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Les Simpson : le Jeu

Le

par

C’est bien connu : tout ce qui est populaire passe par l’art vidéo-ludique qui mériterait qu’on lui attribue un chiffre tel que le douze. Ainsi, les Simpsons ne dérogent pas à la règle. Depuis la NES avec les jeux de Bart tels que Bart VS The World, la licence de Matt Groening ronge les consoles, mais sans jamais taper au génie. Alors? A-t-on réussi, 16 ans après les débuts ?

Musiques et sons

Oui, c’est assez étrange de commencer un test par la bande-son, surtout un test d’un jeu non-rythmique, mais bon, je fais ce que je veux. Et pis ma prof de français me dit toujours qu’en argumentation, il faut aller du plus faible argument au plus fort. Ci-fait, voici la partie Bande-son. Eh oui, les développeurs des Simpsons ne s’en sont agités la virilité bien fort de ce que nos pauvres petites oreilles si frêles et sensibles peuvent ressentir dans leurs petits corps. Mais ce ne sont pas des monstres, non, loin de là, ce sont des braves gens, comme vous ou eux (pas moi, je suis supérieur à tout cela ^^). Ils se sont juste contentés de faire des musiques tellement insignifiantes que je peine à m’en souvenir. Je vais y rejouer un peu, je reviens !

*allume la Wii*

*éteint la Wii*

Ouais, bon, bah en effet, il y a des musiques. Elles ne sont pas forcément désagréables, mais on a une forte tendance à les faire passer à la trappe: c’est pas spécialement beau, ni spécialement laid, c’est juste assez insignifiant. Il y a certaines musiques directement tirées de la série originelle. On peut néanmoins remarquer que le générique le plus connu du monde a été pas mal coupé, et ne s’entend quasiment que lorsque le jeu démarre.

Au niveau bruitages, on peut juste dire que les sons vont bien avec les actions, mis à part certaines exceptions… Il n’y a pas grand chose d’autre à dire. Malgré tout, on peut accorder un bon point aux voix. Car comme pour le film, la Fox a mit les petits plats dans les grands pour nous dégotter toutes (à ça près) les voix originelles. Alors, chers fans, vous retrouverez votre Doh préféré en état. Le vendeur de BD a toujours son ton si détaché, Flanders est toujours aussi… Flanders. 😀 Bref, tout va bien!^^ Même le bruit de ventouse de Maggie! Par contre, de temps en temps, on trouve des bruitages un peu étranges par rapport au contexte. La première cinématique est légèrement étrange, à ce niveau. Surtout que cette scène est tirée directement d’un épisode de la saison 3, alors ce n’était pas dur de l’adapter. Et le doublage n’est pas très fort, il y a un décalage assez gênant quand on est attentif, entre les mouvements de la bouche et les paroles.

Graphismes

Marge sait se faire entendre de tout le monde ! Sinon, elle cogne !
Voyez, les cinématiques sont tellement bien qu’elles éliminent ce qui est moche ! 😀

C’est clair : la personnalité graphique des Simpsons est bel et bien présente dans le jeu. Tous les éléments, tous les petits détails de la maison des Simpsons et les gros détails de Springfield apparaissent dans le jeu. Les panneaux et les affiches des niveaux sont débiles à souhait. Tous les niveaux ont leur propre personnalité : il y a le pays du chocolat (que les fans sauront identifier dans les épisodes), la ville corrompue par EA, la déforestation massive façon Burns, et le muséum d’histoire naturelle.

Lors des phases de jeu, il faut reconnaître que les personnages sont assez ratés. Il ont le regard fixe, les traits du cell-shading les rend moches, il se déforment un peu. L’un des meilleurs exemples est Abraham Simpson (le grand-père), dont les cheveux forment des petites formes géométriques massacrées par un cell-shading approximatif. C’est le cas de presque tous les personnages (pas que pour les cheveux), et c’est d’autant plus dommage que le résultat aurait pu être vraiment sympathique. Les mini-cinématiques ont exactement la même apparence. Malgré tout, on peut assister à des effets spéciaux assez bien réussis: la transformation de Bart, les foudres bouddhistes de Lisa et le son de son saxophone, la voix de Marge dans son mégaphone, le rot de Homer, et cætera.


