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Osu ! Tatakae ! Ouendan !

Le

par

Parmi les nombreux jeux qui n’ont jamais quitté le Japon, on compte de nombreux RPG, jeux de combat, shoot’em up, etc. Sans oublier les jeux de rythme avec Donkey Konga 3 pour ne citer que lui. Osu! Tatakae! Ouendan! (appelons-le plus simplement Ouendan) fait partie de ces jeux qui ne sortiront probablement jamais de l’archipel.
Pleurons, pauvres occidentaux…

Ouendan !

Commençons par poser les bases. Ouendan est en fait un jeu musical développé par iNiS et édité par Nintendo qui l’a sorti en juillet 2005, uniquement au Pays du Soleil Levant.

Le jeu met donc en scène un groupe de « ouendan » (que l’on peut traduire par « supporters », en français) qui interviennent dans une ville pour aider les habitants. Et ce, de la manière la plus conventionnelle qui soit : en dansant, bien sûr !

Plusieurs niveaux de difficulté seront déblocables et le but sera donc à chaque fois de sauver la ville et ses habitants, la difficulté des missions allant croissante. De plus, chaque mission sera agrémentée d’un petit scénario dont notre ami Pap’s va vous faire un petit aperçu ^^

Osu !

Scénario

Merci mon cher Siger ! Eh oui, Ouendan est peut-être un jeu musical, mais il a tout de même un scénario, et même plusieurs ! En effet, la folle équipe de supporters a pour mission de donner du courage à toutes les personnes en détresse de leur quartier, et chaque chanson correspond à une des 15 missions. Et là, on peut dire que les développeurs n’ont pas manqué d’imagination ! Pour gagner toujours plus de points, il faudra venir en aide à des protagonistes aussi cons que variés : un collégien qui doit faire ses devoirs, un cheval à la poursuite d’un criminel (en skateboard), un violoniste qui a d’horribles crampes d’estomac, ou même un employé qui doit sauver sa fille d’une souris géante… et la dernière est vraiment géniale, avec un gros truc bien cliché et spectaculaire !

Toutes ces petites histoires sont présentées comme des « mangas animés » (entendez par là que c’est à mi-chemin entre la BD et le dessin animé), et l’action évolue sur l’écran du haut, suivant si votre prestation sur l’écran du bas est réussie ou foireuse.

Le nouveau Suuuupeeeermaaaaaaaaaaaaaaaan !

Dernier point, c’est tout en japonais ^^ Impossible donc de lire quoi que ce soit pour le commun des mortels, mais bon de toutes façons on a rien le temps de lire et on comprend très bien ce qui se passe même sans les bulles de texte. Et puis tous ces kanjis incompréhensibles, je trouve que ça donne encore plus de charme au jeu… (bah oui, le Japon, c’est parfait, tout le monde sait ça).

Gameplay

Dans tout bon jeu de rythme, le gameplay se veut simple et instinctif. C’est le cas ici.

Pendant un morceau, des notes apparaissent sur l’écran tactile sous forme de cercles numérotés sur lesquels il faut appuyer avec le stylet en rythme et dans le bon ordre, sous peine de faire diminuer votre jauge de moral. Cette jauge se doit d’être remplie un minimum par les points que vous gagnez à chaque note réussie pour mener à bien votre groupe de ouendan jusqu’à la fin du morceau. Chaque note fera faire à votre équipe un pas de danse précis. Si vous n’aurez que quelques notes à cliquer en mode Facile, le rythme sera beaucoup plus rapide en Difficile, et le morceau contiendra beaucoup plus de notes.

D’où l’importance de conserver votre jauge de moral au maximum, qui, si elle se vide vous fera échouer la mission.

En dehors des cercles, les notes prendront parfois la forme de tubes ou de spirales, dans certains niveaux. Les tubes, sont, comme leur nom l’évoque, de longues notes ressemblant aux cercles au premier abord, mais sur lesquels, il faudra continuer d’appuyer un bon moment pour les réussir. Vous cliquez dessus avec le stylet, et vous suivez leur trajectoire à l’écran tactile.

Ici, un court enchaînement de deux notes.

