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Baten Kaitos : Les Ailes Éternelles et l’Océan Perdu

Le

par

« Toi seul connais ton vrai potentiel… »

Le RPG est un met rare sur GameCube.
Et si l’on m’avait dit que l’un des meilleurs de cette génération sortirait un 1er avril sur notre console violette j’aurai bien rigolé…

« To the End of the Journey of Glittering Stars »
Motoi Sakuraba – Baten Kaitos OST (2003)

Baten Kaitos.

Baten Kaitos est donc un RPG totalement inédit signé Namco et développé par Monolith Software. Qui dit RPG dit donc combats au tour par tour, scénario fouillé, personnages charismatiques et musiques magiques. Baten Kaitos n’échappe pas à cette règle et ajoute une touche de fraîcheur aux affrontements au tour par tour. En effet, lors de votre quête, vous collecterez des cartes appelées Magnus. Ces étranges cartes vous permettront d’avancer tout au long de votre périple. Il en existe quatre types :

Les Magnus de combat :

Ce sont les Magnus dont vous aurez besoin au cours de vos affrontements. Un peu l’équivalent des « Pokemon » dans le jeu du même nom, les Magnus que vous voudrez utiliser lors de vos combats devront être ajoutés dans le menu « Pioche » avant les bastonnades. Parmi tous les Magnus de combats que vous pourrez vous procurer, certains serviront à attaquer lors des phases offensives comme le « Sabre » ou la « Dague de Glace », d’autres à vous défendre quand l’ennemi tentera de vous attaquer comme le « Bouclier de Glace » ou la « Cotte de Mailles », d’autres encore à vous soigner en vous restaurant quelques PV comme les « Bananes » ou les « Pousses de Bambou » et enfin certains vous serviront à améliorer votre attaque ou votre résistance le temps d’un combat si vous les utilisez en début de phase offensive.

Les Magnus de combats peuvent être utilisés à une fréquence infinie tout au long du jeu, donc n’hésitez pas à équiper votre pioche et à vous servir de vos meilleures cartes aussi souvent que vous le souhaitez.




Les Magnus de repos :

Ils ne peuvent être utilisés qu’en dehors des combats, et sont accessibles à partir du menu de jeu. La plupart de ces Magnus sont des Magnus de soin, qui vous permettent soit de faire récupérer des PV à un personnage, soi de le libérer d’un état comme « Blessé » ou « Empoisonné ». Cependant, ils ne peuvent être utilisés qu’une seule fois, donc il est nécessaire de choisir le bon moment avant de les utiliser :-p

Les Magnus d’équipement :

Ce sont les reliques que les personnages portent sur eux et qui ont pour pouvoir d’améliorer leur résistance ou leur force au combat. Vous en trouverez de plus en plus puissants au cours de votre périple, donc pensez à équiper vos personnages en fonctions des situations.

Les Magnus de quête :

Lorsque vous vous serez procuré des Magnus vierges, il vous sera possible de capturer l’essence de Magnus d’un objet, d’un aliment ou d’un corps et de le contenir dans ce Magnus vierge. Une fois cette chose faite, vous obtiendrez un Magnus de quête. Ces Magnus peuvent vous servir à remplir de petites quêtes annexes comme aider un villageois qui aurait besoin d’un objet que vous pourriez lui apporter en contenant l’essence de cet objet dans un Magnus vierge. Certains seront indispensables à votre progression dans le jeu.

Il vous faudra tout au long de vous périple, vous familiariser avec les Magnus, vous équiper des meilleurs, et vous en servir à bon escient. Et c’est probablement cet aspect du jeu qui montre sa grande richesse. Car il en existe plus d’un millier à trouver dans le jeu et en les combinant entre eux dans les combats ou en leur laissant le temps d’évoluer, certains pourraient vous réserver bien des surprises…


Bienvenue dans le monde complètement chtarbé de Baten Kaitos.

