Nous mettons nos archives à disposition mais la mise en page n’est pas encore corrigée

Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Wario Ware Touched!

Le

par

La bande du nabot grassouillet jaune revient, dans son quatrième opus. Après deux passages sur GBA dans l’opus initial et la version « Twisted » bientôt disponible en Europe, et un sur GameCube, résolument orienté multi joueurs, le cousin maléfique de Mario revient.
Ah il est loin le temps des Wario Land et du jeu vidéo politiquement correct. Sony a des jeux de violence gratuite, nous on a notre Wario à nous, éternel crado adoré !
Plus rapide qu’un bretzel
Plus costaud qu’un teckel
C’est Wario Man !!

J’VEUX BOUFFER DE L’AIL !

Amateurs de malbouffe, Wario est votre maître à tous. N’hésitant pas à se ruiner les dents en concoctant des mélanges tous plus étranges et répugnants (délicieux dirait-il ?) les uns que les autres. Pas facile tous les jours d’être un cousin refoulé d’une famille adoratrice de champignons. A la longue, ça attaque ! Heureusement pour nous, car cela sert énormément l’intérêt et le fun du jeu. Le jeu est résolument décalé, un peu à la manière de NintenDomaine, sans pour autant atteindre notre niveau de débilité ^^ Faudra donc éviter d’être sérieux pour jouer à Wario Ware Touched! Enfin, comme si on pouvait le rester. On part en live, on fredonne l’air de musique stupide qui accompagne les jeux, et on se met à hurler « Hey DJ ! » comme Jimmy en plein cours. Je raconte ma vie ? Tu n’es pas là pour l’entendre ? Hum, que fais-tu ici alors ?

null

GAMEPLAY

Bon qui dit DS, dit nouveau gameplay ! Alors exit les boutons, place au stylet, au doigt (nieuh ?), à la dragonne et au micro ! Le tout joyeusement réparti dans 180 minis-jeux bien sûr ! Donc pour donner un verdict, ça se complique. Il faut prendre en compte tous les moyens de jouer différents ainsi que chaque jeu. Un exploit digne de moi quoi ! Mwahahahah, let’s go !

Dans la série des « je dois retracer avec précision », ça s’passe à peu près bien, aucun problème majeur à signaler, si ce n’est dans le jeu où on doit retracer des kanjis, le trait est d’une épaisseur énorme, et des fois, on foire le jeu sans savoir pourquoi. Bon, c’est assez rare … encore heureux tiens !
Dans la série des « je coupe, je scie, je tranche » c’est le pied total, rapidité d’exécution et précision au rendez-vous. J’imaginerais mal les mêmes jeux avec deux secondes de temps de réponse en même temps ^^
Dans la série « je tire ou je bouge », on s’amuse aisément à déformer ou à déplacer des trucs dans tous les sens. L’écran tactile ne fait pas des siennes, c’est le principal
Dans la série « je frotte ou je tapote », c’est pareil. Je vais pas me répéter à chaque fois nan plus : c’est bien, ça marche, aucun problème. Nan mais oh !!
Et enfin, série « je souffle », c’est pas la grande joie. OK ça marche mais à part des fois faire gaffe de pas souffler n’importe quand, ça se limite juste à souffler, sans plus. Pas très original sur ce coup-là mossieur Nintendo !

null nullnull null

Pour tous les types de jeux (à l’exception faite du dernier bien entendu), le stylet s’avère le meilleur choix, et de loin. La dragonne peut être une alternative sympathique pour frotter, mais sans plus. Par contre, le doigt est d’une imprécision remarquable, à proscrire absolument. Si on vous a filé ces deux accessoires avec la DS, c’est pour bien s’en servir apparemment.