Par contre, pour les cinématiques, c’est une autre paire de manches. Je ne parle pas des effets spéciaux, non, je parle des personnages. Là, il faut bien le dire, les personnages sont exactement comme ils sont habituellement dessinés par les coréens (vous croyez que j’allais écrire Matt Groening ? eh bien oui, je le fais, voyez ^^) et Matt Groening : c’est tellement bien qu’on en redemande sans arrêt, et pour le contenu de ces scènes, il vous faudra attendre la partie scénario ! 😛 Il y a même des guest stars, comme dans la série originelle. Dommage que ce ne soit pas pareil pour le in-game… Sinon, comme me l’a fait remarquer Norrin-Radd, il y a des dessins animés inédits sur la version XBox 360 (et PS3, je crois). Sur Wii, je n’en ai pas vu l’ombre.

Vous arrivez à reconnaître le haut détruit de la Statue de la Liberté, vous ? Non ? Eh bien voilà un bel exemple du cell-shading de ce jeu, alors !

Gameplay

Bon, ma prof de français est très gentille, mais bon, je suis pas non plus obligé de mettre du pire au meilleur ! ^^ (en plus sinon, on y comprendrait plus grand-chose ^^) Commençons donc par les mouvements généraux. Toute la famille (sauf la jeune Maggie) peut donc se déplacer avec un joystick analogique, sauter ou actionner quelque chose avec A, faire un double saut en rappuyant dessus en l’air, tabasser des vilains avec B, faire une pause avec 2, ou voir la liste des objectifs avec 1. Dans toutes les missions sauf la première, vous jouez avec deux membres de la famille tour à tour. Pour cela, vous pourrez changer de personnage avec C, le piti bouton du Nunchuck. Et on peut voir que le jeu va tourner autour de la complémentarité entre les différents meilleurs protagonistes de la Fox (non, Rupert Murdock n’est pas jouable 😀 ). Lorsqu’on bousille des vilains, on gagne de l’énergie pour faire des super coups (les coups qui s’utilisent par agitation d’au moins une manette).

Homer a quatre formes différentes. Dans sa forme normale, il peut roter en secouant simultanément les deux manettes. En appuyant sur le bouton -, Homer devient une Homer Ball, une grosse boule de graisse (ça le change à peine ^^). Dans cette forme, il peut foncer en secouant la Wiimote ou, lorsqu’il saute, faire une frappe Homer (une frappe aérienne). Ces deux actions nécessitent un peu d’énergie. Il peut aussi se transformer en Homer bonbon (bouton +), mais c’est une transformation si peu utile que je viens de m’en rappeler ! 😀 Grâce à ça, votre gastéropode (copyright M. Burns) pourra lancer des bonbons explosifs avec B (un sushi à celui qui trouve d’où est venue l’idée de cete attaque!), exploser en secouant la télécommande (demande de l’énergie), et même viser avec Z! >_< Je crois bien que pour lancer des bonbons, faut trouver des munitions. Et, dernière transformation, Homer peut faire de la gonflette lorsqu'il trouve une bonbonne d'hélium, ce qui lui permettra de faire une courte promenade aérienne malgré son gabarit classé top secret par sa balance, qui a rendu l'âme lors du crash test featuring Homer Jay Simpson.


Bart, lui, est vraiment un atout pour les phases de vraie plate-forme. Il peut bien évidemment viser avec le Z de Zorro et par la suite tirer avec son lance-pierre. S’il trouve des munitions, ses tirs seront plus violents dans la limite des stocks disponibles. Mais attention, si Bart fait un double saut, il devient… Bartman, défenseur des plus forts que lui-même ! Grâce à ça, il peut se planer en gardant A enfoncé en l’air. Il est aussi le plus agile : il peut grimper à ce qui peut être grimpé ! ^^ Il peut aussi avancer sur des fils électriques ! Ça, c’est la classe ! Je crois… Quoique…

La plus censée des Simpsons, Lisa la saxophoniste bouddhiste, usera de tous ses talents. En secouant la Wiimote, Lisa jouera un petit morceau qui plongera les vilains dans une confusion bien pratique pour cogner sans risque! Si vous agitez en même temps les deux manettes, ce sera un solo mortel ! Mais attention, si Lisa trouve un petit jardin zen (ce qui est fréquent), elle peut utiliser la Main de Buddha. Cela fait sortir du ciel la main de Lisa, que vous contrôlerez dans un espace limité. En appuyant sur A, elle pourra faire léviter des objets lourds, que vous pourrez replacer ou laisser tomber pour les détruire. À noter qu’à certains endroits, vous ne pourrez pas lâcher les objets. Et ça peut s’avérer vraiment exaspérant !