Les spirales, quant à elles, sont des sortes de roues qui apparaîtront dans un morceau généralement à la fin d’une séquence ou d’un couplet. Lorsqu’elles apparaissent, il vous faudra les toucher puis les tourner avec le stylet le plus vite possible pour gagner un maximum de points.

Mais comme une simple image vaut souvent mieux que mille mots, voyez par vous-même à côté.

A chaque fois que vous réussissez une de ces notes, vous obtenez un bonus de 50, 100 ou 300 points. 50 signifiant logiquement que vous avez cliqué trop tôt ou trop tard sur votre note, 100 au bon moment et 300 parfaitement en rythme \o/

Le score est évidemment l’un des principaux challenge, et il vous sera attribué un note à la fin de chaque morceau, allant de E à S. Mais ne vous y faites pas avoir, Ouendan est loin d’être un jeu facile.

A gauche un tube, à droite une spirale.

Graphismes

Là où Ouendan a une identité propre à lui, c’est en grande partie dans ses graphismes. Les couleurs sont vives et criardes. Le chara-design, très manga, est bien détaillé et chaque groupe de « ouendan » possède son propre style incarné par le look tantôt sobre et discipliné, tantôt complètement taré de leur chef.

Le leader du mode Facile, par exemple, Tanaka Hajime, a des allures de samouraï discipliné. Son groupe de ouendan aura une danse plus sobre et calme que Ippongi Ryūta, le leader du mode Normal, beaucoup plus excentrique dans l’allure et donc, dans la danse ^^ Il en va de même pour le mode Difficile, incarné par un gros balèze du nom de Dōmeki Kai et pour le mode Expert composé… (attention, mini spoil) d’une équipe de trois magnifiques pom-pom girls ! Bref, chaque équipe a son propre style inspiré par son leader.

De plus, tous les habitants de la ville sont représentés dans des rôles typés comme l’étudiant bosseur, le vieillard un peu fou (Totowan, si tu me lis…), les flics en uniforme (Micke, si tu me lis…), le journaliste toujours en quête d’un scoop (Frostis si tu me lis…) et j’en passe… Tous les dessins conservant ce style manga et donnant l’impression de se retrouver face à un animé haut en couleur.


Pendant les phases de jeu où vous intervenez sur l’écran tactile, les notes apparaîtront les unes après les autres, dans l’ordre de leur numéro et en changeant de couleur à chaque nouvelle suite, dans un souci de lisibilité. En effet, car derrière les notes seront en train de danser votre équipe de ouendan, qui s’enflammeront avec un joli effet si vous réalisez des combos ou qui tomberont à la renverse si vous jouez comme LeTroll ^^ Le tout restant très lisible et jouable sur l’écran tactile.

L’écran supérieur, quant à lui, servira à afficher les petites scènettes avec les personnages cités précédemment, ayant chacun un scénario propre. Le déroulement de ce scénario sera d’ailleurs modifié en faveur ou non du personnage principal, selon que vous jouiez bien ou peiniez à finir le morceau. Malheureusement, le jeu exigeant une importante concentration pour réussir les morceaux, il vous sera quasiment impossible de regarder ce qui se trame sur l’écran supérieur sans bousiller tous vos combos et rater votre morceau bêtement.

En bref, sans être une tuerie graphique, Ouendan est très joli et détaillé, et installe une ambiance complètement délirante en grande partie par ses personnages en trois traits de crayon et aux allures de tarés ^^ Notons enfin que, comme l’a souligné Pôpa, les mises en scènes de chaque morceau, bien qu’étant entièrement en japonais, sont très simples à comprendre grâce aux dessins et que la barrière de la langue est finalement inexistante dans Ouendan.

