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Spoiler

Le

par

L’un des nombreux anglicismes que le vocabulaire français courant a adopté, Spoiler vient du verbe « to spoil » qui signifie gâcher.
Le mot désigne aussi, dans la langue de Milk Shakespeare toujours, les ailerons que l’on peut installer sur le capot arrière des voitures.

On vous a dit que c’était pas ça nom d’un chien !

Dans le monde de la pop-culture et de la culture tout court, en fait, « spoiler » a le même sens que sa traduction française. Mais étant donné que nous sommes constamment envahis de références à la pop-culture américaine, on a tendance à en adopter les codes. Ainsi, spoiler quelqu’un consiste à lui révéler des éléments clés de l’intrigue d’un jeu vidéo, d’une série ou d’un film. Cela peut également s’appliquer à de petites surprises parfois négligeables incluses dans les médias pré-cités.
Par extension, on peut parler d’un spoiler ou d’un spoil comme étant l’élément d’intrigue que quelqu’un s’apprête à révéler ou qui s’apprête à devenir le sujet d’une discussion (genre le fait que Han Solo se fasse embrocher à la fin du Réveil de la Force, par exemple). Oups…

Bien sûr, les spoilers ne sont pas rétroactifs. Déjà parce que personne n’a encore eu la sale idée de légiférer là-dessus. A part le « Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française » qui a décidé de préconiser l’utilisation du mot encore plus bâtard « divulgâcher« .
Bref, les spoilers ne sont pas rétroactifs. C’est-à-dire que l’on n’est pas en droit de se plaindre que certains moments clés de films et jeux soient connus de toute la culture populaire depuis des lustres. Exemple précis : la mort d’Aeris dans Final Fantasy VII ou le fameux « Non, je suis ton père » de Darth Vader à Luke Skywalker dans L’Empire contre-attaque. De toute façon la pop-culture en fait tellement tout un plat qu’il est difficile de les éviter. Voilà pourquoi on ne peut décemment pas parler de spoilers pour ces exemples. Donc arrêtez de vous plaindre WESH.

Il n’a jamais dit ‘Luke’, voilà.

Au sujet des spoilers, il y a deux camps bien rangés. D’un côté, il y a ceux qui ont horreur des spoils sur les jambes, bien sûr.
De l’autre, nous avons les iconoclastes du spoil, ceux qui s’en contrefoutent s’ils gâchent la surprise aux autres et qui iraient même jusqu’à s’énerver si on les pointe du doigt pour ces faits. Nous avons d’ailleurs un beau spécimen de Spoilinoclaste (marque déposée) sur NDM en la personne de Paupau, gourou de la doctrine « Je m’en fous, vous n’aviez qu’à savoir ! » C’est aussi le seul, en fait.

Malgré la propension d’Internet à vouloir éviter à tout prix les spoilers, on a tout de même du mal à définir ce qui peut être gâché et ce dont il est interdit de parler. Ou plutôt le délai qui débute par la sortie d’un médium quelconque pendant lequel on n’a pas le droit de parler haut et fort d’un sujet potentiellement spoilant. Certains établissent qu’une semaine suffit, d’autres parlent d’un mois. Les extrémistes Anti-Spoils s’indignent pour n’importe quel gâchis scénaristique, quelle que soit la durée.
Du coup, que fait-on ? Ben on tâtonne. On marche sur des oeufs en espérant ne pas faire de dérapage. C’est le spolitiquement correct.

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