Des ailes éternelles et un océan perdu.

Afin de ne pas dévoiler l’histoire du jeu, riche en suspense et en rebondissements, je vais plutôt vous conter la légende du monde de Baten Kaitos.

Elle commence il y a bien longtemps, à une époque où la terre et la mer n’étaient pas des légendes. Les humains furent confrontés à une terrible tragédie : l’arrivée d’un Dieu de Mort de de Destruction nommé Malpercio. Les victimes furent nombreuses, mais on finit par trouver le moyen de battre le Dieu maléfique grâce à la sorcellerie. L’essence même de Malpercio fut emprisonnée dans cinq Magnus différents. Le monstre disparut ainsi et les Magnus furent enterrés. Cependant, l’issue de ce combat ne se fit pas sans séquelles. En effet, la terre, devenue stérile et maudite suite aux combats devint très vite inhabitable.

Les sorciers trouvèrent ainsi une parade. Les îles peuplées et encore saines se soulevèrent et atteignirent les cieux. Ce fut le début d’un nouvel espoir, d’un nouveau monde, d’une nouvelle époque dirigée par la sorcellerie. Les humains, étant devenu tous pratiquants de magie, virent bientôt des ailes nommées "ailes du cœur" leur pousser dans le dos pour leur permettre de voler. Ils ne volaient cependant pas suffisamment longtemps pour voler d’une île à l’autre, si bien que chaque île abrita bien assez tôt des nations différentes. Sadal Suud, Diadem, Anuenue, Mira et Alfard sont les seules îles-nations qui apparaissent sur la carte aujourd’hui, mais les légendes parlent d’autres îles cachées on ne sait où.



Chaque nation a son propre gouvernement et ses propres croyances, mais si grosso modo chacune d’entre elles tente de vivre en paix, il en est une qui en a décidé autrement. Alfard, l’Empire, gouverné par l’Empereur Geldoblame semble mener des activités secrètes et effrayantes. Selon les rumeurs, le désir de cet étrange Geldoblame serait de récupérer les cinq Magnus ultimes, contenant l’essence du Dieu de Mort de de Destruction, Malpercio. On ignore totalement pourquoi.

Voici donc le monde dans lequel vous serez plongé, un mix admirable entre l’évolution technologique et sociale d’une civilisation pourtant restée très croyante et féodale, un monde où la magie domine tout le reste et où l’ambition d’un homme puissant et avide pourrait bien mener à la catastrophe.

Miam !

Les ailiers du cœur.

Comme tout RPG, Baten Kaitos présente un bon nombre de personnages tout au long du scénario. En voici les principaux protagonistes :

Kalas

C’est le personnage que vous contrôlez dès début du jeu. Il est né avec une seule Aile du cœur, contrairement aux autres héros du jeu, il porte donc une « Aile-Méca » fabriquée par son grand-père pour pallier à son handicap. Il est embarqué dans cette aventure dans le but de venger son grand-père et son frère, tués par Giacomo, l’un des commandants de l’armée Impériale. Kalas a parfois tendance à être téméraire, insouciant et un peu nombriliste mais aussi intelligent et courageux.
Kalas est un personnage un peu spécial car il possède un pouvoir assez étrange, celui de communiquer avec un Ange-gardien : vous. Malheureusement victime d’un accident au début du jeu, Kalas se retrouve gracieusement hébergé dans le village de Cebalraï sur l’île de Sadal Suud. Seul problème, s’il s’est parfaitement remis de ses blessures, son Ange-gardien, vous, a complètement perdu la mémoire.



