Nous mettons nos archives à disposition mais la mise en page n’est pas encore corrigée

Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Sonic Classic Collection

Le

par

Depuis la mort de Sega en tant que constructeur, beaucoup de consoles ont eu droit à leur « Sega Collection » avec plus ou moins de jeux dedans, venant d’une ou plusieurs consoles. Aujourd’hui, c’est au tour de la DS d’avoir sa compil de Sonic. Chouette, quatre roms pour 40€, voyons voir ce que ça vaut.

La compil

Voici l’une des compil les plus pauvres que Sega ait mis sur le marché : il y a seulement quatre jeux. Quand on voit la qualité des Sonic qui ont suivit, je me dis que c’est pas trop grave, mais ça reste bien léger. Les jeux disponibles sont donc les trois premiers Sonic the Hedgehog, Sonic & Knuckles, plus les interactions avec Sonic 2 et 3 que l’on pouvait avoir en insérant les cartouches dans celle de Sonic & Knuckles. Sur le menu principal, ça donne donc six jeux dont deux qui ne diffèrent que par le personnage utilisé et encore.

Sonic the Hedgehog


C’est en l’an de grâce 1991 que naquit sur Megadrive le jeu de Sonic le hérisson. Un personnage mascotte qui fût créé, suite à un concours interne, dans le seul but de concurrencer Mario. Wikipédia décrit Sonic comme étant un hérisson anthropomorphique. Vu que je trouve ce mot assez barbare et laid, je vais le replacer souvent dans ce test. En bon personnage anthropomorphique, Sonic ne va pas se mettre à secourir des princesses, mais plutôt à jouer les écolos en sauvant des petits animaux d’un scientifique barge qui les a changés en robots. Il n’en fallait pas plus pour se lancer à l’aventure d’un jeu sans sauvegarde avec des niveaux aquatiques. Notez que le jeu ne sera fini que si vous attrapez toutes les émeraudes du chaos qu’il y a dans les niveaux bonus.

Si la particularité des Mario est davantage sur la maîtrise du level design, Sonic , lui, axe son gameplay sur la vitesse avec un scrolling rapide à chemins multiples. Idem pour les décors, là où l’ambiance est plutôt champêtre dans les Mario, l’Anthropomorphique va passer du coin paradisiaque à la déchèterie mécanique. Là où les deux se rejoignent, c’est évidemment sur le gameplay, même si Sonic peut vaincre des ennemis volants en sautant en dessous vu qu’il se roule en boule. Mario lui, ne peut compter que sur ses godasses. Des boss, des vies, des anneaux, si Sonic ne peut pas évoluer comme Mario, il peut dénicher des boucliers pour se protéger d’une attaque.

Aux jours d’aujourd’hui, ce Sonic n’a pas vraiment vieilli, il est toujours agréable de le ressortir pour s’en faire une partie, même si celui-ci est nettement moins axé sur la vitesse que tous les autres. Arrivé au deuxième monde, vous ne pouvez plus courir comme un âne jusqu’à la fin du niveau, il vous faut prendre le temps de bien faire les choses, comme dans un Mario.

Si vous voulez voir tout ça dans les détails, la review d’Akin vous attend sur NDM.

Sonic the Hedgehog 2


Un an après le succès du premier, Seeeeeegaaaaaaa nous envoie la suite des aventures de Sonic l’Anthropomorphique.

Premier ajout de taille, mais qui ne change rien : l’apparition de Tails, dit Miles « Tails » Prower. Un renard anthropomorphique à deux queues qui suit Sonic partout où il va. Loin d’être le génie mécanique qu’il est devenu sur Dreamcast, ce Tails est affublé d’une I.A de 1992, pas terrible donc. Votre pote se contente de vous suivre bêtement en mourant tous les 200 mètres, heureusement, il n’est pas aussi encombrant que Ruto dans Ocarina of Time et il vous attrape même les quelques anneaux qui traînent sur son passage. Vous n’avez pas à vous en occuper.

Le but est quant à lui toujours le même : sauver les gentils petits animaux du grand méchant Dr Robotnik.

L’autre nouveauté intéressante, c’est une nouvelle possibilité de gameplay pour Sonic. Il peut maintenant faire le Spin Dash, en accélérant sur place roulé en boule pour faire un départ super rapide. Le jeu en général est d’ailleurs plus rapide que le premier, avec plus de passages où l’on court dans des loopings avec Sonic.

Enfin, Sonic 2 instaure aussi le fameux Super Sonic, créé dans un grand moment de génie d’inspiration, qui peut après avoir chopé les 7 émeraudes du chaos et 50 anneaux, se transformer en un super saiyen anthropomorphique tout jaune et tout défoncer sur son passage. Pratique mais pas illimité.

Le jeu a eu un franc succès et de bonnes notes dans la presse, même s’il a été entaché par son horrible mode multijoueur (qui a été viré de cette compil DS).

Le test du deux a été écrit par le punk sur NDM.

