh tiens ? Un jeu Sega au lancement ». Et enfin, Project Rub, c’était « tu s’rais pas un peu pervers, toi, par hasard ? ». Maintenant, c’est quoi ? Maintenant, c’est un pur concentré de fun. Ambiance kitchissime et gameplay digne de la DS s’allient au coup de patte d’un Sega qui semble avoir retrouvé son talent. C’est enfin un concurrent sérieux à Wario Ware, enfin une alternative au soft de Nintendo. Finalement, on se trouve très compatissant avec le jeune homme, et on prend à cœur de vouloir l’aider à conquérir la fille de ses rêves. A défaut de pouvoir trouver la sienne, faut bien s’entraîner non ? Dans le genre de jeu typiquement japonais, le bébé de la Sonic Team s’impose, et par la manière.

GAMEPLAY : 18/20
Intuitif, original et novateur, le genre qu’on aimerait voir plus souvent. Aussi efficace que Wario Ware, mais en un peu plus déjanté. Ya pas à dire, mais pulvériser de la vache, c’est l’éclate !

GRAPHISMES : 15/20
Kitch, décalés, tout à fait propres à l’ambiance du jeu. Si le jeu n’est pas une claque graphique, il reste suffisamment fluide et très bien modélisé. Surtout la demoiselle en fait…

HISTOIRE : 16/20
Je ne note pas là l’histoire en elle-même, qui est en fait assez « banale », puisqu’il s’agit à la base d’une histoire d’amour. Mais les évènements se produisant sont tout simplement hilarants, décalés et passionnants. J’adore la fin avec son boss final qui achève en beauté le jeu dans un bon délire.

MUSIQUES ET SONS : 17/20
Faire une infinité de remix à partir du thème original : un pari plutôt risqué qui au final s’avère payant. Une petite surprise dans Feel the Magic pour les accro de Space Channel 5, qui en plus de reprendre le système de musique de ce jeu, aura un morceau de zikmu du jeu. Coté bruitages, que du bon : mention spéciale aux meuh-meuh *in love with meuh-meuhs*

DURÉE DE VIE : Trouzmille/20
Et vlan, je mets la note dont j’ai toujours rêvé ! Si finir le jeu une fois ne vous demandera pas tant de temps (tout comme Wario Ware au passage…), le finir à 100% se révèlera être un challenge plutôt ardu. Et puis, on revient de temps en temps sur ce titre si sympathique juste pour faire mumuse avec la madame, ou pour karatékarisé les meuh-meuhs.

Oula, ça change des autres godiches de Peach & cie !

NOTE FINALE : 17,5/20

Fry : 17/20
J’ai personnellement eu du mal à m’accrocher au jeu au début. Le style du titre est en effet si décalé, si novateur qu’il est dur de trouver ses marques (ceci de surcroît ajouté au fait qu’il tourne sur un tout nouveau support qui lui aussi innove). Mais après quelques minutes de jeu, c’est le bonheur total ! On s’accroche désespérément à ce pauvre personnage à qui il n’arrive que des trucs pas cool, et on rêve qu’il finisse avec la madame aux gros nénés.
En une phrase, une histoire passionnante, une bande son qui décoiffe veugrah, des graphismes avant-gardistes, une maniabilité d’enfer (y’avait intérêt !) et une durée de vie plus qu’honorable : que demander de plus ?

Skywalker06 : 18/20
Mon coup de cœur. Véritable ovni vidéoludique grâce à son ambiance décalée au possible, Project Rub se targue d’être aussi excellent côté gameplay. Un jeu comme on en voudrait bien plus. Si la presse le trouvait trop court, si les filles le trouvaient trop pervers, et si on ne l’attendait pas, il a mis tout le monde d’accord : le web amateur donne une nouvelle chance au jeu, les filles s’amusent très bien dessus et maintenant qu’on l’a, on l’adore !
Pauvre gars quand même : les pires choses de la création s’attaquent à lui. Des scorpions, des requins et même des jaloux ! Manquerait plus qu’un fan d’Atari pour emporter la mise. Enfin bref, voilà enfin un jeu où on s’implique dans son perso, où on endure toutes ses épreuves avec lui et où on est ému à la fin. En fait, on s’en mange autant dans la gueule, mais on a pas de fille à la fin … Mais on s’en fout ! On prend son pied, on revient martyriser les vaches ou les scorpions avec plaisir, entre deux séances de lavage de madame. Maintenant, on va prier Sega de faire une suite pour raconter les aventures d’un nouveau malheureux et d’une nouvelle demoiselle sexy.

Skywalker06 (Intro, gameplay et graphismes)
Fry (Musiques, histoire et durée de vie)


Aller plus loin :

Voir aussi :

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