Xelha

Une jeune fille qui croisera le chemin de Kalas dès le début de la quête, dans le village de Cebalraï. Elle est engagée, généreuse et prête à tout pour déjouer les plans de ses ennemis sans scrupules. Vous aurez maintes fois l’occasion de la sauver des griffes de l’empire ce qui fera évoluer ses relations avec Kalas qui vous permettront de résoudre le mystère qui plane autour d’elle. Tout comme Kalas, elle peut entendre la voix des Ange-gardiens, mais ne s’est jamais liée d’amitié, avec l’un d’eux, contrairement à Kalas.
Pour la petite histoire, Xelha avait été engagé dans le palais impérial d’Alfard mais s’en est échappée après avoir volé un mystérieux médaillon qu’elle avait compris être en étroite relation avec les plans diaboliques de l’empereur Geldoblame. Suivant son propre instinct, elle s’était rendue sur l’île de Sadal Suud pour mener son enquête. Les troupes impériales ne tarderont cependant pas à la retrouver.



Gibari

Personnage assez rustre connaissant très peu les bonnes manières, il est toujours prêt à tout entreprendre pour le bien de Nashira, son village, dans le Royaume de Diadem, même s’il va à l’encontre des décisions du chef de ce village. Marin céleste, il adore se balader parmi les nuages à bord de son bateau et n’hésite pas à se servir de ses pagaies pour assommer ceux qui l’ennuient.
Quand Kalas et Xelha le rencontrent, il s’apprête à partir de son village pour trouver un moyen de s’enfuir : l’Empire ayant déclaré la guerre à Diadem et occupant tous les villages, il ne manquait plus que la Rivière Céleste se mette à déborder pour bloquer toutes les issues possibles. Rapidement pris de haine pour l’Empereur et mis au courant de ses intentions, il rejoint le groupe pour empêcher la catastrophe de se produire.



Lyude

Issu d’une grande famille proche de l’Empereur Geldoblame, il a cependant été élevé et éduqué par une nourrice ayant un sens de la réalité développé, ce qui lui a conféré un esprit ouvert, mais malheureusement en perpétuel conflit avec les devoirs de sa lignée. Repéré comme dangereux ou dissident par l’administration de l’Empereur, il a été envoyé en tant qu’ambassadeur sur Diadem où il se rend compte, alors qu’il tente de faire reculer par le discours les troupes impériales, qu’il a été dupé tout au long de sa vie.
Il ne tardera donc pas à rejoindre les rangs de Kalas et des autres pour les aider, même s’il doit pour cela affronter sa propre patrie.



Savyna

Mercenaire très secrète et qui n’aspire franchement pas confiance, elle s’est installée sur Anuenue où elle est à la fois appréciée et crainte. Certains la considèrent comme une aide providentielle contre les monstres qui rôdent dans les parages, d’autres la soupçonnent d’être une dangereuse criminelle. D’autres encore la soupçonnent d’être à la solde de l’Empire.
Quand elle se joint au groupe de Kalas, ils ne peuvent compter que sur sa parole pour savoir si oui ou non elle souhaite véritablement se dresser contre les plans de Geldoblame ou si elle a autre chose derrière la tête.



Mizuti

Le Grand Mizuti, tel qu’il se présente, n’est pas vraiment un humain. C’est une créature divine recouverte d’une carapace ridicule en bois. Il n’en demeure cependant pas moins puissant, ses sortilèges peuvent mettre en déroute n’importe quelle personne et ses vastes connaissances peuvent aider, notamment, le groupe de Kalas de se sortir d’une impasse alors qu’ils se rendaient vers Mira, le pays de l’illusion, à cheval entre deux dimensions.



