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Dakar 2

Le

par

Tout joueur possède des jeux obscurs dans sa ludothèque, le genre de jeux que l’on cache sous une pile de livres et qu’on enferme dans un coffre fort lui-même enterré. Athanor, dans son infinie bonté, a déterré le coffre pour nous ressortir le joyau ultime qu’est Dakar 2…

Présentation

« Faites le plein d’émotions !« 
La boîte nous aura prévenus !
Développé par feu Acclaim, studio reconnu pour… Euh… Des trucs (pas nécessairement bons), Dakar 2 va nous plonger dans la fièvre de la course de rallye automobile. Vos rédacteurs se sont armés de courage, de pâtes, de persévérance, de patience et de beaucoup d’autres choses que la décence nous empêche de citer.

Dakar nous propose de nous mettre au volant de trois sortes de véhicules différents afin de varier le gameplay (en théorie) :
– Les voitures : 4 roues, un volant, un moteur, des suspensions… Ça va, vous maîtrisez ou faut vraiment vous faire un dessin ? Un dessin ? Ok…


Jeu : Nous avons mis en désordre les différents éléments qui composent cette voiture. Sauras-tu relier les noms aux numéros qui correspondent ?
A – Roue
B – Vitre
C – Pollution (pour de plus amples informations, visiter www.greenpeace.com)
D – Carrosserie


Pour vérifier tes résultats, retourne ton écran et observe l’image ci-dessous !

Comme on a parlé des voitures, on se sent un peu obligés de faire un paragraphe sur les motos et les camions, mais on n’a rien trouvé de bien, donc on le fait pas.

Graphismes

Le dos de la boîte met de suite les choses au clair : « Cette expérience unique à travers les somptueux paysages du continent africain« . On peut dire qu’on ne sera pas déçu ! La modélisation des voitures est plutôt réussie. Voila, ça c’était pour les le points positifs, passons au reste…
Les décors sont juste extrêmement moches et aussi variés qu’Arthur est drôle. Vous aimez le sable ? Parfait ! Dakar 2 est pour vous !

D’un côté on se dit qu’on ne voyait pas ce qu’on pouvait attendre d’autre que du sable dans un jeu de Dakar mais de l’autre il faut bien avouer que… c’est immonde. Le jeu nous permettant d’effectuer un raid époustouflant entre Paris et Dakar, certaines courses (3 pour être précis) n’ont pas lieu dans le désert mais dans un cadre un peu plus européen. Nous tenons à tirer à notre chapeau aux développeurs pour ces courses qui dépassent les limites de l’entendement dans le mauvais goût. Les bords du circuit sont délimités par un mur « d’arbres » (attention le mot est fort) en 2D tout pixélisés du plus bel effet.

Les briques c’est dépassé, l’avenir c’est les murs en arbres.

Le jeu demande tant de ressources à la console que le Frame Rate fait du yoyo. On excuse aisément ces ralentissements (fréquents) quand on voit le résultat qu’on a devant les yeux !

En plus de ça, le jeu s’octroie un clipping absolument dégueulasse comme à la grande époque des consoles 32 bits. Ajoutez à ce tableau déjà idyllique des effets de lumière et de fumée lamentables, une déformation de la carrosserie complètement à chier et la trace des roues sur le sable à la ramasse et vous obtenez le summum de la réalisation sur GameCube. Capcom et son Resident Evil 4 n’a rien inventé, ils ont juste repris la majorité des éléments graphiques de Dakar 2 (en les optimisant légèrement).


Gameplay

On parlait de Resident Evil 4 juste avant. Vous voyez le gameplay parfait, facile à prendre en main, etc. ? Ben pas pareil. Sur le papier c’est pas mal pourtant, hein ! Gâchettes L et R pour accélérer et freiner, stick pour diriger la voiture/le camion/la moto (diriger la moto reste tout de même un objectif assez onirique), bouton A pour klaxonner, bouton B pour les phares, bouton Y pour la vue, bouton X pour le frein à main et Z pour se faire dépanner la gueule.

On peut tout de suite noter que la touche qui tombe le plus facilement sous la main sert au klaxon, véritable originalité de ce soft, puisqu’en l’activant, il fait du bruit. On notera aussi les phares à ampoules anémiques, utiles pour ne pas voir la route mieux qu’avant. Changer la vue vous permettra également d’observer un peu plus les pixels déjà assez remarquables quand on est loin.