La personne dont les capacités sont les mieux trouvées est sans conteste Marge. En secouant la Wiimote face à une personne neutre (telle que Flanders, Apu, ou quiconque entouré d’une aura blanche), elle le transforme en manifestant qui lui obéira au doigt et à l’œil. Avec Z, elle pourra viser des vilains ou des choses. Et lorsqu’elle vise, si vous secouez la zapette, elle pourra (suivant la cible) ordonner d’attaquer, de détruire ou de bâtir pour pouvoir avancer. En secouant le Nunchuck et la Wiimote, Marge pourra utiliser le mégaphone façon klaxon pour neutraliser aux décibels les vilains. Face aux conduits d’aération, envoyez la pitite Maggie (toujours dans le dos de maman-poule) jouer à Splinter Cell. C’est tout de même bête que la dame (comprenez Marge) ne soit jouable que dans trois missions…


Autre chose, EA a fait une bêtise. Pour créer de l’inédit pour cet opus Wii, ils ont créé les Moments Wii, des mini-jeux tout-à-fait nazes : il y en a trois tout au plus, et deux sont des concours de bouffe, avec une jouabilité à la Wiimote tellement nulle que je n’en parlerais même pas. Na ! :p

Par contre, je vais tuer en vous cette impression que le gameplay est bon. Il est assez difficile de s’y faire, à ce gameplay si rempli. Et aussi, surtout, IL FAUT ABATTRE LE CAMERAMAN !!!! Enfin vous comprenez ce que je veux dire ! ^^ En fait, lors de passages les moins simples, l’angle de vision se place dans les coins les plus étranges. Ce qui fait que malgré que le jeu soit redoutablement facile, certains passages de plates-formes vous ratiboisent le donut à force de les refaire. Bref, c’est naze! Mais heureusement, cela ne s’applique pas à tous les niveaux.

Heureusement que ces bulles de pensée nous aident, sinon y aurait du challenge…

Histoire

Alors on s’attaque enfin au bon point du jeu ! Et ce n’est pas qu’un léger détail, non, c’est LE truc du jeu. Il était une fois, en Amérique du Nord, aux États-Unis, dans l’état où ils habitent (ahah, je ne vous spoilerai pas, vous devrez le trouver vous-même au fil des épisodes ! :p), dans la petite ville de Springfield, dans une maison placée au 742 Evergreen Terrace, dans un living équipé d’un canapé particulièrement résistant aux maltraîtements, une famille jaunâtre aperçut une pub, excepté le père qui rêvait de chocolat, qui disait (la pub, pas le père, suivez mieux, voyons…) : « Grand Theft Scratchy ! Achetez-le ! » L’enfant mâle de la famille ne se fit pas prier pour foncer l’acheter… Malheureusement, il fut attrapé par la bienveillante mère qui confisqua la gâterie vidéo-ludique. Tout en jurant, le garçonnet vit choir des cieux devant lui un recueil. C’était un livret de jeu. Le livret d’un jeu nommé « Les Simpsons : Le Jeu ». Se fichant royalement de implications métaphysiques de ceci, il parcourut l’ouvrage et y découvrit ses pouvoirs, et ceux de toutes ces familles. Et il partit par la même occasion pour s’occuper des grandes causes sociales telles que le surnombre des chauves-souris dans les caves obscures.

Résumé en quelques lignes obscures, voilà le début de l’histoire de ce jeu. La première cinématique nous met directement dans l’ambiance, et on a hâte de poursuivre pour voir la suite. Lors des phases de jeu, les protagonistes peuvent sortir des phrases rigoulotes, tous autant qu’ils sont, même si certaines sont quand même pas mal nulles, et que les répétition sont vraiment le bouquet lorsqu’on est arrête pas de réessayer à cause d’un problème de caméra ! Mais de temps en temps, on a droit à des sentences différentes suivant notre localisation dans les niveaux. Vous verrez aussi des allusions remarquables dans des petits détails, mais surtout dans des affiches. Vous allez devoir les retrouver vous-même, vous rigolerez bien ! Il y en a autant à la série qu’au monde du jeu vidéo ! En voici une juste à droite de votre écran.