Toi, là, derrière ton écran :

Au début du jeu, vous déterminez votre sexe et vous vous donnez un nom. Vous êtes donc l’Ange-gardien avec qui Kalas s’est lié d’amitié. Vous êtes totalement immatériel et ne faites que regarder ce qui se passe en donnant cependant quelques conseils que Kalas, le chef du groupe, suivra ou ne suivra pas s’il juge que ce n’est pas propice.
Votre relation avec Kalas peut aussi bien être d’une complicité sans pareil que houleuse. Tout dépend de vos réponses, de vos conseils et de vos choix. Sachez que votre influence sur Kalas pourra déterminer la fin alternative du jeu…
Vous avez perdu la mémoire avant le début du jeu. Tout ce dont vous vous souvenez, c’est que vous avez un jour rencontré Kalas, qu’il vous a entendu et qu’il a décidé de se lier d’amitié avec vous. Il vivait avec son grand-père et son petit frère, Fee (à prononcer fi et non pas fée ^^), mais un beau jour, trois personnes firent irruption dans la maison, laissant Kalas déambuler seul. Le reste… trou noir ! Vous ne savez même pas qui vous êtes vraiment… à moins bien sûr que ce soit votre deuxième partie et que vous en décidiez autrement 🙂


Un voyage fabuleux dans des tableaux majestueux.

On est loin de la qualité de la magnifique cinématique en images de synthèse qui sert de bande annonce au jeu, on est loin de la plupart des grosses productions actuelles sur PC et on est de même loin des images soit disant in-game qu’on a pu voir concernant les prochaines consoles. Cependant, si on se cantonne bien à notre GameCube, on découvre quelque chose de tout bonnement incroyable !

Tout d’abord, d’un point de vue technique, le jeu est en pré-calculé. C’est un choix tout à fait judicieux non seulement parce que c’est plus beau ainsi, mais également parce que ça contribue à penser que vous, le joueur, êtes effectivement en dehors de l’aventure, vous n’être qu’un Ange-gardien qui ne fait qu’observer ce qui se passe en se permettant quelques remarques de temps à autres. Vous restez donc toujours un peu en retrait pendant que vos personnages se baladent sur l’écran de jeu. Toujours du point de vue technique, il est à noter que la 3D pré-calculée utilisée est intelligemment mixée avec des artworks pour des rendus parfois surprenants (ceux qui ont déjà joué au jeu n’ont qu’à se remémorer le moment où l’on s’approche de l’arbre Céleste pour la première fois).

C’est donc d’une qualité supérieure à la plupart des productions sur GameCube (le principe du Pré-calculé est de ne générer un cube que sur trois faces contre six pour le temps-réel ce qui, sur un objet plus complexe qu’un cube, permet de concentrer les efforts de rendu sur deux fois moins de polygones), mais ça n’exclue cependant pas quelques petits détails qui gâchent tout.


Osez dire que c’est vilain !

Les personnages, tout d’abord. Je n’ai absolument rien à redire sur leur modélisation, elle est exemplaire et de même, les skins des PNJ sont extrêmement nombreuses et variées. Pas de problème là dessus. L’ennui, c’est dans les animations. Les mouvements des personnages ne sont pas naturels et on se croirait presque revenu à l’époque pré Ocarina of Time… Ca fait quand même cloche à côté de graphismes si magnifiques !

Autrement, pour terminer sur quelques notes plus positives, on obtient des effets de lumière assez impressionnants lors des combats (qui sont réalisés cette fois entièrement en 3D temps-réel mais dans des décors beaucoup moins recherchés), et aucun ralentissement n’est vraiment à déplorer pendant le jeu. De même, les temps de chargement sont quasi inexistants, ou du moins ils savent se faire tout petit.

A noter que quand un personnage important (c’est à dire autre qu’un villageois sans grande importance) parle, son visage apparaît à côté de l’encadré de texte. Ce sont cette fois des dessins et non plus de la 3D ou des images de synthèse qui auraient plus ressemblé aux modèles du jeu. Un choix assez étrange mais qui ne gêne absolument pas. Les images ne bougent pas, mais changent selon l’humeur du personnage.

Globalement, Baten Kaitos est un jeu très beau (même si on peur regretter que le mode 60Hz soit absent e la version PAL), très coloré dont quelque chose de vraiment magique se dégage… On se croirait être en train de regarder un tableau figuratif juste un peu trop coloré. Cependant, si je peux me permettre cette petite comparaison, mis à part les skins des personnages, je préfère Final Fantasy Crystal Chronicles qui est beaucoup plus poétique…


Et ce n’est que le début…

Du Rock joué au violon.