Pour passer au registre « originalité et diversité », ces deux grandes vertus vidéoludiques (mwahaha, je suis trop snob ^^) sont présentes dans le soft de Big N. Comme démontré dans la liste que j’ai faite plus haut, il y a une belle panoplie d’actions possibles. Couper, scier, trancher, tirer, bouger, frotter, tapoter, souffler et j’en passe, tout cela étant possible. De faire renifler une goutte de morve à une blonde sexy à couper du bois, en passant par gratter le dos de l’ami Wario et caresser un œuf, le fun de la saga Wario Ware est toujours présent. Pas de grandes surprises certes, mais pas de mauvaises surprises non plus …

null null

MUSIQUES et SONS

Mhhh ? C’est une blague ? On me fait signe que non … breeef ! D’la belle daube ! Mais le pire, c’est que c’est comme Priscilla : c’est de la daube, mais ça s’incruste dans ton crâne -_- ! A cause de 10 minutes de Wario Ware, tu vas devoir écouter en boucle toute la journée une musique que t’aime. Et bien sûr, ça va te dégoûter de cette musique. Bon OK, je sors de mon trip. Reste juste que sur le plan musical, les Wario Ware n’ont jamais été une brillante réussite. Cela dit, ça peut arriver hein. Par contre, s’obstiner à répéter de plus en plus vite la même musique pourrie quand on réussit des jeux, c’est vraiment de la lobotomie ! Au moins, ça a le mérite d’être entraînant, mais également très lourd.

Quand on sait que des artistes comme Koji Kondo ou Kenji Yamamoto auraient pu donner deux semaines de leur temps pour faire deux ou trois petits thèmes sympathiques, c’est vraiment se foutre de la gueule du monde >_< !! Mais quelle musique de merde ! Tiens une cinématique arrive ?

Pour faire connaissance les personnages, on a le droit à de petites cinématiques. Etrangement, ces musiques sont très sympathiques. Bon en fait, elles n’ont rien de spécial, mais après la/les daube(s) qu’on se tape pendant qu’on joue, regarder une petite cinématique avec une joyeuse musique de fond, ça repose un peu les oreilles…

null

GRAPHISMES

C’était pas vraiment mauvais sur GBA, carrément honteux sur NGC et là sur DS … ça passe, mais simplement parce que c’est Wario Ware. On réussit à avoir de la belle 2D sur quelques jeux, mais également deux points noirs qui se courent après pour des jeux dignes de la période anté-NES. Vous allez me dire que le jeu n’en a pas besoin. C’est vrai, je vois mal un Wario Ware en 3D. Et on s’est tous suffisamment répété que les graphismes ne faisaient pas un jeu. Mais le problème, c’est surtout le ras-le-bol d’avoir toujours la même chose. Innover sur le gameplay, c’est bien, mais voir toujours la même chose, ça en devient assez lourd. Oh super une girafe, comme si ça allait vraiment nous changer de voir des chiens et des chats, qui rassurez-vous, sont toujours là. Ouah, le dos de Wario, on avait vu que son ventre jusque là. Le prochain truc c’est quoi ? Ses fesses ? Mon dieu, Mona a changé de vêtements O_O ! Bizarre c’est la seule ^^

Bon allez, on râlera pas trop, c’est quand même bien le style de Wario Ware qui le rend attachant. Et après si ça change trop, on va avoir une bande de chieurs qui va se déchaîner, comme pour The Wind Waker en fait. D’un autre côté, le changement de style pour Zelda a plus à énormément de monde, donc ça serait bien de changer pour le prochain opus. Plus gore ? Plus dégueu ? Plus djeunz dans l’move ? Connaissant Nintendo, ça sera … pareil. Bon OK, petit à petit ça s’améliore, mais on est loin d’une « révolution »

