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Soul Bubbles

Le

par

Avec un nom pareil, vous devez surement vous demander ce que fout ce jeu en test sur NDM. C’est là que vos esprits perspicaces se sont dit : « Merde, sauf si c’est pour rire, ils ne perdent pas leur temps à tester les petits, ou grand, jeux pourris ici. Peut-être qu’il est bien finalement ? ».
Ou alors, vous vous êtes contentés de cliquer et de lire bêtement les conneries que je viens d’écrire en guise d’intro. Afin de ne pas ennuyer ces derniers plus longtemps, commençons le test d’un jeu qui pourrait se montrer rafraîchissant pour l’été (désolé pour ceux qui liront ceci durant une longue soirée d’hiver).

HISTOIRE

Les autres sites ayant cru important de commencer leurs tests par une description du studio Makensleep (la statue qui pisse en dormant), moi, je vais tout simplement m’en foutre et signaler deux choses importantes. Tout d’abord, le studio est français, ce qui poussera, je l’espère, votre esprit chauvin à finir la lecture de ce test, et de deux, les créateurs, Olivier Lejade et ses valets, n’ont rien fait d’autre qu’un jeu de poker en ligne (du moins dans ce studio).
Pour nous, qui avons tendance à donner du crédit à un jeu avec le logo du développeur sur la jaquette, un jeu provenant d’un studio dont l’unique œuvre vous a probablement déjà cassé les couilles au détour d’un pop-up, ça l’affiche plutôt mal.

Commencer l’histoire de son studio par un jeu de poker, c’est un peu la honte quand même, ça m’fait penser au créateur de Eternal Child, un jeu Wii Ware, qui a commencé lui aussi avec des jeux merdiques pour téléphones portables.
Néanmoins, la volonté de se débarrasser de ce passé peu glorieux nous est prouvé dès l’allumage du jeu, de par un écran assez drôle et inattendu, nous montrant que les lieux communs du jeu vidéo n’auront pas cours ici.

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J’ai longtemps cherché le contexte de Soul Bubbles (moi je prononce « soul beubeulz »). Jusqu’a tomber sur le mot « chaman », des types vivants dans des endroits aussi éloignés l’un de l’autre que la Mongolie et l’Amérique du Sud, vivants en communauté et en symbiose avec la nature (les chamans se représentent souvent avec des tronches d’animaux, comme des piafs).
Ce terme est, je pense, parfait pour décrire ce jeu où la nature prend une place énorme, et ce, sous toutes ses formes, sa dangerosité, sa beauté, sa complexité…etc.
La nature a une place tellement importante, que le scénario ne se met en place qu’autour de vous, le p’tit sur la jaquette avec la mèche et l’écharpe et un papy.

Ce papy, est un passeur d’esprits. Enfin était, plutôt, parce que maintenant, il est vieux, et il lui faut un remplaçant, heureusement que vous allumez la console pile à ce moment sinon il aurait pu choisir quelqu’un d’autre.
Bref, ce papy, c’est un passeur d’esprits, son but est de guider les esprits égarés pour les emmener dans un gros arbre. Ya d’autres détails, mais j’en sais pas plus, le scénario m’a un peu fait chier donc j’ai zappé la grosse partie texte du début. La plupart des trucs qu’il vous raconte, je vous l’expliquerai dans la partie gameplay.

Ah au fait, le héros n’a pas de nom je crois, où alors je ne l’ai pas lu, vu que j’ai sauté le scénar’, j’vais être dans la merde si je dois le nommer… On va l’appeler Betterave, ok ? En plus il ressemble à un Pikmin, c’est cool.

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GRAPHISMES

Alors là, ce n’est pas du jeu de poker pourri avec des personnages sortant d’une PSOne fatiguée, c’est même putain de beau.