Vous connaissez Motoi Sakuraba ? Sûrement ! Si dernièrement vous avez joué à Tales of Symphonia de Namco, vous avez sûrement entendu ses productions que certains qualifient d’honorables sans pour autant égaler celles d’un Nobuo Uematsu qui composait régulièrement les bandes son de Final Fantasy. Si vous êtes plus "Nintendo dans l’âme" vous l’avez très certainement entendu se débrouiller merveilleusement bien dans les jeux de sport avec Mario signés Camelot (Mario Golf et Mario Tennis). Si en revanche vous êtes un inconditionnel du RPG, vous n’avez pas pu passer à côté de Golden Sun, de Camelot, toujours. C’est justement à cette série là que je voulais faire allusion puisqu’on retrouve indéniablement la patte du maître, et les similitudes entre les bande sons des deux jeux sont facilement repérables. Certains instruments se retrouvent régulièrement, et on voit même des mélodies qui se ressemblent un peu, ce qui n’est pas pour me déplaire, dans mon cas ^^


« The True Mirror »
Motoi Sakuraba – Baten Kaitos OST (2003)

Mais au delà de cette comparaison idiote entre un jeu GameBoy Advance et un jeu GameCube, étudions un peu la bande son de Baten Kaitos en détails. Tout d’abord, et c’est sans doutes important de le noter, les musiques sont, pour la plupart, jouées en acoustique ce qui, vous vous en doutez, amplifie grandement la qualité d’écoute ainsi que l’aspect naturel des instruments. Mais moi, ce que j’adore dans ce jeu, c’est que les mélodies sont à la fois simples et recherchées. Simples parce qu’il y a systématiquement un air dominant qui vous restera plus facilement en tête qu’une cacophonie comme on a l’habitude d’entendre dans les jeux un peu wesh wesh qui prolifèrent actuellement. Recherchées parce que derrière cet air, il y a tout un accompagnement majestueux et une orchestration vraiment très belle. Certains thèmes se veulent récurrents, d’autres ne vous chatouilleront les oreilles qu’une ou deux fois, ce qui vous forcera à aller fouiner dans votre menu pour trouver l’onglet "musiques" qui vous permet d’écouter toutes les musiques que vous avez déjà entendues. Il y en a 58 au total. Vous remarquerez au passage que les musiques ne portent pas le nom des lieux où vous pouvez les écouter, mais un véritable titre, parfois très poétique, qui rajoute beaucoup de caractère à cette bande originale. On croirait que les musiques n’ont pas été composées uniquement pour accompagner le jeu, mais également pour figurer parmi vos plus prestigieux albums (le CD est en vente au Japon ^^).

Viennent ensuite les bruitages… là par contre c’est déjà moins bon… Généralement, sur GameCube, on s’attend à voir des sons enregistrés très réels… Ici, certains sont synthétisés et ne rendent franchement pas réels du tout… Je pense notamment aux bruits de pas dans les flaques d’eau… on croirait entendre un vieux tracteur diesel en train de roter comme un cochon en train de se faire castrer… Il y a également certains sons que personnellement je n’arrive pas à identifier comme ratés sonores ou comme sons vraiment très moches… Il arrive parfois d’entendre des craquements qui font croire que les enceintes de la télé sont arrivées à saturation… Or vu que ça revient à chaque fois au même moment, ça laisse perplexe. M’enfin ce ne sont que des détails minimes mais qui viennent malheureusement tacher un magnifique tableau.