Mais bon, une fois le « Twisted » arrivé pour l’été dans nos vertes contrées, la série des Wario Ware devra attendre bien un an ou deux pour revenir. Qui sait ce qui peut se passer dans ce laps de temps ? Nintendo refilera peut-être la licence à un tiers ? Si ça peut nous permettre de ne pas la voir tomber dans l’oubli, pourquoi pas. Evitons de tomber dans la déchéance de Star Fox Adventures en tout cas :/

null nullnull null

SCENARIO

Le pire ce que yen a un ! Dans l’ambiance décalée de Wario Ware, les développeurs ont su injecter un petit scénario, qui évolue pas beaucoup, mais un petit peu de temps en temps. Juste de quoi rendre le jeu plus sympathique en fait, mais de manière assez efficace. Tout commence par une journée comme les autres, alors que Wario marche tranquillement dans la rue, après avoir un objet, ressemblant à une GameBoy, tellement génial qu’il a du en voler deux. Content de son esprit machiavélique, et un peu aveuglé par la beauté des objets qu’il transporte, notre ami trébuche, et fait tomber ses nouvelles acquisitions dans un trou. A ce moment-là, un espèce de vieux ailé, qu’on pourrait considérer comme un ange à la retraite, sort du trou et lui demande s’il a fait tomber ses deux objets, ou un autre objet à deux écrans. La réponse de Wario est évidente, à savoir « Donne-moi les tous ! » Voilà donc qu’il se jette sur le vieillard, et qu’ils tombent tous les deux dans le trou. Il en sort un peu après avec ce qui semble être une DS dans les mains. Après quelques temps, il comprend enfin comment marche sa nouvelle bestiole, et tombe sous le charme : « Je vais pouvoir me faire deux fois plus d’argent » Sacré Wario !

Une fois rentré chez lui, il bouffe. Comme je l’ai dit, c’est un grand amateur de malbouffe. Donc ce qui devait arriver arriva : rage de dents, et tout droit chez Dr Payne, le dentiste. Avoir un premier mini jeu où il faut buter les petits acides nuisants à sa dentition, Wario décide de continuer à être méchant. Pourquoi changer une recette qui marche hein ? Mais bon, sa rage de dents va se répéter, et ainsi de suite, à croire qu’il est frappé par le destin :p

Après la petite histoire de Wario, on voit une petite cinématique à chaque nouveau personnage que vous débloquerez. Mona a monté son groupe de rock, 9-Volt est toujours aussi drogué aux jeux Nintendo et Jimmy … fidèle à son look disco ! Marrant, mais pas indispensable. Cependant, c’est sympa de souligner l’effort d’avoir construit un petit scénario, alors que ce n’était justement pas indispensable.

null

DUREE de VIE

Mouais, difficile de passer à coté de ça : le jeu est très court. En une aprèm, on a vite fait de débloquer tous les personnages et tous les minis-jeux. Quand on sait qu’ils sont 180 c’est un peu flippant … mais bon, c’est là qu’intervient le second coté du titre. Dans le mode « album » vous retrouverez tous les jeux que vous avez, classés par personnages. Et là, comme dans les autres opus, on vous donne un nombre à atteindre pour chaque jeu, et si vous réussissez, vous obtenez une belle petite fleur rouge. Et là, collecter 180 fleurs rouges, ça prend vachement plus de temps ! De plus que certains jeux sont carrément chiants à réussir ! D’un autre côté, on peut plafonner à 300 sur certains, alors qu’il ne faut le réussir que 20 fois. Là encore, ya de la diversité : des faciles, des moyens et des assez durs. De quoi rallonger la durée de vie certes, mais artificiellement. Les jeux sont pas non plus très charismatiques, alors à part pour faire style « moi j’ai toutes les fleurs rouges », c’est pas vraiment du plaisir.