Les gâchettes répondent pas mal. En fait on peut dire qu’elles répondent trop bien parce qu’il suffit de les effleurer pour qu’elles marchent. Très sympa de se retrouver à l’arrêt au milieu de la course parce que notre doigt traîne bêtement sur la gâchette de frein. Bon là, c’est peut-être pas le jeu, il se peut que nous soyons des manches, mais quand même, il y a d’autres indices qui nous disent qu’il se peut que le jeu soit pourrave (saurez-vous les retrouver dans ce test ?).

Comme vous avez déjà pu le découvrir, les types de véhicules disponibles sont au nombre de 3, à savoir la voiture, la moto et le camion. Cela permet donc de varier les plaisirs et de redécouvrir les circuits sous un nouveau jour, grâce aux différentes maniabilités mises à notre disposition. Ca, c’est ce qu’il y a écrit derrière la boîte.
La réalité diffère quelque peu.

L’ATH, Affichage Tête Haute, du moins on pense que ça désignait la vue subjective, la notice n’expliquant absolument pas ce que c’est… Vous pouvez d’ailleurs remarquer que la tête est aussi « haute » que les pneus de la voiture.

Commençons par les voitures, qui sont le meilleur véhicule du jeu, ou plutôt le moins mauvais. La maniabilité est plutôt sympathique et le véhicule ne répond pas trop mal, si on excepte le fait qu’il vire vers la gauche en permanence, ce qui donne l’occasion de petites collisions dans le décor si l’on ne fait pas bien attention lors des lignes droites.

Les camions ne sont pas en reste au niveau de la précision, puisqu’il est très facile de réaliser les tournants et il est très rare de se retrouver dans le décor, si l’on oublie le léger penchant qu’ont ces poids lourds pour le côté droit de la route, à l’inverse des voitures. D’ailleurs, la précision n’est pas étonnante quand on sait qu’une vitesse de 65 km/h peut être considérée comme bluffante, bien qu’on n’ait l’impression de rouler qu’à 10 km/h. Les camions ont une fâcheuse tendance à se traîner et possèdent un fort potentiel soporifique pour le joueur, désespéré devant tant de lenteur.

Enfin, les motos sont un petit joyau d’imprécision et d’inutilité, puisqu’elles sont tout simplement impossibles à maîtriser plus de 10 secondes sans s’écraser, et ce même en ligne droite, sachant qu’une touffe d’herbe a le même effet sur la bécane qu’un mammouth en charge.

Une gestion des dégâts poussée est à noter puisque pas moins de 4 éléments de notre véhicule sont en partie destructibles : le moteur, les suspensions, les pneus et enfin la direction, qui augmentera encore la tendance qu’a votre voiture à tourner vers la gauche. On peut donc imaginer que ces subtilités vont altérer grandement votre conduite, mais il se trouve que seuls l’état du moteur et la direction auront une influence sur votre vitesse. A vrai dire, sans la notice, on n’aurait même pas deviné que les pneus et les suspensions pouvaient s’user, et ce n’est pas quatre heures et demie de recherche qui nous auront éclairés.

Vous pouvez admirer la façon qu’a la moto de voler au-dessus de la route…
Dakar 2 résumé en une image…

Musiques et sons

Là aussi le soft d’Acclaim sait surprendre. Le jeu nous offre un mélange de musique électronique et de musique orientale du plus bel effet. Le truc, c’est qu’elles sont quand même vachement longues et bruyantes. Elles sont aussi très douées lorsqu’il s’agit d’être archi répétitives.

Allant de pair avec les musiques, les bruits des moteurs ont eux aussi un fort potentiel saoulant. Oscillant entre le ventilateur de la 360 et la tondeuse à gazon miteuse, vos véhicules viendront à bout de vos nerfs en moins de temps qu’il n’en faut à une boule de neige pour fondre au soleil (Nous nous excusons pour la qualité de cette comparaison, mais franchement, c’est chiant cette partie).
En fait, nous pensons qu’Acclaim a fait un partenariat avec Doliprane.

Mais ce n’est pas tout ! Les développeurs ont aussi engagé des doubleurs pour présenter les circuits et annoncer les virages en course. Dakar a la chance de posséder les acteurs les plus monocordes et les moins intéressants de tout le marché. Leurs textes sont récités sans aucune conviction et ils vous auront endormi en moins de temps qu’il n’en faut pour… pour… euh… Oh et puis merde ! On arrête les comparaisons.