Chaque ville a son propre thème

Maintenant, parlons des voix. Dans le jeu, vous pouvez parler avec les personnages qui se trouvent sur votre chemin. Si tous vous parleront sous forme de texte, certains, plus importants que d’autres, seront accompagnés de voix anglaises. Les enregistrements sont de très bonne qualité et les voix sont très variées (je ne sais pas combien il y a de doubleurs, mais bon…). J’ai cependant un regret… elles sont parfois pas très expressives… Je pense notamment au moment où Xelha pleure sur la tombe de ses amis (vers le début du jeu)… on croirait qu’elle est juste un peu troublée par un accident sans gravité alors qu’il y a eu mort d’homme. De même, certains dialogues se trouvent dans le jeu ainsi que dans la bande annonce (la fameuse cinématique en images de synthèse)… bah ça cloche de les comparer, car autant dans la cinématique elles sont très bien adaptées à la situation et aux mouvements des personnages, autant dans le jeu elles semblent plus posées et parfois décalées avec la situation…

Bref, à côté des musiques absolument merveilleuses, on a des bruitages non sans défauts et des voix parfois inexpressives alors qu’elles devraient l’être. Un peu dommage, mais on pardonnera quand même parce que le reste du jeu est génial, hin hin hin ^^


Sortez votre deck et partez à l’aventure.

Rien de bien particulier à signaler du côté des phases de recherche et de voyage ; c’est du grand classique. On se déplace dans les villes, les forêts ou les montagnes grâce au stick multidirectionnel et on interroge les passants ou les autres personnages avec le bouton A. Impossible de sauter, de courir ou de se baisser. C’est donc plutôt limité.

Il y a deux modes de jeu dans ces phases là. Le mode carte et le mode rapproché. Sur le mode carte, c’est simple, vous dirigez votre personnage au travers des chemins prédéfinis et accédez, si la route est débloquée (donc si vous avez effectué ce que vous aviez à faire dans les premières parties du pays) à des endroits dans lesquels vous pouvez vous arrêter. Ils sont marqués sur la carte d’un curseur jaune, et il vous suffit d’appuyer sur A pour y entrer.

Une fois entré, vous pouvez aussi bien arriver dans un village, où le gros de l’action sera de parler et d’écouter, que dans un repaire ou autre endroit où vous devrez livrer combat. Ici c’est plus complexe car en plus des énigmes (parfois assez tordues) que vous aurez à résoudre, vous verrez vos ennemis se balader à l’écran. Libre à vous d’aller les combattre ou non, vous pouvez très bien les éviter en les contournant (bien que ça soit parfois impossible vu l’étroitesse de certains chemins). Si vous vous approchez d’un ennemi, vous entrerez sur l’écran de combat.

Lors des phases de combat, l’action est divisée en deux phases : une offensive et une défensive. Comme Baten Kaitos est un Card-RPG, vous devrez jouer avec des cartes, les fameux Magnus. Pendant la phase offensive, vous devez sélectionner dans votre pioche les Magnus de combat que vous voulez utiliser avec le stick puis valider avec A (une technique plus complexe consiste à utiliser le Stick C pour rassembler les Magnus de même puissance, mais personnellement je la maîtrise très mal). Une fois que vous aurez attaqué, à votre adversaire de riposter. Vous devrez donc tenter de vous protéger avec un Magnus défensif comme le Bouclier ou la Cotte de Mailles ou même certaines armes d’attaques qui peuvent également servir pour la défense (que vous sélectionnerez de la même façon) afin de limiter les dégâts infligés à votre personnage. Tout se joue au tour par tour et il y a un temps pour tout. Si vous avez choisi de garder cette option, un écran détaillé des dommages s’affichera à l’écran vous permettant non seulement de regarder en détail les dégâts que vous avez infligé à votre adversaire (ou qu’il vous a infligés) mais également de marquer une petite pause lors d’un combat (sachant que certains peuvent être très longs – ceux contre les boss pouvant aller d’une demi-heure à une heure !). Vous pouvez également désactiver cette fonction, et là ça va plus vite, alors attention !