D’habitude sur DS, tout ce qui est en 2D est simple et basique, un peu comme les Mario ou les Sonic et, à l’inverse, le détaillé est en 3D, donc ignoble.
Soul Bubbles fait un peu penser à certains jeu de plate-forme de la fin de la SNES comme Yoshi’s Island où le décor était autour du personnage et non en fond en papier peint. Tout va parfaitement bien ensemble, contrairement à New Super Mario Bros., par exemple, où j’ai toujours eu l’impression que Mario marchait sur un fil…

Les graphismes de Soul Bubbles ne font vraiment pas jeux vidéo, mais plutôt BD ou alors des illustrations comme celles que certains développeurs dessinent pour nous montrer des lieux (ces dessins sont souvent beaux et impressionnants d’ailleurs). Tout le décor est dessiné, les seuls trucs qui ne le sont pas (et encore) se sont les éléments avec lesquels vous pouvez interagir, comme les ennemis ou les lianes, celles-ci sont d’ailleurs un peu dégueulasses, c’est dommage par rapport au reste. Le reste des éléments en revanche est dans une 2D impeccable, regardez la bulle sur les images autour pour constater.

Le seul truc en 3D du jeu, c’est Betterave et c’est voulu.
Betterave, et vous le remarquerez vite, il est un peu détaché du décor. Je veux dire par là qu’il peut se foutre n’importe où pour pouvoir souffler sur la bulle, un peu comme la souris de votre PC et afin de ne pas faire tâche dans le décor, il est petit, beige et se pose exactement sous votre stylet.
En gros, Betterave est comme la souris de votre PC, c’est avec lui que vous pouvez interagir avec l’environnement et faire bouger la bulle car c’est elle qui doit arriver à la fin du niveau, c’est elle qui doit ramasser les bonus et c’est elle que les ennemis attaquent. Betterave, il s’en fout, la fin du niveau il peut y aller tout seul si il veut (enfin presque).

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GAMEPLAY

C’est là que le jeu prend tout son effet (comparé à certains gros titres sortis récemment), car, contrairement à la majorité des jeux de Nintendo, ce jeu n’est fait que pour la DS et son gameplay est étudié pour. Il est jouable presque entièrement au stylet, ne vous en faites pas, vous ne soufflez véritablement qu’une seule fois dans le jeu :p

D’abord, vous contrôlez Betterave et son souffle uniquement au stylet. Vous cliquez sur l’écran tactile pour placer le bonhomme où vous voulez et vous glissez le stylet vers la direction où vous voulez qu’il souffle. C’est tout con ! Bien sur, certains passage demanderont d’y aller mollo avec la bulle, et d’autres où il faudra souffler comme une brute pour la faire passer dans un chemin étroit. Pour régler l’intensité, vous glissez le stylet plus ou moins loin de Betterave sachant qu’il se déplace tout seul en suivant votre stylet quand l’intensité du souffle est au max. Vous ne croyez quand même pas qu’il est capable de souffler sur un kilomètre ?!

Pause ! On va faire un jeu. Essayez de soufflez très fort pendant une minute d’affilée… Impossible hein, ben pour Betterave aussi, si vous le laissez souffler trop longtemps, il s’épuise et faudra attendre un tout petit moment qu’il reprenne son souffle. Vous l’entendrez quand ça arrivera. Il fait le même bruit que moi après une bonne course… avec l’effet ours en rut en moins.

Maintenant, occupons nous des pouvoirs de chaman à Betterave, des pouvoirs qu’il obtient grâce à des masques, comme Jim Carrey.

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Le premier, c’est le masque du tigre qui vous permet de couper en faisant glisser le stylet.
Le premier truc qui vous vient à l’esprit, c’est le découpage d’ennemis, ben pas seulement. Déjà, la plupart des ennemis sont butables par un ou plusieurs clics dessus, d’autres nécessiteront en effet le masque. Après, vous pouvez couper tout ce qui est lianes ou algues qui gênent la progression de la bulle.
Le truc cool et le plus pratique, c’est que vous pouvez aussi couper la bulle, pour la séparer en deux parties, ce qui peut être utile pour la faire passer dans des chemins ou elle ne passe pas à cause de sa taille. Pour la couper, il suffit de la trancher en deux et vous pouvez la rassembler (attention, il faut que les deux bulles soient collées) en coupant du centre de l’une vers l’autre, ça parait chaud comme ça, mais vous y arriverez du premier coup.

Le deuxième, c’est le masque du piaf ou l’oiseau, pour ceux qui parlent pas français.
Alors lui, c’est le plus simple à piger, il est là pour vous donner le pouvoir de dessiner des bulles, vous assure que ça peut être pratique. Un périmètre maximal est imposé par contre, tant pis pour les rigolos qui voulaient dessiner une bulle de la taille de l’écran.

