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Sonic & SEGA All-Stars Racing

Le

par

Arriver sur DS avec un jeu qui a comme concurrent principal Mario Kart DS, celui-ci étant sorti en novembre 2005, c’est le pari un peu fou qu’a pris Sega avec Sonic & SEGA All-Stars Racing. Tout comme son pote plombier, Sonic s’est mis à la course de véhicules et n’a pas oublié de venir avec ses amis, même ceux qu’on avait complètement oubliés. Mais est-ce que l’élève dépasse le maître ?

Un petit point avant de commencer

Avant toute chose, il faut que je précise un truc : je suis un gros fanboy de la série des Mario Kart. A part l’épisode GameCube que j’ai moyennement aimé, j’ai pris énormément de plaisir sur tout le reste de la série, avec des centaines et des centaines d’heures à mon actif et de snaking endiablés sur la version DS. A partir de ce constat, et aussi du fait que généralement je trouve les copies imparfaites, je vais commencer le test de cette « inspiration » de Mario Kart par Sega.

Baisse ta culotte, c’est moi qui pilote



Faites, cheeeeeeeeeeese !!!

Comme pour les Mario Kart, Sega a pioché un peu dans toutes ses licences plus ou moins cultes pour en sortir toute une liste de personnages. Si la licence Sonic propose tout de même un bon paquet de héros, ils ne sont pas tous du même niveau, alors il a fallu faire un choix pour en sortir sept : Sonic the Hedgehog, Tails, Shadow the Ouaich Ouaich, Knuckles the Echidna, Amy Rose, Dr Eggman et Big The Cat.

Du connu donc, ce qui n’est pas plus mal. Pour le reste, Sega a fouillé dans ses licences fortes avec AiAi de Super Monkey Ball, Amigo de Samba de Amigo, ou encore Jacky Bryant et Akira Yuki de Virtua Fighter. Il y a aussi d’autres personnages plus « clin d’œil », vu que les licences sont très aimées, mais carrément mises de côté. C’est tout à fait le cas avec la belle Ulala de Space Channel 5, Beat de Jet Set Radio, BD Joe de Crazy Taxi, le cultissime Ryo Hazuki tout droit sorti de Shenmue ou encore les ChuChu de l’excellent ChuChu Rocket (je veux un épisode DS, j’y tiens).

Enfin, pour faire grossir les rangs, les développeurs sont allés chercher des personnages vraiment plus… enfin, des personnages que seuls les fans de Sega connaissent vraiment. Sérieux, qui se souvient de Billy Hatcher le protagoniste de Billy Hatcher and the Giant Egg, ou encore de Zobio et Zobiko qui débarquent de The House of the Dead : EX ?! Je ne parle même pas de Mobo and Robo du vieux Bonanza Bros, ou d’Opa-Opa qui vient de Fantasy Zone II, titre hautement connu du grand public. Heureusement, Alex Kidd signe un bon retour, en attendant son vrai retour dans une nouvelle aventure.

Enfin, spéciale dédicace à notre vieux Totowan : les Mii sont pas jouables. On est sur DS là.
Et seconde spéciale dédicace à Fry : NiGHTS est absent.

Bref, une bonne petite palette de personnages, qui laisse un sacré choix. La seule chose un peu bête, c’est qu’ils ont un seul et unique véhicule chacun, et reprennent la bonne vieille recette des véhicules légers, moyens et lourds. Quand on sort de Mario Kart Wii, ce n’est pas forcément génial, mais on s’y fait (pas le choix de toute manière).

On voit du pays ?


Avec le nombre de personnages assez important, on aurait pu se dire qu’on allait avoir un nombre d’environnements tout aussi énormes et complètement loufoques. Eh bien non. Bizarrement, Sega a décidé de découper les 24 circuits sur seulement 6 grandes séries. Du coup, on se retrouve avec 9 circuits tirés de la licence Sonic. Le reste, c’est 3 de Billy Hatcher (nan mais sérieux quoi !), Samba de Amigo, Jet Set Radio, Monkey Ball et House of The Dead.

Une chose assez incompréhensible en fait, surtout si vous vous attendiez à du gros fan service avec au moins un circuit spécifique pour chacun des personnages. Ca, ça aurait été super fun, surtout pour les vieux jeux comme Alex Kidd in Miracle World, qui aurait pu nous donner une nouvelle vision de son univers.