Avant de commencer un gros combat, faites vos réglages : choisissez les personnages qui devront combattre et vérifiez bien que vous avez mis votre pioche à jour. La pioche, ce sont toutes les cartes assignées à votre personnage, autant d’attaque que de défense ou de soin. Veillez déjà à ce que votre pioche soit remplie (sans quoi vous vous retrouverez avec des Magnus "passe" qui ne servent à rien du tout) et veillez surtout à avoir mis vos sortilèges les plus puissants dans votre main. Mais attention cependant, certains Magnus plus puissants nécessitent d’être combinés à d’autres avant d’être utilisables ! Il est donc toujours nécessaire de garder des cartes "de base" dans votre pioche. Il existe également des Magnus finaux, qui terminent votre tour et qui nécessitent un certain nombre d’attaques avant d’être utilisés. Ces attaques finales sont souvent bien plus destructrices et visuellement impressionnantes.

Attention également à l’équilibre des éléments ! L’eau annule le feu, le vent annule le temps et les ténèbres annulent la lumière. Et vice versa. Si lors d’un même tour vous utilisez, par exemple, un sort de lumière et une épée de ténèbres, il y a de fortes chances pour que les deux s’annulent et n’affectent quasiment pas votre adversaire. De même faites attention aux sorts de soin qui peuvent s’appliquer aussi bien à vous qu’à vos adversaires. Ca serait quand même un comble que de redonner de la vie aux méchants ^^

J’arrête ici la description parce que ça doit être assez difficile à comprendre pour ceux qui n’ont jamais joué. Le mieux c’est bien sûr de tout essayer par soi-même. Je vais maintenant passer à la phase critique, hin hin hin !

Bon, premièrement, vous l’aurez remarqué, c’est un système bigrement original qui force le respect. Il n’est cependant pas sans avoir quelques défauts qui pourraient bien vous faire vous tirer les cheveux lors de certains combats. Déjà, que votre pioche comporte 20 ou 60 cartes, seules un certain nombre sera affiché à l’écran, dépendant de la classe de votre personnage : plus la classe est élevée, plus de Magnus sont affichés. M’enfin ne vous enflammez pas, le maximum est de 7… Ca fait pas énorme, hein ? Comme les cartes sont mélangées au début de chaque combat, vous ne connaissez absolument pas l’ordre dans lequel elles apparaîtront. Et là, c’est parfois le hasard qui décidera si vous devrez gagner ou perdre. Ouais ça fout un peu les boules, faut bien l’avouer, mais lors de certains combats particulièrement longs, vous attendrez patiemment vos Magnus de soin pour vous les administrer sans en voir l’ombre et quand enfin ils arriveront, il ne vous restera plus que quelques malheureuses cartes et au tour suivant, plutôt que de les utiliser, votre personnage effectuera un mélange de pioche… groumph ! Autre truc chiant, quand vous vous battez à trois contre un seul monstre, il n’en attaque bien sûr qu’un seul à la fois, ce qui fait que vos personnages se retrouvent bien vite submergés de cartes défensives… ce qui ne laisse pas de place pour les cartes d’attaque. Énervant à en lancer votre manette par la fenêtre, même si celle-ci est fermée !



Ici, le point d’exclamation indique qu’il y a un truc à regarder.
« To the Garden of the Moon Butterflies in the Moonless Night »
Motoi Sakuraba – Baten Kaitos OST

Une longue quête t’attend, compagnon.

Personnellement moi-même, après m’être farci des Prince of Persia, des Star Fox Assault, des Another Code et d’autres jeux courts, ma première réaction quand je suis arrivé à 15 heures de jeu et que je n’avais toujours pas vu l’ombre du deuxième DVD se profiler devant moi (parce que le jeu tient sur deux DVD), j’ai sauté au plafond !