En plus, il suffit que vous n’accrochiez pas au principe de refaire 20 fois le même jeu pour bouder ce mode. Et là, la durée de vie fond comme un Scritch devant un bon Sonic 2D :p Enfin, on peut toujours y revenir un peu pour se fendre la poire à dérouler du papier Q ou faire renifler une blonde sexy … jusqu’à ce que le prochain jeu DS vous fasse oublier l’ami Wario. Ben ouais, faut pas oublier un truc, contrairement aux autres opus, ya pas de mode multi joueurs ! Les gens en sont tellement déçus qu’ils l’inventent dans leur tête (demandez aux gars de PN ^^). Dommage quand même, quand on connaît le potentiel d’un titre comme ça et la liaison sans-fil de la DS.

null nullnull null

null

EN BREF…

Il a quelques facteurs qu’il ne faut pas oublier. D’abord, Wario Ware Touched! se veut résolument décalé, comme ses aînés, et non pas dans la trempe d’un grand jeu d’aventure. Par la suite, c’est un jeu de lancement de la console, donc pas forcément abouti sur tous les points, plus là pour faire jouer son nom dans les charts que sa qualité. Donc devait-on attendre un énorme hit de ce jeu ? Je ne pense pas. Attendre un bon petit jeu sympathique, je trouve ça plus raisonnable. Mais est-ce qu’au moins il remplit ce contrat ? Nintendo n’aurait-il pas pondu une bouse commerciale en 4° vitesse ? L’ami Wario était-il tombé dans la drogue et la prostitution ? Dans, il en est resté à sa chère malbouffe, pour notre plus grand bonheur. De plus, ce soft est loin d’être au niveau des bouses commerciales d’EA ou d’Atari, il les surclasse !

null null

SCÉNARIO : 15/20
Vraiment une bonne surprise de trouver dans ce jeu un petit scénario. De plus, il est assez sympathique. Et pour les vioques qui le trouveraient « déplacé », on peut le passer. Mais ça serait rater une bonne rigolade …

GRAPHISMES : 10/20
Mouais c’est Wario Ware quoi. D’un autre côté, le character design s’étoffe petit à petit. On rebouffe toujours la même chose, mais bon, c’est ce qui fait son charme à la série.

MUSIQUES et SONS : 07/20
Mwouaaaarg ! On prend la même et on l’accélère au fur et à mesure ! On a bien des petites musiques sympas qui rattrapent la note dans les cinématiques, mais bon … Koji Kondo, tu nous manques !

GAMEPLAY : 17/20
Franchement, Nintendo réussit à bien exploiter sa DS sur le coup. Stylet et micro utilisés, la totale quoi. Et en plus, la variété est au rendez-vous. C’est-il pas merveilleux ça madame ?

DURÉE de VIE : 12/20
A double tranchant. Extrêmement court pour se contenter de débloquer tous les persos. D’un autre côté, les fleurs rouges offrent un vrai challenge. On coupe la poire en deux pour la note.

null

NOTE FINALE : 13/20
Wario Ware Touched! n’est pas un hit en puissance, ni une mauvaise surprise. Tenant le meilleur comme le pire des ses ancêtres, il réussit tout de même à relancer la saga. D’accord, c’est en grande partie grâce au support lui-même innovant, mais il a su l’exploiter de belle manière. Là où Mario 64 n’a su qu’exploiter la puissance graphique, Wario Ware ne réussit qu’à exploiter le gameplay novateur. En attendant un vrai compromis entre les deux qualités, la meilleure solution reste d’acheter les deux titres de Nintendo. Toutefois aujourd’hui, Wario n’est plus seul dans le domaine. La concurrence de Project Rub de Sega est très rude. Vous verrez dans les prochains jours le test sur NintenDomaine, fait par mes soins. Je ne me priverais pas de comparer longuement les deux softs d’ailleurs. Et encore, ça ce n’était que pour le domaine « compilation de minis jeux ». Pour le côté « je n’exploite que le tactile », on a Polarium, 10 € moins cher et diablement efficace. Pour le côté « passer le temps peinard », il y a Zoo Keeper, très attirant. Hé oui Wario, la malbouffe, le jeu politiquement incorrect, le fun à outrance c’est beau, mais si tu te recycles pas, tu vas finir comme Punch Out : mythique, mais dans un jeu EA !

Aller plus loin :

Voir aussi :

, ,