La Wii, c’est comme un petit village en développement. On y construit des stades, des écoles, des salles de jeux, une Mairie d’extrême-onction qui refuse les étrangers, une bibliothèque remplie de livres qu’on a tous déjà lu et des monuments qui existaient déjà ailleurs.
Aujourd’hui, l’excellent Trauma Center des débuts de la DS revient sur console de salon avec une nouvelle direction artistique et une wiimote. Vaut-il plus que l’original ?
HISTOIRE
Vous avez compris toutes les comparaisons faites dans l’intro ? Les monuments dont je parle sont ce que l’on appelle des « Wiimakes » (Resident Evil 4 version Wii, Prince of Persia Wii…etc) . Si vous avez connu la version DS de Trauma Center, l’histoire est exactement la même mise à part l’apparition d’une femme qui est, je trouve, pas assez présente.
Le Docteur Derek Stiles est jeune chirurgien qui fait ses débuts dans le métier à l’Hôpital Hope situé dans la ville d’Angeles Bay en 2018. Notre Derekinou se découvrira très vite un pouvoir spécial appelé « la main curatrice ». Il sera alors capable d’accroître sa concentration à son paroxysme et ainsi accélérer considérablement la vitesse de ses gestes.
Les techniques médicales évoluant sans cesse, le SIDA, le cancer, la grippe H5N1 (vous savez les poulets) n’ont plus de secrets pour les médecins. Néanmoins, le danger guette notre bon citoyen, la TAC, un virus très violent, commence à se propager et fait de plus en plus de victimes…
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher la découverte du scénario. Une petite précision quand même, ce ne sont pas les Power Rangers qui interviendront dans cette affaire, dommage… pourtant la TAC vient de Mars non ? Tim Burton n’avait-il pas annoncé « Mars a TAC » ?
Présentation de la gallerie
Derek Stiles :
Derekinou est un jeunot de 26 ans qui débute dans le métier de chirurgien. S’il a choisi ce métier c’est parce que son papa est mort d’une maladie incurable et qu’il veut que personne ne connaisse cette douleur. C’est lui le héros de l’histoire même s’il porte des lunettes. Il n’a également aucun lien avec le médecin de Grey’s Anatomy.
Nozomi Weaver :
Ohoh ! Un nouveau challenger approche !.
Cette nana représente la nouvelle trame scénaristique du jeu. Pourquoi nous avoir réchauffé l’ancien héros alors qu’elle aurait pu devenir la seule héroïne du jeu, je n’en sais rien.
Comme son nom de famille nous l’indique, elle est japonaise et chirurgienne de renom avec ça. Malheureusement suite à un accident encore inconnu, elle vit dans l’ombre.
Tout comme Derek, elle possède la main curatrice.
Angie Thompson :
Aaah Angie…
Ce jeu perdrait 40% de son charme si elle n’était pas là ! D’ailleurs, le changement de design ne lui a pas fait perdre sa beauté.
Angie est énormément qualifiée pour son très jeune âge. A seulement 21 ans elle possède un diplôme international d’infirmière et elle remplace Mary Fulton, directrice de l’équipe chirurgicale de l’Hôpital Saint Hope. Elle en a dans le ciboulot la p’tite ! C’est d’ailleurs pour ça qu’elle ne sera pas très aimable avec notre Derek au début…
Les autres se présenteront d’eux mêmes hein, ils sont pas timides vous inquiétez pas.
GRAPHISMES
Les graphismes sont l’une des deux plus grosses améliorations du jeu.
Tout d’abord, les dessins.
Lors de la présentation du jeu, ils ne m’avaient pas convaincu mais maintenant, je dois avouer que le style est très bien choisi pour un jeu console de salon parce que l’on est face à des dessins que l’on pourrait retrouver dans un animé japonais (sur notre télé donc). Sur DS, le design était beaucoup plus manga ce qui, je trouve, convient plus à une console portable, à l’inverse du style animé sur console de salon. Il suffit de regarder la boite pour s’en convaincre, surtout au niveau des cheveux.
