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Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Photo Dojo

Le

par

Le DSiWare, en temps normal, sert à Nintendo et à deux-trois développeurs pour téléphone portable de torcher vite fait des bouts de jeux qu’ils n’ont pas bien vendus, ou des trucs ayant requis une semaine de développement, trente secondes de test, et trois programmeurs stagiaires (polonais de préférence). La déception m’a empli en voyant le gâchis. Ma DSi se contentait de WarioWare Snapped (qui me fait rire bêtement, mais qui est en fait mauvais)… Mais tout cela n’est qu’un mauvais souvenir, car maintenant j’ai… Photo Dojo !

Remarque

La plupart des images pitoyables que vous allez voir ci-dessus, ci-dessous et tout partout ont été réalisées par moi, de ma version du jeu, avec mes persos. Si vous trouvez ça moche, c’est que je n’ai ni bonne inspiration, ni bon appareil photo. Mon frère et ma sœur ont participé activement à l’élaboration de ce jeu, donc pas de « vazy t’as pas son 06 à la fille« , ou je cogne.
Je sais vraiment faire les kaméha.
Le robot rote seulement pour l’Attaque Vengeance.

Test

Ce jeu très particulier ne saurait requérir un test banal, avec des parties normales. Déjà je suis un branleur. Ensuite il n’y a pas d’histoire, et les graphismes et les sons sont faits main, et la durée de vie dépend de vous. Maintenant que je me rends compte que j’ai tout dit avant même de commencer vraiment mon test, on va peut être commencer, non ?


Quand vous lancez pour la première fois le jeu, tout ce qu’il y a dedans, ce sont le logo, les menus, les musiques et quelques bruitages de base. Et puisque c’est un jeu de combat (comme le nom l’indique, je crois), c’est à vous de créer les arènes, les combattants, et les voix. Mais attention, pas comme dans ces jeux avec un personnage à personnaliser en rentrant la longueur de votre arête nasale ou le diamètre intérieur de votre lobe auriculaire gauche, non, en prenant le bestiau (vous en l’occurrence) en photo !

Cela semble clair, et assez enthousiasmant, en effet ça l’est. Mais pour mieux comprendre comment on fait, créons un personnage (on peut enregistrer jusqu’à 8 personnages). Parce qu’on est sur un site Nintendo et que j’ai envie de me la péter avec mes peluches, prenons Mario. Commençons.

D’abord, on met la DS à l’horizontale (comme un livre). Puis on lance la création. Là vous avez le choix entre deux options : Moi-même ou Quelqu’un. Si vous choisissez Moi-même, le jeu vous offrira la possibilité d’utiliser un retardateur pour vous prendre en photo dans les positions demandées, seulement c’est très dur d’obtenir la position demandée, d’être sur que vous rentrez dans le cadre, et d’être à la bonne distance. Bref, si vous le pouvez, choisissez Quelqu’un et demandez à quelqu’un (justement) de vous prendre en photo, et de guider vos mouvements pour rentrer dans le cadre (ce qui est déjà assez fastidieux).

Mario, c’est vraiment quelqu’un. Donc on prend Quelqu’un. Vous devrez en tout prendre 13 photos et 10 prises de son pour obtenir un personnage finalisé.

La première photo, très simple, vous demandera de prendre en photo votre tête avec un « regard qui tue ». Ce sera votre photo dans la sélection de personnage, donc soyez potable tout de même. Mario n’a pas besoin d’un tel regard, donc photo normale. Clic. Et si vous trouvez votre photo ratée, vous pouvez la reprendre, et si à long terme ça ne vous plaît pas, sachez que tout personnage créé pourra être modifié à l’envi.
La seconde photo, c’est la même, mais version « regard abattu ». Faisons-lui baisser la tête, et hop. Clic. La troisième photo vous demande (étrangement) de prendre en photo votre objet préféré. En fait, c’est ce qui sera représenté dans vos boules d’énergie (ça fera un rond, avec dedans l’objet). Prenons ma peluche de Bloc ?, et ça ira. Clic.

Ces images n’ont aucun sens.