Les mises en scène sont franchement sympathiques et pas bien difficiles à comprendre ^^

Musiques et sons

Voici la liste des morceaux qui composent l’OST du jeu :

  • Asian Kung-Fu Generation – Loop & Loop
  • 175R – Melody
  • Morning Musume – Koi no Dance Site
  • Ulfuls – Gut’s Da Ze !!
  • nobodyknows+ – Kokoro Odoru
  • Tomoyasu Hotei – Thrill
  • The Blue Hearts – Linda Linda
  • B’z – Atsuki Kodo no Hate
  • Road Of Major – Taisetsuna Mono
  • Linda Yamamoto – Horiuchi
  • Kishidan – One Night Carnival
  • Yaida Hitomi – Over The Distance
  • The Yellow Monkey – Taiyou Ga Moeteiru
  • Orange Range – Shanghai Honey
  • L’Arc~en~Ciel – Ready Steady Go

L’avis de Pôpa :

Avec le gameplay, c’est bien sûr le point le plus important du jeu. Et là aussi, Ouendan a vraiment fait très fort. Bon déjà, il faut aimer la J-Pop. Dans l’équipe en général, on est des gros otaks, donc pas de problème de ce côté là :p Tous ces titres sont quasiment inconnus en Occident, il y a donc peu de risque de tomber sur des mélodies que vous connaissiez déjà, à part peut être quelques openings d’anime. En général très rythmées, elles sont assez variées tout en restant dans le domaine de la J-Pop, et les notes à jouer collent super bien avec la musique (ce que je reproche un peu à son homologue occidental, Elite Beat Agents). Ces musiques, couplées à l’animation stupide et aux cris des personnages, dégagent une incroyable ambiance japo-bordélique, et franchement, j’adore !

Les voix quant à elles, sont comme le reste du jeu : cons et bordéliques. Ces abrutis de danseurs qui hurlent « SAN ! NI ! ICHI ! GO ! » (désolé pour l’orthographe approximatif) ou qui battent la mesure à grand coups de « OSU ! OSU ! OSU ! » apportent encore plus à l’ambiance complètement déjantée du soft, et c’est toujours un plaisir d’entendre nos petits protégés nous appeler à l’aide en hurlant « OUENDAAAAAN ! ». Quant aux sons, bah j’ai rien à redire, ils sont plutôt simples mais ça aurait été difficile de faire mieux. Mention spéciale au son de harpe débile quand le héros est content ^^ Et côté stéréo, la NDS en a dans le ventre, les musiques et les voix ressortent parfaitement bien (c’est pas non plus de la qualité d’un iPod avec écouteurs, hein).

Ouuuueeeeeeeendaaaaaaaaaaaan !!

L’avis de Siger :

Conscient qu’une bonne partie voire l’entière partie des morceaux ne dira rien à une bonne partie d’entre vous, je m’en vais éclairer un peu votre lanterne ^^ Cette OST est très variée et contient aussi bien de la J-Pop et du J-Rock que des openings d’anime (le terrible Ready Steady Go, 2nd opening de Fullmetal Alchemist), du J-Rap (nobodyknows+) mais également des morceaux des 80’s et 90’s, et d’autres encore, assez bizarres, comme Horuichi qui ressemble à un air d’opéra Oo.

Autrement, tous les morceaux contribuent aisément à l’ambiance complètement délirante du jeu et sont généralement bien intégrés aux situations dans lesquelles se trouvent les persos. Outre son aspect purement délire, elle propose également un tour d’horizon assez vaste de la musique japonaise et permet également de faire découvrir à ceux, qui, comme moi n’y connaissaient rien, certains groupes comme L’Arc~en~Ciel, dont les musiciens sont, à l’heure actuelle, idolâtrés par une génération de jeunes autistes occidentaux qui n’ont qu’une phrase en bouche :

« Le Japon c’est parfait, c’tout » :-p

Durée de vie

Alors là, tout dépend de vous. Il faut savoir qu’il y a quatre niveaux, dont les deux premiers jouables dès le début : facile (leeent et chiaaaant), normal (excellent pour débuter), difficile (mon mode préféré !), et expert (pour les devil-oufzor-hardcore-gamers, donc pas moi). C’est toujours les mêmes missions, mêmes musiques, mais les notes à jouer et le capitaine changent, et ça suffit amplement pour renouveler l’intérêt du jeu.