Maintenant, à vous de voir si ce style vous plaît ou pas. Moi je l’adore, peut-être même plus que les dessins de la DS. Certains personnages sont devenus vraiment plus beaux, comme le Dr Myers ou les frères Casal. Par contre, quand on voit la tronche de Mary Fulton, Hoffman et surtout Leslie (qui était suuuper jolie sur DS) ben ça rebute un peu…
Concernant les boyaux et les divers intestins, là y a rien à dire, c’est magnifique. Le seul défaut, c’est que ça n’a plus rien d’humain. Les développeurs devaient être dans une période fluo durant leur travail, la plupart des organes tels que le cœur ou les poumons sont colorés de couleurs tel qu’un rose assez vif, du vert fluo, du rouge, du bleu…etc. Ca a le mérite d’être super joli et ça, personne ne le leur reprochera.De plus, le corps humain est présenté comme sur une sorte de machine où vous verrez seulement l’organe que vous opérez. Derrière, il y a une sorte de fond qui fait penser à une matrice.
GAMEPLAY
LE point fort de cette version Wii de Trauma Center.
Scalpel : tranche
Forceps : attrape
Laser : lase ou attaque selon les situations
Gel antibiotique : Pour enlever les mauvaises bactéries !
Seringue : fourni avec morphine pour redonner de la vie au patient, d’autres mixtures s’ajouteront suivant la mission.
Drain : Mother Drain, utile pour virer le sang ou les saloperies liquides.
Du fil : pour suturer les plaies.
Ondes : pour détecter les saletés cachées dans l’organe.
Bandage : on vous le fournira qu’à la fin de la mission pour refermer le patient.
Voici tout le petit matériel du petit chirurgien. Sur NDS, le matos était dispo sur les extrémités de l’écran, ce qui faisait perdre un court laps de temps pour cliquer et le temps peut être fatal dans ce jeu, surtout quand ça pisse le sang. Maintenant, avec la Wiimote, vous pouvez changer d’outil en un coup de pouce grâce au (je cite le jeu) « Style Nunchuk »
L’idée est plutôt pratique, il y a en tout 8 instruments que vous pouvez utiliser à tout moment et le joystick Wii possèdent 8 angles (haut, bas, droite, gauche et les quatre diagonales). Il vous suffit donc d’incliner le stick vers l’instrument pour l’utiliser ! En plus vous n’êtes même pas obligés de laisser le stick dans cette position, une fois l’outil choisi, remettez le stick en position neutre.
L’autre avantage de cette méthode, c’est que vous mémorisez très vite l’emplacement des objets et au pire, vous ne perdez pas un temps fou à le chercher. J’ai été agréablement étonné de voir une utilisation intelligente de la Wiimote. Par exemple, si vous voulez attraper une saloperie qui traîne avec le forceps, vous devez appuyer sur A et B pour saisir l’objet, d’ailleurs vous pouvez aussi tourner la télécommande pour tourner l’objet à l’écran, mais c’est utile que lors d’une mission. Malheureusement, seul cet instrument utilise la Wiimote de cette manière, pour le reste des objets, un pointage sur l’écran suffira… C’est dommage mais d’un côté c’est plutôt pas mal quand on voit les problèmes de mouvements de la manette.
L’autre point qui a été changé lors du passage sur Wii, c’est le défibrillateur. Sur NDS, c’était une sorte de massage cardiaque, là on passe à la technologie supérieure ! Trauma Center n’est pas une simulation de chirurgien, il offre au joueur, au héros, un pouvoir de plus par rapport aux autres. Le Dr Derek ainsi que le Dr Weaver possèdent un don appelé « Main curatrice » (Don de guérir sur DS). Ce pouvoir permet de ralentir le temps pour éviter les débordements, ce qui est particulièrement utile vers la fin du jeu !
La méthode pour l’enclencher reste à peu près la même, appuyez sur la gâchette Z et dessinez une étoile à l’écran en restant appuyé sur le bouton A et la gâchette Z. Ne vous inquiétez pas, il y a une phase d’entraînement pour maîtriser le geste.