Le dernier, c’est le masque de l’éléphant et non, il ne sert pas à déformer la bulle.
Il sert à aspirer ce que vous touchez, pratique pour réduire la taille de la bulle, ou la faire exploser.

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Ces masques, vous pouvez les prendre à tout moment en maintenant une position de la croix directionnelle : droite pour le tigre, gauche pour l’éléphant et haut pour l’oiseau.
Le bas quant à lui sert à afficher la carte sur l’écran tactile, cliquez n’importe où pour vous y rendre vous et Betterave, c’est votre seul moyen de vous déplacer seul dans le niveau et donc utile si vous avez paumé la bulle.

Vous vous souvenez peut-être pas, mais j’ai parlé d’esprit dans la partie histoire, si vous n’avez pas lu, au pire c’est écrit sur la jaquette.
Quand vous aurez fini les niveaux d’entrainement, la vraie aventure commencera. Chaque niveau commencera devant une espèce de bol noir où 7 esprits (des machins lumineux) seront agglutinés dedans. Faites une bulle pour pouvoir les trimballer et c’est là que commence la misère jusqu’a à la fin du niveau où vous pourrez les libérer dans une espèce de carré noir.

Les esprits sont lumineux et éclairent les alentours, vous devez donc progresser dans le niveau avec eux, sinon c’est tout noir. Les esprits sont faibles aussi, si par malheur la bulle pète, ils deviendront tout rouge et vous aurez quelques secondes pour retracer une bulle autour d’eux sinon, ils crèvent. Lorsque que la bulle est sur le point d’exploser, ils vous préviennent en prenant une forme jaune triangulaire. Ils peuvent aussi prendre une forme de cœur, mais je garde le suspense pour la partie objets.

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Le jeu est pensé selon une logique de « high-score », emmener les illuminés vers la fin du niveau n’est pas la seule chose à faire, vous devez déjà veiller à ce qu’il arrive tous à bon ports, c’est à dire que les 7 esprits de départ arrivent à bon port (sinon la note chute) et aussi récupérer deux types d’objets en chemin.
D’abord, la poussière d’étoiles, y’en a environ 150 par niveau et elles sont disséminées de manière à vous montrer le chemin à suivre mais attention, si vous ne faites que les suivre, vous louperez les autres passages qui contiennent eux aussi des étoiles mais aussi des fruits dont raffolent les esprits : les calebasses.
Quand une calebasse est dans le coin, les esprits prennent une forme de cœur ; il y en a trois par niveau et il vous en faut 50 pour débloquer le dernier monde.

C’est tout pour la partie gameplay, j’aurais pu vous montrer un truc rigolo pour faire des bulles d’encre chez soi, mais j’ai la flemme.

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MUSIQUES et SONS

Encore une autre partie qui mérite une sacrée note.

Soul Bubbles est un titre discret, avec une ambiance magique et mystérieuse.
Les musiques du jeu respectent cet univers. Elles rangent au placard les orchestres philarmoniques et tout l’tintouin (de toute façon, les développeurs n’ont pas assez d’argent) pour faire de la musique collant tout à fait a cet esprit chaman.
On prend des bout de bois, des peaux de bêtes, des flûtes en poil de bambou et on joue tout en veillant à ne pas briser l’harmonie et la beauté de la nature, car elles sont juste là pour accompagner un jeu paisible et donc un peu lent.

Si vous m’avez bien compris, tous les excités du pad peuvent retourner en page d’accueil.

Les musiques sont toutes d’excellente qualité, comparativement à certains jeux où musique d’accompagnement rime avec petite musique fluette et bâclée.
Il est évident que, même le niveau terminé, la musique ne quittera pas votre tête, elle n’y sera même jamais ! C’est ça que je trouve balèze, c’est que la musique fait un avec le décor du niveau, elle se fond dedans ! Ca va m’emmerder d’ailleurs si je retourne en forêt sauvage équatoriale, sans la musique qui va avec, je vais me faire chier, parce que pour moi, ça y est, les lianes et toutes ces conneries, ça fait d’la musique.

Retombons pour quelques lignes dans la technique. Les musiques sont assez peu nombreuses dans ce jeu. Une pour chaque monde et d’autres pour l’écran titre, etc.