Pour la durée de vie en elle-même, les 15 missions mises bout à bout font une durée de… allez, une heure, à tout casser. Mais c’est extrêmement rare de réussir une mission du premier coup, surtout les dernières que j’ai recommencées au moins 10 fois. La mission finale est quant à elle, monstrueuse, et ça prend un bon bout de temps avant d’enfin triompher de tous ces petits cercles et ces spirales. Voilà, donc comptez en gros 3h pour finir le mode Normal (vu que vous ne jouerez pas au mode Facile qui est pour les arriérés). Oui, 3h, ça reste court. Mais ce serait une grosse erreur de s’arrêter là ! Déjà, il y a les modes Hard et Expert dont j’ai déjà parlé plus haut à terminer, et bien sûr, il y a la quête des records ! Obtenir un rang S à une mission est loin d’être facile, alors essayez un peu de l’avoir à toutes les missions Expert…

Votre périple vous entraînera jusqu’au temps de Cléopâtre :p

En bref…

SCÉNARIO : 17/20
On a rarement vu un scénario aussi débile dans un jeu vidéo. Les missions sont originales, et même celles qui paraissent plus classiques (par exemple, aider un sculpteur de vases à réaliser de belles œuvres) tournent au délire total (il doit faire du fitness pour trouver l’inspiration ^^). Et puis, le principe même du jeu est original et délirant.

GAMEPLAY : 19/20
Simple et efficace à souhait. Et plus la difficulté croît, plus c’est jouissif ^^

GRAPHISMES : 18/20
Les héros ont des allures de tarés, les couleurs pètent, l’animation sans faille et le tout reste parfaitement lisible. Que demande le peuple ?

MUSIQUES ET SONS : 18/20
Une ambiance sonore parfaitement adaptée au jeu et des morceaux débiles qui plairont à tous ^^

DURÉE DE VIE : 14/20
Le jeu en lui même est court, mais les modes difficiles risquent de prendre du temps et on ne se lasse pas de recommencer les missions pour améliorer ces scores. Pour les joueurs qui cherchent un vrai challenge, c’est parfait.

NOTE FINALE : 18.5/20

Pôpa91 : 18/20
Ouendan est l’un des rares jeux qui exploitent à fond les capacités de la DS tout en restant long, fun et difficile. Avec son concept inédit et son ambiance complètement déjantée, pas étonnant que dans l’équipe on en soit tous amoureux ! (et même Troll, c’est dire !) Il est possible de se le procurer en import, ou alors par des moyens plus… illégaux. Ou alors se prendre Elite Beat Agents en français, mais il faut savoir que Ouendan est quand même mieux. Le Japon c’est parfait, c’tout.

Siger : 19/20
Finalement, j’ai trouvé un remplaçant de New Super Mario Bros. comme meilleur jeu DS à mon goût ^^
Laissez-vous tenter par Ouendan et vous ne pourrez pas être déçu. Même si on finit par le lâcher, au bout de quelques semaines on rallume sa DS en entendant crier « Osu ! Tatakae ! Ouendan ! » et c’est reparti pour un tour. L’ambiance est délirante à souhait, l’OST est une merveille, les personnages sont attachants et les ouendan ont laklass. Ajoutez à ceci un mode multijoueur bien sympathique pour affronter vos potes sur vos morceaux favoris ainsi qu’une difficulté hors norme et je peux vous assurez que vous ne décrocherez pas de sitôt de votre NDS ^^ Ouendan nous fait vraiment redécouvrir quelque chose que l’on ne trouve presque plus dans les jeux aujourd’hui : le challenge. Finir le jeu en mode Expert est tâche réellement ardue et il vous faudra probablement de nombreux mois et beaucoup d’entraînement pour y parvenir ^^
Et ce n’est pas cette pâle copie occidentale qu’est Elite Beat Agents qui détrônera le grand, Ouendan, oh que non. De toute façon, comme Pôpa l’a dit, le Japon c’est parfait, c’tout.

Des belles têtes de vainqueurs !
Laklass ultime *o*

Siger (Intro, Ouendan, Gameplay, Graphismes, Musiques et sons)
Pôpa91 (Scénarios, Musiques et sons, Durée de vie)


Aller plus loin :

Voir aussi :

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