Pour finir, vous êtes des gamers donc inutile de vous dire que si le temps est écoulé ou si votre patient n’a plus de vie, c’est le Game Over.
MUSIQUES et SONS
Alors sur ce point là, Atlus a fait du très bon et ça fait plaisir. Comme ce Trauma Center est un remake de la DS, les musiques sont aussi tirées de cette version mais elles ont toutes été refaites de manière à les rendre plus « salon » pour le plaisir de nos oreilles.
Le thème des menus qui était bien énergique sur portable laisse ici sa place à une crème de musique reposante, un bruit de fond qui n’en est pas moins agréable. Il y aussi le thème des missions bonus de Nozomi Weaver qui est sympathique. Mise à part celle là et les musiques du dernier chapitre (inédit à la version Wii) les autres sont comme des remakes comme je l’ai dit plus haut. Leurs défauts ainsi que leurs qualités n’ont pas changés, le thème de Caduceus est toujours aussi crispant, par contre, celui de L’hôpital St Hope est agréable. Lors des opérations, la musique est bien rythmée et stressante pour mettre le joueur en condition.
Pas de doublage intégral pour cette version Wii ! Vous n’aurez le droit qu’aux interjections des divers médecins qui vous assistent lors des opérations plus celles des héros que vous incarnerez « Starting the operation », « Nice work Dr Stiles » ou les exclamations du style « Derek » « What the… ? » Aucune amélioration de ce côté-là, vous verrez toujours les fameux artworks taper la discute.
DURÉE de VIE
Altus nous annonçait un chapitre inédit pour cette version de Trauma Center. Chose promise, chose due nous avons notre chapitre mais… Un autre a tout simplement foutu le camp pour laisser place à une brève explication avec un artwork derrière. Il s’agit du chapitre dans le bateau pour ceux à qui ça parle, il n’y a donc pas énormément de perte scénaristique. En plus de ce nouveau chapitre, l’apport de la p’tite Nozomi nous offre de nouvelles missions qui sont, elles, étudiées pour cette version. Au final, la version Wii est gagnante donc.
Si vous trouvez une mission trop difficile, vous pouvez à tout moment changer de mode de difficulté en appuyant sur les gâchettes Z ou C du Nunchuk’, C baissera la difficulté et ce sera l’inverse pour Z. Bien sûr, les rangs des missions dépendent du mode de difficulté.
A propos des rangs, il en existe 4 allant de C à S et ils vous seront attribués grâce aux critères de temps, de dommages et de score plus les divers bonus qui s’ajouteront en fonctions des missions comme les sans-faute…etc.
Trauma Center sur DS était assez dur de par son accessibilité, sur Wii, tout semble plus simple car vous ne perdrez plus de temps à cliquer aux extrémités de l’écran pour choisir votre outil. La facilité est donc en partie due à une amélioration de l’accessibilité.
EN BREF…
HISTOIRE : 12/20
Le mal commence à ronger la planète et un jeunot plus fort que les autres arrive à point nommé pour sauver le monde. Pas très original, heureusement que le contexte médical du jeu le sauve un peu.
GRAPHISMES : 15/20
Tout a été enjolivé et j’adore le côté matrice du corps humain, les artworks nous énervent au début puis on se dit qu’ils sont mieux adapté à la télé et que c’est très bien comme ça.
GAMEPLAY : 18/20
Le gameplay offert par la Wii est mille fois plus accessible que sur DS. Le pointeur de la Wiimote répond parfaitement, génial !
MUSIQUES et SONS : 13/20
Du banal, mais pas désagréable !
DURÉE de VIE : 13/20
Une très légère hausse par rapport à la version DS de seulement quelques missions, néanmoins, le jeu n’en reste pas moins long ni ardu.
Le verdict : 15/20
Un remake honnête comme on aimerait en voir plus souvent. Gameplay plus accessible, changement de design, apport de nouveautés scénaristiques. Trauma Center Second Opinion est recommandé aux fans et aux non possesseurs de la version DS qui auraient envie de passer du bon temps durant une période vide de sortie.