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Les sons sont aussi en accord avec la musique, le « TATATADAAAM » vous pouvez l’oublier, car, comme pour la musique, ils sont conçu pour ne pas briser l’harmonie de la nature, ils sont donc tout discrets et plutôt jolis à entendre que ça soit le bruit des étoiles ou encore celui du masque de tigre qui n’a d’ailleurs absolument pas le bruit d’un truc qui coupe ^^ mais c’est agréable.

Le seul bémol pour cette partie, ça pourrait être la musique de la bulle qui explose et qu’il faut se grouiller d’en refaire une avant que les esprits crèvent. Etant destinée à te mettre en panique et à te magner l’oignon, elle est plus agressive que les autres comme celle qui accompagne un « vous avez 5min pour quitter la base, sinon BOUM ! »

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DUREE de VIE

Pas très long, et ouais, quoi que…

Le jeu se compose en 7 mondes de 5 niveaux chacun plus 3 d’initiation tout au début, ce qui fait 38 niveaux, honnête, mais ça fait un peu pitié comparé à Super Mario World par exemple.
C’est pour ça que les développeurs ont rajouté des petits à côté pour attirer les score-man. Chaque niveau contient 3 calebasses, pas mal de poussière d’étoiles et, bien sur, 7 esprits qui vous sont donnés au début mais qu’il faudra conserver. Ensuite, en fonction de tout ça, une note, pouvant aller jusqu’à A+, vous est donnée en fin de niveau.

Je pense que 15 bonnes heures sont nécessaires pour le terminer. Non seulement parce que certaines énigmes vous ferons creuser la tête mais en plus parce qu’il faut au moins 50 calebasses pour accéder au dernier monde, ce qui est assez aisé à obtenir, étant donné qu’il y en a 3 par monde, ce qui fait 105 calebasses.

Pour continuer son credo du jeu paisible, Soul Bubbles ne contient pas de boss (ou alors peut-être à la fin finale mais j’y suis pas encore allé) sans doute parce que les gros machin méchant ont d’autres choses à foutre que de s’occuper de Betterave qui souffle sur sa bulle à la con, les moustiques peuvent bien s’occuper de lui.
Ou aussi parce que vois mal comment battre un boss avec une bulle… peut être en activant des mécanismes mais alors ça serait vraiment d’la merde.

Que dire d’autre, qu’il y a des artworks à débloquer, cool.

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EN BREF…

HISTOIRE : 14/20
J’ai pas lu le scénario ^^ Mais l’univers du jeu baignant dans ce contexte chaman m’a bien plu, ça vaut bien ça et Betterave a même du charisme avec son écharpe de pilote d’avion.

GRAPHISMES : 18/20
Superbes, ya pas d’autre mot. Le côté papier peint de New Super Mario Bros. et de Sonic Rush a dégagé pour une 2D qui ressemble à une illustration au crayon de bande dessinée. C’est vraiment beau et classe, dommage que les autres développeurs ne s’y attardent pas.

GAMEPLAY : 17/20
Au poil, comme la plupart des jeux DS bien exploités. Voilà encore un concept transformé en jeu alors que d’autres en aurait fait un simple mini-jeu sans intérêt tout juste bon pour un Donkey Kong.

MUSIQUES et SONS : 17/20
Une bande son (aussi bien bande que son) qui fait corps avec l’univers, si bien, que l’on en vient à s’imaginer que les musiques sortent des éléments du décor. Certains pourraient trouver ça naze et trop discret, moi j’aime.

DUREE de VIE: 12/20
Et bam ! En même temps, je me serais mal vu souffler sur une bulle pendant 40 heures, même si c’est pas moi qui fait l’action, car même si les énigmes changent d’un monde à l’autre, c’est quand même assez répétitif, il faut l’avouer.

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NOTE FINALE : 14/20
Malgré toutes ses qualités, Soul Bubbles reste un jeu où il faut pousser une bulle à travers des niveaux, la bande son et les graphismes ont beau coller parfaitement avec un univers inhabituel et original, ça n’en reste pas moins super répétitif. C’est le genre de jeu auquel on joue pour éviter de s’ennuyer mais, au final qu’on éteint au bout d’un ou deux niveaux en préférant retourner à son ennui (Je suis sur que vous avez déjà tous connu ça). Vivement que Makensleep se lance dans un bon jeu de plate-forme, là, ça pourrait être vraiment impec’.

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Aller plus loin :

Voir aussi :

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