Et à partir de la quatrième photo le drame commence. Jusque là, vos photos devaient rentrer dans un cadre, mais c’était large, donc ça allait. Maintenant, il faut rentrer pile dans un cadre qui représente un bonhomme pour que ça marche. Tout ce qui sort sera coupé. Et il faut savoir que mine de rien il est assez ardu d’avoir pile la bonne position, mes jambes vous le diront. D’un autre côté vous n’êtes pas obligé de rentrer totalement dedans, vous pouvez faire une photo qui ne saisira que l’essence du sujet, qu’on voie juste à quoi ressemble le personnage. De toute façon ça donnera quelque chose en forme de bonhomme, donc bon. Voyez plutôt à droite.

Attends, c’est le droit ou le gauche qu’il faut garder tendu ?
Heu, le bras à l’intérieur.
Quoi ? (Vécu)

Ils auraient pu trouver un moyen de faire en sorte qu’on prenne la photo, puis qu’on définisse le cadre à la main, non ? Bon, ça n’empêche pas de comprendre contre quoi on se bat en plein combat, mais bon…

Ma peluche ne rentrera définitivement pas dans ce cadre étriqué, il va donc falloir trouver des images qui collent vaguement…

Ça a beau faire moche comme ça, en plein combat ça passe bien.

Il faudra successivement prendre un photo du sujet en train de faire un « Coup de poing », puis en « Position de combat » (la position de base), puis « Marcher », « Encaisser » (on part un peu à la renverse, douleur du dos si l’autre n’est pas assez rapide à prendre la photo), « Coup de pied » (très dur pour la jambe), « Boule de Lumière » (dans la position du Hadoken quoi), « Accroupi », « Sauter ».
Enfin il y a deux photos où vous pouvez faire ce que vous voulez, le cadre étant large, pour Narguer et pour la Pose de victoire.

Ouf, ce fut dur, mais ça fait faire de l’exercice !

Maintenant c’est le temps de la Honte, puisque vous allez devoir faire votre voix. Si vous vous enfermez dans votre chambre pour cette phase, faites en sorte que les voisins ne croient pas que vous avez ramené une copine de beuverie. Dix cris différents. Là, la seule contrainte est la limite de temps d’enregistrement, qui vous permet tout de même de faire tout ce que vous voulez. Vous pouvez aller de la simple interjection aux noms d’attaques (genre « Fulguro-poing !!!! »). Tous les délires sont permis. Et voici venu pour moi le temps peu glorieux d’imiter l’accent italien.

Mamma mia !

Maintenant, vous n’avez plus besoin de faire attention à votre entourage et à votre environnement proche : il ne vous reste plus que deux choses à faire. D’abord écrire à la main le nom de personnage. Du coup, dédicace.

Pour toi, public ! Et oui j’écris comme un pied (un pied de cul-de-jatte même).

La deuxième chose est bien plus importante, et c’est celle qui donnera un minimum de technique à votre jeu : votre style de combat. Il définira votre technique spéciale et votre coup Vengance (j’en parlerai plus tard). Les amateurs de magie comme moi choisiront le Mystique avec sa prometteuse Triploboule de Lumière. Les bourrins aimeront le Broyeur avec son Marteau-piqueur. Le toxicomane au café jouira du pouvoir Tempête de poings du Frénétique (aimé aussi par les fans des Chevaliers du Zodiaque). Il reste le Karatéka, très classe avec son Salto de la mort. Comme Mario est assez acrobate, prenons ça.


Et voilà, vous avez un personnage !
Pour bien faire les choses, vous allez aussi créer une arène. On peut faire autant d’arènes que de personnages : 8. Le concept est simple, on prend un fond, et on fait en sorte que le sol colle bien avec ce qu’indique le jeu.