On estime que 60 heures sont nécessaires pour terminer sérieusement le jeu la première fois, mais bien sûr, les joueurs un peu pressés pourront aller plus vite et terminer en moins de 50 heures… mais après un rude combat final car vos pioches ne seront pas aussi puissantes que vous l’auriez souhaité ! N’hésitez donc pas à perdre du temps et à fouiller les moindres recoins à la recherche de Magnus cachés entre deux livres ou de coffres dissimulés derrière un arbre.

Une fois le jeu terminé une première fois, il est possible que vous n’y retouchiez pas avant un petit moment, mais ne perdez pas de vue qu’une deuxième partie pourrait être bigrement intéressante, peut-être même plus que la première, car comme je vous l’ai dit plus tôt, la relation entre vous et Kalas influe sur la fin. Vous ne pourrez donc pas considérer que vous aurez vu tout le jeu si vous n’avez pas fait une première partie en parfaite entente avec votre personnage et une autre en parfait désaccord avec lui, ce qui est parfois rigolo ^^

Que dire d’autre ? Les abrutis comme moi passeront presque autant de temps à jouer qu’à écouter les musiques dans le menu ou à admirer les moindres petits recoins dans l’espoir de découvrir quelque chose de nouveau…

Mais le principal à retenir pour cette partie, c’est qu’avec Baten Kaitos, vous en aurez pour votre argent, puisque le jeu vous retiendra plusieurs dizaines d’heures, mais qu’en plus ce sont des heures durant lesquelles vous n’avez jamais l’impression de perdre votre temps tant ce jeu est plaisant et intéressant. Que demander de plus ?



En bref…

On a aimé :

  • L’univers fantastique et original
  • Les personnages complexes et intéressants
  • Les rebondissements et le dénouement peu ordinaire
  • Quelques passages un peu philosophiques pour cogiter 5 minutes
  • La qualité exceptionnelle et l’originalité des graphismes
  • Les musiques splendides, enchanteresses et hurlantes de beauté !!
  • Le système de combat bigrement original
  • La durée pharaonesque de l’aventure

On n’a pas aimé :

  • Les méchants stéréotypés
  • L’animation des personnages
  • Le doublage sans conviction
  • Les espèces de ratés sonores sans origine
  • Quelques défauts dans le système de combat, inhérents au concept



Verdict

Malgré quelques défauts qui font vraiment tâche à côté de tant de qualités, Baten Kaitos est définitivement le RPG ultime de la console, à posséder absolument. Certains lui reprochent de trop innover par rapport aux classiques Final Fantasy et compagnie, et de ne pas être assez réaliste… Personnellement, me retrouver plongé avant tant de facilité dans un jeu dont je ne suis même pas le personnage principal m’a littéralement bouleversé et impressionné. Je ne suis pas Kalas, pourtant c’est moi qui le contrôle. Il dit des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord, donc je le contredis si je le souhaite. Mais avant toute chose, je souhaite mettre fin aux plans machiavéliques de l’Empereur et venger la mort du grand-père et du frère de Kalas, avec l’aide de tous nos amis. Je ne suis plus un personnage, je suis presque un Dieu, dans ce jeu. Ca ne peut que flatter mon égo qui, c’est bien connu, en a besoin de beaucoup pour être satisfait, hohoho ^^

Plus sérieusement et pour conclure, Baten Kaitos est un jeu d’excellente qualité qui ne vous décevra pas à un seul moment ! Et c’est un non-fan de RPG qui vous le dit ! Mon conseil : n’attendez plus et filez vous procurer, si ce n’est pas déjà fait, un exemplaire de ce jeu avant qu’il ne disparaisse définitivement des étales… car oui, Baten Kaitos est un jeu assez difficile à trouver ! Et ça serait vraiment dommage de ne pas y avoir goûté avant d’entamer sa suite qui sort dans quelques mois…

Akin (Histoire, Personnages, Graphismes, Musiques et sons, Gameplay, Durée de vie, Verdict)
Siger (Introduction, Baten Kaitos, Personnages, Gameplay)