De plus, tous les circuits ne sont pas forcément très intéressants. En fait, une fois terminé le jeu, je dois avouer qu’aucun ne m’est vraiment resté en tête, avec comme seule envie de reprendre le volant pour une nouvelle course. J’ai eu une impression de déjà vu, déjà joué, tout au long des 24 circuits, avec certains franchement lourdingues à coups de grandes courbes pas technique et de lignes droites ennuyeuses. Tout n’est pas pour autant à jeter à la poubelle, je vous rassure.

Sega + Mario Kart = Gameplay




Commençons par ce qui me semble nécessaire : le jeu est compatible avec la cartouche vibration de la Nintendo DS. Oui, toi qui pensais que tu étais le seul à posséder cette cartouche qui prend la poussière, saches que tu peux t’en servir pour ce jeu. Fallait le signaler.

En ce qui concerne le gameplay en lui-même, le plus compliqué quand on développe un jeu comme celui-ci, c’est de ne pas tomber dans le copier/coller. Une tâche bien difficile à laquelle Sumo Digital s’est frottée. Et malheureusement, ils ont joué la facilité. La conduite est très inspirée de Mario Kart Wii avec les dérapages dans les virages offrant un mini turbo si tout est ok, ou encore le fait de réaliser des figures dans les sauts, offrant là aussi un mini boost à la réception. Sauf que, contrairement à son pote Mario, la conduite est bien trop permissive et simpliste. On reste bloqué sur le bouton d’accélération et c’est parti mon kiki, même si on tape les murs ! Rien de bien méchant ni de très technique. Dommage. Et oubliez le snaking pour gagner facilement contre les potes, c’est infaisable ici.

Côté items, nous retrouvons presque toutes les armes d’un Mario Kart, plus ou moins maquillées, comme les chaussures de Sonic qui remplacent les champignons, des gants de boxes pour les coquilles vertes, les fusées remplaçant les coquilles rouges, des mines pour les bananes ou encore un arc-en-ciel pour l’encre noire (sauf que là, c’est des couleurs qui pètent à l’écran).

Heureusement, quelques nouveautés font leur apparition et certaines sont même très sympa, à l’instar du klaxon géant qui dégagera les adversaires à proximité, ou encore le retournement d’écran ! Et pour les joueurs vraiment à la ramasse, l’objet All-Star, propre à chaque personnage, pourra toujours être utile pour remonter dans le classement. En gros, c’est un item qui donne des pouvoirs spéciaux à votre perso, comme Sonic se transformant en Super Sonic invincible et hyper rapide, ou alors AiAi qui retourne dans sa boule pour écraser tout les adversaires se trouvant sur son passage. Au moins, ça donne un peu de piment, sans pour autant avoir une arme chiante comme la coquille bleue dans Mario Kart Wii et DS. Mais encore une fois, dommage que ces nouveautés soient si peu nombreuses.

Des couleurs et quelques mélodies




On ne peut pas dire que le jeu soit moche, c’est un fait. Mais manque de bol, je le trouve assez moyen, voir même largement en dessous de son principal concurrent. Je n’ai pas eu la claque dans la gueule que j’aurais aimé avoir avec certains circuits, ce qui est vraiment dommage, surtout avec des environnements comme le casino des Sonic et les rues de Tokyo-To, qui auraient pu me péter les rétines. Les couleurs ne sont pas pour autant ternes et moches, mais je ne sais pas, il manque ce petit quelque chose qui donne envie de repartir pour un tour.

Pourtant, les éléments de décors sont très nombreux, avec de multiples animations ici et là, mais le hérisson a peut-être oublié une chose : on est sur DS. Si certains jeux DS sont des prouesses technique en termes de 3D, ce qui est tout à fait le cas ici. Quand on voit ce que ça donne sur les consoles de salon, il y a de quoi avoir les boules.

Et ce n’est pas la partie sonore qui va remonter le niveau. Une fois la console éteinte, impossible de me souvenir ne serait-ce que de la musique du menu principal. Rien. Mais alors vraiment rien ne m’est resté en tête après mes sessions de jeu. C’est d’autant plus fâcheux que je me souviens parfaitement des musiques du premier Sonic datant de 1991, d’un Jet Set Radio sur Dreamcast datant de 2000 ou encore de Crazy Taxi sur cette même console, mais un an avant. Par contre, et c’est un sérieux avantage par rapport à la version Wii : le présentateur est absent ! Et ça, c’est bon pour les oreilles.

Multijoueur local et Online


En bon jeu de course fun, la partie multijoueur a été soignée. Jouable jusqu’à 2 localement avec une seule cartouche pour deux consoles, mais jusqu’à 4 si tout le monde possède une cartouche, on ne peut pas dire que le multjoueur local soit râter de ce côté-là. Quant à la partie en ligne, ce sera jusqu’à 4moyennant des échanges de codes amis. En clair, Sega a fait les choses comme il fallait le faire.