Ça se passe de commentaires.

Mais revenons aux cinématiques ! Avec leurs guest stars, leurs répliques débiles ou pleines de sens dans leur débilité latente, leurs gags visuels, et les allusions en masse… Et vu qu’il y en a une trentaine, il y en aura pour tous… C’est surtout un vrai épisode, un film, tellement le scénario est bien ficelé, que tous les personnages ou presque sont là, et très bien introduits, avec à chaque fois un bon contexte pour aller avec. De plus, on peut voir que toutes les techniques des Simpsons ont une origine dans la série ! Évidemment, ce jeu s’adresse pas mal aux puristes, aux aficionados, mais le joueur lambda rigolera bien aussi !

Ah ! Un point bien rigolo. Dans le jeu même, les développeurs ont caché des clichés de jeux vidéos que vous devrez retrouver (lors de leur découverte, le vendeur de BD commentera la chose). Alors, que ce soit pour cacher la négligence et la fainéantise des développeurs, ou juste pasque c’est rigolo, je trouve que c’est vraiment bien trouvé !

Voici une preuve du respect le plus total de la série.

Durée de vie

Attention, voici ce qui peut rebuter tout un chacun à acheter le jeu : la durée de vie du jeu. En effet, le jeu est moyen (en difficulté), mais les indications évidentes des bulles de pensée nous empêchent de foirer ! Et les rares passages difficiles le sont à cause de la caméra. De plus, on ne peut changer de difficulté. Pour finir le jeu, vous ne mettrez pas plus de six heures. Ensuite, on peut refaire chaque niveau déjà fini soit en multijoueurs (un multijoueur aussi passionnant que celui de SMG… -_-) ou pour faire un meilleur score. On peut tenter de remplir le niveau en ne mourant pas, en faisant un record de temps ou en retrouvant tous les objets de chaque personnage ou les clichés. Des challenges assez peu passionnants, il faut dire… On peut aussi revoir les cinématiques et voir les clichés obtenus. Je m’en excuse, mais on ne peut pas dire grand chose d’autre…

Le genre de passages qui peut facilement être énervant quand on tente de trouver des objets à collectionner et que la caméra se bloque quelque part (je ne dirai pas où, pour faire plaisir aux mauvaises langues).

En bref…

HISTOIRE : 19/20
Les détails, les affiches et répliques débiles, l’histoire digne d’un film… Tout en ce jeu fait penser à un épisode des Simpsons ! Un film des Simpsons ! Un mug des Simpsons ! (oups ! ^^’ ) Autant le dire, les puristes seront aux anges, et les autres rigoleront bien !

GAMEPLAY : 11/20
Autant les techniques des persos sont nombreuses, variées et complémentaires, autant il est difficile de se souvenir de tout et le maniement n’est pas des plus agréables… La complémentarité marche plutôt bien…

GRAPHISMES : 10/20
C’est bête que ceux à qui on a livré le développement du jeu ne sachent pas faire un cell-shading correct… Heureusement, les cinématiques sont réussies et agréables aux yeux…

MUSIQUES ET SONS : 13/20
C’est vraiment un plaisir d’entendre les voix normales des personnages, et on ne s’en prive pas. Mais les problèmes de doublage et les musique très discrètes rendent le tout assez oubliable…

DURÉE DE VIE : 10/20
C’est trop court, c’est trop facile, et c’est trop dommage! Mais on peut y revenir de temps en temps pour rigoler sur les cinématiques.

Note Finale : 12/20

Note pour un joueur lambda : 08/20
Note pour un puriste tel que Norrin-Radd : 14/20

Les Simpsons : Le Jeu n’est pas un jeu comme les autres. C’est une sorte de parodie de jeu, un épisode hors-série! Du coup, comme le scénario est vraiment travaillé, la réalisation pêche à l’épuisette, et Dieu sait qu’on attrape pas grand chose avec une simple éprouvette ! Mais pour une suite, si on travaille plus ce qui fait un jeu : son gameplay, et sa réalisation, on peut probablement faire quelque chose de bien. En attendant, je suis un peu déçu…

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Voir aussi :

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