Sonic the Hedgehog 3

Le troisième épisode sort en 1994 et introduit le personnage de Knuckles. Vous aussi vous prononciez le premier K parce que vous n’étiez pas bilingue à cinq ans ?
Robotnik étant bien emmerdé avec sa grosse machine, il décide de l’emmener sur une île où réside l’émeraude mère qui serait capable de réparer son œuf. Knuckles joue le rôle du méchant crétin car il croit que vous êtes ici pour vous emparer de son émeraude.

Au niveau du gameplay, ce Sonic ne diffère pas vraiment du précédent tant les améliorations apportées étaient suffisantes.

Si cet épisode met en scène plus de spectacle, comme la forêt du premier monde qui crame ou la fuite face au bombardier (gâchée par Tails qui se bouffe toutes les bombes), son plus grand défaut est de proposer des niveaux aquatiques dès le deuxième monde. J’y reviendrais plus en détails.

Qu’il y a-t-il de plus à dire ? Pas grand chose, il ne propose pas grand chose de plus qu’une suite de niveaux après le 2.

Sonic & Knuckles

Cet idiot de Robotnik s’est mis les deux hérissons anthropomorphiques à dos. Dans Sonic & Knuckles, vous pouviez faire le mode aventure du jeu avec l’un des deux hérissons aux choix. Si les niveaux sont exactement les mêmes, les capacités de Knuckles permettait de passer par d’autres chemin que Sonic (en grimpant à un mur par exemple).

Ce Sonic est pour moi le plus joli de la Megadrive, avec des level design intéressants voir vicieux, mais sans réelles nouveautés encore une fois.

La cartouche de Sonic & Knuckles était à l’origine une cartouche permettant d’en enfoncer d’autres dedans. En insérant les cartouches de Sonic 2 et 3, vous jouiez aux jeux originaux précédés d’un « Knuckles in » où l’hérisson était jouable avec ses capacités propres (le vol plané et la grimpette). Ces deux versions dérivées de Sonic 2 et 3 sont présentes directement dans le menu de Sonic Classic Collection.

Les avantages

Une compilation portable : le premier avantage est flagrant et c’est l’intérêt même d’une compile. Tous les bons Sonic de la Megadrive sont réunis dans cette cartouche portable. Non seulement ça prend dix fois moins de place, mais en plus vous pouvez y jouer partout.

La sauvegarde : ça me frustre un peu de ne pas pouvoir finir un jeu parce que j’ai pas beaucoup de temps devant moi. Dans cette compile, la sauvegarde existe et ce même pour Sonic 1. C’est le strict minimum par contre, un peu à la manière d’une sauvegarde de rom, en cliquant sur charger, vous reprendrez là où vous avez sauvegardé. Tout se fait via l’écran tactile et en un rien de temps.

Et c’est tout ! C’est pas pour rien que je disais que cette compil était pauvre, quatre roms et une interface menu de jeu DS de cinquième zone.

Les inconvénients

Le Mario All-Star du pauvre : là où Mario All-Star donnait envie, c’est par la retouche graphique (entre autres) des jeux NES et quatre ou cinq Mario dans la même cartouche. Nintendo a quand même bossé pour cette compil. Sega lui, s’est contenté de mettre 4 rom dans la cartouche, sans aucun travail derrière ne serait-ce que pour augmenter le frame rate et régler les nombreux clignotements. Génération Virtual Console.

L’ergonomie à deux balles : un point qui va énerver les maniaques qui n’aiment pas les traces de doigts. Le bouton Start ne fonctionne pas dans Sonic Classic Collection. Pour mettre le jeu en pause il faut cliquer sur l’image « pause » situé sur l’écran tactile. Ca leur aurait coûté quoi de laisser le bouton Start ? Une mauvaise idée en moins sans aucun doute.

Les niveaux aquatiques : aaaaah ces horribles niveaux aquatiques, ceux des Sonic sont particulièrement chiants, pour rester poli, leur simple présence constitue un défaut, surtout quand Tails vient vous gober la bulle alors que vous êtes en train de crever…

La compil du pauvre : contrairement à Metroid Prime Trilogy, il n’y a ici rien de plus qu’une poignée d’artwork.

L’anti travail : si Sega n’a rien changé aux faiblesses techniques des jeux, il a en revanche pris soin de dégager les modes multi. Même s’ils sont absolument merdiques, ça méritait d’être souligné.

En bref…

Note Finale : 10/20
Déjà que la série Sonic casse pas des briques, cette compilation hérite en beauté de la génération Virtual Console, c’est à dire rien. Des jeux non retravaillés, aucun à côté…etc. La seule utilité est donc de refaire ces Sonic dans le train où que sais-je. Une petite moyenne pour des jeux de base qui restent quand même sympathiques à jouer, mais rien du tout pour cette interface à 40€ avec des liens vers les .md du début des années 90.

Aller plus loin :

Voir aussi :

, ,