Durée de vie

Après cette énumération de petits défauts, on pourrait penser que la durée de vie, elle aussi, est limitée, mais je vous arrête tout de suite : ce n’est de loin pas le cas. Au contraire, elle est très conséquente, puisque selon la boîte du jeu, on a plus de 12 circuits à notre disposition. Eh oui, plus de 12. Quand on voit cette phrase, on a tendance à être sceptique et à penser « en gros y en a 13 », mais Acclaim n’est pas de cette espèce ! Pour eux, « plus de 12 » signifie « exactement 12 », puisque c’est le nombre réel de circuits disponibles.

Le mode campagne vous prendra donc en théorie 3h de jeu, mais c’est sans compter la magnifique durée de vie artificielle intégrée par notre studio favori ; on retrouve ainsi avec beaucoup de plaisir les rochers invisibles qui parsèment le désert et rallongent sensiblement votre temps de course en explosant votre moteur, vous forçant donc à recommencer la course du tout début.

En plus de ça, les développeurs ont eu la très bonne idée d’empêcher le joueur de recommencer la course en cours par le biais de l’option Recommencer, qui est grisée tout au long du jeu, ce qui oblige systématiquement à quitter la course et revenir au menu principal, puis sélectionner le circuit à nouveau. La perte de temps est considérable puisqu’on doit se taper deux écrans de chargement à la suite.

Enfin, un nombre astronomique de véhicules différents est à relever, puisque pas moins de 4 camions, 6 motos et 8 voitures sont à collectionner !


Secrets, bonus et manuel

Lorsque l’on fouille ce petit bijou qu’est Dakar 2, on trouve des petites choses, des détails qui vous ont peut-être échappé si vous n’étiez pas totalement attentifs ! Heureusement, nous avons l’œil, et voici notre sélection des meilleurs trucs cachés !

Tout d’abord, le manuel ! Nous pouvons ici remarquer une petite entourloupe rigolote des développeurs qui nous expliquent les boutons de la configuration par défaut. Mais attention ! Ce n’est pas la bonne qui vous est exposée ! En effet, dans le manuel, c’est la configuration B que l’on vous explique et non la A avec laquelle vous jouez… Ça peut être assez gênant, notamment au niveau du bouton de frein qui se trouve être celui des phares dans le jeu. Ça promet de parfaitement éclairer le muret dans lequel vous allez vous planter. Notons aussi que le passage des vitesses n’est pas expliqué si vous choisissez la boîte manuelle, et vous êtes censé deviner par une intuition divine qu’il faut incliner le stick C vers le haut. Décidément, le manuel se pose vraiment en guide indispensable pour ce soft !
On observe également l’absence de certaines informations apparaissant à l’écran et dont on n’aura jamais l’explication, ce qui est dommage. J’aimerais bien savoir pourquoi ce compteur scintille parfois d’une lumière orange inquiétante.


Lorsque vous débloquez un élément, les traducteurs ont voulu glisser une subtile allusion à Google en nous offrant le message suivant :
Félicitations ! You avez débloqué un nouvel élément !« . Savoureux !

Les motards ont suivi des cours intensifs de musculation, ce qui leur permet de garder leur position lorsqu’ils sont éjectés de leur moto ! Très impressionnante performance, pas facile de rester en position fœtale lorsque l’on vole dans les airs. Et encore moins quand on atterrit, se prend un mur, se fait rouler dessus, etc.

Le bouton de frein à main est efficace sur tous supports, motos comprises. Un bond en avant dans la technologie motorisée, une avancée unique pour la première fois présente dans le jeu vidéo ! On félicite Acclaim pour cet élément, le seul original du soft.
Il y a eu un test de qualité ! En effet, lorsque l’on regarde les crédits, on peut voir que de nombreuses personnes ont vérifié la qualité du jeu ! Personne ne s’en serait douté, c’est l’un des secrets les mieux gardés du soft !


Le perfectionnisme des développeurs se voit même dans le logo ! En effet on voit qu’il est subtilement dérivé du logo de base du Dakar et que l’on a rajouté un 2 à la fin ce qui rend le titre délicieusement excentré du logo ! Magnifique !

En bref…

Graphismes : 0/20
C’est moche.

Gameplay : 0/20
C’est injouable.

Musiques et Sons : 0/20
C’est inaudible.

Durée de vie : 0/20
Putain, c’est long…

Note Finale : 3,67/20

Athanor : 2/20
C’est à chier.

LeTroll : 5/20
C’est à chier.

sknot : 4/20
C’est à chier.

Conclusion :
C’est à chier.

Aller plus loin :

Voir aussi :

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