Et voilà, vous avez créé le matériau de base de votre jeu de combat. Plus vous aurez de personnages et plus ce sera intéressant. Pour l’instant, allons vers le mode combat du jeu, qui a le mérite de ne pas sombrer dans la facilité. Un jeu bas-de-gamme se serait contenté d’un seul mode, avec juste une touche. Photo Dojo fait plus (pas beaucoup, mais plus). Il y a deux modes de jeu : un mode Un contre un, pour deux joueurs, le plus fun, qui me fait regretter l’absence d’IA pour pouvoir jouer en tout lieu, et un mode Seul contre tous, c’est-à-dire un beat’em all assez basique, moins drôle. Déjà il faut absolument parler du mode principal, le Un contre un, jouable (magie des mathématiques modernes) à deux : un joueur de chaque côté de la DSi. La création était une grosse partie du fun du jeu (genre 40%), le VS représente la seconde grosse partie (environ 40%, le reste en Seul contre tous). Déjà parce que le fait de tenir la DSi à deux facilite les vannes et la déconnade, mais aussi parce que le gameplay se révèle plus riche dans ce mode. Mais jouons plutôt. Choisissez un ami choix et prenez chacun un personnage…

Le personnage le plus puissant du jeu, limite cheaté.

Puis une arène… Notons que le jeu vous propose en même temps de choisir une musique parmi les propositions :
Rock, assez dynamique et efficace, toujours sympa.
Electro, bien rythmée et qui accompagne à merveille un chti combat.
Dramatique, à grands coups de synthétiseur ça donne une musique agréable dans un premier temps.
Aucune, un mauvais choix car la musique fait partie du bazar qu’est une partie de baston).


Et vous voilà prêt à engager une conversation constructive autour du thème « Paf dans tes dents ». Parlons donc du gameplay. Dans le mode Un contre Un, chaque joueur occupe un côté de la DSi. Le joueur un utilisera la croix directionnelle pour se déplacer, sauter et s’accroupir (les boutons A, B, X, Y pour le deux), et la gâchette L (R pour le deux) pour taper. On remarque qu’il n’y a qu’un bouton de frappe. Ça ne risque pas de faire pas assez ça ? Hé bien pas vraiment. Déjà le bouton permet de sortir soit un coup de poing soit un coup de pied, et vous pourrez bien sur sortir des coups en sautant. Donc de ce côté ça va bien. Mais ce n’est pas tout ! Si vous frappez en reculant, votre avatar sortira une boule d’énergie (avec votre objet favori dedans, si c’est pas la classe) qui permettra d’atteindre l’adversaire à distance. Deux boules s’annulent.

Votre serviteur s’apprête à botter les fesses de votre héros.

Maintenant voyons les particularités de chaque classe. En s’accroupissant et en frappant en même temps, vous sortirez une attaque spéciale, qui dépend de votre classe. Alors que le Karatéka donnera un coup de pied sauté dans un salto (aka le Salto de la Mort), le Mystique balancera trois boules de lumière plutôt puissantes (Triploboule de Lumière), tandis que le Frénétique balancera des poings dans tous les sens (Tempête de poings, et le premier qui fait une allusion aux Météores de Pegase je le frappe, même si c’est exactement ça). Enfin le Broyeur fera un plongeon en avant (Marteau-piqueur).

Ça, c’est une boule de lumière classique, et vous risquez d’en manger des pelletées.

Deuxième spécialité, la Vengeance. J’en profite pour préciser que sur l’écran inférieur, il y a deux zones à toucher (une pour chaque joueur). Si le joueur touche sa zone, cela fera que son personnage narguera l’autre. Si le joueur touche la zone de son adversaire, il se fait arroser d’insultes parce que c’est vrai quoi, ça fait perdre du temps de se mettre à narguer sans préavis votre adversaire vindicatif. Je suis pas clair ? Ça vous fera les pieds.
La Vengeance est un mode qui s’active quand vous avez perdu les deux tiers de votre barre de vie. Là, votre zone à toucher, qui permettait de narguer, vous permettra d’activer (une fois seulement par match) votre coup Vengeance. C’est très puissant, mais pas forcément fatal (si on arrive à trouver comment s’en échapper). Touchez la zone. Là, il y a un petit effet pour faire genre, et le coup s’enclenche. Le Karatéka donnera une tornade de coups de pied à son adversaire (très douloureux, et impressionnant). Le Mystique balancera sur son adversaire une gigantesque boule de lumière, genre Genkidama (vraiment hyper puissant). Le Broyeur se mettra à tourner sur lui-même très vite et percutera TRÈS fort son adversaire. Le Frénétique devient géant, ce qui double la puissance de ses coups, malheureusement les coups de poing passent au dessus de l’adversaire, tant il est géant… ^^
En combat, ces coups sont très puissants sans être non plus totalement abusés, ce qui donnera un petit stress à l’approche de la fin du combat.