Localement, je n’ai malheureusement pas pu tester le jeu à plusieurs. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, même tout seul ! En gros, j’ai testé le multijoueur avec deux consoles, mais une cartouche. Rien ne s’est passé. Pas de téléchargement sur la DS cliente, rien. Alors peut-être que le jeu ne fonctionne pas de cette manière quand il s’agit d’un DS et d’une DSi… dommage.
Bref, je me suis tout de même renseigné sur le contenu, qui propose trois modes de jeu. Les courses évidemment, mais aussi des modes spéciaux, avec du cassage de gueule à coup d’items dans une arène, et le mode « éliminator » (le dernier de la course est éliminé à intervalle de temps régulier).

Une fois connecté au Nintendo Wi-Fi Connection, seul le mode course est disponible. La connexion est plutôt rapide et la recherche de joueurs aussi, même quand ils sont totalement inconnus. Enfin après, tout dépend si le mec a la présence d’esprit de valider le fait qu’il a vraiment envie de jouer, parce que bon, j’ai eu plus de 5 minutes d’attente avec un de mes premiers adversaire… pour quitter et revenir dans une nouvelle partie. Bref, une fois que les tous les joueurs ont validé, il faut passer par un choix entre deux parcours au pif. Et hop, c’est parti pour une course ! Que du bon donc ? Bah oui.

Durée de vie

Pour peu qu’on accroche, le titre de Sega offre tout de même une bonne dose de challenge. Le mode Grand Prix est évidemment le cœur du jeu, avec 6 coupes composées de 4 parcours chacune (dans trois modes de difficulté). On trouve aussi un mode Missions (comme dans Mario Kart DS, tiens…) proposant 64 challenges avec divers objectifs, comme taper le plus d’adversaires possible en un minimum de temps, ramasser des objets ou passer à travers des checkpoints. Bon perso, je me suis pas tapé les 64 missions, parce que ce n’est pas mon truc. Mais une chose est certaine : la difficulté n’est pas vraiment énorme, sauf si on veut absolument la meilleure note. A cela s’ajoute les classiques Course simple et Course contre la montre, dont il n’y a pas grand-chose à dire.

En clair, la durée de vie du titre est exactement la même que dans n’importe quel Mario Kart, avec quasiment les mêmes ingrédients. Seul le multijoueur fera la différence, notamment online.

Dernier tour…


Tu grimpes poulette ?
Nan, dégages Billy -_-

UNIVERS : 14/20
Une bonne tonne de personnages et de nombreux circuits. Malheureusement, si côté personnages nous ne pouvons pas trop nous plaindre, c’est au niveau des circuits que le bât blesse, avec une absence de véritable variété dans les environnements.

GAMEPLAY : 11/20
Non non et non. Si je veux jouer à Mario Kart, je joue à Mario Kart. Mais pourquoi cet énorme copier/coller ?! Tout n’est pas complètement nul, loin de là, mais cette impression de déjà joué est bien trop présente. Sega peut faire largement mieux, c’est évident.

GRAPHISMES : 12/20
Si les décors sont assez fouillés, ils n’en restent pas moins très aliasés. Mais rassurez-vous, ce n’est pas pour autant que vous allez saigner des yeux. Le tout reste tout de même agréable.

MUSIQUES ET SONS : 10/20
J’ai pour habitude de dire que si je ne retiens aucune musique d’un jeu après avoir éteint la console, c’est que la bande son est très moyenne. Eh bien là, c’est exactement le cas. J’ai même l’impression d’avoir déjà entendu certains morceaux dans d’autres jeux Sega. Et virez-moi ce commentateur bordel !

DURÉE DE VIE : 17/20
Comme dans n’importe quel jeu avec un mode multijoueur, si on accroche, la durée de vie est quasi infinie. De plus, le online fonctionne relativement bien.

Note Finale : 13/20

Sonic & SEGA All-Stars Racing part avec un tour de retard par rapport à Mario Kart DS. Pour un premier épisode, ce n’est pas la grande claque, mais le principal est tout de même présent : le fun en multijoueur. Malheureusement, cette forte impression de déjà vu est vraiment frustrante et on en vient à se poser la question conne mais ultime : pourquoi acheter ce jeu si l’on possède déjà Mario Kart DS ? Certainement pour le fan service et l’univers de Sega, mais certainement pas pour y trouver autre chose.

Ouaich !

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