Pour que vous voyez un peu à quoi ressemble l’interface…

Le calme avant la tempête : la cut-scene avant la Vengeance.
N’ayant pas pu photographier le coup de Mario, je vous laisse le mien.

Voilà. La liste des coups tient sur un post-it coupé en quatre, et ça suffit à bien se marrer. Personnellement je suis passé maître dans l’art de donner un coup de pied sauté au gars qui me balance une boule de lumière, causant crises de nerf et autres. C’est un mode de jeu vraiment excellent, et je regrette de ne pas avoir ne serait-ce qu’un semblant d’IA à affronter quand je n’ai pas d’adversaire. À part ça, c’est de la bonne.

Je… je l’ai laissé gagner.

Le deuxième mode de jeu est le Seul contre Tous. On reprend le même gameplay, et on en fait un beat’em all. Concrètement, vous devrez aller vers la droite indéfiniment, en éliminant vos ennemis autant que possible. À part le fait que ce soit beaucoup moins sympa qu’en VS, il y a quelques défauts. Déjà, il y a le concept « un ennemi, une attaque ». Par exemple, il y en aura qui avanceront sans s’arrêter, en délivrant un coup de poing à intervalles régulier (rarement), d’autres qui resteront statiques et balanceront des Hadoken, d’autres encore qui ne feront que sauter dans votre direction, en délivrant des coups de pied. Ça laisse pas beaucoup place à la subtilité. Le jeu a le bon goût de nous offrir aussi des ennemis petits (très chiants) et des géants (heureusement très mous). Mais c’est tout.

C’est très dur de photographier pile le moment où le coup est lancé…

Autre défaut, le fait de ne pas pouvoir se retourner. Donc si vous sautez derrière un ennemi, vous ne pourrez pas le finir d’une manchette dans le dos, pas plus que lui ne pourra vous frapper. Un ennemi que vous sautez sera du coup impossible à tuer. Et ça fera des points en moins pour le score final. Au final, le Seul contre Tous a des défauts qui l’empêche d’être à la hauteur du Un contre Un. N’empêche que c’est pas non plus désagréable.

Avis

Que dire de ce jeu si particulier ? Le potentiel fun du jeu est infini autant que votre imagination et vos possibilités. Chaque jeu sera totalement unique de par son contenu, malgré quelques trucs contraignants pour les photos. Restent les combats, qui sont parfaitement fendarts, pas du tout lourds et assez peu répétitif. Le mode solo est moins intéressant mais ça occupe. Et après avoir tout ça, je vous annonce que ce jeu est pour moi un chti coup de cœur, et que pour 200 points, je vous en voudrais VRAIMENT à mort de ne pas en profiter (ou revendez votre Lite et investissez dans la DSi au pire :p)
Pour l’instant, c’est objectivement et incontestablement le meilleur jeu du DSiWare ! Et pour ce prix, ça vaut…

RF 05, comme son nom l’indique, est un prototype de robot-contractuel de la police française.
Ce qui n’explique pas le fait qu’il rote en attaquant.

18/20

Dernière photo de moi avant qu’Akin ne recommence à m’apprendre la modestie façon martinet.
  • Titre : Photo Dojo
  • Genre : Combat, Théâtre
  • Développeur : Nintendo
  • Nombre de joueurs : 1 à 2 en local
  • Langue : Français, ou Tchèque selon les voix
  • Disponible depuis le : 19/03/2010
  • Prix : 200 Wii Points
  • Blocs : 46
  • Spécial : Totalement personnalisable

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Voir aussi :

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